Le fournisseur de services Internet haut débit Starlink a exprimé son intérêt de conquérir le marché africain. Jusqu'à présent, la société a lancé des opérations au Nigeria et cherche à faire de même au Kenya et en Tanzanie, avec des plans pour étendre sa portée à 20 marchés africains.
Le gouvernement tanzanien a bloqué le processus qui permettrait à Elon Musk (photo) et à sa société Starlink de fournir des services Internet dans le pays. Mercredi 8 février, le directeur général de la Tanzania Communication Regulatory Authority (TCRA), Jabiri Bakari, a déclaré à la presse que l'entreprise Starlink devra impérativement compléter la documentation essentielle pour que les procédures ultérieures puissent se poursuivre.
« Vous savez, l'Internet par satellite de Starlink implique beaucoup plus de problèmes que la façon dont il est décrit sur les plateformes de médias sociaux. Cela implique différents détails qui nécessitent des exigences différentes de la part du régulateur en fonction du type de licence demandée », a déclaré le directeur.
C'est le 6 octobre 2022 que le gouvernement tanzanien a reçu les demandes de Starlink pour fournir des services Internet par satellite dans le pays. Après une réunion le 27 janvier dernier, certaines questions en suspens subsistaient dans le dossier de Starlink. L’entreprise a déclaré que la faute provenait du gouvernement qui n'a pas communiqué les documents requis pour traiter la demande. « Nous attendons et sommes prêts », a indiqué sur Twitter Elon Musk.
Starlink devrait être disponible en Tanzanie entre janvier et avril 2023 si le processus est relancé. Le service sera disponible à Dar es Salaam et dans quatre autres villes du pays, à savoir Arjusha, Tanga, Tabora et Mwanza.
Le nouveau service devrait permettre de stimuler le secteur numérique et de fournir une connexion Internet haut débit en Tanzanie.
Samira Njoya
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Ces dernières années, le gouvernement béninois a énormément entrepris dans le secteur du numérique au grand plaisir de la population. En 2023, plusieurs projets dans le secteur seront opérationnels tel que mentionné dans l’agenda dévoilé par le ministère chargé du Numérique.
Vendredi 3 février, la ministre béninoise du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, a présenté à Cotonou, l’agenda 2023 du secteur dont elle a la charge. Selon la ministre, « Impact, renforcement de la résilience, passage à l’échelle, seront les maitres-mots de cette année 2023 dans le secteur du numérique et de la digitalisation au Bénin ».
Agenda du secteur du numérique et de la digitalisation : 2023, année de passage à l’échelle
— Ministère du Numérique et de la Digitalisation (@numeriquebenin) February 6, 2023
Lire le compte rendu intégral => https://t.co/AlANx7AaqH
Album photo => https://t.co/AQsTyYAbau#BeninNumerique pic.twitter.com/28ITwlLDqE
En effet, pour l’année 2023, la ministre avait défendu un budget de plus de 31 milliards FCFA (49,2 millions USD) pour la réalisation d'un ensembles de projets, notamment la mise en œuvre de la Stratégie Nationale d’Intelligence et des Mégadonnées (SNIAM) approuvée le 18 janvier dernier, le déploiement des salles numériques et e-services, la réalisation du cadre réglementaire qui comprend le code du numérique, la loi sur la radiodiffusion numérique et la protection des données.
L'agenda prévoit également l’extension des sites mobiles et la phase pilote de la 5G. Dans le même sillage, Aurelie Adam Soulé Zoumarou a annoncé deux réformes majeures, à savoir : la mutualisation des travaux de construction d’infrastructures passives et l’insertion de la formation aux compétences numériques minimales dans les cursus de formations classiques et de certification.
En ce qui concerne les médias, l’accent sera mis sur la poursuite de la modernisation de la télévision nationale l’ORTB, le lancement de la chaîne A+ Bénin, la mise en place d’un cadre pour l’organisation du secteur de la publicité et le lancement de la Télévision Numérique Terrestre avec la mise sur le marché des décodeurs.
