Pour réussir l’inclusion numérique de sa population et sa transformation 4.0, l’Afrique a besoin de la collaboration de tous. Ce n’est qu’au travers d’actions concertées que le continent pourra surmonter les défis nationaux et régionaux qui plombent encore son développement.
L’Agence marocaine de développement du digital (ADD), une entité publique stratégique qui dirige l’agenda de transformation numérique du gouvernement marocain, et l’Alliance Smart Africa ont signé le jeudi 1er juin à Marrakech une convention de partenariat en marge du Gitex Africa, un grand événement technologique global du continent.
La convention de partenariat prévoit la coopération dans un certain nombre de domaines, notamment le développement des programmes d’administration numérique et d’encouragement des actions visant à assurer l’interopérabilité et l’interconnexion entre les pays membres de la Smart Africa, le renforcement des infrastructures numériques, le développement des compétences et du capital humain, la promotion de l’entreprenariat innovant, le renforcement de l’inclusion numérique en faveur des populations africaines et la promotion du développement des technologies émergentes.
Depuis sa création en 2014 jusqu’à ce jour, Alliance Smart Africa, qui regroupe actuellement 35 pays sur les 54 d'Afrique, s'est fixée plusieurs objectifs, notamment de mettre la transformation numérique au cœur du développement économique du continent, en faisant travailler le secteur privé et les Etats membres autour d’initiatives concrètes.
L’appui de l’ADD lui sera utile pour avancer dans ces différents projets. Rappelons que, le Royaume du Maroc a adhéré, en décembre 2019, au nom de l’ADD, à l’Alliance Smart Africa en vue de contribuer à la mise en œuvre des projets initiés par l’Alliance et de renforcer la collaboration en matière de développement du digital au profit des Etats membres.
Samira Njoya
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L’économie numérique reste un défi à relever en République centrafricaine. Des actions sont mises en œuvre par le gouvernement dans ce sens pour satisfaire les citoyens dans les cinq prochaines années.
Le ministère centrafricain de l'Economie numérique, des Postes et des Télécommunications a signé, le jeudi 1er juin, un protocole d’accord avec la société Elm, un fournisseur de solutions numériques de premier plan basé à Riyad en Arabie saoudite.
L’accord paraphé en marge du salon technologique Gitex Africa qui s’est tenu du 31 mai au 2 juin à Marrakech, au Maroc, vise à stimuler la transformation numérique en République centrafricaine (RCA) en dotant les ministères et les agences publiques d’une présence numérique.
With aims to develop innovative digital platforms and technologies, #Elm signed a MOU with the Ministry of Posts, Telecommunications, and Digital Economy in the Central African Republic.#GITEXAfrica2023 pic.twitter.com/80Sg5gxXAE
— عِلم (@elm) June 1, 2023
« Cette association aura un impact positif sur nos efforts visant à promouvoir l'infrastructure numérique, à favoriser le développement économique et l'entrepreneuriat, ainsi qu'à stimuler la transformation numérique en faisant progresser les secteurs de l'économie numérique », a déclaré Majid bin Saad Al-Arifi, porte-parole et vice-président du marketing chez Elm.
Dans le cadre du nouvel accord, Elm fournira ses services et son expertise en RCA pour répondre aux besoins des différentes entreprises dans le déploiement de plateformes numériques de pointe destinées aux institutions gouvernementales. L’entreprise fournira également des services de conseil, de Business Process Management (BPM) et de gestion de projet.
Par ailleurs Elm pourra collaborer avec d'autres organisations pour stimuler des initiatives et organiser des événements dans le but de sensibiliser le public à l'importance de l'adoption des technologies modernes et de la transformation numérique.
Le partenariat signé entre la RDC et Elm rentre dans le cadre du plan national stratégique « Centrafrique digital 2028 », élaboré l’année dernière et validé par les autorités du pays. Ce plan prévoit entre autres la numérisation des ministères et des services qu'ils offrent, la formation des collectivités sur la numérisation des données, la mise en œuvre d’une connexion stable dans les établissements scolaires et universitaires, mais aussi la numérisation totale de la monnaie.
