L’Etat ivoirien multiplie les actions pour favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes à travers les TIC. L’objectif est de réduire le chômage et favoriser l’innovation technologique dans le pays.
Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly (photo, à droite), et le ministre du commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba (photo, à gauche), ont procédé le jeudi 10 novembre au lancement officiel du projet « Employment4Youth / L’Industrie 4.0 pour favoriser l’emploi des jeunes en Tunisie et en Côte d’Ivoire ».
En collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et financé par le ministère de la Coopération économique et du Développement de la République fédérale d’Allemagne (BMZ), le projet vise à soutenir et à renforcer les capacités des acteurs du secteur des TIC et de l’agro-industrie, dans le but de bénéficier des opportunités de la quatrième révolution industrielle (4IR) et de contribuer à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes à travers l’adoption des nouvelles technologies au sein des chaînes de valeurs cibles.
« L’ambition de notre pays est de faire en sorte que l’économie numérique soit un secteur porteur à travers la création d’emplois pour la jeunesse et la favorisation des investissements », a fait savoir Amadou Coulibaly, avant de souligner que l’objectif du gouvernement à l’horizon 2030, est de faire de la Côte d'Ivoire un Etat entièrement numérique avec zéro papier.
En 2011, le gouvernement ivoirien a engagé plusieurs réformes dans le secteur numérique dont l’adoption de la Stratégie nationale du numérique qui repose sur 7 différents piliers, comporte 32 réformes, 96 projets sur la période 2021-2025 pour un budget de 2 000 milliards de francs CFA (3,15 milliards USD). Plus récemment, le 26 septembre, l’Etat a mis sur pied le Comité national de digitalisation chargé, entre autres, de fixer les grandes orientations en matière de digitalisation des services pour une transformation numérique réussie.
Le projet Employment4Youth s’inscrit, selon Amadou Coulibaly, dans cette stratégie et épouse la vision de la transformation structurelle de l’économie du pays telle que portée par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, avec pour objectif de faire de la transformation digitale une véritable solution à l’employabilité des jeunes. L’initiative sera basée sur l’industrie 4.0 ou industrie du futur qui utilise l’intelligence artificielle, le big data, les technologies numériques, la blockchain, le commerce électronique, etc. Elle permettra de créer 13 000 emplois, dont 3 000 directs, d’ici 2025 dans le secteur privé (transformation sociale et écologique, énergies renouvelables, TIC, agro-industrie, etc.), à hauteur de 30 millions USD.
Samira Njoya
Lire aussi :
La transformation numérique et la demande en connectivité à haut débit s’accélèrent à travers l’Afrique. Le gouvernement algérien s’est donné pour mission de garantir l’Internet à toute la population.
Karim Bibi Triki (photo), le ministre de la Poste et des Télécommunications de l’Algérie, a déclaré lundi 7 novembre que le pays connaîtra des avancées considérables en matière d’Internet dans les deux prochaines années. Alors qu’il était invité sur la Radio nationale chaîne 3, le ministre a annoncé que les foyers connectés à Internet vont quasiment doubler.
« D’ici 2024, deux tiers des foyers algériens seront raccordés au réseau de connexion Internet fixe. La bande passante internationale a été doublée durant les deux dernières années. Nous sommes sur le point de finaliser une première opération d’extension de câbles sous-marins, ce qui nous permettra de rajouter 5 Tb/s aux capacités existantes avant la fin de l’année en cours », a déclaré le ministre.
Le gouvernement algérien intensifie ses efforts depuis quelques années pour faire migrer le maximum d’abonnés vers une connexion via la fibre optique. Selon le ministre, le secteur est passé, en moins de 2 ans, de 72 000 foyers abonnés à la fibre optique jusqu’au domicile (FTTH) à 450 000 aujourd'hui. Des travaux de remplacement des câbles en cuivre par la fibre optique sont en cours et permettront d’offrir un service de meilleure qualité à plus de foyers.
De 3,5 millions, le nombre de foyers raccordés au réseau Internet en Algérie augmentera d'environ 50 % à l’horizon 2024 pour atteindre le seuil des six millions. Le ministère de la Poste et des Télécommunications a fixé un objectif de raccordement de 500 000 nouveaux foyers d’ici la fin d’année.