L’agenda 2023 prend aussi en compte entre autres les zones rurales du pays. Il prévoit une extension de la couverture mobile dans les zones rurales et la mise en place de points numériques communautaires dans les communes éligibles qui n’en sont pas encore pourvues.
Samira Njoya
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17 ans après la dernière édition qui s'est tenue en 2006, Nigeria s’apprête à faire le 5e recensement de sa population. Pour son bon déroulement, le gouvernement a fait appel aux entreprises technologiques locales capables de relever le défi à l’ère du numérique.
Le gouvernement fédéral du Nigeria, par le biais de la Commission nationale de la population (NPC), a signé un contrat inédit d’une valeur de 184 millions $ avec Zinox Technologies, une entreprise technologique locale basée à Lagos. Le contrat vise à fournir des composants technologiques et d'autres accessoires pour le projet de recensement national prévu entre mars et avril prochain.
« C'est un privilège pour le gouvernement fédéral de nous considérer parmi de nombreuses autres entreprises dans le monde. Il sait que nous avons la capacité. Nous déployons toutes nos ressources pour faire en sorte que ce soit un succès », s’est réjouie Kelechi Okonta, la directrice générale de Zinox Technologies.
En 2006 et 2010, Zinox Technologies avait collaboré avec le gouvernement dans le processus d’inscription électorale. Les entreprises technologiques étrangères sollicitées par la Commission électorale nationale indépendante (INEC) n'avaient pas pu livrer à temps le matériel commandé par le gouvernement.
L'entreprise technologique avait alors utilisé son dispositif intelligent Z-Pad, sur laquelle l'INEC s'appuie aujourd'hui, pour jeter les bases de la démocratie numérique du Nigeria. La bonne exécution du contrat INEC de plus de 200 millions de dollars en 2010 a donné un nouvel élan au profil de Zinox en tant qu'entreprise tech locale forte, dotée de capacités et de compétences.
Today, NPC Chairman, Hon Nasir Isa Kwarra led the NPC team to take delivery of the Personal Digital Assistants (PDAs) the Commission procured from Zinox Technologies Limited for the 2023 Population and Housing Census, in a brief ceremony held at the Zinox Wharehouse in Lagos. pic.twitter.com/lnChokVjOY
— National Population Commission (@natpopcom) February 4, 2023
Le 4 février, Zinox a fourni à la Comission nationale de la population, le premier lot d'environ 100 000 unités d'assistants numériques personnels (PDA) nécessaires pour le recensement national.
Samira Njoya
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Une nouvelle ère numérique s’ouvre pour la République centrafricaine. Le pays vient d’accueillir sa première fibre optique qui sera à coup sûr bénéfique à toute la population du pays y compris celle installée dans les zones reculées.
La République Centrafricaine (RCA) est désormais connectée à la fibre optique. Le gouvernement a réceptionné lundi 6 février à Bangui, les infrastructures du projet Dorsal à Fibre Optique d’Afrique Centrale qui vise à fournir une connexion Internet à haut débit dans l’ensemble du pays.
« Les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires ont pour objectif de créer un environnement propice dans le domaine de la télécommunication en Centrafrique. Ce nouveau projet déjà opérationnel va d’abord minimiser le coût de la connexion Internet et ensuite créer des nouveaux emplois aux jeunes », a souligné le président de la République Faustin Archange Touadera (photo, à gauche) dans son discours.
Lancé en 2019, le projet Dorsale-fibre optique d'Afrique centrale (CAB)- Composante RCA est cofinancé par la Banque africaine de développement et l’Union européenne à hauteur de 22 milliards de francs CFA. (36 millions de dollars). Il relie la RCA au Congo-Brazzaville et au Cameroun. Les installations sur le territoire centrafricain s’étendent sur plus de 935 km et 11 sites de relais sont en construction à Bangui et dans des villes stratégiques du nord-ouest du pays.
Selon le portail web du gouvernement centrafricain, la fibre optique nouvellement installée favorisera l’augmentation des recettes fiscales et la réduction du coût des transactions économiques et sociales. Elle favorisera également le désenclavement numérique des zones rurales couplé avec l’intégration régionale par l’intermédiaire d’une infrastructure à fibre optique d’accès aux pays limitrophes (Cameroun et Congo) et la revitalisation du pacte social à travers la création d’opportunités d’emploi, pour les jeunes.
