Dans un communiqué publié le lundi 27 novembre, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a réitéré son soutien à l’Ethiopie en matière de numérisation. « Nous travaillons en tandem avec le gouvernement, car le pays dispose d'une stratégie numérique nationale. Nous travaillons avec eux, puis nous répondons à toutes les demandes spécifiques qui parviennent à l'UIT, et c'est ainsi que nous travaillons en Ethiopie et sur l'ensemble du continent », a expliqué Anne-Rachel Inné (photo), directrice régionale de l'UIT pour l'Afrique.

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Le Kenya multiplie les partenariats dans le secteur technologique pour accélérer sa transformation numérique. En début de semaine, les autorités ont décidé de s’allier à un géant américain sur un segment spécifique.

Stanley Kamanguya, directeur général de l’Autorité kényane des TIC (ICTA), et Phyllis Migwi, directrice nationale de Microsoft East Africa Company, ont signé le mardi 21 novembre à Nairobi, au Kenya, un protocole d’accord dans le secteur des TIC. L’objectif est de renforcer la transformation numérique en cours dans le pays et d’intégrer les services cloud de Microsoft pour améliorer la prestation des services publics avec l’adoption de la stratégie cloud-first.

La firme de Redmond devra mettre en place, d’ici février 2024, un cadre complet à cette fin. Le passage au cloud devrait permettre au pays dirigé par William Ruto de déléguer la sécurité et la protection des données de toutes ses institutions au géant américain pour les trois prochaines années, conformément aux termes du protocole.

« Je tiens à remercier Microsoft pour cet engagement qui arrive au bon moment. Nous pensons qu'à l'issue de ce partenariat, nous serons mieux sensibilisés à la cybersécurité, nous améliorerons nos compétences numériques et nous développerons des domaines technologiques clés pour un secteur numérique dynamique », a indiqué Stanley Kamanguya.

Cet accord intervient quelques mois après l’attaque subie par le portail national des services publics, eCitizen, revendiquée par le groupe hacktiviste pro-russe Anonymous Sudan. Les autorités avaient été contraintes de prendre des mesures pour gérer les diverses demandes de visas pour les étrangers, d’établissement et de renouvellement de passeports, de cartes d’identité ou encore de permis de conduire. Pourtant, le Kenya fait partie des bons élèves du continent en matière de cybersécurité. Le pays occupe la 5e place sur le plan continental et dispose d’une stratégie nationale de cybersécurité.

Par ailleurs, dans son rapport « Cybersecurity in Africa-Call to action » publié en juin 2023, le cabinet Kearney explique que la capacité du continent à résister, à s'adapter et à se rétablir face aux cyberattaques est faible. Les pays d'Afrique subsaharienne n’investissent pas assez dans la cybersécurité, environ 0,03 % de leur produit intérieur brut, alors que la référence moyenne est de 0,25 %. Avec les ambitions du Kenya dans le secteur de l’économie numérique, le pays doit se mettre au niveau et se donne trois ans au moins, soit la durée du protocole d’accord.

« En tant que leader de l'espace technologique au Kenya, Microsoft est très heureux de signer ce protocole d'accord et, en ce qui nous concerne, nous sommes impatients de voir comment nous pouvons apporter toute la puissance des services et des produits Microsoft au gouvernement pour un bénéfice mutuel », a expliqué Phyllis Migwi.

Adoni Conrad Quenum

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Dans sa stratégie numérique, la République démocratique du Congo ambitionne d’exclure les documents physiques de la fonction publique. Le pays a lancé une opération de numérisation des services qui se heurte au déficit de compétences des employés.

Africa Digital Academy (ADA), une filiale d'Africa Development Solutions Group dédiée à la création et à la gestion de programmes de formation dans le domaine du numérique, et l’Agence congolaise pour le développement du numérique (ADN) ont signé le mardi 21 novembre un mémorandum d’entente en marge de l’Africa Digital Expo qui se tient à Kinshasa en République démocratique du Congo.