Pour atteindre tous ces objectifs, le gouvernement s'est allié aux micro-entreprises algériennes. En 2021, plus de 1 900 lots de réalisation avaient été signés avec les micro-entreprises. Ces dernières ont reçu, selon le ministre, un plan de charge avoisinant les 2,6 milliards de dinars, soit 18,5 millions $, contribuant ainsi à « assurer une ressource financière à ces entreprises pour continuer à s'activer dans de bonnes conditions ».
Samira Njoya
Lire aussi :
Le développement du secteur industriel fait partie des priorités du gouvernement égyptien. En 2021, le secteur industriel a enregistré un taux de croissance de 6,5 % et a contribué à hauteur de 17 % au produit intérieur brut (PIB).
Le gouvernement égyptien et la société e-finance vont lancer une plateforme industrielle numérique. Un protocole de coopération a été signé le mercredi 2 novembre à cet effet entre le ministère du Plan et du Développement économique, le ministère du Commerce et de l'Industrie, et la société cotée en bourse e-finance.
Le protocole de coopération vise à concevoir la plateforme industrielle numérique égyptienne et à fournir des services de conception, de gestion et d'exploitation pour ladite plateforme. L’objectif est de contribuer à offrir de meilleurs services aux investisseurs et aux fabricants, et à accélérer le processus d'exploitation et de gouvernance des procédures requises via un système numérique.
Les entreprises pourront utiliser la plateforme pour tester les services nouvellement développés avant de les présenter officiellement à leurs clients. La plateforme propose également d'autres services tels que des plateformes cloud, une infrastructure sécurisée, l'Internet des objets, des applications de cybersécurité, l'intelligence artificielle, le big data, etc.
Comme plusieurs pays africains, l’Egypte a fait de la transformation numérique un facteur clé de son développement. Depuis 2017, le pays est devenu un pôle d’attraction pour de grandes compagnies technologiques. Cette attraction croissante est due à de nombreux processus stratégiques adoptés par le gouvernement pour réaliser la quatrième révolution industrielle.
La nouvelle plateforme est donc l’une des actions entreprises par l’Etat pour accélérer les efforts de transformation numérique existants pour les parties prenantes, à savoir les institutions gouvernementales, les institutions financières bancaires et non bancaires, le secteur privé.
Selon le communiqué annonçant cette signature, la plateforme sera lancée lors de la conférence du Caire sur les TIC, qui se tiendra du 27 au 30 novembre 2022, en collaboration avec les pionniers mondiaux de la transformation numérique tels que Pure Storage, Dell, IBM, Cisco, Redhat, Huawei et bien d'autres.
La signature du protocole s'inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l'Egypte et de sa stratégie de transformation numérique, qui visent à renforcer le développement économique et social dans tous les secteurs et à faire du pays un pôle numérique d'excellence en Afrique.
Samira Njoya
Lire aussi :
L’allègement du poids du cartable est une préoccupation pour le gouvernement en Algérie. Afin d’habituer les élèves aux TIC et mettre fin aux souffrances causées par les lourds cartables, une version numérique du manuel scolaire va entrer en vigueur dans le pays.
Le secteur de l’éducation en Algérie va franchir une nouvelle étape dans les prochains jours. Le ministre de l’Éducation nationale Abdelhakim Belabed a affirmé que la date de mise en œuvre du livre numérique sera fixée avant la fin de la semaine. Le ministre l’a déclaré samedi 5 novembre, lors d’une conférence des cadres de l'Administration centrale et des directeurs de l'Education, tenue en visioconférence.
« Plus de 3 millions d’élèves scolarisés en troisième, quatrième et cinquième années du primaire seront débarrassés du poids du cartable, grâce aux mesures approuvées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », a déclaré le ministre avant d'appeler les responsables de son secteur à faciliter l’acquisition du manuel numérique par les parents d’élèves.
En Algérie, la question du poids du cartable revient au-devant de la scène à chaque rentrée scolaire. Jugés trop lourds, les syndicats ont proposé à plusieurs reprises une révision du système éducatif comme une solution pour remédier au problème du poids des cartables des élèves en Algérie.
En septembre, le ministre de l’Education nationale avait déclaré que plusieurs « mesures inédites » avaient été prises par le gouvernement pour trouver des solutions définitives au problème. La plus importante d’entre elles est la mise à disposition de tablettes électroniques au profit de plus de 1600 établissements à travers le pays.