A en croire François-Xavier Décopo, coordonnateur du projet, pour la composante RCA, la prochaine étape sera la commercialisation de cette fibre optique aux populations centrafricaines.« Au mois de septembre, on aura un opérateur qui sera là, le gouvernement va faire un partenariat public-privé avec un autre opérateur gestionnaire qui va gérer l’infrastructure. Il vendra la capacité aux opérateurs de téléphonie comme Orange, Telecel et Socatel ».
Samira Njoya
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La transformation numérique fait partie des priorités de nombreux gouvernements à travers le monde. Pour accélérer la réalisation de leurs ambitions numériques, les Etats explorent des partenariats bilatéraux.
Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Bin Amer Al-Swaha, a rencontré le samedi 4 février à Riyad les ministres en charge du numérique du Ghana, du Nigeria, de la Gambie et de Djibouti. La rencontre s’est déroulée en marge de la 2e Assemblée générale de l’Organisation de coopération numérique (OCN) qui s’est déroulée le 5 février dans la capitale du pays.
Selon la Saudi Press Agency, l’agence de presse officielle de l’Arabie saoudite, les hommes politiques ont échangé sur les questions liées au renforcement des partenariats dans l'économie numérique, du leadership dans l'administration en ligne. Les invités ont par la même occasion bénéficié de l'expérience du Royaume qui se classe 35e rang sur les 63 économies émergentes et en voies de developpement ayant le meilleur indice mondial de compétitivité numérique selon l'institut suisse International Institute for Management Development (IMD).
En effet, tout comme les pays hôtes, l’Arabie Saoudite a entamé un vaste chantier de transformation numérique. Pour y parvenir, le pays multiplie les coopérations avec plusieurs nations parmi lesquelles des nations africaines. En octobre dernier, le ministère saoudien des Communications et des Technologies de l’information et le ministère sud-africain des Communications et des Technologies numériques ont signé un protocole d’accord afin renforcer leur coopération dans le secteur des TIC.
Avec ses homologues du Ghana, du Nigeria, de la Gambie et de Djibouti, Abdullah Bin Amer Al-Swaha a conclu un accord verbal visant à soutenir l'expansion des principales entreprises technologiques saoudiennes, dans leurs pays respectifs.
Samira Njoya
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Le président Kenyan William Ruto fait de la numérisation des services une des priorités de son administration. Plusieurs projets sont en cours dans le pays afin de fournir le cadre nécessaire pour assurer la fourniture de services numériques.
Le gouvernement Kenyan passera à l'émission de certificats numériques de naissance et de décès dès le 1er mars prochain. C’est ce qu’a récemment annoncé le ministère de l'Intérieur de la République du Kenya.
Selon Julius Bitok (photo), secrétaire principal des services d'immigration et des citoyens du Kenya, le lancement de ce service en ligne coïncidera avec l'introduction d'un identifiant personnel unique (UPI) qui agira comme une pièce d'identité à vie pour les nouveau-nés.
Les certificats « seront accessibles via les services e-citoyens, et les gens recevront ce que nous appelons un identifiant personnel unique. Lorsque vous vous inscrivez, vous recevez automatiquement le numéro qui devient votre numéro d'acte de naissance », a déclaré Julius Bitok.
Au Kenya, la population rencontre depuis plusieurs années de nombreuses difficultés pour l’obtention des certificats de naissance, de décès et d’autres pièces d’identité et documents administratifs. Pour mettre fin à toutes les plaintes des citoyens, le gouvernement s'est engagé à numériser les services.
Les premières retombées sont déjà perceptibles dans le pays. Essentiellement, l'UPI sera le numéro d'acte de naissance. Comme son nom l'indique, il s'agira d'un détail de référence personnalisé, semblable au numéro actuel de la carte d'identité. En cas de décès, l'UPI servira également de numéro de certificat de décès.
En plus d'être utilisé pour l'enregistrement des naissances et des décès, UPI servira également de numéro d'admission à l'école ainsi que de numéro d'index pour les examens nationaux.
