Gestion Publique

Gestion Publique (462)

Lors du sommet sur la cybersécurité de Lomé, en mars dernier, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a encore appelé les nations africaines à collaborer pour protéger leur cyberspace. Une action indispensable pour barrer la route à toute forme d’exploitation numérique.

L’Assemblée Nationale de la République du Niger a entériné une série de projets de lois de ratification lundi 23 mai. Réunis en séance plénière, les députés ont donné leur accord pour la ratification entre autres de la Convention de l'Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée le 27 Juin 2014 à Malabo (Guinée Equatoriale).

L’accord des députés intervient après celui du gouvernement, intervenu en conseil des ministres le 13 janvier dernier. Dans le document qui dresse la liste des pays ayant déjà ratifié la convention, la Commission de l’Union Africaine considère d'aileurs la convention ratifiée par le Niger depuis février dernier. L’acte de l’Assemblée Nationale mène la procédure législative à son terme.  Au total, 13 pays ont déjà ratifié la convention. Il ne manque plus que deux pour atteindre le quota requis à son entrée en vigueur sur le continent.

Selon Youssouf Mohamed Elmouctar (photo), le commissaire du gouvernement, par ailleurs ministre délégué auprès du ministre d’État chargé des Affaires étrangères et de la Coopération, la ratification de la convention de l’Union africaine permettra au Niger de définir ses objectifs et grandes orientations en matière de société de l'information. Elle lui permettra aussi de renforcer sa législation en matière de technologie de l'information et de la communication (TIC) en cohérence avec la vision continentale.

Depuis la Covid-19, de nombreux pays ont accéléré leur transformation numérique à travers l’amélioration de la connectivité. Plusieurs ont également fait de la sécurité de leurs systèmes d’information et des données à caractère personnel une priorité, conscients de la crédibilité qu’acquièrent un réseau imperméable aux intrusions et un marché qui protège les informations des consommateurs de toute exploitation abusive. Les rencontres internationales sur ces deux questions se multiplient d’ailleurs depuis janvier 2022 sur le continent.

Au Niger, la ratification de la convention de l’Union africaine cadre avec la volonté du gouvernement de faire du numérique un vecteur de croissance et de développement national. La protection des systèmes d’information et des données personnelles revêt des enjeux de sécurité nationale, de développement économique et social. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Le Tchad et le Niger bénéficieront de l’expertise du Maroc dans la protection des données personnelles

Posted On mardi, 24 mai 2022 16:58 Written by

Plusieurs administrations africaines se sont heurtées à des difficultés pour assurer le service public lorsque la Covid-19 a frappé en 2020. Depuis lors, certaines multiplient les initiatives pour se moderniser afin d’éviter pareil scénario en cas de nouvelle crise d’envergure mondiale.

La République du Congo a obtenu 15 millions € de l’Union européenne pour accélérer la transformation numérique. Une convention de partenariat a été signée à cet effet, jeudi 19 mai, entre Rigobert Roger Andely (photo, à droite), le ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, et Giacomo Durazzo (photo, à gauche), l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo.

Le financement est un don qui soutiendra la numérisation de l’administration publique à travers l’amélioration de l’infrastructure, l’assistance technique et la gouvernance du secteur numérique. La numérisation de l’administration contribuera à un service public de meilleure qualité pour les populations, soutiendra l’efficacité de l’administration publique en réduisant les lenteurs et les risques de corruption, améliorera la gouvernance publique. À terme, les Congolais pourront directement accéder en ligne à diverses prestations offertes par les ministères et les entreprises publiques.

Les 15 millions € de l’Union européenne sont un don qui s’inscrit dans le cadre de la priorité 1 du Programme indicatif pluriannuel (PIP), conclu en décembre 2021 entre les deux parties.  Ce nouveau projet est l’une des premières actions effectives financées par l’Union européenne au titre de l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI-Europe dans le monde) qui succède au Fonds européen de développement (FED).

La transformation numérique que le Congo accélère est le socle de sa stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Congo Digital 2025 », officiellement lancée en août 2019. Sa mise en œuvre est une nécessité au regard des enjeux de développement qu’elle revêt pour le pays. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Le Congo envisage la création d'une agence de développement de l’économie numérique

Posted On vendredi, 20 mai 2022 11:27 Written by

La modernisation de l’administration publique est l’un des points essentiels du plan de développement national de l’Égypte à l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a fait du numérique un atout indispensable à l’efficacité des agents, mais surtout à la bonne gouvernance financière.