Grâce à ces tablettes, les élèves bénéficieront gratuitement de la version numérique du manuel scolaire qui leur proposera de nombreuses ressources supplémentaires telles que des vidéos, sons, animations et des fonctionnalités interactives.
Il faut noter que ces mesures sont inscrites dans le programme gouvernemental approuvé par les deux chambres du Parlement. Elles entrent dans le cadre du projet de généralisation de l’utilisation des tablettes tactiles dans les établissements scolaires dès la rentrée scolaire 2022/2023 qui a débuté en septembre.
Samira Njoya
Lire aussi:
Algérie : « MyBus », l’application dédiée au réseau du transport universitaire, entre en service
Les achats et le paiement en ligne ont connu une nette accélération en Afrique depuis la crise mondiale de Covid-19. Mieux structurer le secteur de l'e-commerce devient une nécessité pour les Etats.
Il se tiendra à Lomé, un séminaire national sur le commerce électronique, du 10 au 11 novembre 2022. La rencontre, à l'initiative du ministère du Commerce, est organisée en collaboration avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Il s’agira notamment d’outiller les jeunes entrepreneurs togolais pour les nouvelles plateformes de commercialisation via Internet, dans un contexte où l'e-commerce est perçu comme une source d'opportunités pour les activités économiques, sur fond d’ambitions de digitalisation, notamment dans les services publics.
📌Le Ministère du @CommercegouvTg
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) November 2, 2022
en collaboration avec l’Organisation Mondiale du Commerce #OMC organise un séminaire national sur le commerce électronique du 10 au 11 novembre 2022 à Lomé🇹🇬.
Inscription via ce formulaire 👉 https://t.co/f9zGJi4kKQ#Denyigban#TgTwittos
Les jeunes entreprises et start-up sont invitées à s'inscrire pour cette session de formation, où « les candidatures féminines sont vivement encouragées », selon le ministère. La date butoir pour les enregistrements est fixée au 6 novembre 2022 à 23h59.
Notons qu’avant ce futur séminaire sur le commerce électronique, une session similaire est organisée à l’endroit des acteurs du secteur textile, en marge du Salon international du textile africain (SITA2022), qui se tient à Lomé cette semaine.
Consulter le formulaire en ligne.
Ayi Renaud Dossavi
L’Etat des Seychelles avait décidé en Août 2021 d’accélérer la transformation du pays pour l’avènement de l’économie numérique. Les premières retombées de cette décision voient le jour à travers le lancement de cette plateforme.
Le gouvernement de la République des Seychelles a procédé le lundi 31 octobre au lancement officiel de la plateforme « SeyID » qui vise à garantir un haut niveau d'identité numérique et de sécurité en ligne.
Selon le vice-président du pays, Ahmed Afif (photo), le déploiement de la nouvelle plateforme est une autre initiative entreprise par le Département des technologies de l'information et de la Communication (DICT) pour accélérer la transformation numérique du pays.
« Avoir une identité numérique par le biais de la plateforme SeyID ne sera pas seulement un moyen de prouver numériquement votre identité ou d'accéder à des services numériques publics ou privés. Il vous permettra également de signer numériquement des documents, une autre exigence croissante lors des transactions numériques. Grâce à cette plateforme, la signature numérique sera beaucoup plus facile à réaliser que ce n'est le cas actuellement », a déclaré M. Afif.
Selon la Banque mondiale, les Seychelles ont enregistré en 2020 une performance économique de -13,5% contre 3,9% en 2019 en raison des perturbations importantes des activités économiques par la Covid-19. En février 2021, pour diversifier et étendre la portée des activités économiques du pays, renouer avec la croissance, le ministre des Finances, Naadir Hassan, présentait déjà le numérique comme une alternative viable. Il annonçait alors la préparation par le gouvernement d’un plan de passage à l’économie numérique.
Développée par WISeKey International Holding, une entreprise suisse leader de la cybersécurité, la plateforme d'identification donnera aux Seychellois les outils nécessaires pour prouver leur identité en ligne, mais elle facilitera également l'accès à de nombreux services publics et privés qui choisiront de s'intégrer à la plateforme SeyID grâce aux interfaces de programmation d'applications (API) qui seront mises à disposition pour permettre l'interfaçage entre les systèmes.