Rappelons que la RCA a réceptionné en février les infrastructures du projet Dorsale à fibre optique d'Afrique centrale (CAB) qui fournit depuis lors une connexion Internet à haut débit dans l’ensemble du pays.
Samira Njoya
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Internet est aujourd’hui considéré par les Nations Unies comme un service de base, au même titre que l’électricité et l’eau potable. Le service qui a d’ailleurs démontré toute son importance lors de la crise de Covid-19 est cependant également perçu par les Etats comme un danger selon les contextes.
Dans l’après-midi du dimanche 4 juin, le gouvernement de la République du Sénégal a pris la décision de suspendre « temporairement » l’accès à l'Internet mobile. Selon le ministère de la Communications, des Télécommunications et de l’Economie numérique, cette restriction d’accès se fera « dans certaines plages horaires ». Il justifie la décision par « la diffusion de message haineux et subversifs dans un contexte de trouble à l’ordre de public dans certaines localités du territoire national ».
Depuis le jeudi 1er mai, plusieurs villes sénégalaises sont en proie à des émeutes. Des milliers de jeunes affrontent la police et la gendarmerie pour protester contre la condamnation à deux ans de prison ferme d’Ousmane Sonko, le président du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef). Principal opposant au président Macky Sall, il est considéré par la jeunesse sénégalaise comme le favori pour l’élection présidentielle de février 2024.
Sa condamnation pour « corruption de la jeunesse », qui le rend inéligible, est perçue par ses sympathisants comme un complot pour l’empêcher de prétendre au poste de président de la République. Ousmane Sonko qui était accusé et poursuivit par la justice pour viol et menaces de mort contre Adji Sarr, une employée d’un salon de massage de Dakar, n’a finalement pas été condamné pour ces chefs d’accusation qui sont pourtant ceux qui l’ont amené devant la barre.
Les VPN caduques
Le blocage de l'Internet mobile par le gouvernement touche 17 227 783 abonnés, selon les dernières statistiques de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Soit 96,78 % des internautes du Sénégal, où le service est indispensable pour les taxis, les livreurs, les salons de coiffure, les restaurants, les boutiques en ligne de vêtements, etc.
Dans un communiqué, le Rassemblement des entreprises du secteur des TIC a appelé l’Etat à « la levée de toutes les restrictions à la liberté d’usage des plateformes numériques de messagerie instantanée comme garants des libertés économiques des citoyens sénégalais […] C’est des leviers de travail pour des milliers d’entrepreneurs individuels à la recherche de revenus pour leur survie ».
La coupure de l'Internet mobile survient deux jours après le blocage des réseaux sociaux dans le pays. Cette décision — qui visait à restreindre la publication de messages d’appel à la mobilisation et de vidéos d’affrontements dans plusieurs quartiers de Dakar, Ziguinchor et dans d’autres villes du pays — n’a pas vraiment obtenu l’effet escompté puisque les Sénégalais ont adopté diverses solutions de réseau privé virtuel (VPN). Ces logiciels contournent le blocage en masquant l’adresse IP des internautes du territoire soumis à la restriction d’accès.
Proton VPN, fournisseur de services de réseau privé virtuel développé par la société suisse Proton Technologies AG, a constaté vendredi 2 juin « une augmentation de 30 000 % des inscriptions » aux VPN dans le pays, au-dessus du niveau normal et « en constante augmentation ».
« Cela correspond à ce que nous avons pu voir lors de troubles ou de crises géopolitiques ces dernières années en Iran, en Turquie ou encore en Russie. Les chiffres que nous voyons sont comparables à ceux que nous avions constatés au Sénégal en mars 2021. Une censure similaire avait alors entraîné une augmentation de 20 000 % des inscriptions », a indiqué la société.
Muriel Edjo
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Le Maroc s’est fixé l’objectif de devenir un des acteurs majeurs du numérique en Afrique en 2025. Le gouvernement a donc lancé plusieurs stratégies pour accélérer le développement du secteur en partenariat avec des entreprises nationales et internationales.