Samira Njoya
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Le gouvernement Kenyan à travers son plan national de digitalisation (2022-2032) envisage de réaliser un ensemble de projets numériques dans le pays. L’objectif est d’autonomiser la population, leur fournir l’accès aux services publics et réduire le chômage.
Le Cabinet de la République du Kenya a examiné et approuvé, le lundi 30 janvier, la mise en œuvre du projet « Kenya Digital Superhighway » qui vise à augmenter la couverture du réseau de fibres optiques dans tout le pays, réduire le coût de la connectivité Internet et améliorer la prestation des services d'administration en ligne.
"Kenyans will be able to access government services from anywhere, from their home or offices, without having to go unnecessarily to government offices and wait in long queues," he said.
— State House Kenya (@StateHouseKenya) January 31, 2023
A paperless system is in line with President Ruto's climate change initiative. pic.twitter.com/jjztJcy9IK
Le projet dit « révolutionnaire » prévoit la pose de plus de 100 000 kilomètres de câbles à fibres optiques à travers le Kenya, la création de 25 000 points d'accès Wi-Fi publics et la mise en place de hubs et studios numériques dans chacun des 1 450 districts du pays.
S’exprimant sur cette information, le secrétaire aux TIC, Eliud Owalo, a déclaré que les hotspots ciblent principalement les entreprises locales et les communautés mal desservies, et que leur nombre augmentera considérablement d'ici la fin de l'année. A ce jour, 17 hotspots ont été mis en place dans la capitale Nairobi et dans d'autres villes du pays.
Toujours dans le même sillage, le gouvernement a examiné et apprécié les progrès réalisés dans le cadre de la numérisation des services publics. Plus de 1 200 services ont été intégrés au cours du mois dernier à la plateforme eCitizen, un portail officiel du gouvernement visant à fournir des services publics via Internet. L’objectif est la fourniture de plus de 5 000 services publics d'ici six mois.
A en croire le secrétaire aux TIC, l’initiative d'infrastructure numérique du Kenya devrait créer au moins 1,5 à 2 millions d'emplois ce qui permettra aux Kényans de participer au développement économique du pays. Le projet devrait être achevé d'ici 2027 et s'inscrit dans le cadre du Kenya National Digital Plan (2022-2032).
Samira Njoya
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L'Afrique croît dans le cyberespace mais doit faire face aux cybermenaces qui mettent en péril ce développement. Au Cap-Vert où la population est de plus en plus connectée, des moyens sont mis en œuvre pour assainir l’espace cybernétique.
Le Cap-vert envisage de mettre sur pied son centre national de cybersécurité. Le vice-Premier ministre Olavo Correia (photo, à gauche) l’a annoncé, le lundi 30 janvier à Praia, à l’ouverture du Séminaire stratégique international TAIEX INTPA sur la cybersécurité organisé par l’Union européenne en partenariat avec le gouvernement du pays.
S’exprimant sur la question, Olavo Correia a lancé un appel à l’Union européenne pour solliciter son appui pour la réalisation de ce projet fastidieux. « Nous voulons, avec l'Union européenne, travailler pour que nous ayons un centre national de cybersécurité efficace, pour que nous ayons un cadre réglementaire plus robuste, pour que nous puissions nous aligner sur les meilleures pratiques en matière de sécurité », a-t-il déclaré.
Ainsi, selon le vice-Premier ministre, le futur centre de cybersécurité permettra de faire face à toutes les attaques du cyberespace. Il servira également au pays à investir dans la formation de ressources humaines en cybersécurité ce qui profitera aussi à d’autres pays notamment ceux des pays voisins d’Afrique de l'Ouest.
Pour sa part, l’Union européenne s’est dite disponible à accompagner le Cap-Vert dans ce projet compte tenu des intérêts communs des deux parties pour la protection de leurs données. « C'est un domaine auquel le Cabo Verde attache une grande importance et c'est également un domaine auquel nous, l'Union européenne, attachons de l'importance, notamment en raison du passage dans le pays du câble sous-marin EllaLink, par lequel circulent les données européennes, et il est également intéressant pour nous d'assurer la sécurité de ces données », a déclaré Carla Grijó (photo, à droite), l'ambassadrice de l'UE auprès de l'archipel.
