La numérisation des institutions culturelles est devenue un enjeu majeur pour de nombreux pays souhaitant préserver leur patrimoine tout en facilitant l’accès à la connaissance. Dans ce contexte, la collaboration internationale joue un rôle crucial pour soutenir ces initiatives de modernisation.
La République démocratique du Congo (RDC) sollicite l’assistance de la France pour la modernisation et la numérisation de sa Bibliothèque nationale. Ce projet ambitieux a été présenté par le député national Léonard She Okitundu lors de la visite de l’ambassadeur de France en RDC, Remy Maréchaux, à cette institution emblématique, le lundi 9 décembre.
« Doter la République démocratique du Congo, premier pays francophone, d’une bibliothèque nationale moderne revêt une importance cruciale pour la promotion et la préservation de la langue française dans le cadre de la diversité linguistique mondiale », a déclaré Léonard She Okitundu. Il a également souligné l’urgence de numériser cette institution pour répondre aux exigences actuelles, rappelant que le président Emmanuel Macron s’était déjà montré réceptif à cette initiative.
Ce plaidoyer s’inscrit dans le cadre de la transformation numérique que la RDC mène à travers son Plan National du Numérique « Horizon 2025 ». La Bibliothèque nationale, créée en 1989 et véritable patrimoine du pays, se trouve confrontée à des défis majeurs liés à son état de dégradation, alors qu’elle conserve plus de 120 000 ouvrages et 700 000 photographies historiques en noir et blanc. Sans un processus de numérisation rapide, ces ressources précieuses risquent de se détériorer irrémédiablement ou d’être perdues en cas de catastrophe, telle qu’un incendie, mettant en péril des décennies d’efforts de conservation et d’enrichissement culturel.
Si les discussions sur un financement, évoquées par Remy Maréchaux, aboutissent, la numérisation de la Bibliothèque nationale apporterait plusieurs avantages notables. Elle permettrait non seulement de préserver les documents historiques face à l’usure du temps, mais aussi d’améliorer leur accessibilité en les rendant disponibles sur des plateformes numériques, facilitant ainsi leur consultation par un public plus large et diversifié. De plus, cette numérisation contribuerait à renforcer la diffusion du savoir et de la culture congolais à l’échelle mondiale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Djibouti s’engage résolument dans l’ère numérique pour moderniser ses services publics et renforcer son développement durable. En établissant des partenariats stratégiques avec des acteurs mondiaux, le pays entend devenir un modèle de transformation digitale en Afrique de l’Est.
Le ministère djiboutien de l’Économie numérique et de l’Innovation (MDENI) a annoncé, le mardi 10 décembre, la signature d’un protocole d’accord avec la Fondation eGov, une organisation indienne spécialisée dans les solutions open-source pour les services publics. Ce partenariat vise à catalyser la transformation numérique de Djibouti à travers l’utilisation de la plateforme DIGIT, développée par eGov, afin d’améliorer la prestation des services publics, d’encourager l’innovation et de soutenir l’agenda numérique national.
📢Réaffirmant son engagement en faveur de la transformation digitale,le @MENIDjib ,sous la direction de Madame la Ministre @MariamHamadou1,a signé un accord de partenariat stratégique avec l’organisation Internationale eGov Foundation,pour la transformation numérique 1/5 pic.twitter.com/LDwP5hzfc0
— MDENI (@MENIDjib) December 10, 2024
« Ce partenariat représente une étape cruciale dans la réalisation de notre vision d’un Djibouti numériquement autonome. La mise en œuvre de solutions telles que le système de permis de construire va non seulement transformer les services publics, mais aussi positionner Djibouti comme un leader dans l’utilisation de la technologie pour stimuler la croissance urbaine durable », a déclaré Mariam Hamadou Ali (photo, à gauche), ministre de l’Économie numérique et de l’Innovation.
Créée en Inde, la Fondation eGov est un acteur mondial reconnu pour ses solutions numériques open-source destinées à améliorer la gouvernance et l’expérience des citoyens. Ce partenariat s’inscrit dans son engagement à fournir des biens publics numériques et à accompagner les pays en développement dans leur transformation numérique d’ici 2030. Pour Djibouti, il s’inscrit dans le cadre de la feuille de route « Djibouti Smart Nation », élaborée pour préparer la stratégie nationale de souveraineté numérique.