En marge de la première édition du GITEX Africa, un grand salon de la technologie et des start-up d'Afrique qui s'est ouvert le mercredi 31 mai à Marrakech et s'achève ce vendredi 2 juin, Ghita Mezzour, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, a signé quatre conventions avec plusieurs institutions et ministères.
La première convention — avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et l’association Maroc numeric cluster — vise à mettre en œuvre la phase pilote du projet « JobInTech ». Ce projet a pour objectif de répondre aux besoins sans cesse croissants de l’économie nationale en matière de talents dans les métiers du digital ; il cible la formation de 15 000 jeunes à horizon 2026.
Mme @MezzourGhita a signé en marge de @GITEXAfrica une convention de partenariat avec le Ministère de l'enseignement supérieur ,@GroupeCDG , @MarocNumCluster
— Ministère Délégué auprès du CG chargé de la TN&RA (@Ministere_TNRA) June 1, 2023
✅former 15.000 jeunes à horizon 2026 pour répondre aux besoins en termes de talents dans les métiers du #Digital. pic.twitter.com/lR1JPyr9Bl
La deuxième convention vise à accompagner et renforcer les capacités des ressources humaines dans la protection des données à caractère personnel par la mise en œuvre du programme « DATA TIKA ». Elle a été paraphée par Mme Mezzour et le président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP).
En marge de @GITEXAfrica , une 2ème convention a été signée en partenariat avec la @CNDP_Maroc mettant en œuvre le programme « DATA TIKA », qui vise à accompagner et renforcer les capacités des ressources humaines en matière de la protection des données à caractère personnel. pic.twitter.com/Gq6uYsTTTp
— Ministère Délégué auprès du CG chargé de la TN&RA (@Ministere_TNRA) June 1, 2023
C’est avec le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille que la troisième convention de partenariat a été signée. Elle permettra de mettre sur pied un projet de simplification et de digitalisation des parcours usagers avec pour objectif de contribuer à améliorer l’accessibilité et la qualité des prestations de services rendus aux personnes en situation de handicap.
La 3ème convention de partenariat a été signée avec le Ministère de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille , et vise à améliorer l’accessibilité et la qualité des prestations de services rendus aux personnes en situation d'handicap .@GITEXAfrica pic.twitter.com/zE4WuaulpH
— Ministère Délégué auprès du CG chargé de la TN&RA (@Ministere_TNRA) June 1, 2023
La dernière convention de partenariat a été signée avec l'Agence Bayt Mal Al Qods Acharif qui a pour mission de préserver le patrimoine culturel et historique de la ville sainte d’Al Qods et de soutenir les populations. La convention vise à soutenir les projets de transformation numérique et à moderniser la gestion de ladite agence.
La 4ème convention a été signée en partenariat avec le @financesmaroc et @BaytMalAlQuds.
— Ministère Délégué auprès du CG chargé de la TN&RA (@Ministere_TNRA) June 1, 2023
✅Accompagner l’Agence dans la digitalisation du centre culturel marocain à Al Qods , et le rattacher aux services déconcentrés de celle-ci@GITEXAfrica pic.twitter.com/sApy3479Wq
Il faut noter que Mme Mezzour a également signé plusieurs mémorandums d’entente avec plusieurs entreprises nationales et internationales toujours en marge du GITEX. Ces accords permettront de construire des infrastructures numériques et de créer des centaines d’emplois directs et indirects dans le pays d’ici 2 à 5 ans.
Samira Njoya
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Dans plusieurs pays à travers le monde, les réseaux sociaux ne sont plus considérés comme de simples outils de communication. Ils ont la capacité de devenir de puissantes armes de propagande. Cette crainte partagée par les autorités donne parfois lieu à des mesures extrêmes au nom de la sécurité.
