Cet investissement intervient près de 3 ans après la dernière levée de fonds opérée par ArabyAds. Il permettra à la start-up de se rapprocher de sa vision de créer une entreprise durable avec une politique de prudence financière.
La plateforme égyptienne ArabyAds spécialisée dans la technologie publicitaire vient de lever 30 millions de dollars lors de son dernier tour de table. Le financement de pré-série B provient d'AfricInvest, une société d'investissement panafricaine qui gère des classes d'actifs alternatifs, notamment le capital-investissement, le capital-risque et le crédit privé, selon un communiqué de l’investisseur publié ce mardi 23 août.
Les fonds levés vont permettre à la plateforme d’étendre sa présence sur de nouveaux marchés en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, investir davantage dans sa technologie et recruter de nouveaux employés qui stimuleront sa croissance.
Fondé en 2013 et très présente dans la région MENA, ArabyAds veut désormais cibler de nouveaux marchés et « tirer parti de ses plateformes évolutives, sécurisées de bout en bout pour aider les entreprises de commerce électronique à se développer sans effort dans le monde entier », a déclaré Mahmoud Fathy (photo, à gauche), directeur général et cofondateur d'ArabyAds.
En 2019, la start-up a obtenu un financement de série A de 6,5 millions de dollars de la part d'EQ2 Ventures, la branche d'investissement du groupe Choueiri, ce qui lui a permis d’ouvrir de nouveaux bureaux dans plusieurs pays. A ce jour, l’entreprise est présente aux Émirats arabes unis et possède des pôles technologiques en Égypte, en Tunisie et en Jordanie.
Spécialisée dans la publicité numérique, l'entreprise aide les annonceurs à mesurer leurs dépenses publicitaires et marketing de commerce électronique, elle emploie 300 personnes. Selon son site web, le nombre de transactions de commerce électronique alimentées par les plateformes d'ArabyAds a atteint près de 9,6 millions en 2022.
Samira Njoya
Lire aussi :
La société kényane d'agritech iProcure lève 10,2 millions $ pour s'étendre en Ouganda et en Tanzanie
Le Nigeria est connu pour être l'un des pays abritant le plus de cybercriminels en Afrique. Cependant, les menaces du cyberespace perpétrées sur le territoire national ne sont pas toujours du fait de criminels locaux. Les autorités ont décidé de s’associer aux autres États pour lutter contre ce fléau.
Le Nigeria vient de franchir une étape importante en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité. Le pays a officiellement rejoint 66 États du monde en signant et en ratifiant la Convention de Budapest sur la cybercriminalité. Le conseiller à la sécurité nationale (NSA), Babagana Monguno, l’a annoncé le lundi 22 août à travers un communiqué.
Selon le communiqué, la signature de la convention intervient après l’autorisation d’adhésion signée par le chef de l’État Muhammadu Buhari le 6 juillet et l'approbation du Conseil exécutif fédéral (FEC) le 29 juin.
Depuis quelques années, le Nigeria lutte activement contre les infractions commises par le biais d'Internet et d'autres réseaux informatiques. En 2015, la loi sur la cybercriminalité (interdiction, prévention, etc.) avait été adoptée comme cadre juridique pour la codification des activités criminelles dans le cyberespace.
En 2021, le gouvernement fédéral a élaboré une politique et une stratégie nationale de cybersécurité (NCPS 2021). Il avait également mis sur pied l'équipe nigériane d'intervention en cas d'urgence informatique (ngCERT) et un laboratoire national de criminalistique numérique.
La signature de la convention de Budapest va donc permettre « de soutenir et de faire partie de la coopération internationale dans la lutte contre les menaces de la cybercriminalité. Ceci compte tenu de la nature transfrontalière des menaces liées à la cybersécurité et de la nécessité impérieuse d'une synergie et d'une collaboration efficace avec la communauté internationale pour relever ce défi sans cesse croissant », a déclaré Babagana Monguno.
La Convention de Budapest, également connue sous le nom de Convention sur la cybercriminalité, est le premier traité international visant à lutter contre la criminalité sur Internet en harmonisant les législations nationales, en améliorant les techniques d'enquête et en renforçant la coopération entre les nations.
Samira Njoya
Lire aussi : Le Cameroun adhère à la convention de Budapest sur la cybercriminalité et renforce son dispositif de lutte
Dans plusieurs pays africains, l'adoption de la biométrie sort progressivement du cadre des documents d'identité. Un nombre croissant d'administrations publiques s'y intéressent au regard de son efficacité pour combattre la fraude.
La CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) vient de lancer Biosécu, une application web de reconnaissance faciale pour ses opérations de contrôle de vie qui consistent à vérifier l’existence physique des bénéficiaires de droits (pensionnés et rentiers).
Ainsi, avec Biosécu, la société qui fournit les prestations sociales veut permettre à tout bénéficiaire de pensions ou rentes d’effectuer son opération de contrôle de vie, sans se déplacer, depuis n’importe quel endroit, grâce à la technologie de reconnaissance faciale.
« La reconnaissance faciale nous permet de confirmer que votre visage correspond parfaitement aux informations biométriques détenues par la CNSS Togo », indique l'institution de sécurité sociale.
Bancarisé progressivement depuis plusieurs années, le paiement des prestations sociales (pensions et rentes) était soumis au contrôle physique de vie qui s’effectue deux fois par an.
« L’opération de contrôle de vie, précédemment suspendue dans le cadre du respect des mesures barrières édictées par le gouvernement pour lutter contre la propagation de la Covid-19, reprend du 16 août au 31 décembre 2022 en vue du paiement des pensions et rentes du 1er semestre 2023 », a annoncé un communiqué d’Ingrid Awadé, la directrice générale de la CNSS.
« Le paiement des droits de ceux des bénéficiaires qui n’effectueront pas ladite opération sera suspendu à compter du 1er janvier 2023, conformément aux dispositions réglementaires du code de sécurité sociale », a-t-elle souligné.
Avec cette plateforme numérique de contrôle de vie biométrique, la CNSS qui est à l’avant-garde de la digitalisation au Togo, franchit un nouveau palier, elle qui, la première, avait lancé la saison des dématérialisations avec la télédéclaration et le télépaiement.
Rappelons que le contrôle de vie concerne aussi bien les bénéficiaires des droits viagers résidant sur le territoire national que ceux à l’extérieur.
Fiacre E. Kakpo
Lire aussi : Au Maroc, Samia Chakri prend les rênes de la transformation numérique des services judiciaires
Durant son mandat présidentiel démarré en avril 2013, Uhuru Kenyatta, le président sortant, a réussi à faire briller le Kenya sur la scène technologique et numérique internationale. Pour les cinq prochaines années, son successeur veut faire encore mieux.
Le nouveau président de la République du Kenya, William Ruto (photo), élu le 9 août dernier, croit au pouvoir catalyseur du numérique pour le développement local. Il a prévu à cet effet divers projets qui contribueront à accélérer et à concrétiser la transformation numérique du pays initiée par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta.
Le chef de l’Etat annonce d’ici cinq ans la construction d’un réseau de fibre optique de 100 000 km à travers le territoire national. Il garantira la disponibilité universelle du haut débit dans tout le pays. Actuellement, le réseau national de fibre optique du Kenya est d’environ 9 000 km, selon le président de la République qui prévoit aussi de porter à 80 % le taux de numérisation des services publics et d’automatisation des processus critiques du gouvernement.
Selon ses prévisions, le haut débit et la numérisation joueront un rôle essentiel « en nous permettant de réaliser d'énormes progrès dans les quatre piliers de la santé, de l'agriculture, des MPME et du financement, ainsi que dans l'amélioration de la collecte des recettes grâce à l'automatisation des systèmes de TVA ».
Soucieux de l’impact du numérique sur la création de l’emploi et la lutte contre la pauvreté, William Ruto annonce aussi la réduction du coût de l’accès à Internet pour permettre aux jeunes de se connecter davantage pour apprendre, s'informer et faire des affaires.
Un centre régional pour l’Afrique est prévu pour promouvoir le développement de logiciels destinés à l'exportation. De même, le nouveau président de la République compte développer l'industrie de l'externalisation des processus d'affaires (BPO) pour en faire un secteur d'exportation et de création d'emplois de premier plan.
William Ruto a par ailleurs affirmé que « l'administration renforcera Konza Technopolis pour rassembler l'industrie, les institutions universitaires et d'autres innovateurs pour co-investir dans les technologies émergentes afin de créer des emplois de haute qualité qui s'appuient sur l'intelligence artificielle, la robotique et d'autres technologies, et ainsi améliorer notre compétitivité régionale et mondiale ».
Cet ensemble d’investissements annoncés par le chef de l’Etat ont pour ambition principale de faire du Kenya une référence en matière de transformation numérique sur le continent d’ici 2027. Une transformation qui garantira au pays un réel développement humain, économique et social.