Dans le cadre de cette collaboration, plusieurs projets seront déployés, notamment la phase pilote d’un système de permis de construire pour rationaliser les processus administratifs et améliorer la transparence. La plateforme DIGIT sera également utilisée pour moderniser d’autres secteurs clés tels que la santé, l’assainissement, les finances publiques et la gouvernance locale. En outre, un programme de renforcement des capacités sera mis en place avec en projet un transfert de connaissances aux équipes locales pour une gestion autonome des outils numériques.
Ce partenariat marque une avancée majeure dans les efforts de modernisation des services publics à Djibouti. Bien que le pays se classe actuellement au 174e rang mondial selon l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024, avec un score de 0,2911 sur 1, en dessous des moyennes régionale (0,3903) et mondiale (0,6382), cette collaboration témoigne de la volonté du gouvernement djiboutien de relever ces défis.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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L’IA révolutionne les modèles économiques et sociaux à travers le monde, offrant des solutions innovantes aux défis complexes. En Afrique, elle suscite de grands espoirs pour accélérer le développement durable, réduire les inégalités et stimuler l’innovation locale.
Le gouvernement congolais voit dans l’intelligence artificielle (IA) un levier stratégique pour accélérer son développement numérique et économique. Lors de la 3ᵉ édition de la Conférence africaine des start-up, tenue à Alger du jeudi 5 au samedi 7 décembre, Léon-Juste Ibombo (photo), ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique du Congo, a exposé la vision du pays en matière d’IA, axée sur l’innovation et la collaboration régionale et internationale.
Parmi les priorités majeures identifiées, l’amélioration de la recherche en IA occupe une place centrale. Pour répondre à ce défi, le Congo a lancé, en partenariat avec la Commission Économique pour l’Afrique (CEA), le Centre Africain de Recherche en Intelligence Artificielle (CARIA). Situé à Brazzaville, ce centre se veut un catalyseur pour l’innovation et la coopération sud-sud dans des domaines tels que la vision par ordinateur, la robotique ou encore le calcul génétique.
Léon-Juste Ibombo a également mis en avant les initiatives du Congo pour orienter l’utilisation de l’IA vers le développement économique et social. Depuis près de sept ans, le pays récompense l’innovation numérique à travers le Prix Sassou-Nguesso, une initiative complétée par le programme Seeds for the Future, en collaboration avec Huawei, afin de promouvoir les start-up locales. En 2022, une loi spécifique sur la labellisation des start-up a été promulguée pour encourager leur croissance et attirer des investissements dans ce secteur stratégique.
Le Congo entend également jouer un rôle clé dans la formation et le développement des compétences locales en collaborant avec le Cameroun pour créer une université Inter-État sur le numérique. Ce projet stratégique vise à établir un lien solide entre les universités et les industries afin de promouvoir l’innovation et de soutenir les jeunes talents dans des domaines tels que l’IA et la robotique.
Outre la recherche et la formation, le pays ambitionne d’explorer le potentiel transformateur de l’IA dans des secteurs critiques tels que la santé, l’agriculture, les transports et la finance.
Tous ces projets s’inscrivent dans une dynamique continentale, où l’IA est perçue comme une technologie capable de répondre à des défis sociaux et économiques majeurs. Pour le continent, tirer parti de cette technologie constitue une occasion de combler le fossé numérique, de moderniser les économies et de renforcer les capacités locales. À en croire Olumide Balogun, directeur de Google pour l’Afrique de l’Ouest, l’intelligence artificielle pourrait contribuer à hauteur de 1500 milliards de dollars au produit intérieur brut de l’Afrique d’ici 2030.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
L’IA représente une opportunité majeure pour accélérer le développement technologique et économique en Afrique. Face à ses immenses potentialités, les pays du continent cherchent à unir leurs efforts pour définir des stratégies communes et maximiser son impact.
