Gestion Publique

Gestion Publique (462)

Pendant longtemps, divers acteurs publics ont déployé des plateformes de santé qui n'ont pas contribué à une prise en charge efficace des patients à travers le pays. Le gouvernement, de plus en plus préoccupé par la prise en charge inclusive des malades, est décidé à mettre fin à cette cacophonie.

Au cours d’une communication publique, samedi 9 avril, Khalid Ait Taleb (photo), le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, a annoncé le lancement prochain d’un système national de santé en ligne (e-santé). Il permettra l’accès égal des citoyens aux dossiers de santé et autres services en ligne.

À travers la nouvelle plateforme, le gouvernement veut mettre fin au système fragmenté de santé en ligne existant, mis en œuvre par les hôpitaux universitaires, les autorités sanitaires régionales et les différents programmes nationaux de santé, a déclaré Khalid Ait Taleb. En effet, au niveau national, deux programmes possèdent des plateformes électroniques établies. Il s’agit du Programme national de santé maternelle et infantile et celui de lutte contre la tuberculose. 

L’idée d’un système national intégré d’e-santé est une recommandation de l'Université Mohammed V de Rabat. Dans un rapport de synthèse sur la santé électronique au Maroc dressé par son Centre d'innovation en e-santé, l’institution académique a évalué le système national de santé, identifié les opportunités et les défis des solutions d'e-santé qui cadrent bien avec la stratégie de transformation numérique menée ces vingt dernières années par le gouvernement.

Le ministre de la Santé et de la Protection sociale a souligné que les solutions innovantes de santé en ligne, pendant la crise de Covid-19, ont accru la résilience et la réactivité du système de santé du pays. Il a affirmé que la télémédecine et l'accès en ligne aux services de santé sont conformes au cadre légal du pays pour la protection des données personnelles et l'exercice de la médecine. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Smart Africa et The Commons Project Foundation signent un partenariat pour accélérer l’offre de santé numérique en Afrique

Posted On mercredi, 13 avril 2022 11:51 Written by

Déployée grâce à un financement de la Banque mondiale, la solution a été pensée pour susciter de la valeur entre tous les acteurs du secteur agricole. L’objectif qui lui est attribué est l’amélioration de la quantité et de la qualité de la production vivrière.

Le ministère de l'Économie numérique, des Télécommunications et de l'Innovation a lancé une plateforme numérique des services agricoles, jeudi 7 avril, dans la localité de Daloa. Baptisée AgriStore, la solution contribuera à améliorer la productivité des exploitants agricoles, à faciliter la mise en relation commerciale des acteurs de la chaîne de valeurs agricoles, en l’occurrence les producteurs, transporteurs, acheteurs, établissements financiers, et les populations. 

« Notre secteur agricole n’a pas droit de rater l’introduction du numérique dans ses pratiques et chaîne de valeur », a mentionné le ministre de l’Économie numérique, Roger Félix Adom (photo, à gauche), lors de la cérémonie de lancement à laquelle ont assisté ses homologues de l’Agriculture et du Développement rural et de la Promotion de la bonne gouvernance.

AgriStore fournira des informations agro-météorologiques et du conseil agricole à ses utilisateurs, grâce à la collaboration de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER). Les informations sur les stocks de produits, leur localisation et les prix pratiqués seront quant à elles collectées par l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) dont les capacités opérationnelles ont été renforcées pour sillonner l’ensemble des zones couvertes par le projet, assure son coordonnateur, Adjoumani Boffoué.

AgriStore est conçue dans le cadre du Projet de solutions numériques pour le désenclavement des zones rurales et l’e-Agriculture (PSNDEA). Démarré en novembre 2018 avec le soutien de la Banque mondiale et financé à hauteur de 37 milliards FCFA (61,3 millions $) par un prêt de  l’Association internationale de développement (IDA), ce projet vise à rendre l’agriculture ivoirienne performante et compétitive en coût de production et en qualité.

Des alertes sur le marché seront envoyées aux agriculteurs inscrits sur la plateforme sous forme de messages courts (SMS) et de messages vocaux, dans les langues les plus parlées dans les zones du projet. Ces messages porteront sur le riz, le maïs, le manioc, l’igname, la banane plantain, le karité, le poulet, la pintade et les produits maraîchers, a indiqué Aboul Karim Koné, le coordonnateur chargé des services numériques au sein du PSNDEA. Il a souligné que les services de la plateforme sont entièrement gratuits, depuis l’inscription jusqu’à son utilisation.

