Ces dernières années, les restrictions de l’accès à Internet sont devenues monnaie courante en Afrique. Les raisons de la suspension délibérée d’Internet sont multiples : restrictions de l’accès à l’information, conflits armés, coups d’Etat…

En Afrique subsaharienne, 84,8 millions d’internautes ont été affectés par les coupures de réseau en 2023. Les pertes économiques liées à ces perturbations, dont la durée s’élève à 30 785 heures, sont estimées à 1,74 milliard de dollars. La région arrive deuxième derrière l’Europe (4,02 milliards de dollars) et devant l’Asie et la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (1,44 milliards de dollars).

Dans un rapport actualisé publié le mardi 2 janvier, l’entreprise technologique britannique Top10VPN a dévoilé les restrictions qui sont à l’origine de ces pertes de gains. Selon le rapport, les restrictions d'Internet dues aux manifestations pacifiques ont été les plus préjudiciables à l'économie en 2023.

L’Ethiopie a enregistré en 2023, un manque à gagner estimé à 1,59 milliard pour la suspension prolongée des réseaux sociaux, notamment Facebook, YouTube, Telegram et TikTok de février à juillet. Une décision prise par le gouvernement en raison de tensions religieuses. Même son de cloche dans la région d’Amhara au début du mois d'août en réponse à l'escalade des tensions avec les milices locales. Plus de 11 496 heures de fermeture des médias sociaux.

En 2023, 8,01 millions de sénégalais ont été confrontés à deux coupures majeures de réseau en réponse à des manifestations de grande ampleur. Selon les données de la plateforme Top10VPN, la durée globale de blocage est estimée à 135 heures pour des pertes financières évaluées à 57,4 millions de dollars millions de dollars. Au total, une augmentation de plus de 60 000 % de la demande de services VPN a été observée pour contourner les restrictions imposées.

Plusieurs autres pays ont également été affectés par des coupures dues aux manifestations publiques, notamment la Guinée, la Mauritanie, le Kenya, le Soudan, la Tanzanie, l’Algérie, le Tchad et le Zimbabwe.

D'autres raisons expliquent les censures des réseaux sociaux en Afrique. Selon le rapport publié par le groupe de recherche sur la sécurité et la confidentialité numériques Top10VPN, le contrôle de l'information, les conflits, les coups d'Etat militaires et des ingérences électorales sont d’autres causes de blocage d'Internet.

Samira Njoya

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Le Gabon a lancé en 2021, un plan d’accélération triennal en vue de la transformation de son économie. Pour réaliser ses projets, le pays reçoit l’accompagnement de partenaires clés tels que la Banque mondiale.

Le gouvernement du Gabon et la Banque mondiale ont récemment signé un accord de prêt de 68,5 millions de dollars destiné au projet de transformation numérique du pays baptisé « Gabon numérique ». L’institution financière l’a annoncé dans un communiqué le mardi 2 janvier.

Selon ledit communiqué, le financement permettra entre autres d'accélérer l'adoption de services publics numérisés, augmenter le nombre de personnes disposant d'un identifiant unique, renforcer la protection des données, la cybersécurité et la sécurisation des échanges de données au sein du secteur public.

« La transformation numérique est au centre de la transformation économique et sociale du pays depuis une dizaine d'années. Cela est essentiel afin de promouvoir les opportunités pour tous les citoyens et résidents gabonais. L’opération bénéficiera aux individus et aux entreprises en améliorant l'accessibilité financière et la qualité des services publics », a déclaré Cheick Kante, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Gabon.

La signature de cet accord de prêt intervient alors que le pays accélère ses projets de transformation numérique. En juillet, un accord a été signé à cet effet avec le groupe indien Shapporji-Pallonji pour la construction d’un centre de données national. D’autres projets tels que la numérisation des systèmes de santé, de l’enseignement, de l’état civil et de nombreux services destinés aux citoyens sont en cours dans le pays.

Le soutien de la Banque mondiale devrait ainsi accompagner la réalisation de ces projets, remédier aux inégalités persistantes dans l'accès aux services publics et contribuer à la fourniture d'une identité unique pour tous les citoyens en vue de leurs faciliter l'accès aux services publics, notamment la protection sociale, l'assurance maladie, les marchés publics...