Dans le cadre de l'accord, l'ADA fomera 100 000 agents de l'Administration publique congolaise en 2024 et 2025.

« La collaboration entre ADA et ADN, deux entités de premier plan dans le domaine du numérique, est un pas de géant dans l'effort de modernisation de l'administration publique congolaise. Nous remercions ADA pour leur appui stratégique et nous nous réjouissons à l’idée de cette collaboration », a déclaré M. Dominique Migisha (photo, à gauche), coordonnateur de l’ADN.

Selon l’ADN, la programme de formation se concentrera sur les fondamentaux de la cybersécurité, de l'intelligence artificielle, de la transformation digitale, et des solutions métiers avec pour objectif de soutenir et d'accélérer la transformation numérique de la RDC, en mettant l'accent sur l'acquisition de compétences clés et la mise en œuvre de solutions technologiques adaptées aux besoins spécifiques de la région.

Le nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre des actions menées par le gouvernement et ses partenaires pour accélérer la numérisation dans le pays et doter les citoyens du pays en compétences numériques nécessaires pour assurer ladite numérisation et réduire la fracture numérique.

Pour l’ADA, l’initiative fait partie de ses nombreux projets en cours sur le continent africain. Depuis le 16 octobre, l’académie forme 1 000 jeunes Ivoiriens dans les métiers du numérique, y compris la cybersécurité.

Au terme de la collaboration avec l’ADN, les agents de l’administration publique congolaise seront mieux outillés pour l’utilisation des services publics en cours de numérisation dans le pays.

Samira Njoya

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Le ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo (photo au centre), a lancé officiellement le lundi 20 novembre, à Ouagadougou, la plateforme de numérisation du timbre fiscal dénommée e-TIMBRE.

La nouvelle plateforme accessible à l’adresse www.etimbre.dgi.bf , a pour but de mettre fin aux ruptures de timbres fiscaux, maîtriser les coûts de production et offrir un accès à un service de qualité aux utilisateurs en tout lieu et à tout moment.

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Comme dans d’autres pays du continent, le Nigeria a mis en place sa loi sur les start-up. Avec la transition politique, elle n’a pu être mise en œuvre jusqu’à la mise en place de la plateforme dédiée.

Bosun Tijani, ministre nigérian des Communications, de l’Innovation et de l’Economie numérique, a annoncé le mardi 21 novembre le lancement du portail de soutien et d’engagement des start-up. Il permettra d'identifier et d'agréger les start-up nigérianes, les sociétés de capital-risque, les hubs et les centres d'innovation dans le but de faciliter l'engagement et le soutien des divers acteurs de l'écosystème.

« Le lancement du portail nous permettra d'initier le processus de mise en place des forums consultatifs de start-up pour sélectionner les représentants du Conseil national pour l'innovation numérique et l'entrepreneuriat, afin de faciliter le discours et le consensus entre les acteurs de l'écosystème nigérian », indique le ministre.

La mise en place d’un cadre réglementaire pour les jeunes pousses technologiques a connu une avancée considérable avec la promulgation, en octobre 2022, de la Nigeria Startup Act, une loi sur les start-up initiée par les acteurs de l’écosystème technologique local et les autorités du pays. Quelques mois plus tard, le président Muhammadu Buhari a inauguré, en avril 2023, le Conseil national du Nigeria pour l'innovation numérique et l’entrepreneuriat (NCDIE) pour veiller à la mise en œuvre de la Startup Act.

Pour rappel, seules les start-up en activité depuis moins de 10 ans sont éligibles au label « Startup ». Il faudrait ainsi s’enregistrer sur le portail pour obtenir ce label avant de bénéficier des nombreux avantages qu’offre la loi. Entre autres, on peut citer des allègements fiscaux, des programmes de renforcement des capacités, l’accès aux subventions, aux prêts et aux fonds d’investissement.

Adoni Conrad Quenum

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Le ministère gabonais des Nouvelles technologies de l’information et de la communication et le syndicat des entreprises technologiques TECH241, qui rassemble 22 entreprises, ont signé le mardi 14 novembre une convention de partenariat à Libreville.

