La connaissance préalable du sol est un élément primordial dans le secteur agricole. De nouvelles technologies voient le jour en Afrique et permettent de prédire des propriétés pédologiques sur de vastes étendues à partir d'informations limitées sur les sols.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) accélérera un projet pour la cartographie numérique des nutriments des sols en Afrique subsaharienne et en Amérique centrale. Le communiqué diffusé sur le site Internet des Nations unies informe que le gouvernement des États-Unis va contribuer pour 20 millions de dollars.

« Cette contribution arrive à point nommé et nous permet d’intensifier l’utilisation de la cartographie des sols dans les régions où elle est le plus nécessaire et où nous constatons un déclin de l’utilisation des engrais en raison de la hausse des prix », a déclaré le directeur général de la FAO, QU Dongyu.

Selon le communiqué, le financement servira principalement à mettre sur pied une cartographie ciblée des nutriments du sol dans certains pays d’Afrique subsaharienne où la FAO a une expérience dans la numérisation des cartes des sols. Contrairement à la cartographie traditionnelle ou manuelle, la cartographie numérique va impliquer la création d'informations spatiales sur les sols par l'utilisation de méthodes d'observation sur le terrain et en laboratoire couplées à des systèmes d'inférence spatiale et non spatiale des sols.

Ce projet ne sera pas le premier du genre financé par la FAO en Afrique. Le communiqué renseigne que l’organisation avait soutenu il y a peu la mise à l’échelle d’un projet pionnier en Éthiopie, qui a consisté à utiliser des technologies numériques de cartographie des nutriments du sol pour générer des informations opportunes, notamment sur la manière d’optimiser l’utilisation des engrais.

Par ce projet, la FAO veut répondre aux besoins immédiats et à long terme auxquels de nombreux pays sont confrontés en raison de la flambée des prix des aliments et des engrais. Selon le communiqué, « Ce type de cartographie va améliorer l’efficacité de l’utilisation des engrais et contribuer à renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition ».

Samira Njoya

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En Afrique, les infrastructures numériques sont au cœur de l’économie numérique. Les nouveaux investissements du BII en Afrique vont permettre d’accélérer le développement du secteur.

Le mardi 27 juillet, les institutions de financement du développement du Royaume-Uni, British International Investment (BII), et des Pays-Bas, FMO (la banque néerlandaise de développement entrepreneurial), se sont engagées à investir 116 millions $ dans le quatrième fonds pour les infrastructures en Afrique (AIIF4). En qualité d’investisseur principal, British International Investment a apporté le montant le plus important, soit 76 millions, et la FMO a quant à elle engagé 40 millions de dollars.

Le fonds géré par African Infrastructure Investment Managers (AIIM) cherche à mobiliser un total de 500 millions $ dont une partie servira au développement des infrastructures numériques en Afrique, notamment des tours télécoms mobile, des centres de données et des réseaux de fibre optique.

« Depuis plus d'une décennie, BII est fière d'être un partenaire actif d'AIIM, un gestionnaire de fonds institutionnels doté d'une expertise sectorielle à long terme et d'une connaissance de terrain dans l'espace des infrastructures en Afrique. Nous sommes heureux [...] de mobiliser davantage de capitaux pour aider à atteindre la taille cible de l'AIIF4, jouant ainsi un rôle dans la satisfaction des besoins en infrastructures de l'Afrique. L'AIIF4 s'aligne clairement sur la stratégie d'infrastructure de base de BII, et nous sommes convaincus que notre capital contribuera à moderniser les villes et les services et à accélérer le développement social et la prospérité économique pour les personnes et les communautés à travers le continent », a déclaré Ryan Wagner, responsable des fonds pour les infrastructures et le climat chez British International Investment.

La transformation numérique s'est accélérée en Afrique depuis 2020, induite par la crise de Covid-19. Le besoin en connectivité à haut débit et en services numériques augmente. L'investissement dans le développement des réseaux Internet et les infrastructures de stockage et de sécurisation des données est aujourd'hui indispensable dans tous les pays.

Les infrastructures numériques que AIIF4 contribueront à développer « soutiendront le développement inclusif, amélioreront le niveau de vie des consommateurs et accéléreront la croissance économique durable dans de nombreux pays du continent », Selon BII.