Depuis la nuit du jeudi 1er juin, l’accès aux réseaux sociaux Facebook, Twitter, WhatsApp, Youtube est restreint à Dakar au Sénégal et dans plusieurs autres villes du pays. Dans l’après-midi, les populations rencontraient déjà quelques difficultés pour communiquer aisément sur ces plateformes. Certains consommateurs ont cru à des problèmes de qualité de service Internet des opérateurs télécoms. Mais il n’en est finalement rien. NetBlocks, une organisation de surveillance de la gouvernance d'Internet, a confirmé le blocage des réseaux sociaux sur son compte Twitter.
TIWTTER
Ce blocage intervient alors que des affrontements entre les forces de sécurité et des groupes de jeunes se multiplient dans plusieurs quartiers de Dakar, Ziguinchor, Mbour ou encore Kaolack depuis hier. Cette situation conflictuelle est survenue après l’annonce, dans la matinée de jeudi, de la condamnation d’Ousmane Sonko, le président du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Cette peine le rend inéligible pour la présidentielle de février 2024. Il est à noter « qu’Ousmane Sonko était poursuivi depuis 2020 pour viols et menaces de mort à l’encontre d'Adji Sarr mais a été condamné pour d’autres faits ».
Le 8 mai dernier, son éligibilité pour la présidentielle avait déjà été mise à mal par une première condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
Dans une communication, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a justifié les restrictions d’accès aux réseaux sociaux par la volonté d’empêcher « la diffusion de messages haineux et subversifs ». Le bureau national du Pastef, dans un communiqué publié jeudi dans l’après-midi, appelait « le peuple sénégalais » à « descendre dans la rue » et demandait aux « forces de l’ordre et à l’armée de se mettre de son côté ».
En bloquant l’accès aux réseaux sociaux, le gouvernement veut éviter toute mobilisation d’Ousmane Sonko qui a su utiliser ces outils tout au long de sa bataille judiciaire dans l'affaire Adji Sarr qu’il a toujours présentée comme un complot du gouvernement du président Macky Sall pour l’évincer de la course au pouvoir.
Facebook et Twitter ont plusieurs fois été mis à contribution pour relayer les manifestations et les actions de terrain menées par les nombreux jeunes acquis à la cause d’Ousmane Sonko qui est par ailleurs maire de Ziguinchor, la capitale de la Casamance. Ces vidéos ont parfois contribué à un effet d’embrasement dont les retombées ont été des décès de personnes et des destructions matérielles durant les manifestations.
Muriel Edjo
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Le gouvernement du Kenya multiplie les initiatives pour accélérer et concrétiser la transformation numérique du pays. Pour atteindre ses objectifs, l’exécutif compte sur le soutien des partenaires internationaux.
Le ministère kényan des TIC et de l'Economie numérique et le Korea Trade Centre, la branche commerciale du gouvernement coréen, ont signé, le lundi 29 mai à Nairobi, un protocole d’accord visant à établir un plan directeur de ville intelligente qui guidera au développement des cinq villes numériques sélectionnées par le président de la République William Ruto, à savoir Lamu, Dongo Kundu, Athi River, Sagana et Naivasha.
L’accord prévoit également la mise en place d'un système de mobilité intelligente englobant un réseau de transport intelligent qui utilisera des permis de conduire intelligents.
1/6 Today I had the pleasure of joining industry experts and thought leaders at the 'Investing in Smart Cities' session of the African Private Sector Dialogue on the African Continental Free Trade Area (AfCFTA). pic.twitter.com/6cXiBkdHHv
— Eng. John Kipchumba Tanui, MBS (@tanuijohn) May 29, 2023
Selon John Tanui, le secrétaire principal des TIC, le partenariat s’inscrit dans le cadre des stratégies mises sur pied par le gouvernement visant à créer un environnement propice à l'innovation et aux technologies émergentes. « Le gouvernement a créé un environnement favorable par le biais de divers cadres juridiques et réglementaires pour stimuler l'économie numérique du Kenya, tels que la politique nationale en matière de TIC, le schéma directeur de l'économie numérique et le plan directeur national en matière de TIC (2022-2032), entre autres interventions politiques », a déclaré John Tanui.