Dans le cadre dudit partenariat, les deux parties travailleront en synergie pour la promotion de la transformation numérique du marché local et de l’écosystème technologique gabonais.

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A l’instar de plusieurs pays d’Afrique, la Côte d’Ivoire ambitionne dans les prochains mois de mettre en place un cadre réglementaire propice à l’éclosion de start-up innovantes. Il s’agit d’accompagner ces jeunes pousses et stimuler la scène technologique locale.

Le Sénat ivoirien a adopté à l’unanimité le mardi 14 novembre, une loi sur la promotion des start-up numériques. Défendue par le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, devant la Commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l’environnement, elle vise à définir un cadre juridique et institutionnel incitatif pour la création et le développement des jeunes entreprises technologiques en Côte d'Ivoire.

« Nous avons remarqué certaines difficultés pour les start-up puisque leur modèle n’a pas été bâti autour d’un business model qui a déjà prouvé l’existence d’un marché, on veut les accompagner, les couver, les incuber de sorte qu’elles puissent avoir tout leur potentiel de croissance », a déclaré Ibrahim Kalil Konaté.

Le nouveau texte s’inscrit dans le cadre des actions menées par le gouvernement ivoirien pour favoriser l’éclosion des start-up numériques dans le pays. Entre 2020 et 2022, plus de 2 847 porteurs de projets numériques ont été accompagnés par l’Etat ivoirien, pour plus de 577 millions FCFA (960 000 USD). En début de cette année, l’exécutif a également lancé la « Start-up Boost Capital », une initiative de financement de start-up locales, dotée d’une première enveloppe d’un milliard FCFA.

Cette loi vient donc en renfort de toutes ces actions. Une fois promulguée par le président de la République, elle permettra de booster le développement des start-up en création ou en phase de croissance précoce. Elle offrira également un cadre spécifique d’appui et de gouvernance de ces entreprises. L’objectif est de consolider l’écosystème entrepreneurial favorisant ainsi l’accélération de la croissance socio-économique. 

Samira Njoya

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Pour assurer son programme de transition numérique, le Maroc a besoin d’une main-d'œuvre qualifiée dans les métiers du numérique. En garantissant ce personnel, le royaume ambitionne d'arrimer les compétences de ses diplômés à la demande du marché de l’emploi.

Le Maroc veut tripler le nombre de diplômés dans le secteur du numérique d’ici 4 ans. Une convention de partenariat a été signée le mercredi 15 novembre à cet effet par la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (photo, à droite), le ministre chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.

La convention vise la mise en œuvre d’un programme de promotion des diplômés des spécialisations numériques dans les universités marocaines, pour la période s'étendant entre 2023 et 2027. Il est question de porter le nombre de lauréats, d’environ 8 000 actuellement dans les différents cycles de formation, à 22 500 à l’horizon 2027.

L'accord prévoit ainsi de lancer de nouvelles formations numériques dans 12 universités à travers les régions du royaume. Ces formations seront déclinées en 144 nouvelles filières portant entre autres sur l’analyse des données, les technologies numériques, la cybersécurité, le développement de programmes, le big data, et l’intelligence artificielle (IA).

Ce projet interministériel qui prendra corps dès la prochaine rentrée académique s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie numérique du pays qui est actuellement en cours de finalisation. Baptisée « Maroc Digital 2030 », elle vient en remplacement de la stratégie actuelle qui avait pour ambition de faire du Maroc un hub digital et technologique de référence au niveau africain d’ici 2025.

La nouvelle stratégie met un accent particulier sur une jeunesse talentueuse, créative. Elle prévoit la formation par an de 45 000 talents dans le numérique, la conversion de 50 000 jeunes vers les métiers du numérique, ainsi que l’accueil de 6 000 nouveaux talents numériques étrangers par an, entre autres.