Samira Njoya

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Dans un communiqué rendu public le jeudi 4 janvier, l’Autorité de régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) a informé la population sur les mesures à prendre pour le bon déroulement de la Coupe d’Afrique des nations qui se tiendra en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024.

Ainsi l’ARTCI a recommandé à la population de s’abstenir entre autres de toute action susceptible de porter atteinte aux infrastructures et équipements déployés, notamment la fibre optique, les pylônes, les batteries dont le rôle est crucial pour la fourniture de services de télécommunications de qualité.

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A l’instar de plusieurs pays, le Togo a lancé il y a quelques années, la numérisation de plusieurs secteurs clés nationaux, dont les impôts. L’objectif est de simplifier les procédures et veiller à la traçabilité des ressources.

L’Office togolais des recettes (OTR) a mis en œuvre le paiement numérique de la taxe sur les véhicules à moteur (TVM). L’initiative entrée en vigueur le mardi 2 janvier avait été annoncée au cours du mois de décembre par l’OTR. Désormais, les détenteurs de véhicule pourront payer leurs taxes partout où ils se trouvent avec un smartphone et une connexion Internet.

Selon l'ORT, L’innovation vise à faciliter la vie aux conducteurs en leur évitant les longues files d’attentes aux guichets. Il est également question d’améliorer le niveau d’encaissement des recettes de l’Etat, assurer la traçabilité des opérations.

La nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre des actions de l’OTR visant à moderniser les services de l’administration fiscale. Plusieurs autres services ont  également été numérisés, notamment l’identification fiscale (NIF). Grâce à cette réforme, les citoyens togolais pourront désormais obtenir leur Numéro d'identificaion fiscale via la plateforme nif.otr.tg et effectuer le paiement de leurs impôts, des droits et taxes personnelles, l’immatriculation foncière des immeubles, entre autres, à partir d’un téléphone mobile.

Selon des chiffres publiés récemment par l’OTR, les réformes et la numérisation ont fait doubler les recettes fiscales en 10 ans. De 2013 à 2022, les recettes fiscales collectées sont passées de 403 milliards FCFA (environ 673 millions $) à 865 milliards FCFA.

Samira Njoya

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Ces dernières années, l'accélération du processus de numérisation a été placée au sommet des priorités de l’Etat algérien. Les premières retombées des projets mis en œuvre sont déjà perceptibles dans plusieurs secteurs clés du pays.

L’Algérie avance vers la dématérialisation totale des services publics destinés aux citoyens. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune (photo), l’a confirmé au cours de son discours prononcé le lundi 25 décembre devant les deux chambres du Parlement au Palais des nations.

S’exprimant pour la première fois dans un discours à la nation en quatre ans de présidence, Abdelmadjid Tebboune est revenu sur plusieurs projets phares en cours d’exécution dans le pays, parmi lesquels le projet de numérisation de l’administration. « La fin du premier semestre de 2024 verra le parachèvement du projet de numérisation. Ainsi, on aura tranché définitivement cette question », a affirmé le président de la République.

En Algérie, l’année 2023 a connu une accélération du processus de numérisation. Sous les ordres du chef de l’Etat, plusieurs secteurs clés ont été modernisés, notamment le domaine national, les impôts, les douanes, la santé, l’identité numérique. En ce qui concerne l’éducation, plus de 46 plateformes numériques destinées à la formation et à la recherche ont été lancées par le ministère chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Dans le secteur du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, de nombreuses plateformes ont également été lancées avec pour objectif de réduire les délais de prise en charge des préoccupations des citoyens et de leur éviter les déplacements vers ces structures.

Pour veiller à l’exécution de tous ces projets, le chef de l’Etat a mis sur pied, en septembre, un Haut-Commissariat à la numérisation dirigé par Mme Meriem Benmouloud. L’institution est chargée de concevoir la stratégie nationale de la numérisation et d'en assurer le suivi et la mise en œuvre.