L’application SeyID est déjà disponible sur le Google Play Store. « SeyID sera accessible via des applications Web et mobiles et les deux sont pris en charge par des techniques d'authentification fortes. Ceci afin d'assurer la sécurité des utilisateurs de la plateforme SeyID », a déclaré M. Hassan.
Samira Njoya
Lire aussi :
Seychelles : le gouvernement lancera le premier recensement numérique de la population le 22 avril
Recapitaliser la société nationale La Poste pour la sauver des difficultés est l’une des préoccupations du président de la République du Sénégal. Pour le faire, Macky Sall a nommé un nouveau directeur à la tête de l’opérateur public du service postal.
La Poste sénégalaise va connaître de profondes mutations numériques dans les prochains mois. C’est l’une des actions annoncées par le nouveau directeur général de la poste sénégalaise, Mohamadou Diaïté, qui a pris fonctions le lundi 31 octobre.
Selon Mohamadou Diaité, la transformation numérique de la Poste est l’une des pièces maîtresses de sa feuille de route baptisée « Plan stratégique expansion de la poste (PSE-P) » qui prévoit entre autres de renforcer et moderniser la logistique, de développer la monétique et l'e-commerce et d'augmenter les périmètres des services des guichets par des services financiers innovants.
« Il n’est pas concevable qu’en 2022 on délivre encore des quittances manuelles. Il faut diversifier les produits et rattraper le retard pour une meilleure rentabilité de la structure », a indiqué M. Diaïté.
En effet, la société nationale de la Poste a sombré ces dernières années. Plusieurs problèmes ont été identifiés comme causes, parmi lesquels la faible utilisation des TIC par l’ensemble des opérateurs postaux et la faible prise en charge des nouveaux besoins des clients en TIC. Pour palier à ces problèmes, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) a lancé en 2021, une réflexion visant à mettre en place une nouvelle stratégie de modernisation du secteur postal qui portait sur quatre axes stratégiques, dont un sur la promotion et l’utilisation des TIC pour améliorer la performance globale du secteur postal.
Le nouveau directeur envisage de travailler dans la continuité de toutes ces initiatives. Il entend solutionner ces problèmes par « l’exploitation judicieuse d’opportunités objectives et extensibles, que présente l'entreprise ». Selon Mohamadou Diaïté, il faudra procéder à une « mutation institutionnelle de Poste-Finances en banque postale, poursuivre la transformation digitale en l’intensifiant et en l’accélérant, diversifier les activités de production et de services dans une perspective plus large, plus innovante, plus ambitieuse en renforçant et modernisant la logistique, la monétique et l'e-commerce ».
Samira Njoya
Lire aussi :
Malgré l’utilité et les effets bénéfiques indéniables des écrans, leur usage excessif est associé à de nombreuses répercussions sur la santé physique, le développement mental et psychosocial des enfants et des adolescents. Au Gabon, des activités sont mises en place pour sensibiliser à ce sujet.
Le Gabon va lancer dans les prochains mois, une campagne nationale de sensibilisation numérique. Une conférence en prélude à l’évènement a été organisée, le vendredi 29 octobre, sous le thème « Les dangers de la surexposition aux écrans : effets sur le comportement et la santé ». La campagne nationale est une initiative de l’agence Blanc Cristal et du centre de rééducation Mot à Mot, avec l’appui du ministère de l’Economie numérique.
Selon Virginie Mounanga, CEO de Blanc cristal, la campagne aura pour objectif d’alerter les parents face aux dangers liés à la surexposition à Internet et aux écrans. « On a rencontré plusieurs médecins, des spécialistes et des chefs d’établissements qui se plaignent de cette addiction des enfants, des adolescents à Internet et qui les coupe complètement de l’activité sociale […] Il y a aussi une rupture de l’engagement scolaire. Donc, il faut vraiment mettre en alerte les parents et tous les pédagogues afin de réduire ces effets sur la santé », a t-elle expliqué.
Au Gabon comme dans plusieurs pays d’Afrique, le numérique a servi d'alternative pour continuer à travailler, étudier, avoir un lien social pendant la Covid-19. La crise a changé les habitudes de consommation d'Internet. La demande en connectivité et le temps passé sur Internet et devant les écrans a considérablement augmenté. Conséquences : des problèmes de myopie, de sédentarité, mais aussi des troubles du comportement, de sommeil et de l’humeur, ainsi que des problèmes relationnels, des retards de langage, des troubles de l’attention et des difficultés scolaires.