Samira Njoya
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En mettant sur pieds les cartes multifonctions, le gouvernement envisage relever le défi permanent que les citoyens endurent en raison du manque d’identité et de la privation d’accès aux services essentiels dans le pays.
Lundi 30 janvier, le président de la République de Sierra Leone, le Dr Julius Maada Bio (photo, à gauche), a procédé au lancement officiel du système de production et de vérification des cartes d'identité biométriques sécurisées et polyvalentes dans tout le pays.
Les nouvelles cartes à puce à usages multiples sont le fruit d’un partenariat public-privé entre le gouvernement sierra-léonais et la Constrat Systems (SL) Ltd. Elles ont été conçues entre autres pour faciliter les contrôles des citoyens à distance, réduire le coût des transactions financières et accroître l'inclusion financière.
Today, I officially launched #SierraLeone’s first biometric and securitised ID Card Production & Verification System & Platform, funded by my Government, signalling our commitment to promoting a digital economy aimed at leapfrogging large-scale sustainable economic development. pic.twitter.com/7p6tdvoO1q
— President Julius Maada Bio (@PresidentBio) January 30, 2023
« Grâce à la carte d'identité biométrique à puce, les banques, les bureaux de change, les institutions de micro-finance, les fournisseurs d'argent mobile et d'autres fournisseurs de services financiers, entre autres, peuvent maintenant facilement et efficacement effectuer le processus électronique de connaissance du client (eKYC) pour authentifier et vérifier leurs clients à des coûts bien inférieurs pour des transactions financières fiables à travers la Sierra Leone », a déclaré le président de la République.
La nouvelle carte biométrique sera délivrée aux citoyens du pays, aux ressortissants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), mais également aux résidents étrangers. Elle offrira à ses titulaires la possibilité d'effectuer des transactions n'importe où et à tout moment, tout en bénéficiant du double avantage de vérifier leur identité et de pouvoir accéder facilement aux divers équipements sociaux fournis par le gouvernement.
Signalons que cette innovation fait partie d’un ensemble de réformes civiles instituées par le chef de l’Etat Sierra-léonais. En janvier, l’Autorité d'enregistrement civil sierra-léonaise (NCRA) et la plateforme d'identité modulaire open source (MOSIP) ont signé un protocole d'accord pour la mise en place d’un système national d'identification numérique.
Samira Njoya
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Depuis quelques années, le Ghana peine à collecter les recettes intérieures. Pour régler le problème, le gouvernement a décidé d’élaborer un système numérisé pour faciliter la collecte auprès des commerçants et chauffeurs du district métropolitain d’Accra.
L'Assemblée métropolitaine d'Accra (AMA) lancera en mars un nouveau système numérisé de collecte des recettes. La maire d'Accra, Elizabeth Kwatsoe Tawiah Sackey (photo, au centre), l’a révélé le jeudi 26 janvier lors d'une mission de terrain visant à sensibiliser les commerçants sur le déploiement de nouveaux reçus pour le paiement des marchés et des péages des parcs à camions dans la métropole.
AMA to roll-out digital revenue collection system in March 2023 https://t.co/m1ekZCS5ne pic.twitter.com/7rEXYd7gNv
— CITY OF ACCRA (@AccraMetropolis) January 26, 2023
La nouvelle plateforme, qui devrait rendre les paiements plus pratiques, permettra également de contrôler les fuites de revenus et à réduire la corruption présumée, tout en favorisant la conformité volontaire et un environnement propice au paiement des taxes.
Selon la maire, environ 23 banques ont été intégrées dans la nouvelle plateforme de collecte des recettes afin de donner aux utilisateurs la flexibilité des options de paiement. « Outre l'utilisation des banques, les contribuables peuvent également payer leurs factures via l'argent mobile sur tous les réseaux, les codes QR et un code USSD », a-t-elle déclaré.