Les investissements numériques porteurs de cette ambitieuse vision sont estimée à 40 milliards de shillings (334 millions $). L’argent sera tiré du fonds de service universel des télécommunications. Géré par l’Autorité des communications (CA), le fonds est constitué de taxes prélevées sur les titulaires de licence, de crédits du gouvernement ainsi que de subventions et de dons.
Muriel Edjo
Lire aussi : Kenya : 67 cours de justice bientôt connectées au réseau national de fibre optique
Depuis quelques années, la Tunisie a placé les TIC au rang de priorité nationale. Le gouvernement envisage de digitaliser et simplifier les procédures administratives et de développer les services numériques destinés aux citoyens d'ici 2025.
La Tunisie avance sûrement vers la dématérialisation totale des actes d'état civil. Annoncé il y a quelques mois, l’acte de naissance électronique est depuis le mercredi 17 août officiel dans le pays. Un arrêté du ministre de l’Intérieur, de la ministre de la Justice et du ministre des Technologies de la communication du 16 août 2022 annonce l’effectivité de cette innovation.
Selon l’arrêté, le modèle de l’extrait de naissance sera désormais signé, cacheté par mode électronique et retiré en ligne conformément à la législation et la réglementation en vigueur, en matière de protection des documents.
« Ce document est délivré en ligne à travers la base de données centrale du système informatique de "l’état civil" », informe l’arrêté. Pendant les six prochains mois, la délivrance de l’extrait de naissance sera en phase expérimentale et les documents seront délivrés gratuitement à travers le portail numérique : www.e-bawaba.tn.
Ce nouveau projet mis en place par le gouvernement tunisien va mettre fin aux longues démarches administratives pour l’obtention d’un extrait de naissance. Avec un service de délivrance entièrement dématérialisé, et un délai d’obtention considérablement réduit.
C’est la deuxième réforme numérique de la Tunisie en un mois. Le 3 août, le ministre des Technologies de la communication a lancé le service « Mobile ID », un projet basé sur l’identité nationale numérique destiné aux citoyens via le téléphone portable.
Les deux projets mis en œuvre par le gouvernement tunisien s’inscrivent dans la stratégie nationale visant à numériser les services destinés aux citoyens dans le but de faciliter les services administratifs tout en réduisant les délais d’attente.
Samira Njoya
Lire aussi : La Tunisie déploie l’identité numérique mobile
La fintech américaine poursuit son expansion en Afrique et entend développer son empreinte dans la région depuis la capitale Kinshasa.
Le fournisseur de solutions électroniques de paiement Visa Inc. a ouvert un bureau en République démocratique du Congo (RDC), son premier en Afrique centrale. La délégation de la société Visa, conduite par son président directeur général Alfred Kelly, a rencontré à cet effet le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde le mercredi 10 août à Kinshasa.
Selon le PDG de Visa, l’ouverture d’un bureau en RDC était plus que nécessaire, car « c’est l’un des pays les plus dynamiques d’Afrique, et nous sommes heureux d’établir une présence locale. En travaillant en étroite collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé, nous avons un objectif commun d’élargir l’accès au commerce numérique et de soutenir les objectifs de l’économie de la RDC ».
La présence de Visa en RDC va permettre à la société de tisser des partenariats et d’élargir l’accès du grand public à l’économie numérique en introduisant de nouvelles informations d’identification de paiement, et des solutions pour aider davantage les entreprises à utiliser les paiements numériques. « L’objectif de Visa est d’encourager tout le monde, partout, en étant le meilleur moyen de payer et d’être payé » a ajouté Alfred Kelly.
Lors d’une de ses visites dans le pays, le PDG de Visa avait signé des partenariats avec plusieurs sociétés telles que la Banque centrale de la République démocratique du Congo, des institutions financières, des fintechs, des commerçants et des opérateurs de téléphonie mobile. Dans les prochains mois, Visa devra introduire des identifiants de paiement pour plus de 150 000 clients M-PESA en RDC, mais aussi travailler avec la fintech Infoset pour son inclusion financière.
C’est le huitième bureau africain de Visa, après la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc, le Rwanda, le Kenya et le Nigeria. En 2016 lors de son arrivée à Abidjan, l’entreprise américaine avait évoqué son envie de s’étendre en Afrique francophone à cause de son grand potentiel de croissance. Mais voulait également se rapprocher physiquement de la clientèle qui est impliquée dans la croissance des paiements numériques.
Samira Njoya
Lire aussi : Côte d’Ivoire : Djamo, une solution fintech pour les paiements en ligne
Le secteur des fintech marocaines veut rattraper le retard accusé ces dernières années. L'objectif est d'obtenir une place de choix parmi les géants africains de la fintech.