Pour mettre fin a ces problèmes que rencontrent les jeunes, les professionnels présents à l’atelier ont proposé des solutions comme la réduction du temps passé sur Internet, l’arrêt du Wifi par intermittence, et le développement des activités sociales et des activités en famille.
La méthode canadienne qui préconise de limiter le temps des écrans pour les enfants a aussi été évoquée. Elle consiste selon les spécialistes à interdire les écrans aux enfants avant l'âge de 2 ans et de surveiller le temps d’utilisation pour ceux qui ont dépassé cet âge-là. « Aujourd’hui nous abordons un thème qui est celui des écrans avec l’addition que tout cela peut entraîner. Essayer de sensibiliser les familles sur ce qu’ils peuvent faire de manière à ce que nous puissions exploiter tous ces changements et ces progrès technologiques », a rappelé Raphaël Mezui, directeur général de la Promotion de l’économie numérique, représentant le ministre de l’Economie numérique.
Samira Njoya
Lire aussi :
La République du Congo s’est lancée depuis quelques années dans la transformation digitale de ses services. Cependant, plusieurs localités n’en profitent pas car ne sont pas encore entièrement couvertes par l'Internet.
L’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) va procéder aux côtés des autorités congolaises à la première étude sur l’universalité de l’Internet au Congo. La représentante résidente de l’Unesco, Fatoumata Barry Marega (photo, à gauche), l’a annoncé le lundi 24 octobre lors de son audience avec Léon Juste Ibombo (photo, à droite), le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique du Congo.
J’ai reçu en audience la Representante de @UBrazzaville Mme @Fififatimata à l’ordre du jour l’organisation d’une étude sur l’universalité de l’internet @chaireunescobx @Dgden_cg pic.twitter.com/cxxCD4twAU
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) October 24, 2022
« La République du Congo vient de gagner, en l’espace d’une année, vingt-six points au rang des pays qui facilitent l’accès au numérique. Cette avancée est en lien avec la transition numérique qui figure parmi les priorités du Plan national de développement 2022-2026 », a déclaré Fatoumata Barry Marega.
Ces dernières années, le pays a déployé beaucoup d'efforts en ce qui concerne le secteur numérique et la couverture nationale d'Internet en particulier. Selon le dernier rapport de DataReportal publié en février, le taux de pénétration d'Internet au Congo s'élevait à 25,4 % de la population totale au début de 2022. L'analyse de Kepios indique que les internautes au Congo ont augmenté de 276 000 (+23,4 %) entre 2021 et 2022. Ce qui révèle que 4,27 millions de personnes au Congo n'utilisaient pas Internet au début de 2022.
L’étude sur l’universalité d’Internet qui pourrait débuter en novembre vise à comprendre et à évaluer la complexité de l’essor de l’Internet et de son impact sur le développement du pays. Elle permettra également de ressortir un bon diagnostic afin de proposer des solutions adéquates pour résoudre la fracture numérique et territoriale, et favoriser « l’Internet pour tous » au Congo.
D’autre projet dans le secteur en partenariat avec l’Unesco ont aussi été annoncés par Fatoumata Barry Marega, notamment le programme d’initiation des élèves au codage informatique et à l’intelligence artificielle et le projet de création de la première télévision scolaire numérique au Congo.
Tous ces projets s’inscrivent dans la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique dite Congo Digital 2025. Elle vise à « garantir que les progrès liés au numérique puissent être partagés par tous. Pour cela, nous devons assurer une couverture numérique complète du territoire congolais », avait déclaré Léon Juste Ibombo en 2019 lors du lancement de la Stratégie Congo Digital.
Samira Njoya
Lire aussi :
De nombreux pays africains ont adopté l’enseignement à distance comme moyen de relever le défi de l’éducation des citoyens. Cependant, un problème majeur persiste : la disponibilité d’infrastructures et les services avancés pour permettre l’accès aux ressources.
Mardi 25 octobre, le gouvernement du Bénin a procédé au lancement officiel du projet Africa digital Campus. L’accord de consortium pour la mise en œuvre dudit projet a été signé entre l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l’Agence française de développement (AFD), l’université virtuelle du Burkina Faso et l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN).