Ainsi, avant l'introduction du nouveau système de collecte des recettes en mars, tous les commerçants et les femmes de marché de la métropole seront enregistrés et recevront des codes spéciaux de réponse rapide (QR) à utiliser pour le paiement des factures de l'AMA.
A en croire le directeur du budget de Metro (Metropolitan Transit Authority), Atsu Ahadzie, avec le nouveau système, les factures et les reçus seront envoyés électroniquement aux contribuables sans aucune intervention humaine.
Samira Njoya
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La République démocratique du Congo a la conviction que les TIC sont un levier d’émergence et de développement structurant. Elles sont donc positionnées au centre de l’action du gouvernement afin de bâtir un écosystème numérique unique dans la sous-région.
Le gouvernement congolais prépare le lancement prochain de son projet intranet conforme à la vision de numériser et de moderniser davantage les services publics. Le ministère du Numérique a présenté le futur projet le jeudi 26 janvier à Kinshasa, à l'issue d'une réunion avec les différents représentants des institutions et services de l’Etat.
Ce réseau intranet du gouvernement, utile à plusieurs titres, permettra entre autres d’interconnecter les institutions publiques dans un même réseau, faciliter l'accès et l'échange d'informations entre les services publics et les citoyens par le canal des services d'e-Gouvernement, faciliter la délivrance des services par les institutions publiques aux niveaux central et local, faciliter les communications (messagerie électronique, téléphonique IP, etc.), favoriser le bon fonctionnement des sites web des ministères et administrations publiques, et augmenter l'efficience et l'efficacité de l'administration par la mutualisation des services.
Selon Venceslas Katimba, conseiller en charge des infrastructures et équipements numériques, beaucoup reste à faire avant la mise en place de cette infrastructure d’envergure. « Plus particulièrement en ce qui concerne les sites web gouvernementaux, il en découle que près de la moitié de ces sites, soit 21 sur 46, possèdent des adresses web et que seuls 15 d'entre eux utilisent le domaine exigé par le gouvernement à savoir : "gouv.cd" », lit-on dans le communiqué du ministère en charge du Numérique.
Il faut dire que ce projet et l’ensemble des autres projets numériques en cours en RDC s’inscrivent dans le cadre du le Plan national du numérique - Horizon 2025 qui vise à faire du numérique congolais un levier d'intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays africains, le Sénégal fait face à la lancinante question des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). La situation s’est récemment aggravée avec l’importation massives des appareils électroniques depuis d'autres continents.
Le gouvernement sénégalais envisage, depuis plusieurs années, de mettre en place un centre de collecte et de démantèlement régional des déchets électriques et électroniques (CRGD3E). Le projet qui avait déjà été annoncé sera bientôt effectif d’après Cheikh Bakhoum le directeur général de la Société Sénégal Numérique SA (SENUM).
« SENUM a décidé de créer une entité à part entière qui sera exclusivement dédiée à cette question extrêmement importante pour notre Environnement, pour nos concitoyens, et qui démantèle [...] les appareils électroniques et électriques », a déclaré Cheikh Bakhoum.
« Déjà au niveau de Sénégal Numérique, une direction de la gestion des déchets électroniques et électriques est exclusivement dédiée à cette question pour le tri en déchets verts pour les valoriser et en déchets rouges pour les acheminer dans des lieux sûrs pour être détruits », a t-il ajouté.
La question des e-déchets (ordinateurs, téléphones, téléviseurs, câbles, batteries, etc.) préoccupe fortement le gouvernement sénégalais. En 2019, le Sénégal a produit plus de 4 millions de tonnes de déchets assimilés selon l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG). Un chiffre qui a certainement évolué en raison de la croissance démographique dans le pays. De 16,3 millions en 2019, la population sénégalaise est estimée à 17,3 millions d’habitants en 2022.
Le futur centre permettra ainsi de réduire considérablement l'impact des déchets électroniques sur l'environnement et la santé, il améliorera les revenus pour les collectionneurs du secteur informel et favorisera la création d'emplois écologiques pour la jeunesse entre autres.
Le Sénégal ambitionne de recycler 90 % de ses déchets électroniques et électriques d’ici à 2025. Le gouvernement veut atteindre cet objectif à travers un nouveau cadre réglementaire en préparation.