Le ministère des Finances a annoncé, mardi 10 mai, l'accélération du processus de mise en œuvre de la gestion automatisée des salaires et des cotisations du personnel de l’État égyptien. Cela se traduira par la numérisation généralisée de la paie au sein des unités de la structure administrative de l’État, des services publics et des autorités économiques, ainsi que dans l’administration locale. Mohamed Maait (photo), le ministre, a estimé que l’opération devrait s’achever d’ici fin 2022.

Selon Mohamed Maait, la gestion numérique offre plus de garanties pour l’exactitude du calcul des droits des agents de l’État et permet d’avoir une base de données précises susceptible de contribuer à la recherche sur l’amélioration des revenus. Mohamed Abdel Fattah, ministre adjoint des Finances, a indiqué que le système numérique de paie a déjà été expérimenté avec succès dans 283 administrations dont sont 64 transférées dans la nouvelle capitale administrative ; 205 administrations locales et 14 autres entités.

La gestion numérique de la paie des agents de l’État cadre avec les directives du président de la République, Abdel Fattah Al-Sissi, sur le recours aux technologies de l’information et de la communication pour la bonne gouvernance et le développement. Des Directives conformes à la vision nationale de développement Égypte 2030 qui accorde une grande importance à l’efficacité de l’administration publique.

1 189 agents publics ont déjà été formés à l’usage des nouveaux systèmes de gestion numérique de la paie. Le ministère des Finances, qui continue à offrir son assistance technique et une réponse à toute demande de renseignement, prépare, en collaboration avec la société publique de paiement e-finance, une campagne d’information et de sensibilisation sur la gestion numérique de la paie des agents de l’État. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : L’Égypte automatise son système fiscal pour améliorer le recouvrement des ressources publiques 

 

 

 

 

 

 

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Posted On jeudi, 12 mai 2022 14:16 Written by

Depuis 1996, les autorités algériennes multiplient les actions pour préserver leur patrimoine culturel des actes de vandalisme, de vol, de recel, de contrebande…

Soraya Mouloudji, ministre algérienne de la Culture et des Arts, a lancé le lundi 9 mai la plateforme Turathi.dz, réalisée en collaboration avec l'ambassade des États-Unis. L’objectif est de lutter contre la contrebande et le trafic illicite des biens culturels. Cette plateforme sera la nouvelle arme des policiers, des gendarmes et des douaniers algériens pour mieux protéger les biens culturels du pays.

Selon Soraya Mouloudji, la plateforme qui se présente sous la forme d’un guide photo numérique « est constituée d'une base de données numériques sur les différents biens culturels les plus exposés au vol, à la contrebande et à la commercialisation illicite ». Les objets de la période préhistorique, les sculptures et statues, les manuscrits ou encore les arts funéraires sont autant de biens répertoriés dans la base de données de Turathi.dz.

Malgré les mesures prises pour la protection des biens culturels depuis 1996, plus 35752 biens volés ont été signalés aux autorités algériennes. Le ministère de la Culture a multiplié les actions dans ce sens ce qui a débouché à l’élaboration d’un programme d'action conjoint visant à lutter contre tous les types de préjudices à l'égard du patrimoine culturel. Un protocole d’accord a été signé en 2019 par l'Algérie et les États-Unis d'Amérique, portant sur la limitation de l'exportation d'objets archéologiques vers le pays de l’Oncle Sam et l'arrêt de la spoliation et du trafic de ces objets conformément à la convention de l'UNESCO de 1970.

En plus d’être une arme pour protéger le patrimoine culturel algérien, Turathi.dz peut être également utilisé à des fins éducatives puisqu’elle contient un inventaire et des descriptifs de nombreux biens culturels du pays. Les élèves, les étudiants et même les chercheurs peuvent utiliser cette base de données à des fins académiques.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :  Kenya : Lisa, un assistant commercial basé sur l’IA et le big data

 

 

 

 

 

 

 

 

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Posted On jeudi, 12 mai 2022 11:51 Written by

Depuis la crise de la Covid-19, les pays africains accélèrent la digitalisation de leurs services publics. Le royaume chérifien n’échappe pas au vent de la révolution technologique en cours.

La Caisse marocaine des retraites (CMR), l'entité qui gère les retraites des fonctionnaires et des militaires du royaume, a signé le jeudi 5 mai une convention-cadre de partenariat avec l’Agence du développement digital (ADD). Cette signature s’est effectuée sous la présidence de Mme Nadia Fettah Alaoui (photo, à droite), ministre de l’Économie et des Finances, et de Mme Ghita Mezzour (photo, à gauche), ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration. L’objectif est de fournir un service public de qualité et d’offrir un climat de confiance et de transparence à l’ensemble des usagers.