Les ministres africains du Numérique souhaitent mettre en place des politiques unifiées sur l’intelligence artificielle (IA) à l’échelle du continent. Cet appel a été formulé dans la « Déclaration ministérielle d’Alger sur le développement des start-up et de l’IA », adoptée lors de la 3e édition de la Conférence africaine des start-up, qui s’est tenue du jeudi 5 au samedi 7 décembre à Alger. Les 45 ministres ont souligné l’importance de renforcer la coopération entre les pays africains dans ce domaine en définissant un cadre réglementaire commun, adapté aux enjeux du développement numérique.
L’objectif de ces politiques est de créer un écosystème propice à l’innovation et au développement technologique en Afrique. Un cadre commun permettrait d’harmoniser les réglementations, de favoriser le partage des connaissances et de mobiliser des ressources pour des projets d’envergure. Il ouvrirait également la voie à des investissements stratégiques dans les infrastructures numériques, tout en créant des opportunités pour les start-up africaines sur les marchés régionaux et internationaux.
Toutefois, ces ambitions nécessitent de relever plusieurs défis, notamment le déficit en compétences spécialisées dans l’IA, les inégalités d’accès à la technologie entre zones rurales et urbaines, et l’insuffisance des infrastructures comme les centres de données et les réseaux à haut débit. En réponse, les ministres appellent à intensifier la formation, à multiplier les partenariats publics-privés et à garantir un accès équitable aux technologies sur tout le continent.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui promeut l’innovation et la transition numérique comme moteurs de développement socio-économique. L’IA se présente comme une innovation majeure qui pourrait contribuer à hauteur de 1200 milliards de dollars au PIB de l’Afrique d’ici 2030, selon le rapport « Africa Development Insights » du Programme des Nations unies pour le développement.
Une telle politique unifiée pourrait ainsi transformer le paysage numérique africain. Elle permettrait de créer un écosystème numérique intégré, de favoriser la coopération interafricaine, d’établir des partenariats stratégiques entre universités, centres de recherche et entreprises, et de positionner l’Afrique comme un acteur clé de l’intelligence artificielle à l’échelle mondiale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La transformation numérique est devenue un levier clé pour le développement économique et technologique des pays africains. À travers des partenariats stratégiques, des initiatives novatrices voient le jour pour renforcer les compétences locales et moderniser les infrastructures numériques.
La Chine va soutenir la Guinée dans la mise en place d'une académie de coopération numérique, destinée à former des talents locaux et à renforcer l’écosystème technologique national. C'est ce qui ressort de l’audience tenue le mardi 3 décembre entre Rose Pola Pricemou (photo, à gauche), ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, et une délégation chinoise conduite par Mao Shanshui (photo, à droite), troisième secrétaire à l’ambassade de Chine en Guinée.
𝗠𝗣𝗧𝗘𝗡 / 𝗔𝗨𝗗𝗜𝗘𝗡𝗖𝗘 𝗔𝗩𝗘𝗖 𝗟𝗔 𝗗𝗘́𝗟𝗘́𝗚𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗚𝗢𝗨𝗩𝗘𝗥𝗡𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗖𝗛𝗜𝗡𝗢𝗜𝗦
— Rose Pola Pricemou (@rppola) December 4, 2024
Mardi 3 décembre 2024- en compagnie de mon cabinet, j’ai reçu en audience une délégation chinoise conduite par 𝙈𝙤𝙣𝙨𝙞𝙚𝙪𝙧 𝙈𝙖𝙤 𝙎𝙝𝙖𝙣𝙨𝙝𝙪𝙞, troisième… pic.twitter.com/JHm2oigcYT
Cette académie aura pour mission de dynamiser la transformation numérique en Guinée. Elle proposera des programmes de formation dans des secteurs stratégiques tels que l’intelligence artificielle, l’analyse de données et la cybersécurité, tout en soutenant les start-up locales pour favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat numérique.
La création de cette académie s’inscrit dans le cadre du partenariat sino-guinéen, marqué par l’achèvement de la dixième phase du programme d’assistance technique entre les deux pays. Ce programme a permis de moderniser les infrastructures de télécommunications, notamment grâce à l'installation de technologies de pointe et à l’amélioration des services de connectivité.