Samira Njoya

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Alors que le numérique prend de l'ampleur à travers le monde, le gouvernement tchadien multiplie les mesures fortes pour rattraper le retard accusé dans le secteur. De nombreuses initiatives sont en cours et les résultats sont déjà perceptibles.

Le Tchad et le Maroc vont désormais étendre leur coopération bilatérale dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Un mémorandum d'entente d'assistance technique a été signé, à cet effet, entre l’Agence tchadienne de développement des technologies de l’information et de la communication (ADETIC) et l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) du Maroc.

La collaboration prévoit entre autres la formation des ingénieurs de l’ADETIC et l'échange d'expériences entre les deux structures. L’objectif est d’aider le Tchad à adapter et implémenter le modèle marocain des TIC en faveur de l’accélération numérique dans le pays, en vue d’une économie numérique prospère.

Le partenariat entre les deux agences chargées de la régulation et de la réglementation du secteur des télécoms s’inscrit dans le cadre des actions menées par le gouvernement tchadien pour rattraper le retard accusé dans le secteur du numérique. Il est intervenu à l’issue d’une mission d’imprégnation de trois jours effectuée par une délégation de l’ADETIC au Maroc, notamment au sein de l’Agence de développement du digital (ADD) et à ARNT.

« L’essentiel des échanges ont porté sur le modèle marocain de transformation digitale de l'Administration publique, le cadre juridique et réglementaire, la gestion des infrastructures techniques des TIC ainsi que la gestion de nom du domaine et la fourniture des services universels », a déclaré l’ADETIC sur Facebook.

Grâce à ce nouveau partenariat, l’ADETIC pourra profiter de l'expérience de l'ARNT qui a déjà 25 ans d'exercice dans la réglementation du secteur des télécommunications, l'agrément des équipements de télécommunication, la gestion des noms de domaine « .ma », le traitement de la certification électronique entre autres.

Samira Njoya

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La transformation numérique suit son cours sur le continent. Le Bénin fait partie des bons élèves et il s’est attaqué à la numérisation d’un secteur clé de son économie.

L’Agence nationale des transports terrestres du Bénin (ANaTT) a procédé le mardi 14 novembre au lancement officiel du Système électronique de gestion du fret routier (SYGFR). Financée à hauteur de 290 millions FCFA (environ 479 480 $) par l’Agence belge de développement (Enabel), la plateforme met à disposition des divers acteurs du secteur une interface de suivi en temps réel de l’évolution de toutes les activités de transport routier, spécifiquement des marchandises.

Le SYGFR devrait aider à la délivrance des autorisations de transport et cartes de transport aux transporteurs professionnels, à l’émission de la lettre de voiture pour tout fret en provenance du Port autonome de Cotonou et autres centres générateurs de fret sur le territoire national.

« Aucun secteur ne peut se développer sans une bonne organisation. C'est un pas qui est fait. Il nous faut réfléchir ensemble pour continuer à relever les défis », a indiqué Jacques Ayadji, représentant le ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable.

Depuis la prise de pouvoir de Patrice Talon en 2016, le Bénin a amorcé la numérisation de ses services avec pour objectif de devenir la plaque tournante du secteur technologique dans la sous-région ouest-africaine. La pandémie de la Covid-19 a permis d’accélérer le processus et depuis lors, plus d’un millier de services ont été numérisés. Selon l’indice de développement de l'e-gouvernement des Nations unies de 2022, le Bénin se classe à la 149e place sur 193 pays avec un score de 0,4264, un bond de 8 places par rapport à 2020.

Le SYGFR dispose de trois modules que sont la gestion de l’offre de fret, la gestion des statistiques et des tableaux de bords et la gestion de l’offre de transport. C’est ce dernier module qui a été lancé dans un premier temps. Il permettra entre autres de faciliter l’enrôlement au registre, la délivrance des autorisations de transport et des cartes de transport, la mise à jour de la base de données des conducteurs professionnels et l’enrôlement des autres acteurs de fret que sont les commissionnaires agréés en douane et les bailleurs de fret.

Adoni Conrad Quenum

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