La transformation numérique en cours sur le continent est à la une de l’actualité dans plusieurs pays. Au Rwanda, le gouvernement travaille durement pour réaliser d’ici 2024, une partie de ses projets numériques.
Le gouvernement rwandais est sur la voie de lancer un système d'identification numérique unique (SDID) et déployer la technologie de 5e génération (5G) dans le pays. La ministre rwandaise des TIC et de l'innovation, Paula Ingabire, l’a confirmé récemment dans un podcast produit par le journal privé rwandais The New Times.
« Nous commencerons très bientôt avec ce que nous appelons la phase de pré-enrôlement qui consiste à inscrire les citoyens et à obtenir leur biométrie. L'identité actuelle que nous avons n'est donnée qu'aux personnes âgées de 16 ans et plus, mais nous fournirons l'identité numérique dès la naissance. C’est un aspect passionnant de l’identifiant numérique », a déclaré la ministre.
Le nouveau système qui est en cours de déploiement est financé à hauteur de 40 millions de dollars par la Banque mondiale. Il sera fondé sur un registre national de la population qui contiendra les données biographiques et biométriques de tous les citoyens rwandais y compris ceux de la diaspora et des étrangers vivant sur le territoire.
Au cours de la même émission, la ministre a également mentionné que les premiers tests de la 5G ont récemment été réalisés avec succès dans le pays à partir de la stratosphère à l'aide d'un prototype de véhicule aérien sans pilote (HAPS). Au cours de l’essai, une connectivité 5G a été fourni pendant environ 73 minutes à une altitude maximale de 16,9 km, apprend-on de la plateforme ts2.space.
Ces initiatives et bien d’autres en cours dans le pays s’inscrivent dans le cadre des actions menées par le gouvernement rwandais visant à favoriser la prestation de services publics dans divers secteurs, améliorer la couverture Internet dans tout le pays y compris les communautés rurales et fournir une identité à tous les citoyens du pays.
Samira Njoya
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Avec l’essor mondial de géant comme YouTube, TikTok, ou encore Facebook, les créateurs de contenu numérique ont considérablement augmenté en Afrique ces dernières années. Les gouvernements veulent tirer profit de la situation pour renflouer les caisses.
Au Kenya, les créateurs de contenus doivent désormais payer des taxes. Le président de la République William Ruto (photo) a approuvé les amendements proposés au projet de loi de finances pour 2023 concernant les impôts et taxes dédiés spécifiquement aux créateurs digitaux.
Selon le projet de loi, les paiements effectués par les contribuables aux créateurs de contenu seront désormais soumis à une retenue à la source de 15 %. La taxe concerne les ventes de marchandises où des biens et des services physiques sont vendus avec un logo, une marque ou un slogan au public du créateur de contenu. Le texte propose également une taxe sur les abonnements au contenu payant des créateurs et les revenus générés sur le contenu gratuit.
C’est en mai dernier que la loi avait été amendée et soumise à l’approbation du gouvernement qui n’a pas tardé à répondre positivement, créant ainsi un sentiment de frustration chez les jeunes créateurs de contenus dans le pays. Selon eux, la taxe proposée est trop élevée pour une économie numérique en croissance, étant donné qu'ils bénéficient d'un soutien minimal de l'Etat dans la création de contenu. Du côté du gouvernement, la nouvelle taxe vise à diversifier les sources de revenus, s'attaquer à la réduction de la pauvreté et accroître l'économie numérique.
La nouvelle loi fait partie des nombreuses taxes introduites dans la loi de finances 2023, certaines étant axées sur l'extension du filet fiscal dans l'espace numérique. Lesdites dispositions fiscales visent à créer des revenus supplémentaires pouvant atteindre 2 milliards de dollars pour le gouvernement kényan.
Samira Njoya
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L’Algérie ambitionne d’améliorer grandement le niveau de vie, les infrastructures et moyens de subsistance modernes, ainsi que la transformation pour la prospérité en faveur de sa population. En vue d’atteindre cet objectif, plusieurs initiatives sont mises en œuvre par les autorités.
Le ministre algérien des Finances, Laaziz Faid (photo), a procédé le dimanche 22 octobre à Alger au lancement officiel du projet « la ville modèle pour le paiement électronique » a-t-on appris de l’Agence de presse algérienne. Le nouveau projet vise à développer des systèmes de paiement modernes dans le cadre de la numérisation accélérée du secteur financier.
إطلاق مشروع مدينة #سيدي_عبدالله النموذجية في #الدفع_الإلكتروني
— ALGÉRIE PRESSE SERVICE | وكالة الأنباء الجزائرية (@APS_Algerie) October 22, 2023
🔗https://t.co/zxhHClFyuN pic.twitter.com/tozZGswtXO
S’exprimant sur l’objectif de cette nouvelle initiative, Laaziz Faid explique que « l’Algérie entame une étape cruciale de modernisation de la numérisation et des paiements électroniques, visant à généraliser ces pratiques au niveau des quartiers et des villes pour servir les citoyens, dans le but de renforcer les paiements électroniques, à tous les niveaux socio-économiques et de stimuler l’économie nationale ».