En effet, à son accession au pouvoir en septembre 2022, William Ruto a affiché son ambition de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique du Kenya. A cet effet, il a notamment prévu divers investissements ayant pour objectif de faire du pays une référence en matière de transformation numérique en Afrique d’ici 2027. Les investissements numériques porteurs de cette vision ont été estimés à 40 milliards de shillings (334 millions $).
Le projet de villes intelligentes devrait non seulement améliorer la qualité de vie des citoyens, mais constituer également un terrain fertile pour la croissance économique et la création d'emplois. Il permettra d’offrir des solutions au pays en réduisant les défis énergétiques par la mise en place, entre autres, de l'Internet des objets (IoT) pour renforcer les écosystèmes et améliorer les nouvelles technologies.
Samira Njoya
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A l’ère de l’économie numérique, les données précises sur les populations représentent un atout stratégique dans la planification des actions gouvernementales. Elles permettent d’agir avec efficacité avant, pendant ou après toute situation aux conséquences directs ou indirects sur la vie de millions d’individus.
En marge du GITEX Africa qui se tient à Marrakech du mercredi 31 mai au 2 juin 2023, le gouvernement du Togo a dévoilé ce jeudi 1er juin la signature d’un accord avec Atos et IDEMIA pour la construction du système national d’identification électronique. Atos, une entreprise française spécialisée dans la transformation numérique, et IDEMIA, une entreprise française de sécurité numérique, concevront, construiront, testeront et mettront en oeuvre à cet effet une solution biométrique basée sur la technologie de reconnaissance de l'iris, du visage et des empreintes digitales.
Alpha Barry, le directeur général d'Atos Afrique, affirme que « la solution biométrique d'identification électronique jouera un rôle crucial dans la transformation numérique et le développement national du Togo. Atos s'engage à fournir une solution fiable et sécurisée qui répond aux besoins du gouvernement et des citoyens ».
La solution numérique que développeront Atos et IDEMIA comprendra un portail citoyen, une application mobile, des solutions en cybersécurité, un système biométrique central, des kits d'enrôlement et un système de personnalisation pour les nouvelles cartes d'identité électroniques. Elle est clé en main intégrée de bout en bout et sera construite sur une infrastructure évolutive afin de répondre aux besoins actuels et futurs du Togo.
Les deux partenaires technologiques du gouvernement togolais soulignent que le projet mettra l'accent sur un engagement local et le transfert de compétences avec l’ouverture d’une filiale d’Atos au Togo pour assurer le transfert de connaissances et de compétences au personnel local afin de garantir une exploitation indépendante et efficace du système sur le long terme.
Le système national d'identification électronique viendra porter le projet national « e-ID Togo » dont l’objectif est d’attribuer à toute personne physique de nationalité togolaise ou résidant au Togo un numéro d’identification unique (NIU) sur la base de ses données démographiques et biométriques. Ces données ainsi que les NIU permettront ainsi de mettre en place une base de données centrale, sécurisée et fiable qui servira de référence pour la vérification de l’identité des bénéficiaires de services publics, privés ou sociaux.
Ce projet fait partie du programme d'identification unique en Afrique de l'Ouest pour l'intégration et l'inclusion régionale (WURI), doté d'un budget global de 500 millions de dollars financé par la Banque mondiale.
Adoni Quenum, Marrakech
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L’Egypte ambitionne de numériser l’ensemble des services administratifs et favoriser l’accès à Internet dans tout le pays. Pour réaliser ces objectifs, le gouvernement travaille avec plusieurs partenaires parmi lesquels la coopération allemande.
Le ministère des Communications et des Technologies de l'information (MCTI) a annoncé, le mercredi 31 mai, la signature d’un protocole de coopération avec l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ) visant à mettre en œuvre la première phase du projet « Supporting e-Government and Innovation in the Public Administration (InnoPA) ».
Dans le cadre de cet accord, la GIZ soutiendra l'innovation dans la transformation numérique et la promotion de l'e-gouvernement en Egypte. L’accord inclut également la construction d'un laboratoire d'innovation dans le domaine des applications gouvernementales visant à établir un incubateur pour les entreprises émergentes, les petites et moyennes, qui souhaitent créer de nouvelles applications, afin de fournir des services gouvernementaux d'une manière accessible aux citoyens.
