Le gouvernement angolais veut faire de son futur aéroport l’un des meilleurs sur le continent. Pour cela, l’exécutif a confié sa numérisation à une entreprise internationale déjà expérimentée dans le domaine.
Indra, une entreprise espagnole spécialisée dans la fourniture de services numériques, équipera le nouvel aéroport de M'Banza Congo, en Angola, des systèmes terrestres et aériens nécessaires à son fonctionnement. L’entreprise a annoncé le mardi 14 mars l’obtention d’un contrat de 12,5 millions d'euros à cet effet.
We will equip the new M’Banza Congo airport in Angola with the ground and air systems required to operate it. @PTExpo #PTExpoConf #Airports #Aviation #Mobility https://t.co/ZFD7dq7Ihc pic.twitter.com/cbJ2UWlTld
— Indra (@IndraCompany) March 14, 2023
« Le nouvel aéroport rejoindra ceux de Luanda, Catumbela et Lubango qu'Indra a déjà équipés de ses solutions, rendant la mise en œuvre plus facile, plus rapide et plus efficace et créant un réseau hautement numérisé dans le pays », a expliqué Berta Barrero, directrice générale de l'activité Mobilité d'Indra.
Dans le cadre de ce nouveau contrat, Indra installera des systèmes opérationnels de communication, de sécurité et de tour de contrôle au sein de l’aéroport. Au cours de la première phase, l’entreprise déploiera ses systèmes AODB-InBase, RMS-InUse, FIDS-InFlight, qui ont été conçus pour recueillir des données sur les plans de vol, l'allocation des ressources dans l'aéroport, ainsi que pour fournir des informations aux passagers.
Indra déploiera également un système d'enregistrement et d'embarquement à l'aéroport et installera des réseaux de données, de téléphonie, Wi-Fi et tetra. Le contrat inclut également la mise en place de systèmes de surveillance vidéo en circuit fermé, un contrôle d'accès, des rayons X, une sécurité périmétrique, un système de sonorisation ainsi que des technologies de contrôle du stationnement.
Côté piste, Indra déploiera entre autres sa solution ManagAir, l'une des technologies de gestion de l'espace aérien les plus matures, les plus robustes, les plus efficaces et les plus souples qui existent et avec laquelle elle a modernisé des centres de contrôle sur cinq continents.
Il faut signaler que Indria n'intervient pas qu'en Angola sur le continent. L'entreprise a également mis en œuvre ses solutions dans des aéroports de pays tels que le Kenya, la Tunisie, le Ghana et le Mozambique, où ce type de projet visant à équiper les infrastructures aéroportuaires de toutes les technologies nécessaires est plus fréquent.
Samira Njoya
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Le vice-président du Nigeria, Prof. Yemi Osinbajo (photo), le président de la Banque africaine de développement, le Dr Akinwumi Adesina, et d'autres partenaires lancent ce mardi 14 mars à Abuja le programme d'investissement dans les entreprises numériques et créatives (i-DICE).
Cofinancé par la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement et l'Agence française de développement, l'i-DICE est une initiative qui vise à apporter un financement vital aux industries numériques et créatives du Nigeria.
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Le Burkina Faso comme plusieurs autres pays d’Afrique est engagé dans le processus de transition numérique. Le pays ambitionne de faire du numérique un instrument de transformation de la société afin d’accélérer le développement socioéconomique.
Le gouvernement du Burkina Faso a choisi la société Bridge Fiber Solutions (BFS) pour exploiter et gérer la dorsale nationale des télécommunications du pays. La société a lancé ses activités commerciales à Ouagadougou le vendredi 10 mars en présence de la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo-Sabané (photo, au centre).
S’exprimant sur cette nouvelle étape vers une transition numérique effective, Aminata Zerbo-Sabané a déclaré que « le gouvernement a fait un important investissement en construisant ce backbone national qui permet de mailler l’ensemble du territoire en fibre optique pour pouvoir mettre à la disposition des entreprises et de l’administration publique, une connexion haut débit, dans le but d’accélérer cette digitalisation ».
Ainsi, grâce à l’agrément du gouvernement, BFS devient l’unique gestionnaire du réseau backbone public du Burkina Faso. Il devra dans le cadre de cette nouvelle mission fournir aux sociétés télécoms et autres entités différents services tels que la location de capacité ; la location de fibre noire ; la location de longueur d’onde ; la location de fourreaux, ainsi que l’accès à Internet. Il pourra aussi investir dans la modernisation et l’extension du réseau au besoin.
Pour rappel, le projet de la technologie backbone national des télécommunications a été lancé en 2016 par le gouvernement avec pour objectif de développer la connectivité nationale et internationale à large bande en interconnectant les 45 provinces du Burkina Faso par une fibre optique d’une longueur de 3 000 km.