AgriStore couvrira dix régions administratives de forte production agricole que sont le Haut Sassandra, la Marahoué, le Bounkani, le Poro, le Tchologo, la Bagoué, le Kabadougou, le Folon, le Gôh et le Loh-Djiboua. Pour garantir son succès, le ministre de l’Économie numérique a insisté sur les investissements connexes qui doivent l’accompagner, notamment la connectivité rurale, la fourniture des services numériques aux communautés rurales, la réhabilitation des routes  rurales. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : La Côte d'Ivoire évalue son niveau de connectivité afin de rendre Internet plus accessible à tous

Posted On mardi, 12 avril 2022 09:50 Written by

La plateforme numérique iTTS — lancée officiellement il y a plus d’une semaine par l’Association est-africaine de commerce de thé (EATTA), après deux années d'expérimentation — offre plusieurs avantages aux producteurs. Suivi en temps réel des opérations, accélération des paiements...

Les transactions sur la place de vente aux enchères de thé de Mombasa se font désormais en ligne à travers une plateforme électronique : iTTS (Integrated Tea Trading System). L'iTTS, dont le coût est évalué à 2,12 millions $, met fin aux interactions physiques entre commerçants de thé au niveau de la maison de vente aux enchères.

Le président de l'EATTA, Arthur Sawe, a affirmé que la plateforme, qui a été financée par l'Agence danoise de développement international (Danida), augmentera les bénéfices des agriculteurs et des concessionnaires en réduisant les coûts d'exploitation. Selon lui, « la numérisation vise à combler les lacunes des procédures actuelles, qui se font manuellement, y compris l'adhésion et le catalogage ».

Pour Morgens Strunge Lursen, conseiller à l'ambassade du Danemark au Kenya, « le lancement de l'iTTS est particulièrement excitant, car il aide à positionner un secteur critique pour la croissance et le succès futurs, en stimulant l'efficacité et en soutenant à la fois une traçabilité et un échange d'informations accrus ».

La maison de vente aux enchères de thé de Mombasa dessert le Kenya, le Mozambique, la Tanzanie, le Malawi, le Burundi, l'Éthiopie, la RDC, le Rwanda, Madagascar et l'Ouganda. Le projet de numérisation a démarré en mai 2020, au début de la pandémie de Covid-19. Il a aidé l'industrie à répondre aux exigences de distanciation sociale conformément au protocole Covid-19. Les acheteurs pouvaient enchérir sur le thé dans le confort de leur bureau ou de leur domicile.

D'après Arthur Sawe, la numérisation réduira les coûts et le temps dans le cycle commercial du thé d'environ 65 %. Il passera de 45 à 60 jours actuellement à moins d'un mois. La numérisation accélèrera également les paiements.

Les utilisateurs n'auront besoin que de simples gadgets tels que les téléphones portables pour suivre le mouvement de leur thé dans les usines et les compagnies maritimes, et il a des fonctionnalités pour aider les revendeurs à analyser les tendances du marché dans le monde. Selon le secrétaire permanent chargé de la Communauté de l'Afrique de l'Est du Kenya, Kevit Desai, « la procédure manuelle implique des intermédiaires, des producteurs, des entrepôts, des courtiers, des acheteurs. Et les agriculteurs avaient peu à dire sur les prix de leur thé, mais le nouveau système est inclusif ».

Le directeur général de l'EATTA, Edward Mudibo, a déclaré que la plateforme garantira que les parties prenantes de la vente aux enchères de thé — agriculteurs, acheteurs et vendeurs — reçoivent des informations en temps réel sur ce qui se passe lors de la vente aux enchères, ce qui apportera de la transparence et renforcera la confiance dans le processus.

Ruben Tchounyabe 

Posted On lundi, 11 avril 2022 12:25 Written by

L'introduction des TIC a plusieurs objectifs, notamment réduire le temps de collecte et de traitement des données. L'opération, sous cette forme, offre plus de flexibilité à l'État dans l'usage des informations recueillies.

Les Seychelles procéderont au lancement de leur premier recensement national numérisé le 22 avril. Cet exercice vise à recueillir des données sur la population, les ménages et les électeurs, a déclaré le mardi 5 avril, la directrice générale adjointe du Bureau national des statistiques (NBS), Helena Butler-Payette. Par rapport aux années précédentes où le recensement était effectué en remplissant des formulaires, cette année cela se fera numériquement.