Selon la haut-commissaire à la numérisation, ladite stratégie qui est en cours d’élaboration sera renforcée par une loi relative à la numérisation, qui devrait intervenir au cours du 1er trimestre de 2024.

Samira Njoya

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A l'aube d'une ère d’innovation et de développement économique, l’Algérie multiplie les actions pour l’éclosion des start-up locales. Cette nouvelle initiative lancée dans le pays devrait se traduire par l’émergence prochaine de nombreux projets innovants et à fort impact social.

Le gouvernement algérien veut favoriser le développement des start-up dans le pays. En marge du premier forum annuel de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB), une plateforme numérique dédiée au financement participatif (crowdfunding) au profit des start-up locales a été lancée.

La plateforme, dénommée crowdfunding.dz, a pour objectif de faciliter le financement des start-up en mettant en relation des bailleurs de fonds et des entrepreneurs.

S’exprimant sur le bien-fondé de cette initiative, le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid (photo) a fait savoir qu’elle « ouvrira de nouveaux horizons pour les start-up afin qu’elles puissent accéder au financement, ce qui leur permet de diversifier les moyens de financement pour en bénéficier ».

 Le lancement de la plateforme s’inscrit dans le cadre des actions menées par le gouvernement visant à offrir de nouvelles possibilités de financement pour renforcer les chances de succès des start-up et des projets innovants. En octobre, l’exécutif avait publié un arrêté autorisant l'activité de crowdfunding dans le pays.

En mettant en œuvre crowdfunding.dz, le gouvernement algérien veut permettre aux entreprises porteuses de projets innovants et à fort impact social de collecter des fonds auprès d’un large public et via une plateforme digitale.

L’Algérie s’inspire ainsi d’une tendance en plein essor dans le monde. Selon les chiffres officiels, les transactions mondiales liées à ce mode de financement sont passées de 1,5 milliard de dollars en 2011 à 140 milliards de dollars en 2022. La Chine se démarque avec une part de marché de 60 à 100 milliards de dollars. Selon la Banque mondiale, le marché du financement participatif pourrait atteindre 2,5 milliards de dollars en 2025 en Afrique.

Samira Njoya

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Les Seychelles lanceront dès l’année prochaine, le permis de conduire numérique. L'Autorité seychelloise des licences (SLA) l’a annoncé lors d’une récente conférence de presse.

Selon les responsables de la SLA, la phase pilote du permis de conduire numérique est en cours dans le pays via la plateforme d'identité numérique SeyID. Les conducteurs désireux peuvent s’enregistrer en ligne et obtenir leur permis sur leur smartphone.

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Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement zambien veut accélérer l'adoption de l'Internet. Des projets de connectivité pour tous sont en cours dans le pays afin de permettre à la population de profiter pleinement des services en cours de numérisation.

Le gouvernement zambien a annoncé son intention de créer des centres communautaires de transformation numérique pour permettre aux citoyens d’accéder gratuitement à Internet dans tout le pays. Le ministre de la Science et de la Technologie, Felix Chipota Mutati, a déclaré le mardi 19 décembre, que la création desdits centres fait partie des projets prévus pour l’année 2024.

« Ces centres fourniront non seulement un accès à Internet, mais serviront également de terrains de formation pour des programmes d'alphabétisation et de compétences numériques, y compris l'entrepreneuriat et l'innovation numériques, créant ainsi des opportunités d'emploi et d'autonomisation. Nous pensons qu’il est aussi crucial de doter nos citoyens de compétences numériques que de leur fournir un accès à Internet », a déclaré Felix Mutati.

L’annonce du ministre intervient quelques jours après la décision du gouvernement de mettre fin à la technologie 2G dans le pays afin de permettre aux citoyens de bénéficier d’une meilleure connectivité. Toutes ces initiatives lancées s'inscrivent dans le cadre des ambitions du gouvernement visant à réduire la fracture numérique en garantissant que chaque citoyen puisse profiter des avantages de l’ère numérique.