Selon Boris Compaoré le directeur de BFS, ce lancement d’activité est le début d’un long processus qui vise à court terme à réduire la fracture numérique et à offrir des services d’accès à Internet de qualité et à des conditions favorables aux différentes entreprises du numérique et à l’administration, ceci à des coûts très compétitifs.
Samira Njoya
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Le Premier ministre belge Alexander De Croo a annoncé, le vendredi 17 mars, l'interdiction pour six mois de l'usage de l'application TikTok sur les téléphones de fonction fournis par l'Etat fédéral, ceci pour des raisons de sécurité et de risque de détournement de données sensibles au bénéfice de la Chine.
L'interdiction s'applique à tous les appareils dont l'achat, l'abonnement ou l'utilisation est en partie ou totalement à la charge des autorités fédérales. Elle durera six mois et sera ensuite réévaluée.
Cette décision fait suite à des mesures similaires prises par les Etats-Unis, le Canada et l'Union européenne.
TikTok interdit sur les smartphones du personnel fédéral, sur décision du Conseil national de sécurité et avis de nos services de renseignement.
— Alexander De Croo 🇧🇪🇪🇺 (@alexanderdecroo) March 10, 2023
Nous appelons les autorités régionales, provinciales et locales à faire de même. https://t.co/GOizAk81qO
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Le français Thomson Broadcast, filiale du groupe malgache Sipromad, a exprimé, le lundi 6 mars, son intention d’accompagner le gouvernement de la République démocratique du Congo dans son processus de mutation vers la Télévision numérique terrestre (TNT).
Une délégation de cette entreprise composée de Guillaume Bonnard (vice-président) et Alexandre Boudet (directeur Afrique) a été reçu en audience par Patrick Muyaya, le ministre de la Communication et des Médias à Kinshasa.
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Alors que la transformation numérique se poursuit sur le continent, les pays africains se tournent vers la technologie spatiale pour accélérer la pénétration des services télécoms. En Angola, les premières retombées du satellite récemment mis en orbite sont déjà perceptibles.
AngoSat-2, le deuxième satellite de communication angolais, est désormais en service dans le pays. Le Bureau de gestion du programme spatial national (GGPEN) a récemment annoncé que les hôpitaux, les administrations, les écoles et les universités de sept régions d’Angola ont désormais accès à une connectivité Internet gratuite et aux outils nécessaires à la croissance socio-économique, grâce à AngoSat-2.
Selon le GGPEN, les villes qui bénéficient du nouveau satellite sont Uíge, Cuando Cubango, Huíla, Luanda, Cabinda, Moxico et Lunda-Sul.
Lancé le 12 octobre dernier, le satellite AngoSat-2 a été mis en service conformément aux objectifs de la stratégie spatiale nationale visant à combler le fossé numérique et l'exclusion dans le pays, en particulier pour les communautés éloignées et mal desservies.
Les services du satellite AngoSat-2 devraient couvrir l'ensemble du pays, du continent africain et une grande partie de l'Europe du Sud dans la bande C. Le satellite fournira également une couverture presque complète de l'Europe du Sud et de l'Afrique australe en bande Ku.
En outre, le satellite fournira à l'Angola les moyens de réduire la fracture numérique, en permettant à tous les Angolais d'accéder aux avantages des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur un pied d'égalité.
Rappelons que AngoSat-2 a été construit par la société russe Reshetnev Information Satellite Systems Company (ISS-Reshetnev) et mis en orbite depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. L’engin vient en compensation du satellite AngoSat-1, d’une valeur de 327,6 millions USD, perdu dans l’espace peu de temps après son lancement en 2017.
Samira Njoya
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Le gouvernement fédéral intensifie ses efforts pour exploiter les talents des jeunes Nigérians dans le domaine de l'intelligence artificielle pour le développement national. Pour y parvenir, l’exécutif multiplie ses collaborations avec les jeunes pousses.
Le gouvernement fédéral du Nigeria a approuvé l’utilisation du robot humanoïde « Omeife » pour renforcer la culture numérique dans le pays. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le samedi 11 mars entre l'Agence nationale de développement des technologies de l'information (NITDA) et Uniccon, la société qui a développé Omeife, le premier robot humanoïde d'Afrique.
The @NigeriaGov has taken a major step towards promoting indigenous content in the country, with the signing of MoU between @NITDANigeria and the Uniccon Group of Companies, aimed at fostering the development and growth of local contents in the Nigerian technology industry. pic.twitter.com/huWHHMEkZj
— NITDA Nigeria (@NITDANigeria) March 11, 2023
« L'idée générale du projet est que nous voulons tirer parti d'Omeife pour renforcer la culture numérique au Nigeria. L'idée est d'utiliser le robot de la même manière que les gens utilisent ChatGTP pour obtenir des conseils, des instructions… », a déclaré Yau Isa Garba, le directeur du Centre national pour l'intelligence artificielle et la robotique de la NITDA.