L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé le lundi 8 août le lancement de son portail « FinTech », une plateforme conçue pour accompagner les acteurs du secteur dans leurs projets et favoriser la transformation numérique dans le secteur des finances.
À travers ce portail « les entreprises marocaines de technologie financière peuvent entrer en contact avec l’AMMC en vue d’un échange d’informations. Ce point de contact permettra à l’ensemble des parties prenantes pouvant être concernées par le secteur de la fintech d’échanger avec l’Autorité sur leurs projets ainsi que sur le cadre légal et réglementaire qui leur est applicable », déclare l’AMMC.
En initiant ce portail, l’AMMC souligne sa volonté de placer les fintech au cœur de son plan stratégique 2021-2023 dans le but de favoriser le développement des nouvelles technologies qui contribuent à la transformation du secteur financier marocain, mais aussi de soutenir l’attractivité du marché des capitaux et ouvrir la voie aux innovations de l’industrie financière.
Les acteurs de l’écosystème concernés par la nouvelle plateforme sont les start-up spécialisées dans le domaine de la finance numérique, les organismes privés ou publics de types incubateurs et accélérateurs, les associations représentatives de la fintech et d'autres associations professionnelles en lien avec le secteur financier.
Cette initiative vient rejoindre d'autres lancées au Maroc en 2022. La Banque centrale du Maroc avait initié, début février, un partenariat avec CDG Invest, la branche d’investissement du groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG), pour promouvoir le développement des fintech au Maroc. En juin, Andrea Bises du collectif des fintech marocaines a également annoncé la création prochaine d'une plateforme d’échanges et de partenariats dans le secteur.
À travers toutes ces initiatives, l’avenir des fintech au Maroc est rassurant. Le collectif des entreprises marocaines du secteur financier veut devenir le visage de la fintech et compte œuvrer pour rattraper le retard du Maroc dans les industries de la fintech en Afrique.
Samira Njoya
Lire aussi : En Tunisie, Flouci se mue en banque mobile pour faciliter les transactions financières grâce à la blockchain
L’absentéisme des enseignants est un problème croissant et l’un des principaux problèmes dans la recherche de la qualité de l’éducation au sein des écoles d’Afrique. Le système mis en place par la RDC pourrait être l’une des solutions à ce problème.
La République démocratique du Congo veut réduire le taux d’absentéisme des enseignants dans les salles de cours. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi (photo, à gauche), a lancé le jeudi 4 août dans la commune de Gombe la mise en œuvre d'un système de pointage numérique de la présence des agents de l’administration. Désormais, les établissements primaires et secondaires placés sous son autorité seront dotés des lecteurs de cartes biométriques afin de contrôler au quotidien l’assiduité des enseignants.
Selon Tony Mwaba Kazadi, « cette action s’inscrit dans le cadre des sanctions positives après une série des sanctions punitives qui restent indispensables pour redresser ce sous-secteur autrefois en manque d’un leadership fort et d’une gouvernance exemplaire ».
« Vous êtes désormais appelés à capitaliser sur cette réforme, placée dans le cadre des avancées technologiques [...] et qui permet au ministère d’éradiquer le fléau de l’absentéisme et nous fournir des données statistiques fiables en matière d’effectifs réels du personnel. Et ça, c’est pour renforcer la gestion de l’administration scolaire. En particulier, la direction des ressources humaines est appelée aussi à nous fournir des statistiques des présences, des effectifs fiables pouvant nous permettre d’améliorer notre rendement professionnel », a ajouté le ministre.
Désormais pour certifier leur présence dans les salles de cours et dans les bureaux, les agents et cadres de l’administration devront utiliser des cartes biométriques à usage personnel qui leur ont été remises. L'objectif de ce système est de lutter contre les maux qui minent le secteur, parmi lesquels l’absentéisme et les doublons. Il permettra également de moderniser l'administration par l'usage des nouvelles technologies.
Cette réforme initiée par le chef de l’État a pour but de viabiliser l’administration publique autrefois dans la précarité. Le gouvernement de la RDC compte sur cette innovation pour en finir définitivement avec l’absentéisme prononcé des enseignants qui serait l'une des causes de la baisse du niveau intellectuel des élèves ces dernières années.
Samira Njoya
Lire aussi : Burkina Faso : l’Agence universitaire de la francophonie forme les enseignants d’université en e-learning
La digitalisation du système de gestion foncière avance progressivement en RDC. L'informatisation et la numérisation des procédures foncières permettront à court terme l'amélioration du service public en matière de conservation foncière.