Ainsi, cette initiative qui s’étend sur six mois a pour but de sensibiliser les citoyens, les commerçants et les opérateurs économiques quant à l’importance d’adopter les méthodes de paiement alternatives et électroniques. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie numérique du gouvernement algérien visant à numériser tous les secteurs d’activités du pays y compris les finances.
A travers ce nouveau projet, le gouvernement ambitionne de doter l’ensemble des commerçants en dispositifs d’acceptation et les citoyens en cartes de paiement, pour que la majorité des transactions commerciales s'effectuent de manière électronique aux moyens de cartes de paiement ou de code QR au niveau de la ville de Sidi Abdallah et sur toute l’étendue du territoire par la suite.
A terme, le projet permettra la massification de l’usage des moyens de paiement électronique et contribuera à atteindre l’objectif de l’inclusion financière en Algérie. Il contribuera à réduire les coûts liés au traitement et à la protection des transferts de liquidités, ainsi qu’à améliorer la traçabilité des transactions en consolidant la sécurité financière. Il permettra également de promouvoir le développement de services financiers innovants, à la mesure des attentes et des besoins des citoyens en matière de facilité et de confort dans les opérations financières.
Samira Njoya
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L’adoption des cryptomonnaies et de la blockchain continue de progresser rapidement en Afrique. Même si le continent n’occupe pas encore les premières places dans la mobilisation des ressources, les investissements au profit des entreprises du secteur s’accélèrent.
Le Comité consultatif présidentiel ougandais sur les exportations et le développement industriel (PACEID) a signé, le lundi 23 octobre, un mémorandum d’accord avec un consortium technologique TA-CargoX comprenant Technology Associates et CargoX une entreprise de transfert de documents par blockchain. Le mémorandum d'accord vise à créer « TradeXchange, une plateforme numérique nationale de facilitation du commerce.
Uganda’s Presidential Advisory Committee on Exports and Industrial Development PACEID signed the Memorandum of Understanding (MoU) with the Technology Associates & CargoX consortium (TA-CargoX)@paceidug @GovUganda https://t.co/9wrDwD08sN#Uganda #innovation
— CargoX (@CargoXio) October 24, 2023
1/3 pic.twitter.com/EFtwaVPHh5
« Le Consortium TA-CargoX fournira une plateforme commerciale numérique robuste et conforme au niveau mondial en tant que moyen le plus sûr d'intégrer l'Ouganda dans le réseau commercial mondial. Cette plateforme automatise la chaîne de valeur des importations et des exportations, assure la visibilité de la chaîne d'approvisionnement, garantit la transparence, la traçabilité, l'authenticité et la fiabilité des processus commerciaux, ainsi que des économies directes pour tous les participants », a déclaré Girisch Nair, président de Technology Associates.
Le nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre de l'objectif ambitieux de l'Ouganda visant à doubler ses exportations d'ici à 2026. Le PACEID ambitionne ainsi de tirer parti de cette collaboration pour soutenir les exportateurs, résoudre les goulets d'étranglement commerciaux, et les conformer facilement aux normes commerciales mondiales, entre autres.
TradeXchange sera donc une plateforme de collaboration basée sur la blockchain qui rationalisera les processus et améliorera la circulation de l'information entre les agriculteurs, les producteurs, les commerçants et les organismes gouvernementaux.
Une fois fonctionnelle, elle permettra d’aider le gouvernement à réduire les délais de déblocage des marchandises, à réduire les coûts de mise en conformité des importations et à améliorer l'efficacité de l'évaluation des risques à l'importation des marchandises, du recouvrement des recettes fiscales et de la transparence globale des flux de marchandises.
Samira Njoya
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Pascal Nyamulinda, directeur général de l’Agence nationale pour l’identification des personnes (ANIP), a procédé le mercredi 25 octobre au lancement officiel de l’application mobile « anip.bj ». L’objectif est de faciliter l’acquisition des documents administratifs, de vérifier leur authenticité, de mieux gérer les cas d'anomalies de données d'identité, les plaintes et réclamations… L’application est uniquement accessible sur Android.
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Depuis une vingtaine d'années, l'Afrique utilise de plus en plus les données satellitaires pour accélérer son développement. A ce jour, une dizaine de pays disposent de leur propre agence spatiale et mettent en place des stratégies pour atteindre les objectifs fixés.
L’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES) et l’organisation régionale de communication par satellite (RASCOM) ont signé, le mardi 24 octobre, un protocole d’accord avec partenariat stratégique en marge du dialogue Union africaine - Union Européenne en cours à Dakar. L’accord vise à renforcer et à accélérer les initiatives de numérisation du Sénégal en exploitant les capacités des solutions de communication par satellite.