Ainsi, pour établir les centres communautaires, Smart Zambia, l’institut chargé de la mise en œuvre de l’e-gouvernance en Zambie, s'appuiera sur l'infrastructure de la Société des services postaux de Zambie et sur d'autres infrastructures appropriées. Les services des centres s'étendront à diverses fonctions gouvernementales électroniques, notamment les licences commerciales, l'enregistrement des coopératives, les taxes routières et les transferts sociaux en espèces.

Samira Njoya

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Le gouvernement guinéen multiplie les initiatives pour garantir l’Internet à haut débit à toute la population. Le soutien des partenaires tels que la Banque mondiale devrait contribuer davantage à l’avancée des travaux.

Le gouvernement guinéen et la Banque mondiale ont conclu, le jeudi 14 décembre, un accord de 60 millions de dollars pour améliorer l’accès à Internet mobile en Guinée. Ousmane Gaoual Diallo, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a annoncé la nouvelle sur le réseau social X.

Le nouvel investissement de la Banque mondiale permettra à la Guinée de bâtir des infrastructures numériques de qualité, de déployer des dorsales de fibre optique et de réduire la fracture numérique prononcée dans le pays. L'initiative s'inscrit dans le cadre du Programme d’intégration numérique régionale de l’Afrique de l’Ouest (DTfA/WARDIP) financé par la Banque mondiale. Plutôt ce mois, l’institution financière avait annoncé un financement de 266,5 millions de dollars visant à améliorer l’accès à Internet dans quatre pays de la région : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et la Mauritanie.

En Guinée, l’initiative intervient au moment où le pays fait face aux restrictions d'accès à Internet et à la limitation d'accès aux réseaux sociaux alors que le taux d'accès à Internet ne cesse d'augmenter dans le pays. Selon le dernier rapport de l'Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPT), le taux de pénétration de l'Internet mobile en Guinée était de 55,2 % au troisième trimestre 2022.

Ainsi, cet accord majeur viendra renforcer la connectivité marchande en supprimant les obstacles aux télécommunications transfrontalières pour accroître l’accès à Internet dans la région. Il permettra également de protéger les échanges de données transfrontalières pour favoriser l’innovation et l’accès au service basé sur les données. Pour finir, il jouera un rôle sur la simplification de l’accès au service numérique et aux transactions en ligne, stimulant le commerce électronique dans la région.

Samira Njoya

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L’Egypte mise sur la coopération internationale pour accélérer sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le pays a récemment signé des accords portant sur les TIC et télécoms avec plusieurs pays afin de faire du numérique le moteur du développement socioéconomique.

Les Emirats arabes unis et L’Egypte collaborent désormais dans le domaine de l’économie numérique. Les deux pays ont annoncé, dans un communiqué, la signature d’un accord visant à établir un cadre global de coopération en matière d'investissement dans le domaine des infrastructures numériques, en particulier dans les projets de centres de données en République arabe d'Egypte.

L’accord prévoit également l'amélioration des relations entre les institutions gouvernementales et privées des Emirats arabes unis et de l’Egypte, le développement des certifications, la recherche et le développement, et l'innovation dans le cadre de projets de centres de données. Selon le communiqué, un plan d'action conjoint et des mécanismes de suivi de la mise en œuvre du mémorandum seront également développés grâce à la coopération entre les deux parties.

« La signature de cet accord représente une étape importante dans la promotion de l’innovation et de la croissance, nous permettant de contribuer à la numérisation de l’Egypte ainsi qu’à la préparation de la nation pour l’avenir », a déclaré Mohamed Hassan Alsuwaidi (photo, à gauche), ministre de l’investissement des Emirats arabes unis.

La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement égyptien pour réaliser sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le Caire veut développer son secteur des TIC et moderniser l’infrastructure télécoms nationale et construire une multitude de centres de données dans plusieurs villes du pays.

A terme, l’accord permettra de développer des centres de données pouvant atteindre une capacité totale de 1 000 mégawatts répondant ainsi au besoin croissant de centres de données en Egypte. Le pays exploite actuellement 15 centres de données. Selon les données de la plateforme Statista, le marché des centres de données en Egypte devrait croître de 7,23 % (2023-2028) pour atteindre un volume de marché de 369,90 millions de dollars en 2028.

Samira Njoya

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