Samira Njoya

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L’intelligence artificielle est en plein essor en Afrique et ses incidences sur les sociétés sont patentes. Elle intervient dans plusieurs secteurs d’activités et peut être utilisée pour la transformation de l’environnement du commerce.

Le Bénin poursuit sa longue marche vers la transformation numérique des services publics et privés du pays. Quelques jours après l’instauration de la carte d’identité biométrique, c’est au tour de la douane de digitaliser son système. Webb Fontaine, l'un des principaux fournisseurs de services commerciaux et douaniers basé à Dubaï, a annoncé le lundi 25 juillet avoir signé un accord avec le gouvernement béninois pour l’installation de sa solution appelée Customs Webb. Ce nouveau système douanier basé sur l’intelligence artificielle va remplacer Sydonia World, l'ancien système informatique douanier.

Le projet est l’un des multiples résultats du partenariat qui lie l’entreprise au gouvernement du Bénin depuis 2018. Alain Hinkati, directeur général des douanes du Bénin, explique que « Customs Webb, le système douanier de Webb Fontaine, basé sur l’intelligence artificielle, a été choisi par le Bénin pour parachever l’entreprise de modernisation de la douane et optimiser l’environnement des échanges commerciaux. L’expertise métier de Webb Fontaine dans la fourniture de technologies de pointe et de solutions numériques en matière de digitalisation est un gage de succès ».

La mise en place de ce projet fait suite à la décision du Conseil des ministres du 6 Juillet 2022 et cadre avec la volonté des pouvoirs publics de faire du Bénin une plateforme exemplaire dans la simplification et la transparence des procédures de dédouanement, emprunte un tournant décisif. Customs Webb aura pour objectif principal d’interconnecter toutes les principales plateformes commerciales telles que le guichet unique, le système communautaire portuaire, la solution de suivi électronique des marchandises…

L'entreprise Webb Fontaine avait lancé en janvier 2018 le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE), un outil qui intègre les opérations de pré-dédouanement, de vérification des importations qui englobe les licences et certificats émis des ministères techniques. L’outil intègre aussi un système communautaire portuaire, les opérations de dédouanement, et le paiement électronique de tous les frais relatifs aux transactions commerciales.

Samira Njoya

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En Afrique, le système de billetterie digitale en est à ses premiers pas. La start-up Guichet nourrit l’ambition de devenir la première plateforme africaine de vente de billets en ligne.   

La plateforme de billetterie 100 % digitale « Guichet » vient d’ouvrir son premier bureau à l’international. La start-up marocaine a annoncé le vendredi 22 juillet le lancement officiel de sa filiale à Dakar au Sénégal. L’ouverture de la nouvelle structure est le résultat d’un partenariat stratégique avec un opérateur sénégalais.

Pour Ahmed Tawfik Moulnakhla, fondateur et CEO de Guichet, le choix du Sénégal n’est pas anodin. Il explique que « le Maroc et le Sénégal sont deux pays frères, dont les relations exemplaires incarnent un modèle de coopération Sud-Sud ambitieux et inspirant. En s’installant à Dakar, Guichet veut contribuer à l’extraordinaire dynamisme de l’économie de la culture et du divertissement au Sénégal, en mettant à la disposition du public et des acteurs des solutions de billetterie intelligente développées au Maroc ».

Présent sur le marché marocain depuis 3 ans, la plateforme vient de franchir la barre d’un million de tickets vendus en ligne. Une performance inédite dans l’histoire du divertissement au Maroc que Guichet veut partager avec le Sénégal qui est doté d’un marché culturel riche et diversifié. Ce premier guichet à l'international est donc un test pour Ahmed Tawfik Moulnakhla qui veut conquérir l'Afrique entière dans les prochaines années.

Après un début difficile, Guichet a réussi au fils des années à gagner la confiance du public marocain en leur offrant la possibilité d’acheter en ligne des tickets pour les événements. La plateforme disponible en application mobile sur Play Store et Apple Store propose des offres de concerts, sports, spectacles, cinéma, festivals, théâtre, humour, voyages, etc. La start-up a à son actif plus de 2 000 événements et spectacles organisés au Maroc.

Samira Njoya

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Au Maroc, le digital est à l’ordre du jour des préoccupations politiques depuis longtemps. Grâce aux différents accords et partenariats, le pays envisage de digitaliser tous les services publics d’ici 2025.