Samira Njoya
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Dans sa stratégie numérique, la Tunisie ambitionne entre autres d'assurer son passage dans le numérique via la mise en place d’un cadre réglementaire, d’une gouvernance et d’un environnement sécuritaire adaptés. Pour y parvenir, le gouvernement multiplie des coopérations nationales.
Le ministère de la Défense nationale bénéficiera de l’appui technique du ministère des Technologies de la communication pour l'achèvement de la deuxième phase de l'infrastructure à clés publiques (ICP). Un accord de coopération dans ce sens a été signé entre les deux ministères le mercredi 18 janvier à Tunis.
Dans le communiqué rendant publique cette information, Imed Memmich (photo, à gauche), le ministre tunisien de la Défense, a déclaré que cet accord s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique national du secteur des technologies de l’information et de la communication « Tunisie Digitale 2020 », qui vise à développer l’administration à travers l’adoption de la technologie numérique et la promotion de ses usages, de manière à garantir efficacité, transparence et aide dans la prise de décision.
Ainsi, les ministères tunisiens reçoivent un appui technique conjoint du ministère en charges des Technologies et de l’Agence nationale de certification électronique (Tuntrust) pour le développement de leurs infrastructures à clés publiques.
Pour rappel, une infrastructure à clé publique assure la sécurité des réseaux numériques d'une administration ou entreprise en garantissant la confidentialité des communications ainsi que leur intégrité, leur authentification et leur non-répudiation.
Samira Njoya
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La Côte d’Ivoire investit depuis plusieurs années dans l'e-learning ou enseignement à distance. En mettant sur pied cette nouvelle innovation, le pays se considère désormais comme le leader au niveau sous régional en matière de numérisation du système éducatif.
Mardi 17 janvier, la ministre ivoirienne de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a procédé à Abidjan au lancement officiel de « Mon école à la maison », une plateforme numérique destinée à l’éducation à distance.
Accessible via l'adresse www.ecole-ci.online, la nouvelle plateforme a pour but d’accompagner les élèves scolarisés et non scolarisés dans leur apprentissage au quotidien. Le lancement de la nouvelle plateforme a plusieurs significations.
« La première c’est que la Côte d’Ivoire est impliquée dans les initiatives d’enseignement à distance depuis plusieurs années et le gouvernement entend maintenir le cap pour développer cette offre éducative numérique et innovante. Deuxièmement, le gouvernement ivoirien met à titre gratuit à la disposition des élèves, des parents et des enseignants, les leçons, des exercices, des films et même des manuels. Et ce, en consultant régulièrement la plateforme. Celle-ci est essentiellement pédagogique et constitue un outil de dialogue interactif », a déclaré Mariatou Koné.
La Côte d’Ivoire est, en effet, engagée depuis plusieurs années dans la numérisation de son secteur de l'éducation. Après la crise politico-militaire, qui a secoué le pays en 2004 et a conduit à la fermeture des écoles, le gouvernement ivoirien a pensé à dématérialiser les enseignements. Plusieurs projets dans ce sens ont vu le jour dans le pays. En 2020, la pandémie de Covid-19 est venue accélérer le travail commencé en amont par les autorités en charge de l'éducation.
La plateforme « Mon école à la maison » est l'une de ces initiatives nées de la Covid-19. Elle est un répertoire de l’ensemble des ressources de l’éducation nationale. Elle dispose de près de 4 000 fiches de leçons, 5 000 exercices, des manuels du primaire, 624 capsules pédagogiques de 15 min au maximum scénarisant des cours entiers, 2 000 exercices interactifs (Quiz) et au moins 150 fiches de travaux pratiques.
Selon Marc Vincent, le représentant de l’Unicef en Côte d’Ivoire cette plateforme bénéficiera à plus de 6 millions d’enfants du préscolaire, du scolaire et du secondaire général. « Cette initiative est la première sur le continent africain. La Côte d’Ivoire se présente désormais comme le leader en Afrique en matière d’utilisation de la technologie » a-t-il ajouté.
Samira Njoya
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