C’est en octobre dernier à Dubaï lors du Gitex, un salon mondial de l’innovation, qu'Omeife a été présenté par le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, à un public international.
Long d’un mètre quatre-vingt, Omeife est un robot féminin intelligent. Les composants qui ont servi à sa fabrication sont 100 % locaux. Il a été développé et programmé pour parler le pidgin, le yoruba, l'anglais, le français, l'arabe, le kiswahili, le haoussa, l'igbo et l'afrikaans. Polyvalent, il comprend les différentes cultures africaines, les gestes, le langage corporel et les illustrations des mains. Qui plus est, il peut sourire et assister.
Grâce à cette collaboration, le gouvernement entend tirer parti d'Omeife afin d'approfondir la politique d'alphabétisation numérique de la NITDA et du ministère en charge de l'Economie numérique. Il est également prévu de mettre sur pied une application que tout nigérian pourra utiliser.
Selon le président-directeur général du groupe Uniccon, Chuks Ekwuem, le gouvernement nigérian vise un niveau d'alphabétisation numérique de 95 % dans le pays d'ici 2030.
Samira Njoya
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Les Pays-Bas ont annoncé mercredi 8 mars, dans un communiqué, leur décision de freiner l’exportation vers la Chine de technologies pour la fabrication de puces électroniques, pour des raisons de « sécurité ». Le pays est le leader européen sur le secteur des machines destinées à la fabrication de puces.
Selon Financial Times, les Pays-Bas s’alignent sur les Etats-Unis pour empêcher la Chine d’accéder à la dernière génération de semi-conducteurs.
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Le ministre de l'Information, de la Communication et du Numérique, Eliud Owalo, a reçu en audience le lundi 6 mars, une délégation de la Banque mondiale à Nairobi constituée de Isabel Neto, directrice du secteur du développement numérique pour l'Afrique de l'Est, et Tim Kelly, expert principal en politique des TIC pour le développement numérique.
Les deux parties ont discuté du financement sollicité par le Kenya d’un montant de 600 millions de dollars pour le projet « Kenya Digital Superhighway ». Les fonds serviront à construire des infrastructures, à développer des compétences numériques et à fournir des services numériques.
Further to my meeting with the World Bank Vice President responsible for Infrastructure, Guangzhe Chem, at the Mobile World Congress in Barcelona, last week, I have this morning held consultations with the World Bank Group in Nairobi. pic.twitter.com/FAphFu2y0e
— Eliud Owalo (@EliudOwalo) March 6, 2023
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En Afrique, le phénomène de disparition d’enfants ne recule pas malgré les mesures mises en place par les autorités. Avec les nouveaux systèmes nés de l’avènement des réseaux sociaux, des outils d'alerte enlèvement à grande échelle sont testés sur le continent.
La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) au Maroc a procédé le mardi 7 mars à Kénitra au lancement officiel de « Tifli Moukhtafi » (Mon enfant a disparu), un mécanisme d’alerte et de recherche des enfants déclarés disparus dans des conditions suspectes.
Le système est mis sur pied par la DGSN en partenariat avec la société Meta, propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp. Selon Ouafae Zouidi, la présidente du pôle de la coopération judiciaire internationale et des droits de l’homme à la présidence du ministère public, il est fondé sur la disponibilité des bases de données et des mécanismes du système d’alerte, ainsi que les opportunités offertes par la technologie et l’intelligence artificielle dans ce domaine.
En Afrique, la disparition des enfants demeure un problème humanitaire à la fois tragique et souvent négligé selon Patrick Youssef, directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l’Afrique. En Août dernier, à l'occasion de la journée internationale des personnes disparues, un rapport publié par le CICR alerte que plus de 25 000 mineurs sont portés disparus sur la totalité du continent. Ce chiffre représente 40 % des 64 000 cas de personnes disparues en Afrique, d'après ledit rapport.
En lançant, « Tifli Moukhtafi », le gouvernement marocain veut mettre fin au phénomène d’enlèvement d’enfants dans le royaume. Le programme comporte dans certains de ses piliers le mécanisme américain « Amber Alert » qui permettra la circulation d’alertes en temps réel sur Facebook des cas de disparition en couvrant initialement l’ensemble des comptes ouverts au sein de la zone géographique où la disparition a été signalée, avant d’être progressivement généralisée à des zones géographiques plus larges.
A en croire Ahmed Zaâri, le directeur de l'Institut royal de police, ce dispositif « s'inscrit dans le cadre de la haute sollicitude royale dont SM le roi Mohammed VI ne cesse d'entourer l'enfance »
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