« À travers cette convention, l’ADD et la CMR ambitionnent de mutualiser leurs efforts pour une transformation digitale réussie à travers le développement de projets communs autour des technologies digitales avancées (intelligence artificielle, blockchain…), l’interopérabilité et échange de données, la formation numérique et le développement de l’inclusion numérique », peut-on lire dans un communiqué.

C’est dans le but d’amorcer sa transformation numérique que le Maroc a lancé en 2017 l’ADD, une institution disposant d’une autonomie juridique et financière. Sa principale mission est la mise en œuvre de la stratégie de l’État en matière de développement digital et de promouvoir la diffusion des outils numériques et le développement de leur usage auprès des citoyens. D’après le département des affaires économiques et sociales des Nations unies, le Maroc occupe le septième rang au classement 2020 des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.

« Ce partenariat vient confirmer la volonté et la détermination des deux parties à faire de l’innovation technologique un levier d’amélioration du service rendu au citoyen », indique le communiqué.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Le Maroc veut un système national intégré pour un accès égal des citoyens aux services de santé en ligne

 

 

 

 

 

 

 

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Posted On mardi, 10 mai 2022 17:15 Written by

Réduire les lenteurs administratives contribue à améliorer la facilité des affaires. Dans le secteur de l’agriculture, l’Afrique du Sud s’est appuyée sur le numérique pour franchir une nouvelle étape dans l’efficacité du commerce international.

Le ministère sud-africain de l’Agriculture, de la Réforme foncière et du Développement rural a procédé le lundi 9 mai au lancement officiel du certificat phytosanitaire électronique (ePhyto). Sous sa nouvelle forme, ce document indispensable pour toute exportation de produits agricoles est délivré plus rapidement. Sur le continent, l’Afrique du Sud est le 2e pays à l’adopter après le Maroc en 2020.

Il garantit non seulement la crédibilité de l’inspection réalisée par les agents de l’Organisation nationale de la protection des végétaux (NPPOZA), mais instaure en plus la confiance avec des agences de certification étrangères, notamment celles des principaux marchés européens qui ont adopté la même approche.

À travers le système de certification électronique, toutes les demandes sont entièrement gérées en ligne, la réponse est automatisée lorsque la demande est complétée et traitée, les clients peuvent suivre l’évolution de leur demande et les activités frauduleuses liées aux certificats phytosanitaires sont réduites.

« Nous sommes ravis d'avoir franchi cette étape en peu de temps et nous devons également l'existence de ce système à notre industrie. Nous avons eu des consultations intensives avec les parties prenantes et nous nous sommes assurés qu'il y avait une prise de conscience et, par conséquent, une meilleure opportunité de mettre en œuvre facilement » ce processus, a déclaré Thokozile Didiza, la ministre de l’Agriculture.

Avec le certificat – qui est envoyé aux exportateurs par mail, que ceux-ci partagent de la même façon avec leurs partenaires commerciaux qui les envoient aux organisations nationales de la protection des végétaux des pays d’exportation pour vérification sur la plateforme de la convention internationale de protection des végétaux –, les exportateurs sud-africains n’auront plus à se heurter aux doutes sur leurs produits. Cette situation donnait parfois lieu à des vérifications supplémentaires qui retardaient l’entrée en possession de la marchandise par le client.

La mise en œuvre du certificat phytosanitaire électronique est le fruit de la collaboration entre le gouvernement sud-africain et néerlandais. Elle a commencé par l'exportation de raisins à partir de novembre 2019, suivie par celle d'agrumes et d'autres produits végétaux en avril 2020, avant d'être entièrement dématérialisée en avril 2021.

Thokozile Didiza pense déjà à la prochaine étape. « Nous souhaitons et prévoyons de collaborer davantage avec les Pays-Bas sur l'exportation et l'importation de plantes, d'animaux et de leurs produits ». Elle souhaite également partager son expérience avec d’autres pays africains afin qu’il adopte l’e-certification qui contribuera à une amélioration des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf). 

Muriel Edjo

Lire aussi : Afrique du Sud : l’AFD mobilise 450 000 euros pour soutenir le développement de l’industrie locale du jeu vidéo

Posted On mardi, 10 mai 2022 08:06 Written by

Depuis 2020, le président de la République préconise une numérisation accélérée des différents ministères. L’objectif est d’accroître leur efficacité dans le travail et permettre au gouvernement d’acquérir plus aisément un ensemble de données indispensables à la prise de décision éclairée.