La République démocratique du Congo (RDC) vient de faire un pas de plus vers la transformation numérique de ses services publics. Un nouveau contrat a été signé le mardi 2 août par le ministre des Affaires foncières, Aimé Molendo Sakombi (photo, à gauche), et la société luxembourgeoise eProseed pour la mise en œuvre du projet « e-Foncier » relatif à la sécurisation du cadastre et la modernisation des services fonciers en RDC.
Justifiant le bien-fondé de ce contrat, le ministre des Affaires foncières déclare que la cérémonie de signature « constitue un achèvement d'une longue quête du gouvernement congolais qui était à la recherche d’un partenaire fiable pour conduire le vaste chantier de la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers et immobiliers ».
Selon lui, « la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers et immobiliers sont la condition sine qua non pour porter les affaires foncières au diapason des attentes justifiées par son immense potentiel et donner des réponses définitives au triptyque maximisation des recettes, baisse des conflits et paix sociale qui constitue les assignations primordiales du gouvernement ».
L’accord conclu avec eProseed prévoit entre autres la construction d’une « Tour du Foncier », qui hébergera dès 2024 tous les services du ministère des Affaires foncières, du secrétariat général et du futur Centre national de la numérisation du cadastre de la RD Congo. L’entreprise créera également une plateforme e-foncier avec un format de conservation numérique reposant sur une technologie blockchain ultra sécurisée et l’intelligence artificielle qui sera le noyau de la gestion moderne du foncier congolais.
En ce qui concerne les fonds, eProseed compte mobiliser un investissement initial de 140 millions USD sans endettement de l’État ni recours à une quelconque garantie souveraine qu’il ajoutera aux 15 millions USD affectés à la construction de la tour.
Le projet e-Foncier va permettre au gouvernement d'avoir une transparence sur les activités foncières de l'État et de faire rentrer les recettes. Il va également instaurer la sécurité foncière aussi bien pour les investisseurs que pour les particuliers ; conserver électroniquement toutes les données collectées dans une base des données accessibles à tous les pouvoirs publics ; résoudre les conflits fonciers et enfin créer des emplois.
La signature dudit contrat s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique « Horizon 2025 » qui a pour vocation de résoudre plusieurs conflits fonciers qui existent en RDC par la sécurisation des titres fonciers. La réalisation de ce grand projet va selon le ministre propulser la RDC et particulièrement son administration foncière dans une nouvelle ère qui tranchera radicalement avec les réalités actuelles.
Samira Njoya
Lire aussi : Le Gabon va se doter d’un data center pour le stockage et la sécurisation des données cadastrales
La révolution des données dans l’agriculture est un atout majeur pour la transformation du secteur en Afrique. La disponibilité de données fiables est nécessaire pour une planification efficace et un suivi des politiques de développement agricole.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (Dapsa) et l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) ont lancé, le vendredi 29 juillet à Dakar, la plateforme analytique de données agricoles dénommée Agridata. La cérémonie de lancement s’est déroulée conjointement avec la remise des prix « AgriData » décernés aux jeunes journalistes et chercheurs pour leur apport au développement agricole durable au Sénégal.
Selon Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Ipar, il était important de mettre sur pied une plateforme efficace qui permettra à tout citoyen d’avoir les indicateurs sur l’agriculture de manière très simplifiée et spécifique. « Nous avons pensé qu'il était nécessaire de mobiliser l'ensemble des producteurs et des utilisateurs des données pour que l'on puisse créer cette plateforme de référence afin que tout ce que l'on y mettra soit fiable. »
La nouvelle plateforme AgriData est dédiée au partage de statistiques et de données agricoles exhaustives, fiables et actuelles, pouvant alimenter des politiques de développement agricole fondées sur des données probantes. L’objectif de ce projet est de permettre aux divers utilisateurs d’accéder plus facilement et rapidement à l’ensemble des informations statistiques agricoles produites par les acteurs ou parties prenantes, et le tout sur une même plateforme web.
Le portail numérique aura également pour but de vulgariser l’ensemble des projets agricoles mis en œuvre au Sénégal et leur état d’avancement. « La plateforme présentera des enquêtes réalisées par des organisations nationales et internationales dans le secteur », a ajouté Cheikh Oumar Bâ.
Grâce à ce projet, le Sénégal veut être le pionnier en Afrique dans le domaine de l’exploitation des données agricoles. AgriData s’inscrit dans la dynamique d'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) du secteur d'ici 2030.
Samira Njoya
Lire aussi : Sénégal : Afrikamart réussit son premier tour de table d’un montant de 850 000 $ pour soutenir sa croissance