« L'un des plus grands changements dans la façon dont nous faisons des choses est dans la numérisation du recensement », explique Helena Butler-Payette, qui souligne par ailleurs que des sessions de formation ont déjà commencé, pour environ 500 agents qui feront du porte-à-porte pour mener les enquêtes.

Les Seychelles ont effectué six recensements depuis leur indépendance, le premier en 1977 ensuite un autre en 1987. Les recensements suivants (1994, 1997, 2002 et 2010) visaient à répondre à des besoins nationaux, en particulier la démarcation des frontières administratives. Selon le NBS, en décembre 2021, la population des Seychelles était de 99 728, soit un taux de croissance annuel de 0,8 % par rapport à 2020. Le recensement (qui a normalement lieu tous les 10 ans) était prévu pour 2020, mais en raison de la pandémie de Covid-19, il a été repoussé à 2022.

En plus des données sur la population et les ménages, les agents collecteront également des informations sur les électeurs. Mme Butler-Payette a expliqué qu'il est préférable d'utiliser les mêmes ressources maintenant et de réaliser les deux enquêtes plutôt que de dépenser de l'argent pour mener deux exercices à des moments différents, ce qui coûterait plus cher. C’est environ 904 000 $ que gouvernement investira dans ce processus.

Pour le NBS, l’introduction du numérique va permettre d’avoir les résultats beaucoup plus rapidement. « Auparavant, il nous fallait presque un an pour produire des rapports basés sur les données recueillies lors du recensement, mais cette fois, ça ne prendra que des semaines ou quelques mois », a relevé la directrice générale adjointe du NBS.

Ruben Tchounyabe 

Lire aussi : Éthiopie : le gouvernement intègre la passerelle de services de paiement de Mastercard à son portail d’e-services 

Posted On lundi, 11 avril 2022 11:24 Written by

Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures dont la finalité est l'accélération des délais de traitement des dossiers des personnels de la fonction publique. Une nécessité au regard des lenteurs que dénoncent les fonctionnaires depuis de nombreuses années.

Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative Joseph Le (photo) a annoncé, lors d'un point de presse qu’il a donné le mercredi 6 avril à Yaoundé, une série de mesures tendant à dématérialiser et à simplifier les procédures de traitement des dossiers d’intégration dans la fonction publique. Joseph Le affirme qu’une première provision budgétaire constituée dans le cadre de l’exercice 2022 va permettre d’acquérir une application spécialement dédiée à l’authentification des diplômes.

Le ministre indique qu’il s’agit d’une plateforme collaborative regroupant le ministère de la Fonction publique, le ministère de la Santé publique, et les départements ministériels en charge des questions de l’éducation aux niveaux primaire, secondaire et supérieur. « En un clic, il me sera possible à partir de mon bureau d’obtenir toutes les informations sollicitées », explique Joseph Le. Qui annonce également la numérisation des pièces constitutives des dossiers d’intégration des lauréats des écoles normales dès la première semaine suivant la fin de leur formation.

Le Cameroun s’est certes doté il y a quelques années d’un Système informatique de gestion intégrée des personnels de l’Etat et de la solde (Sigipes) ; mais il n’est pas rare de voir des fonctionnaires en cours d’intégration attendre plusieurs années avant d’obtenir leur premier salaire. Une grève menée par les enseignants du secondaire, de janvier à mars, a perturbé le déroulement des cours. Les grévistes, à travers le mouvement On a Trop Supporté (OTS), dénonçaient les retards dans leur prise en charge et dans le paiement de certains émoluments.

En réponse à ce mouvement de mécontentement, le président de la République, Paul Biya, a alors instruit l'optimisation de la gestion des dossiers des fonctionnaires. Pour le ministre de la Fonction publique, le véritable goulot d’étranglement se situe au niveau de l’authentification des diplômes et de la délivrance de leurs équivalences. A cela s’ajoutent la constitution et l’acheminement des dossiers d’intégration par les lauréats des écoles normales.

Selon le gouvernement, les réformes annoncées participeront à réduire la durée du parcours du dossier d’intégration qui pouvait atteindre 25 à 30 mois avant de parvenir au niveau central. Le ministre affirme que les pièces constitutives des dossiers seront reçues en temps réel à Yaoundé au moment de leur numérisation dans les régions et que le double processus d’intégration et d’attribution du matricule est engagé concomitamment.