Le ministère algérien de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a introduit sur son site Internet officiel une plateforme numérique dédiée au suivi de l’état d’avancement  des projets publics d’habitats. L’annonce a été faite, dimanche 24 avril à Alger, par Mohamed Tarek Belaribi (photo), le ministre, lors d’une réunion avec ses collaborateurs au cours de laquelle le bilan du secteur pour le 1er trimestre a été dressé.

Sur la plateforme numérique, tous les acteurs décisionnaires impliqués dans un projet d’habitat ou de développement urbain devront introduire toutes les données indispensables sur l’actualité dudit projet, son état d’avancement. La plateforme numérique constitue donc un répertoire des différents projets urbains lancés, relancés ou achevés — en cours de réalisation ou à l’arrêt.

L’adoption de cet outil numérique s’inscrit dans le cadre de la mission de suivi et évaluation des programmes d’habitat confiée aux cadres du secteur, aux directeurs de l’habitat et des organismes de gestion immobilière et aux maîtres d’ouvrage délégués.

Mohamed Tarek Belaribi a souligné que cette démarche découle des instructions du président de la République sur l’accélération de la numérisation des établissements sous tutelle, la mise à jour du fichier national du logement et son actualisation, afin de mieux orienter les aides et les logements selon les besoins.

Le ministre a souligné l’importance pour le gouvernement d’obtenir des informations de qualité pour prendre des décisions efficaces en temps opportun. Des instructions ont été données afin que des groupes de contacts soient formés pour que l’information exacte attendue sur les différents projets soit disponible rapidement sur la plateforme numérique. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : L’Algérie supprime les taxes sur l’e-commerce, les téléphones mobiles et autres outils numériques

Posted On mercredi, 04 mai 2022 13:34 Written by

79 % du commerce de détail a été réalisé en ligne au Ghana durant la période de confinement qui s’est étalée de fin mars au 20 avril 2020. Mais la croissance suscitée par les nouvelles habitudes de consommation des populations dans ce secteur est menacée.

La Commission ghanéenne de régulation des services postaux et de messagerie (PCSRC), une agence sous tutelle du ministère des Communications et de la Numérisation, a annoncé le mercredi 27 avril l’identification numérique imminente et gratuite des opérateurs d’e-commerce. L’objectif est de les doter d’un profil sécurisé qui contribuera à éradiquer la fraude et l’abus des consommateurs dans ce segment en plein essor dans le pays.

Selon Hamdaratu Zakaria (photo), secrétaire exécutive du PCSRC, un portail électronique gratuit a déjà été développé pour mettre à disposition du public des informations sur tous les opérateurs d’e-commerce et entreprises de logistique, y compris les services de messagerie, en règle avec la PCSRC. Ces informations pourront aider à mieux choisir sur quelles plateformes effectuer ses achats et quels prestataires retenir pour se faire livrer.

La mesure réglementaire annoncée par la PCSRC (qui enregistre depuis plusieurs mois des plaintes de consommateurs sur des cas d’escroquerie et de fraudes perpétrées par de supposées plateformes de commerce en ligne) est intervenue après une enquête de The Fourth Estate sur l’ampleur du phénomène dans le pays. Selon ce site de journalisme d'investigation à but non lucratif, d'intérêt public et de responsabilisation de la Fondation des médias pour l'Afrique de l'Ouest (MFWA), des escrocs falsifient des documents d’entreprises dûment enregistrées, détournent plusieurs millions de marchandises, à cause de l’incapacité des consommateurs à vérifier l’authenticité de leurs interlocuteurs.

Alors que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) libéralisent davantage les échanges commerciaux par Internet, la PCSRC  estime qu’une identification des opérateurs d’e-commerce et de services de logistique contribuera à assainir un marché en croissance rapide. Selon des estimations prudentes de l’Association d'e-commerce du Ghana, la valeur du marché du commerce électronique passera de 481 millions $ en 2021 à 674 millions $ en 2025, avec plus de 11 millions d'utilisateurs.

Afin d’éviter que des consommateurs étrangers se fassent également escroquer par de supposées plateformes d’e-commerce et entreprises de logistiques basées au Ghana, la PCSRC a souligné que sa plateforme d’identification est intégrée au système de la Zlecaf. Hamdaratu Zakaria a indiqué que l’agence travaillera à l’avenir avec d'autres organisations au Ghana et à l’étranger pour éradiquer les fraudeurs numériques, quel que soit l'endroit où ils opèrent. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le Ghana numérise ses pharmacies pour faciliter l’accès aux médicaments de qualité

 

Posted On mardi, 03 mai 2022 14:55 Written by

Le Ghana a amorcé sa transformation numérique depuis le début des années 2010. La pandémie de la Covid-19 a permis d’accélérer le processus et des initiatives parallèles naissent dans le but de soutenir la quatrième révolution industrielle.