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, et Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, ont signé le vendredi 22 juillet à Rabat un mémorandum d’entente relatif à la mutualisation de diverses plateformes numériques au service du ministère de la Justice. Dans le cadre de cet accord, Ghita Mezzour veillera à ce que le ministère de la Justice utilise les différentes plateformes numériques participatives.

Selon le ministre de la Justice, « La transformation numérique du ministère est un chantier stratégique qui a pour but de fournir aux usagers des services numériques accessibles. Le ministère va assurer dans les prochains mois une refonte des sites web et la numérisation des services de justice ». Il a également rappelé que l’accélération de la numérisation va de pair avec la gestion des données et leur échange de manière sécurisée pour le bien et l’accélération des procédures aux services des justiciables.

À travers ce mémorandum d’entente, le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration assurera l’assistance technique en matière de conception et de mise en œuvre des projets numériques du ministère de la Justice, conformément à la loi n° 55-19. Les deux ministères partageront également les expériences dans les domaines du digital et du développement des compétences des ressources humaines.

Cette accélération du processus de numérisation s’inscrit dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025. Lancée par le gouvernement en 2016, la stratégie a pour objectif de réduire la fracture numérique. Au moins 50 % des procédures administratives doivent être numérisées et au moins 20 % des petites et moyennes entreprises (PME) marocaines doivent être connectées à Internet.

Pour la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le nouveau modèle de développement (NMD) au Maroc considère la numérisation des services publics comme « un moyen d’intégration économique, sociale et territoriale ».

Samira Njoya

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Les nouvelles technologies numériques ont permis aux pays africains d’apporter des innovations dans tous les domaines d’activité. Au Nigeria, des cartes multifonctions feront leur apparition dans l'Etat de Lagos.

La marque internationale de cartes de paiement et de jetons numériques en Afrique, Verve, et l'État de Lagos ont signé, mercredi 20 juillet, un partenariat pour l’émission des cartes d'identité biométriques des résidents de l'État de Lagos. Cette nouvelle carte à puce est la version améliorée de la carte de séjour produite par l'Agence d'enregistrement des résidents de l'État de Lagos (LASRRA).

« La relance d'aujourd'hui est née de la nécessité d'adopter le changement et de s'aligner sur les meilleures pratiques mondiales. Nous avons transformé la carte de séjour ordinaire, en plastique, à des fins d'identification uniquement, en une carte intelligente et polyvalente qui combine l'identification biométrique avec d'autres fonctionnalités et avantages qui recoupent des domaines tels que la sécurité, les services financiers, la mobilité et l'accès aux services et équipements gouvernementaux », a déclaré Babajide Sanwo-Olu, le gouverneur de l’Etat de Lagos.

La carte dénommée « LAG ID » est une première du genre dans le pays. Elle offrira à ses titulaires la possibilité d'effectuer des transactions n'importe où et à tout moment, tout en bénéficiant du double avantage de vérifier leur identité et de pouvoir accéder facilement aux divers équipements sociaux fournis par le gouvernement.

Cette carte va également résoudre les problèmes liés à la traçabilité des résidents de Lagos. Elle va contribuer à rendre plus fiables la planification et la fourniture de services du gouvernement visant à sécuriser les vies et les biens. La carte est livrée avec un porte-monnaie électronique qui pourra contenir des fonds et être utilisé pour les transactions quotidiennes afin de soutenir le programme sans numéraire des autorités monétaires. 

Le partenariat entre Verve et l’Etat de Lagos s'inscrit dans la poursuite de l'objectif de Verve de créer un système d'identification numérisé pour les Nigérians. En effet, la firme s'est récemment associée à la Commission nationale de gestion de l'identité (NIMC) pour créer un cadre de numérisation pour une gestion appropriée de l'identité des Nigérians. 

Samira Njoya

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Plusieurs pays d’Afrique ont accéléré leur transformation numérique depuis 2020. Le développement de l’accès à Internet, la numérisation des services sont mis à l’honneur. Mais tous ces investissements sont vains si les populations ne sont pas en sécurité lors de leur utilisation.

Le Niger accélère la cadence pour protéger ses systèmes d’information et son cyberespace. Il se rapproche à cet effet de plus en plus de l’adoption de sa Stratégie nationale de cybersécurité (SNC). L’avant-projet relatif à cette réglementation a été validé, mercredi 20 juillet, au cours d’un atelier qui s’est tenu au Palais des congrès de Niamey.