« Au regard de ce qui précède, nous sommes en droit de penser et même d’affirmer qu’au lieu de deux à trois ans, voire plus, le jeune lauréat sorti de l’ENS ou de l’ENSET ne devrait plus patienter que pendant 45 ou 90 jours, voire moins, pour se doter d’un numéro matricules et d’un acte d’intégration », a soutenu le ministre.

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le Kenya finalisera la mise à jour de son guichet unique électronique du commerce extérieur d’ici fin avril 

Posted On vendredi, 08 avril 2022 12:41 Written by

Depuis 2019, les gouvernements africains s’activent pour accélérer la transformation numérique. Ils votent des lois dans le but de mettre en place un cadre approprié pour le développement du secteur du numérique.

Le gouvernement congolais a décidé, mercredi 6 avril, lors du Conseil des ministres, de la création d’une agence de développement de l’économie numérique. L’objectif est d'en faire le levier de l’action des pouvoirs publics en matière de transition numérique au Congo, en transformant la direction générale de développement de l’économie numérique en un établissement public à caractère administratif. Le projet de loi sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Léon Juste Ibombo (photo), ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, explique que « la transformation numérique de l’économie, objectif transversal, nécessite d’importants investissements, notamment en ce qui concerne les infrastructures, les réseaux, les équipements, les contenus et les usages ».

La pandémie de la Covid-19 a accéléré la transformation numérique dans le monde. Le Congo n’est pas resté en marge de cette révolution et depuis 2019, le pays a mené des actions dans le but d’amorcer le développement de son économie numérique. Entre autres, la création d’un Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria) en février et la mise en place d’un cadre juridique pour les start-up devraient booster le secteur du numérique dans le pays.

La nouvelle agence congolaise, autonome en matière de gestion sera chargée de l’impulsion, de l’animation et de l’accompagnement des projets numériques, et elle permettra d’optimiser les choix d’organisation et d’implantation des nouvelles technologies sur le territoire national.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Congo : Smart Africa a lancé une académie en ligne gratuite pour améliorer les compétences numériques des Africains

Posted On vendredi, 08 avril 2022 11:04 Written by

L’objectif est de faire bénéficier exclusivement à ces couches défavorisées du soutien de l’État qui leur est spécifiquement destiné. Pendant longtemps, de nombreuses personnes ont profité des failles de l’ancien système pour jouir de diverses facilités.

Le Conseil national pour les personnes handicapées (NCPWD) du Kenya est en train de déployer un nouveau système d'identification de ses membres. L'objectif est de lutter contre la fraude, améliorer la structure de rapport pour la responsabilisation et générer des données socio-économiques adéquates à des fins de planification.

Lors d’une formation des équipes d'évaluation médicale des handicaps sur les nouvelles directives d'évaluation et de catégorisation élaborées par le ministère de la Santé, le directeur exécutif du NCPWD, Harun Hassan, a expliqué que « de nombreuses personnes ont découvert le soutien apporté aux personnes handicapées et se sont inscrites en tant que membres du NCPWD, même celles qui n'ont pas de dossier d'invalidité, pour bénéficier de privilèges tels que l'exonération fiscale à vie ».

Daniel Njuguna, expert en TIC au NCPWD, a souligné que l'ancien système qui sera obsolète d’ici 2023 n'avait pas de directives normalisant le processus d'évaluation médicale des handicaps, ce qui entraînait parfois des disparités d'informations et des enregistrements inexacts.

Selon Douglas Kitut, représentant du ministère de la Santé, il y a environ 600 000 personnes handicapées au Kenya. La majorité souffrant de problèmes physiques, visuels, auditifs, d'apprentissage, mentaux et de handicaps progressifs chroniques. Le pays a mobilisé 15,5 millions $ en 2021 pour aider les personnes handicapées touchées par la crise de Covid-19. Le NCPWD a, dans le cadre de son mandat visant l’amélioration de la prestation de services, procédé à des réformes d'identification depuis 2009. Le déploiement du nouveau système cette année marquera donc une étape importante pour cette couche de la population kényane.

Le Conseil a l'intention de faire migrer ses membres vers le nouveau système lors de l'entreprise d'identification de masse actuellement en cours à travers le pays. Après cette opération, les personnes handicapées recevront une carte à puce avec des fonctions de sécurité clés et un code QR pour prouver la véracité de leur statut à l'aide d'un téléphone.