Selon le Amr Talaat, le ministre des Communications et des Technologies de l’information, la signature de ce protocole s’inscrit dans le cadre de la « stratégie numérique de l'Egypte et les efforts déployés pour promouvoir les transactions numériques dans tous les aspects de la vie, et pour parvenir à la transformation du gouvernement numérique participatif sans papier qui s'appuie sur une infrastructure solide et sécurisée ».
En effet ces dix dernières années, le gouvernement égyptien n’a cessé de conjuguer des efforts pour développer son administration. Grâce aux réformes et aux projets phares de la stratégie numérique, l’Egypte a fait un bond de 37 places entre 2003 et 2022 dans le classement mondial des Etats qui placent le numérique au cœur de leur gouvernance. L' Egypte est aujourd’hui le 6e pays africain fournissant des services publics en ligne, selon un sous-indicateur de l’indice onusien de développement de l’e-gouvernement (EGDI).
Selon Amr Talaat, cet accord constitue un nouveau bond en avant pour l'Egypte numérique et dans la coopération constructive entre les gouvernements allemand et égyptien.
Samira Njoya
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Le gouvernement provincial du Gauteng milite pour le bien-être et la sécurité de sa population. Pour y parvenir, l’exécutif s’est tourné vers le numérique qui offre des technologies adéquates dans ce sens.
Le ministère de l'Administration électronique de Gauteng a présenté le jeudi 25 mai le budget 2023/2024, ainsi que les projets numériques prévus par le ministère de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles de la province (COGTA).
MEC for Cooperative Governance and Traditional Affairs, e-Government, Research and Development , MEC @MziKhumalo_ will deliver the 2023/2024 Budget Vote for @GDCoGTA on Thursday, 25 May 2023.
— CoGTA (@GDCoGTA) May 22, 2023
Watch the speech live on the @GPLegislature YouTube channel pic.twitter.com/nbiklD85i5
Selon Mzi Khumalo (photo, au centre), membre du conseil exécutif pour l'e-gouvernement, la recherche et le développement de Gauteng, des projets TIC clés, notamment l'établissement d'une stratégie efficace de police en ligne pour la province, sont des priorités dans le budget alloué au département, qui s'élève à plus de 1,7 milliard de rands (86 millions $).
« Parmi d'autres projets, le département a cherché à donner la priorité à l'acquisition et à la gestion des technologies de lutte contre la criminalité afin de mettre en place une police en ligne pour la province de Gauteng », a déclaré M. Mzi Khumalo.
Ainsi, la somme allouée a déjà permis à la province du Gauteng d’acquérir des caméras de télévision en circuit fermé à reconnaissance faciale à Diepsloot, l'une des zones identifiées comme étant des points chauds de criminalité. L’objectif, selon Panyaza Lesufi, le Premier ministre de Gauteng, est de permettre à la police de surveiller la zone 24 heures sur 24 et de mettre en évidence les capacités des caméras de surveillance CCTV à produire des données qui peuvent être utilisées dans la lutte contre la criminalité.
No crime will happen in our communities without our knowledge. It was Diepsloot’s turn to receive our high quality face recognition CCTVs. A safer Gauteng is in the making. Less talk, more work! #GrowingGautengTogether pic.twitter.com/eytxARfanl
— Panyaza Lesufi (@Lesufi) May 27, 2023
D’autres projets seront également mis en œuvre, notamment l’acquisition d’une technologie de suivi pour surveiller les véhicules, les armes à feu et d'autres biens utilisés dans la lutte contre la criminalité, la fabrications de boutons de panique électroniques permettant à la population de contacter rapidement les services d'urgence lorsqu'ils sont en détresse.
L’administration de Gauteng prévoit également le développement d'un moteur de paiement pour les transactions sans numéraire pour tous les départements et entités du gouvernement provincial, la poursuite de la prestation de services sur le réseau à large bande de Gauteng (en fournissant une connectivité Wi-Fi aux écoles, aux bibliothèques, aux hôpitaux, aux centres communautaires et aux foyers), la mise en ligne des nouveaux services et le renforcement des compétences des jeunes en matières de TIC.