Au-delà de cette initiative, les discussions ont abouti à d'autres projets significatifs, tels que la construction de nouveaux centres de données pour accroître les capacités de stockage et de traitement de l'information. Un accent particulier a été mis sur le renforcement des compétences des Guinéens dans le domaine du numérique. Les deux parties ont également convenu d'intensifier leur collaboration pour accélérer le transfert de connaissances aux cadres guinéens et optimiser les performances des centres émetteurs, contribuant ainsi au développement des talents locaux et à la modernisation de l'écosystème numérique du pays.
Par ailleurs, un accord a été conclu pour la remise officielle de quatre centres émetteurs modernisés situés à Sonfonia, Labé, Kankan et Nzérékoré, marquant une étape décisive dans le renforcement des infrastructures de télécommunications du pays.
Ces projets s'inscrivent dans la feuille de route numérique de la Guinée, qui vise à positionner le pays comme un pôle technologique majeur en Afrique de l’Ouest. En plus d’améliorer la connectivité, ils permettront de créer de nouvelles opportunités économiques, de réduire la fracture numérique et de stimuler la compétitivité du pays sur la scène internationale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le mardi 3 décembre à Nouakchott, la Mauritanie a lancé son portail officiel des marchés publics. Il permet d’accéder aux informations sur les marchés publics, incluant les plans de passation, les annonces d'appels d'offres et leurs résultats. L’objectif est d’assurer la transparence, l'égalité entre les candidats et le libre accès à la commande publique, renforçant ainsi la confiance des acteurs économiques.
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Au Tchad, le ministre d’État chargé des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Tahir Hamid Nguilin, a présidé, mardi 3 décembre, la cérémonie de lancement officiel de la plateforme numérique destinée à accéder aux services notariaux en ligne. Baptisée e-Notaire, elle facilitera les démarches administratives, réduira les délais de traitement et renforcera la transparence et l’efficacité des services publics.
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De nombreux pays s'efforcent aujourd'hui de moderniser leurs systèmes administratifs pour mieux répondre aux défis de la gestion des données et de l'identité. Ces efforts reposent sur l’adoption des technologies numériques pour renforcer l’efficacité et l’inclusion.
Le Cameroun s'engage dans une transformation majeure de son système d'état civil, avec un projet de loi récemment débattu à l'Assemblée nationale. Cette réforme ambitieuse vise à moderniser une législation de 2011 devenue inadaptée et à aligner le pays sur les normes numériques internationales. L’objectif est de créer un système plus efficace, inclusif et sécurisé pour gérer les données essentielles des citoyens.
Selon le quotidien public Cameroon Tribune, ce texte propose l’adoption des technologies numériques pour l’enregistrement des faits d’état civil, y compris les actes de naissance, de mariage et de décès. Une innovation clé est l’introduction d’un numéro d’identification personnel unique, attribué dès la naissance. Ce code à chiffres permettra aux citoyens d’accéder plus facilement à divers services administratifs liés à des domaines tels que le travail, la santé et l’éducation. Par ailleurs, la réforme prévoit l’allongement du délai de déclaration des naissances à 12 mois, une mesure destinée à inclure davantage de personnes dans le registre national.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte où la modernisation des services publics est une priorité pour le gouvernement camerounais. Malgré des efforts récents, le pays reste à la traîne en matière de gouvernance numérique. Selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES), le Cameroun se classe 155e sur 193 pays dans l'Indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024, avec un score de 0,4294 sur 1. Cette situation reflète des défis importants liés à l’infrastructure numérique et à la connectivité, que ce projet ambitionne de surmonter.
Au-delà de la simplification administrative, la numérisation de l'état civil devrait avoir des répercussions positives sur le développement socio-économique du Cameroun. La centralisation des données dans un fichier national informatisé et sécurisé renforcera la transparence et la protection des données personnelles, tout en réduisant les risques de falsification ou de perte d'informations.