Le processus d’identification permettra aux parties prenantes de générer en temps réel des données démographiques sur différents types de handicap à partir de la base de données complète. Ce système va permettre de décentraliser la signature du directeur des services médicaux de Nairobi vers les médecins de la région. Cela rapprochera le service des populations bénéficiaires. Le système numérisé devrait également rationaliser les opérations au sein du conseil et garantir que seules les personnes qui atteignent le seuil d'enregistrement requis sont prises en compte.

Avec la numérisation du processus d'inscription, le NCPWD envisage d'intégrer ses opérations à d'autres agences gouvernementales pour que les membres puissent être servis notamment sur les portails E-gouvernement et E-citoyen.

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le Kenya finalisera la mise à jour de son guichet unique électronique du commerce extérieur d’ici fin avril 

Posted On jeudi, 07 avril 2022 13:34 Written by

En 2020, la stratégie nationale Digital Ethiopia 2025 a été lancée. Elle accorde une grande importance à la transformation numérique de l’administration publique. L’un des aspects stratégiques au cœur de cette quête d’efficacité des services publics est l’accès et la facilitation du paiement en ligne.

Il sera bientôt possible pour les usagers éthiopiens de payer directement en ligne pour divers services publics. Lundi 4 avril, le gouvernement, à travers le ministère de l'Innovation et de la Technologie (MINT), a signé un accord de partenariat à cet effet avec Mastercard pour l’intégration de la passerelle de services de paiement de l'entreprise à son portail de services électroniques. A la Commercial Bank of Ethiopia qui est également partie prenante à cet accord, il reviendra la charge de collecter les paiements pour le compte de l’État.

Belete Molla (photo), le ministre de l'Innovation et de la Technologie, a indiqué que le partenariat avec Mastercard permettra « de fournir une solution de paiement numérique polyvalente — les clients avec n'importe quelle carte bancaire peuvent l'utiliser. Cela signifie que les gens pourront payer facilement et en toute sécurité où qu'ils soient et à tout moment. Cela nous permettra également d'améliorer la collecte des recettes et de réaliser des gains d'efficacité, ce qui libérera des ressources pour améliorer la prestation de services ».

L'intégration de la passerelle de service de paiement de Mastercard au portail de services électroniques du gouvernement fait suite au mémorandum d’entente signé en 2020 entre le MINT et l’entreprise privée américaine. Son objectif était d’accompagner l’État dans la numérisation des paiements et d’améliorer la prestation de services aux citoyens conformément à la stratégie de transformation numérique de l'Éthiopie baptisée « Digital Ethiopia 2025 ».

La première phase de cette opération de numérisation des paiements des services publics touchera les membres des organisations de la société civile éthiopienne. Ils pourront bientôt payer leurs licences d'exploitation sur le portail avec n'importe quelle carte de paiement de marque.

Pour Mark Elliott, le président de division, Mastercard, Afrique subsaharienne, l’engagement de l’entreprise en Éthiopie est orienté sur la création  « d’une économie numérique inclusive qui profite à tout le monde, partout, en rendant les transactions sûres, simples, intelligentes et accessibles ». 

Muriel Edjo

Lire aussi : Ouganda : la numérisation des services publics a permis au gouvernement d’économiser plus de 1,1 milliard $ chaque année

Posted On jeudi, 07 avril 2022 12:43 Written by

Lancée il y a dix ans, la plateforme numérique est l'un des projets phares de la stratégie kényane de croissance économique Vision 2030. Elle a déjà contribué à sécuriser plusieurs millions de dollars de droits de licence/permis et combler les lacunes dues aux paiements manuels.

Selon Ukur Kanacho Yatani, le ministre des Finances du Kenya, la mise à jour du KenyaTradeNet System – système national de guichet unique électronique – sera achevée d’ici la fin du mois d’avril. Il l’a affirmé, jeudi 31 mars, lors du premier sommet sur la facilitation du commerce en Afrique de l’Est, qui s’est tenu à Nairobi sous le thème « Ré-imaginer la facilitation des échanges à l'ère de la technologie ».

Ukur Kanacho Yatani a expliqué lors de cet évènement organisé par la Kenya Trade Network Agency (KenTrade), l'organisme qui pilote le KenyaTradeNet System, qu’à travers la mise à jour de la plateforme, « certaines des limitations et des caractéristiques qui faisaient défaut au système Kenya TradeNet vont promouvoir l'amélioration du commerce intra-régional et faciliter considérablement la réalisation des échanges commerciaux ». Il a souligné que ce sont 10 années prometteuses qui s’annoncent pour la communauté commerciale nationale et les échanges avec l'extérieur.