Développement du numérique dans l’enseignement supérieur : le projet Africa Digital Campus (ADC) officiellement lancé au Bénin
— Ministère du Numérique et de la Digitalisation (@numeriquebenin) October 25, 2022
Lire la suite => https://t.co/iMjEUarv7u
Album photo de l’évènement => https://t.co/RY4ZaxO9Yy#BeninNumerique pic.twitter.com/VDRJTw8bBF
Financé par l’AFD et porté par l’IRD et le West and Central African Research and Education Network (WACREN) en partenariat avec l’AUF, le projet est destiné à favoriser la continuité et la qualité des études supérieures en Afrique de l’Ouest, en renforçant les infrastructures réseau et l’offre e-learning des universités locales.
« Pour sa phase pilote, le projet Africa Digital Campus va permettre de déployer la formation à distance par le renforcement de l’offre e-learning au sein de deux universités en Afrique de l’Ouest : l’université virtuelle du Burkina Faso (UVBF) et l’Institut national supérieur de technologie industrielle de Lokossa (INSTI), Bénin », indique le gouvernement.
Le projet d’une durée de deux ans va permettre le renforcement de l’offre de formation en ligne, le développement des infrastructures numériques et l’accès à la connectivité au sein des deux établissements d’enseignements supérieurs ciblés. Il vise ainsi à contribuer et à assurer la continuité et la qualité des études supérieures et de la recherche dans un contexte post-Covid-19.
La phase pilote du projet impactera un millier d'étudiants au Bénin et rejoint la vision du gouvernement de développer le numérique dans l’enseignement supérieur. Le projet vient compléter les initiatives gouvernementales telles que le Réseau béninois d'éducation et de recherche (RBER), dont la première phase a déjà permis d’interconnecter 10 sites universitaires avec des services tels que la connectivité, la téléphonie IP et la visioconférence ; et le projet e-Learning.
Samira Njoya
Lire aussi :
L'adoption des technologies numériques, en particulier celles qui permettent la prestation de services publics numériques, a été identifiée comme porteuse d'un fort potentiel de développement. Elle représente une priorité stratégique majeure pour l'Initiative de la Corne de l'Afrique (HoAI).
L'Union européenne, Expertise France (EF), la GIZ et l’International and Ibero-American Foundation for Administration and Public Policies (FIIAPP) ont lancé à Djibouti les activités du programme « Digital for Development – D4D » qui vise à accompagner la transformation numérique des pays dans la Corne de l’Afrique.
L’atelier de formation, sur le premier pilier de sa feuille de route « Smart Nation : un gouvernement numérisé et transparent », a débuté le dimanche 23 octobre à Djibouti sous l’égide de la ministre déléguée à l’Economie numérique et à l’Innovation, Mariam Hamadou (photo, au centre), et la cheffe de coopération de la Délégation de l’UE à Djibouti, Simona Schlede (photo, à droite).
« Cet atelier permettra de faire la présentation de l’approche #GovStack, l’initiative européenne, qui aide les administrations publiques à bâtir leurs réseaux d’infrastructure numérique basés sur une approche de hiérarchisation et classement des services par blocs interopérables », a déclaré l’Union européenne sur Twitter.
« Les blocs de construction GovStack comprennent des composants logiciels tels que la sécurité, l’enregistrement, l’authentification, les paiements numériques, l’identité numérique, les référentiels de données partagés, la gestion du contenu et la collecte de données », a ajouté la ministre déléguée à l’Economie numérique et à l’Innovation de Djibouti.
Le programme « D4D » d’une durée de 3 ans et d’un budget total est de 11 millions d’euro dont 10 millions € de la Commission européenne et 1 million € du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement allemand (BMZ) bénéficiera à trois pays, à savoir Djibouti, le Kenya et la Somalie. Le budget permettra à ces trois pays d’entreprendre les premières étapes stratégiques, institutionnelles, réglementaires et humaines nécessaires pour établir des services gouvernementaux numériques avec un potentiel d'harmonisation régionale. Pour cette première étape, dix services de diverses institutions djiboutiennes ont été sélectionnés pour prendre part aux formations ; nous avons entre autres les agents du Guichet Unique, de la CAMME, de la mairie ou encore du ministère du Travail.
Le programme D4D rentre dans le cadre de l'Initiative de la Corne de l'Afrique lancée en octobre 2019 par les gouvernements de Djibouti, de l'Ethiopie, de l'Erythrée, du Kenya et de la Somalie. Elle vise à identifier et harmoniser les approches pour répondre aux défis communs de la région en matière de numérisation des services publics et de cyber-sécurité.