Justifiant le bien-fondé de cette stratégie nationale, le ministre de la Poste et des Nouvelles technologies de l’Information du Niger, Hassane Barazé Moussa, a déclaré qu’elle servira à protéger « la numérisation de la société nigérienne ».

Selon lui, la cybersécurité « n’est pas un privilège, elle s’impose à nous face aux enjeux du cyberespace. […] La définition d’une Stratégie nationale de cybersécurité est une étape importante pour assurer la transformation numérique de la société nigérienne ».

C’est en juin 2018 que le gouvernement avait initié l’élaboration de sa Stratégie nationale de cybersécurité. Quatre ans plus tard, le document achevé, passé au crible, et conforme à l'esprit du Programme de développement économique et social (PDES 2022-2026), fait partie intégrante de la Politique de sécurité nationale. Il est également en harmonie avec les objectifs de la Stratégie régionale de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ceux de la Convention de l'Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel.

Hassane Barazé Moussa a affirmé que « la cybersécurité est indispensable dans presque toutes les activités humaines. Elle est devenue une priorité pour les entreprises, mais aussi pour les Etats à qui incombe l’obligation de protéger les populations et leurs biens ».

Samira Njoya

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Le Nigeria est en tête des pays qui établissent les règles et réglementent l'espace des actifs numériques en Afrique. Le financement de ce nouveau projet va permettre au Nigeria de maintenir cette place pendant les années à venir.

La Banque africaine de développement (BAD) et la Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigeria ont signé, lundi 18 juillet, un accord de subvention de 460 000 dollars pour financer l'assistance technique et le renforcement des capacités pour le développement des marchés de capitaux. Les fonds alloués devront soutenir l'acquisition, l'installation et le développement d'un système automatique qui surveille en temps réel le marché  des capitaux nigérians.

« L'introduction d'un système de surveillance renforcera la surveillance de la négociation de titres sur toutes les plateformes de négociation existantes et futures et sur tous les titres et produits négociables par la SEC. Il préservera donc l'intégrité du marché des valeurs mobilières, renforcera la confiance des investisseurs et renforcera l'inclusion financière, entre autres résultats attendus », a déclaré M. Lamin Barrow, directeur général du bureau de la BAD au Nigeria.

Pour assurer la réussite du projet, la première étape prévoit la conception d’un programme d'assistance technique qui intégrera des activités de formation pour renforcer la capacité des utilisateurs du système de surveillance du marché des valeurs mobilières, la préparation de manuels opérationnels pertinents, le traitement des flux de travail et la gestion des documents pour la solution de surveillance.

Le système de surveillance sera mis en œuvre dans deux ans pour un coût inférieur à 1 million de dollars, avec plus de 500 000 dollars à apporter par la SEC. Le reste du montant viendra des fonds alloués par la BAD qui proviennent du Fonds fiduciaire pour le développement des marchés de capitaux (CMDTF). C’est un fonds fiduciaire multidonateurs administré par la BAD et soutenu par le ministère des Finances du Luxembourg et le ministère du Commerce extérieur et de la Coopération des Pays-Bas. 

Pour M. Lamido Yuguda, directeur général de la SEC, l’acquisition de ce système de surveillance du marché est d’une importance capitale pour le pays. Il va aider la SEC à détecter et à traiter les abus de marché aussi rapidement et efficacement que possible afin de prévenir les infractions. Il va également renforcer le rôle de la commission dans la protection des investisseurs et va garantir un marché transparent, équitable et ordonné afin de réduire les risques systémiques. « La solution contribuera à la création d'emplois, encouragera l'épargne et facilitera la création de richesse ainsi que l'augmentation des investissements dans l'économie grâce aux investissements directs étrangers (IDE) », a-t-il déclaré.    

Samira Njoya

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Les autorités ghanéennes sont engagées depuis quelques années dans un projet de numérisation du pays. L’objectif est d’accélérer l'adoption des technologies numériques et l'innovation par les secteurs productifs clés de l’économie.

Le Ghana s’est doté de sa première plateforme de pharmacie électronique à l'échelle nationale. L’annonce a été faite par la présidence du pays, le lundi 18 juillet sur son site Internet.