Le Kenya TradeNet System est une plateforme en ligne qui sert de point d'entrée unique aux parties impliquées dans le commerce international et la logistique du transport. Ils peuvent y déposer des documents pour dédouaner des marchandises, effectuer des paiements pour régler taxes et autres redevances dues à l’État.

Lancée en janvier 2011, le système regroupe déjà 23 agences gouvernementales sur 38 ciblées, 38 compagnies d'assurance actives, 36 banques, près de 1 529 agents de compensation, 46 agents maritimes et compagnies maritimes, 29 gares de fret de conteneurs et cinq sociétés de manutention de fret. Sa mise à jour a démarré depuis août 2021.

Depuis 2014, KenTrade indique que plus de 3,3 millions de permis ont été délivrés par le biais du système, tandis que plus de 2,8 millions de références uniques d'envoi (UCR) ont été traitées. En décembre 2021, Kenya TradeNet System comptait plus de 16 000 utilisateurs enregistrés. Les agences gouvernementales partenaires ont pu collecter un peu plus de 3,5 milliards de shillings kényans (30,3 millions $) de droits de licence/permis auprès des commerçants et combler les lacunes dues aux paiements manuels. Un total de 445 146 déclarations d'importation d'une valeur totale de 2 900 milliards de shillings kényans ont été enregistrées dans le système du 1er mai 2018 au 30 juin 2021. 

Muriel Edjo 

Lire aussi :  Le Kenya confie à Huawei un programme de formation aux TIC pour 12 500 fonctionnaires

Posted On mardi, 05 avril 2022 09:15 Written by

Pour mettre en œuvre des politiques de développement efficaces, le gouvernement a besoin de données fiables sur sa population. A Kinshasa, les autorités voient dans les TIC un moyen efficace d’acquérir des données de qualité sur lesquelles baser leurs prévisions.

La commune de Kintambo, dans le nord-ouest de Kinshasa, va tester un projet de registre numérique de la population avec la région de Bruxelles-Capitale. Cela suppose une identification numérique préalable des habitants.

Le test qui sera financée par la coopération bruxelloise au développement, gérée par Brussels International, rentre dans le cadre de l’accord de coopération signé le lundi 21 mars à Kinshasa entre le ministre-président de la région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoot (photo, à gauche) et le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka (photo, à droite).

Selon Corinne François, la directrice de l'Association de la ville et des communes de la région Bruxelles-Capitale (Brulocalis), un registre numérique contenant un enregistrement officiel de la population « n'est pas du tout anodin sur le plan démocratique ». Elle a souligné que « c'est à la base de tout, pensons aux élections par exemple. Sans registre, c'est la porte ouverte aux fraudes, à la comptabilisation de voix de personnes décédées. C'est aussi important pour savoir où construire une école, un hôpital, etc. »

C’est depuis 2008 que Kinshasa bénéficie de l’expertise des communes belges dans le renforcement des capacités locales en matière d'état civil et de population. Via le programme fédéral de « Coopération Internationale Communale » que coordonnent l'Association de la ville et des communes de la région Bruxelles-Capitale et l'Union des villes et communes de Wallonie (UVCW) depuis 2017, six communes bruxelloises (Bruxelles-Ville, Ixelles, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-St-Lambert, Saint-Gilles) et sept communes wallonnes (Court-St-Etienne, Flémalle, Herve, Namur, Olne, Waremme et Seraing) sont déjà partenaires avec une des 24 communes kinoises.

Si l'expérimentation du registre numérique de la population est concluante à Kintambo, le projet pourrait être étendu à d’autres communes du pays et même évoluer vers le niveau provincial. Avec une base de données sûre de sa population, le gouvernement congolais aura de précieux atouts pour penser le développement socioéconomique.

Muriel Edjo

Lire aussi :

RDC : le gouvernement adopte LOGIRAD et met le numérique au cœur de la collecte des taxes par le pouvoir central

RD Congo : le président Tshisekedi instruit la numérisation du paiement des factures d’eau et d’électricité

Posted On jeudi, 31 mars 2022 12:28 Written by
Page 31 sur 33

Please publish modules in offcanvas position.