C’était une véritable fierté d’inaugurer, aux côtés de @maramkaire , le Forum International sur le Dialogue Spatial Union africaine - Union Européenne au nom de Son Excellence le Président @Macky_Sall . L’établissement d’une stratégie spatiale africaine concertée est une… pic.twitter.com/ugxJUYKCAP
— Amadou BA (@amadou_ba_) October 25, 2023
Dans le cadre du partenariat, les deux organisations mettront en œuvre des projets afin de révolutionner divers secteurs au Sénégal par l’utilisation du satellite, notamment les télécommunications, l'agriculture, l'éducation, la santé…
Le protocole d’accord témoigne ainsi de l’engagement du Sénégal de se hisser parmi les pionniers dans l’utilisation de la technologie spatiale pour favoriser l’innovation en Afrique. Il s’inscrit dans le cadre du programme spatial dénommé SenSAT lancé par le gouvernement pour satisfaire les besoins du pays en produits et services spatiaux et faire du secteur spatial un véritable levier pour son développement socio-économique et durable.
Pour la RASCOM, le protocole rentre en droite ligne avec ses missions visant à résorber la fracture numérique en créant une connectivité totale en Afrique, de manière durable et viable.
La mise en œuvre du partenariat permettra ainsi de combler la fracture numérique dans le pays en tirant parti des technologies de pointe en matière de communication par satellite et en fournissant des services publics essentiels à toute la population, y compris celle des zones les plus reculées.
Rappelons que ledit accord intervient quelques jours avant la réception du premier satellite du Sénégal prévue pour le 10 novembre.
Samira Njoya
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Le ministre tunisien de l'Education Mohamed Ali Boughdiri a annoncé le mardi 24 octobre le lancement du projet « une école moderne au dessus de chaque colline » visant à connecter 3 300 écoles à Internet haut débit dans le courant de l’année scolaire 2023-2024.
Le ministre l’a annoncé au cours d’une conférence internationale sur « le décrochage scolaire : ses causes et son traitement selon une vision de transfert des connaissances ».
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A l’instar de plusieurs autres pays d’Afrique, le Niger veut faire du numérique un pilier de développement. Des projets sont en cours dans le pays pour satisfaire la population dans les dix prochaines années.
Le gouvernement du Niger s’est engagé dans un processus de réformes approfondies du secteur du numérique. Le secrétaire général du ministère de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique, Moustapha Tinao l’a annoncé, le samedi 21 octobre, en marge de la Journée mondiale du cryptage célébrée à Niamey par l’Association Internet Society du Niger.
Selon le secrétaire général, le gouvernement travaille pour la mise en place d'une nouvelle politique de développement du numérique pour la période 2023-2032, ainsi que d'améliorations dans le cadre légal et institutionnel du secteur pour qu'il puisse prendre en compte le nouvel environnement numérique.
« Les ambitions du gouvernement de la république du Niger en matière de développement des Technologies de l’information et de la communication visent entre autres à démocratiser ces technologies en les rendant accessibles à tous, ce qui va concourir à l’atteinte des ODD et assurer l’accès de toutes et de tous à des services », a déclaré Moustapha Tinao.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition du gouvernement nigérien de développer les technologies de l’information et de la communication afin de faire du numérique « un véritable levier de développement économique et social ». Conscient qu’il faut « digitaliser ou disparaître », l’exécutif veut démocratiser les TIC en les rendant accessibles à tous.
En croissance rapide, la population du Niger dépasse déjà les 25 millions de d’habitants. Il devient donc urgent pour le gouvernement de satisfaire la population en matière de fourniture des services publics dématérialisés. Le pays mise ainsi sur la numérisation de plusieurs secteurs, notamment les fintechs, la smart mobilité, l’éducation, l’agriculture et la santé.
Rappelons qu’en août, le gouvernement a annoncé un projet de fusion des sociétés de télécommunications Niger Telecoms et Zamani Telecom. L’initiative donnera naissance à une grande société publique qui permettra de mieux positionner l’Etat sur le marché télécoms national actuellement dominé par le secteur privé.
Samira Njoya
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Le gouvernement marocain prépare l'élaboration, en 2024, d'un projet de loi sur la numérisation des services administratifs, selon la note de présentation du projet de loi de finances de l'année prochaine (PLF-2024).
Le projet de loi permettra de compléter l'arsenal juridique de la gestion numérique, de poursuivre les projets déjà lancés et de mettre en œuvre les conventions signées avec les différents départements ministériels.
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Le Conseil exécutif des transports durables (CETUD) du Sénégal et l’entreprise China National Technical Import and Export Corporation (CNTIC) ont récemment signé un accord pour le développement de systèmes de transport intelligents à Dakar, a annoncé l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Selon l’APS, la phase pilote du projet vise à équiper une partie du réseau routier de la région de Dakar de technologies intelligentes pour une gestion optimale de l’exploitation, avec des solutions portant sur l’amélioration de la fluidité du trafic, le contrôle automatique, la sanction des infractions, la réduction des accidents.
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