L’université du Ghana (UG) a lancé, mercredi 20 avril, un projet de numérisation dans le but d’améliorer les conditions d’études de ses étudiants. Initié par la professeur Nana Aba Appiah Amfo (photo), vice-rectrice de l’UG, et d’un montant de 7 millions $, le projet portera sur la modernisation des salles de classe, l’initiative « Un étudiant, un ordinateur portable » et la création de zones d’accès sans fil pour une connectivité Internet rapide. La cérémonie s’est déroulée sur le campus, entre autres en présence de Yaw Osei Adutwum, ministre de l’Éducation, et de Sophia Akuffo, présidente du conseil universitaire.

Selon Nana Aba Appiah Amfo, « l’UG a du mal à maintenir l’infrastructure des salles de classe en raison de la dépendance à l’égard du gouvernement qui a surchargé le Ghana Education Trust Fund (GETFUND) à cause du nombre d’universités publiques ».

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de numérisation du gouvernement ghanéen piloté par le vice-président de la République, Mahamudu Bawumia. Pendant la pandémie, les cours à distance ont été un moyen d’acquisition des connaissances dans de nombreuses universités. La mise à niveau des infrastructures, couplée à la mise à disposition d’une connexion Internet fiable sur le campus et d’un ordinateur portable pour chaque étudiant, permettra assurément d’améliorer les conditions d’étude.

« L’UG s’est engagée à adopter cette nouvelle réalité et les projets lancés visent à améliorer l’expérience de nos étudiants et d’autres parties prenantes clés. Le conseil de l’université adhère pleinement au programme de numérisation et soutiendra la direction de l’université pour assurer son succès total », a indiqué Sophia Akuffo.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Le Ghana numérise ses pharmacies pour faciliter l’accès aux médicaments de qualité

 

Posted On mardi, 03 mai 2022 13:56 Written by

Depuis 2020, l’attention de la majorité des gouvernements africains est focalisée sur la numérisation d’un certain nombre de secteurs stratégiques, notamment l’administration publique. En deux ans, le Ghana a mobilisé 315 millions $ à cet effet.

La Banque mondiale a attribué un prêt de 200 millions $ au gouvernement de la République du Ghana, jeudi 28 avril. Le financement permettra d’accélérer la transformation numérique à travers l’amélioration de l’accès au haut débit pour les populations, l’amélioration de l'efficacité et de la qualité de certains services publics numériques, le renforcement de l'écosystème d'innovation numérique au Ghana afin de contribuer à la création de meilleurs emplois et opportunités économiques.

Pierre Laporte (photo), le directeur de la Banque mondiale pour le Ghana, le Liberia et la Sierra Leone,  estime que « l'élargissement de l'accès et de l'adoption du numérique, l'amélioration de la prestation de services publics numériques et la promotion de l'innovation fondée sur le numérique sont essentiels pour la transformation numérique du Ghana, qui contribuera à une reprise robuste après la Covid-19 ».

Pour Maria Claudia Pachon, spécialiste principale du développement numérique de la Banque mondiale et chef du projet, la numérisation des services gouvernementaux permettra « de réaliser d'importantes économies en raison de la diminution des temps de déplacement et de traitement pour obtenir des services, ainsi que des coûts de transaction tels que les erreurs de saisie manuelle, la fraude et la corruption ».

Le projet d'accélération numérique du Ghana rentre dans la continuité du projet e-Transform Ghana en cours, qui a permis au pays de devenir l’un des environnements africains les plus propices à l’économie numérique. Dans son dernier rapport sur l’indice de développement de l’e-gouvernement qui jauge la qualité des infrastructures télécoms, le niveau de développement des services en ligne, le niveau de développement humain, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe le pays d’Afrique de l'Ouest parmi les plus avancés du continent. Le Ghana occupe la 5e place en Afrique. Au plan mondial, sur 193 pays, il est passé de la 143e place en 2004 à la 101e place en 2020.

Le projet d'accélération numérique du Ghana nouvellement approuvé soutient un changement de réglementation visant à créer un environnement favorable à l’accès de 6 millions de personnes à l'Internet mobile et aux services à haut débit, en particulier en zones rurales mal desservies ; à l'inclusion numérique des femmes, des personnes handicapées.  Il doit contribuer aussi à renforcer l'écosystème local de l'entrepreneuriat numérique et à améliorer le taux de survie et de croissance des start-up ; à faciliter l'engagement des petits exploitants dans l'agriculture numérique axée sur les données ; à promouvoir les compétences avancées en matière d'innovation numérique. 

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 03 mai 2022 12:51 Written by
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