Dénommée « plateforme nationale de pharmacie électronique (NEPP) », elle est constituée d’une fusion numérique de plusieurs pharmacies agréées dans tout le pays. L’initiative permettra aux populations « d'avoir accès aux médicaments prescrits et de les acheter en passant une commande avec un téléphone mobile via l'application de la pharmacie électronique, le site Web ou un code court, et de se faire livrer le médicament à l'endroit demandé », indique la note gouvernementale.

« L'introduction de la plateforme nationale d'e-pharmacie est destinée à rendre les médicaments disponibles de manière sûre et sécurisée, à réduire le poids des coûts et à gagner du temps », a expliqué le vice-président de la République, le Dr Mahamudu Bawumia.

D’après le ministère ghanéen de la Communication, bien que le taux de pénétration des téléphones portables soit supérieur à 100% dans le pays, les populations n’ont pas encore pleinement adopté les TIC dans leur vie quotidienne ou dans les opérations commerciales. « Les utilisateurs d'Internet au Ghana représentent toujours moins de 10 % de la population totale et l'utilisation du haut débit mobile est extrêmement faible », révèle le ministère.

Depuis quelques années, le gouvernement a lancé sa stratégie e-Transform Ghana afin d’accroître l'accès au haut débit, à améliorer l'efficacité et la qualité de certains services publics numériques et à renforcer l'écosystème d'innovation numérique au Ghana pour aider à créer de meilleurs emplois et une meilleure économie. Selon la Banque mondiale, le secteur est devenu l’un des plus performants du pays avec une croissance moyenne de 19% par an entre 2014 et 2020.

NEPP s’inscrit dans le cadre de cette stratégie de transformation numérique. Elle vise à améliorer le ciblage des ressources gouvernementales, conduisant à une utilisation plus efficace des fonds publics et à améliorer l'efficacité et la couverture des services publics prioritaires, en particulier dans les zones rurales et mal desservies. Elle favorisera également l'esprit d'entreprise et créera des emplois grâce à l'entrepreneuriat facilité par les TIC.

Jean-Marc Gogbeu

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De la healthtech jusqu’à la fintech en passant par l’e-commerce, la tech africaine a progressé rapidement ces dernières années. Le fonds lancé par AfricInvest et Cathay Innovation rassure sur le futur de la tech africaine et son écosystème.

La plateforme d’investissement AfricInvest et la société mondiale de capital-risque Cathay Innovation ont annoncé, mardi 19 juillet, la clôture finale de leur fonds de capital-risque panafricain Cathay AfricInvest Innovation Fund (CAIF) à 110 millions d’euros. Les fonds seront investis dans des start-up prometteuses en phase de démarrage et de croissance en Afrique.

« Alors que la technologie évolue et apporte des mises à niveau massives aux populations mondiales, les start-up sont essentielles pour construire la nouvelle infrastructure numérique nécessaire aux régions émergentes comme l'Afrique pour redéfinir les industries et la société au 21e siècle. Nous sommes fiers de nous associer à l'équipe AfricInvest », a déclaré Mingpo Cai, fondateur et président de Cathay capital et Cathay innovation.

Le fonds est soutenu par des sociétés en commandite, des institutions de financement du développement, des multinationales de premier plan, des entreprises et des particuliers fortunés en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient.

Le CAIF prévoit d’investir entre 1 et 10 millions d’euros dans des start-up en phase de démarrage et jusqu’à 1 million d’euros dans des entreprises technologiques en phase de croissance. Il s’intéressera aux fintech, agritech, healthtech et edtech. Le CAIF profitera de l’expérience d'AfricInvest pour réaliser ses objectifs, qui sont entre autres la contribution au développement et à la montée en puissance d'entreprises innovantes affichant une forte croissance en Afrique, tout en étant ouvert sur les marchés internationaux.  

Lancé en 2019, le CAIF a déjà soutenu dix entreprises de premier plan sur le continent. Les sociétés intégrées dans son portefeuille étendent leur empreinte à plus de 21 marchés à travers l’Afrique. Ces entreprises ont touché plus de 136 millions d'Africains avec des solutions inclusives et numériques.  

Samira Njoya 

Lire aussi : L’Afrique du Sud domine l'Afrique australe, 3e sous-région à attirer le plus de financement pour start-up depuis 2019

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