Samira Njoya
Lire aussi :
Mohamed Guireh Galab promeut l’entrepreneuriat numérique à Djibouti
Depuis octobre 2021, le gouvernement nigérian s’est lancé dans la mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’éclosion des entreprises tech innovantes. Le projet a récemment connu une avancée considérable.
Mercredi 19 octobre, le président de la République du Nigeria Muhammadu Buhari (photo, au centre) a promulgué le Nigeria Start-up Bill (NSB), le projet de loi sur les start-up au Nigeria. L'annonce a été faite sur Twitter le même jour par le ministre des Communications et de l'Economie numérique Isa Pantami (photo, à gauche).
BREAKING!
— Prof. Isa Ali Ibrahim (@ProfIsaPantami) October 19, 2022
His Excellency, @MBuhari has just assented to Nigeria Start-up Bill. It has now become Nigeria Start-Up Act, 2022. It was an Executive Bill, initiated by both Office of the Chief of Staff & the Office of the Minister of Comms & Digital Economy. Congratulations to all!
Initié en mai dernier par la présidence et une coalition de leaders de l'industrie technologique nigériane, la nouvelle loi vise à définir les règles et les systèmes pour la collaboration entre les start-up et les organismes gouvernementaux et réglementaires afin de faire progresser l'écosystème technologique en croissance du pays.
« Le président a donné son aval au projet de loi et l'a également transmis aux institutions gouvernementales compétentes pour qu'elles le publient. Nous sommes tous enthousiastes, sachant les avantages que notre économie va tirer de cette loi », s’est réjoui Isa Pantami.
Selon le ministre, la loi prévoit entre autres la création du Conseil national de l’innovation numérique et de l’entrepreneuriat, qui sera présidé par le président nigérian, avec le vice-président du pays comme vice-président.
Il faut dire que le secteur des Technologies de l’information et de la Communication (TIC) a connu une croissance exponentielle ces deux dernières années. Au premier trimestre de 2020, le secteur des TIC a contribué à 14,72 % du PIB de la nation. « En 2021, cette administration a établi un nouveau record en contribuant à hauteur de 17,92 % à notre PIB ; cette année, au deuxième trimestre de 2022, un autre record a été établi, les TIC contribuant à hauteur de 18,44 % à notre PIB. Ce sont tous de nouveaux records », a déclaré Isa Pantami.
Ainsi, l’objectif du Nigeria Start-up Act est de contribuer à positionner l'écosystème des start-up nigérianes comme le premier en Afrique. La loi institue le conseil pour l’innovation numérique et l’entrepreneuriat. Sa mission principale est d’assurer le suivi et l’évaluation du cadre réglementaire, de formuler et de fournir des orientations politiques générales pour la réalisation des objectifs de la loi sur les start-up et de donner des orientations générales pour l’harmonisation des lois et règlements qui affectent une start-up.
Avec cette nouvelle loi, le Nigeria rejoint la Tunisie et le Sénégal qui sont les deux premiers pays africains à la promulguer. Une multitude de pays, dont le Mali, le Ghana, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et le Kenya, sont à des stades divers de promulgation.
Samira Njoya
Lire aussi :
AuNigeria,ilnemanqueplus que l’accord des députés et le pays aura sa loi sur les start-up
La stratégie de développement économique du Gabon est en marche. Pour atteindre ses divers objectifs, le gouvernement multiplie des partenariats dans le but d'attirer des investisseurs dans le pays.
Le Gabon va disposer dans les prochains mois d’une plateforme digitale dédiée aux investisseurs. Un partenariat pour la mise en place de ce projet a été signé, mardi 18 octobre, par le ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats public-privé, Hugues Mbadinga Madiya, et la firme anglaise Asoko Insight. La signature dudit partenariat est intervenue lors de la cérémonie de levée de drapeau gabonais au siège du Commonwealth en présence du président Ali Bongo.
Dénommée Gabon Virtual Deal Room, la plateforme vise à favoriser l’affluence d'investissements en mettant à la disposition des investisseurs nationaux et internationaux un outil efficace en matière de mise en relation d’affaires.</p
Launch of Gabon's virtual DealRoom today with UK Minister for International Trade, James Duddridge; Asoko CEO, Rob Withagen; Gabon's Minister of Investment Promotion & PPPs, Hugues Mbadinga Madiya; Minister of Industry, Pacôme Moubelet Boubeya.