Samira Njoya
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La transformation numérique est devenue un enjeu clé pour moderniser les systèmes de santé à travers le monde, offrant des opportunités inédites pour améliorer les soins. Les collaborations internationales accélèrent cette transition, proposant des solutions innovantes adaptées aux besoins locaux.
Le vice-Premier ministre libyen et ministre de la Santé, Ramadan Abou Janah (photo, à droite), et son homologue russe, Mikhaïl Mourachko (photo, au centre), ont officialisé, lundi 2 décembre, un accord de coopération visant à renforcer les relations bilatérales dans le secteur de la santé. Cette initiative repose sur l’intégration des technologies numériques pour moderniser le système de santé libyen.
Selon un communiqué de l’ambassade de Russie en Libye, l’accord prévoit une coopération accrue entre les deux pays dans l’organisation et la gestion des systèmes de santé, la formation professionnelle de courte durée, ainsi que la mise en œuvre des technologies numériques pour le système de santé. Le texte ajoute que cette collaboration inclut des activités conjointes telles que l’échange d’expertise, de données statistiques et analytiques, l’organisation de conférences médicales, et l’établissement de partenariats entre les organisations médicales, éducatives et scientifiques des deux nations.
Selon les données de la plateforme Statista, la Russie est actuellement le plus grand marché de l'industrie de la santé numérique dans le segment des traitements et soins numériques. Ce secteur connaît une forte dynamique, et les projections estiment que d'ici 2029, le volume du marché devrait atteindre 3706 millions d'euros. Cette expertise place la Russie dans une position idéale pour accompagner la Libye dans sa transformation numérique.
Pour la Libye, l’accord répond à la volonté du gouvernement de relancer son système de santé, gravement affecté par les conflits des dernières années. Grâce aux TIC, le pays espère améliorer l’accès et la qualité des soins. La Russie, pionnière dans l’utilisation de la télémédecine, propose des solutions innovantes qui pourraient être implémentées en Libye afin de fournir des soins à distance de manière efficace. En intégrant les technologies numériques dans son système de santé, la Libye vise à rationaliser la gestion des soins, améliorer la formation du personnel médical et moderniser les infrastructures sanitaires.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le secteur de la fintech connaît une croissance fulgurante à travers l’Afrique, ouvrant de nouvelles opportunités économiques et technologiques. Le Rwanda entend capitaliser sur cette dynamique pour positionner son économie comme un centre névralgique de l’innovation financière sur le continent.
Le Rwanda a dévoilé, le jeudi 28 novembre, une stratégie nationale de fintech pour une période de cinq ans. Cette feuille de route vise à développer un écosystème propice à l’innovation financière et à positionner le pays comme un centre financier régional.
« Cette stratégie ne représente pas seulement un document politique, mais aussi l’engagement de notre pays à positionner le Rwanda comme un centre de technologie financière de premier plan en Afrique. En 2014, nous n’avions que 3 entreprises fintech enregistrées ; aujourd’hui, nous comptons plus de 75 acteurs fintech actifs, au service de plus de 3 millions d’utilisateurs à travers le pays », a déclaré Paula Ingabire (photo), ministre des TIC et de l’Innovation.
En effet, depuis plusieurs années, le Rwanda investit massivement dans les TIC pour moderniser son économie et renforcer l’accès aux services financiers. Cette nouvelle stratégie s’inscrit donc dans la continuité de ces efforts, avec des résultats probants. Selon les sources officielles, le taux d’inclusion financière est passé de 93 % en 2020 à 96 % en 2023. Ces avancées témoignent d’une volonté affirmée de transformer le pays en un modèle d’économie numérique sur le continent.
Avec l’objectif d’accueillir 300 acteurs fintech d’ici 2029, de créer 7500 emplois directs et d’attirer 200 millions de dollars d’investissements, cette stratégie pourrait redéfinir l’économie rwandaise. Le gouvernement ambitionne ainsi d’atteindre un taux d’adoption de 80 % des services fintech, de se hisser parmi les 30 premiers pays de l’indice mondial de fintech et de devenir le principal hub technologique et financier en Afrique.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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