— Asoko Insight (@AsokoInsight) October 19, 2022
KNOW MORE: https://t.co/2UxOUBbuJj pic.twitter.com/5X0atKLDnv
« Le lancement de cette plateforme digitale est un signal fort envoyé aux investisseurs. C’est un partenariat innovant pour notre pays […] L’acquisition de cet outil numérique permet de promouvoir les investissements, il donne une plus grande visibilité des projets d’investissements et permet une grande fluidité de l’information en termes de programmes, réformes, opportunités ainsi que des données sur le profil des investisseurs », a déclaré le ministre.
Le Gabon constitue un environnement sécurisé propice aux affaires qui donne accès à un marché régional de 180 millions de consommateurs. Des opportunités d’affaires existent dans les secteurs de l'énergie, la santé, l'éducation, le bois, la pêche, l'agriculture et les services. En 2019, le pays était classé par Forbes au 37e rang africain et au 147e mondial des meilleurs pays propices pour les affaires.
Ainsi, l’acquisition de cet outil numérique permettra de promouvoir les investissements, il donnera une plus grande visibilité des projets d’investissements. Il permettra également une grande fluidité de l’information en matière de programmes, réformes, opportunités ainsi que des données sur le profil des investisseurs. « C’est un process d’investissement plus rapide. Cela aura pour avantage, d’avoir une meilleure perception du Gabon en tant que destination d’affaires, d’augmenter les flux des IDE au Gabon », a ajouté Hugues Mbadinga Madiya.
Samira Njoya
En s’associant aux fondateurs de start-up, Zanzibar veut réussir son pari de se transformer en pôle industriel de pointe en Afrique et servir de modèle à d'autres gouvernements du continent en matière d'économie numérique.
Pando DAO, une communauté de fondateurs de start-up technologiques de pointe en Afrique, a annoncé le lundi 17 octobre son partenariat avec la Silicon Zanzibar, l'initiative gouvernementale lancée en début d’année dans le but de faire de l'île un centre de talents et d'entreprises technologiques.
Selon Mudrick Soraga, le ministre des Investissements et du Développement économique de Zanzibar, ce partenariat est d’une grande importance pour la réussite du projet. « Nous sommes ravis de nous associer officiellement à Pando pour co-créer les politiques et les initiatives qui transformeront l'économie de Zanzibar. La collaboration avec Pando DAO nous donne l'occasion de travailler côte à côte avec les principaux acteurs de l'écosystème technologique africain », a-t-il déclaré.
Les premières initiatives de ce partenariat comprendront la création d’un hub ouvert aux membres de Pando DAO et d’un sommet des PDG de Pando, qui sera lancé plus tard dans l'année. La communauté aidera également le gouvernement de Zanzibar à élaborer un cadre réglementaire et politique qui soutiendra l'innovation et son économie numérique, notamment une stratégie visant à assurer le développement des talents technologiques locaux.
Le partenariat avec Pando DAO s'avère très bénéfique pour Zanzibar, qui souhaite transformer le pays en une plaque tournante de premier plan pour les entreprises technologiques panafricaines. En s’associant à Pando Dao, le gouvernement sera en collaboration avec plus de 50 fondateurs d’entreprises tech africaines qui sont membres de la communauté.
En effet, les fondateurs de Pando DAO représentent des start-up qui sont actuellement évaluées à plus de 2 milliards de dollars et qui ont levé plus de 500 millions de dollars de capitaux. Leurs entreprises emploient plus de 10 000 personnes dans 15 pays africains. La communauté est constituée de start-up bien connues du milieu tels que mPharma, Wasoko, Pariti, SunCulture, Africa Health Holdings et bien d’autres.
Selon le cofondateur de Pando DAO et directeur général de Pariti, Yacob Berhane, les entreprises membres de Pando DAO bénéficieront d'un soutien pour ouvrir leurs portes et transférer leurs personnels dans l'archipel. « Nous pensons que grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de faire progresser l'écosystème technologique en Afrique, Zanzibar jouant un rôle clé dans cette histoire en attirant des entreprises et des talents technologiques, et en développant également des entreprises et des talents locaux », a-t-il déclaré.
Samira Njoya
Lire aussi :