Samira Njoya
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Durant sa présidence démarrée en mai 2015, Muhammadu Buhari, le président sortant, a réussi à faire briller le Nigeria sur la scène technologique et numérique internationale. Pour les quatre prochaines années, son successeur veut faire encore mieux.
Bola Tinubu (photo) a prêté serment le lundi 29 mai à Abuja pour devenir officiellement le nouveau président du Nigeria. Elu le 25 février, l’ex-gouverneur de l’Etat de Lagos croit au pouvoir catalyseur du numérique pour le développement du pays.
Il a prévu à cet effet un programme qui se concentre sur sept domaines à savoir l’innovation et l’entreprenariat, la fourniture de services et l'externalisation, la fabrication des produits technologiques, le commerce électronique, la numérisation des services publics, la large bande et la blockchain.
L'administration Tinubu prévoit de mettre en œuvre des politiques pour soutenir les opportunités de financement locales et l'accès au capital pour encourager les investisseurs étrangers à continuer d'investir au Nigeria. Des politiques visant à former et renforcer les capacités des jeunes dans le domaine des TIC seront également élaborées.
Une autre industrie de l'écosystème technologique nigérian que le programme promet de développer est le secteur du commerce électronique en modernisant l'infrastructure nationale de transport du pays, afin d'offrir des services à l'échelle nationale et de répondre aux besoins des consommateurs dans tout le pays.
Des investissements dans la fabrication des produits technologiques sont également prévus, car elle présente selon le programme une autre opportunité importante pour la création d'emplois au Nigeria. Ainsi, l'importation de smartphones sera remplacée par l'assemblage local pour le développement du secteur manufacturier technologique.
Concernant la Blockchain, le nouveau président envisage de réformer la politique gouvernementale pour encourager l'utilisation prudente de cette nouvelle technologie dans la finance et la banque, la gestion des identités, la collecte des revenus et l'utilisation des crypto-actifs.
Conscient que tous ces projets ne se réaliseront pas sans une bonne connectivité Internet, le nouveau chef d’Etat ambitionne d’ici deux ans d’accroître la large bande et de fournir des services haut débit à 90 % de la population. Actuellement, le réseau national de fibre optique du Nigeria est achevé à 98 %, selon le gouvernement.
La couverture Internet universelle permettra ainsi l’utilisation des services publics qui seront davantage mis en ligne dans les prochains mois, selon le chef de l'Etat.
Pour les 24 premiers mois de son mandant, M. Tinubu mise sur la création d’un million d'emplois dans le secteur des TIC.
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Pour préparer la jeunesse du pays à l'avenir numérique, le gouvernement de la République de Guinée va miser sur la formation. Pour cela, il a mis sur pied un projet innovant, inédit en Afrique, qui développera à coup sûr l’économie numérique du pays.
Le Premier ministre guinéen, Bernard Goumou (photo, au centre), a procédé le samedi 27 mai au lancement officiel des travaux de construction d'un futur village numérique dans la commune de Ratoma à Conakry.
Le @PM_Guinee Dr Bernard Goumou a posé la première pierre du Futur #Village #Numérique dans la commune de #Ratoma. Le projet vise à créer une génération de champions du numérique pour profiter de l'économie numérique mondiale d'ici 2030. Selon le Premier ministre, la maîtrise des… pic.twitter.com/93skUXEHNv
— Primature de la République de Guinée (@PrimatureGN) May 27, 2023
« Le village numérique de Guinée sera bien plus qu’une simple construction. C’est une vision de l’avenir de notre pays, une vision dans laquelle nous devenons une nation prospère et compétitive sur la scène internationale. Selon les instructions du chef de l’Etat, nous sommes donc déterminés à faire de la Guinée un acteur majeur dans la révolution numérique en Afrique », a déclaré le chef du gouvernement.
Le village numérique sera établi sur une superficie de 46 707,12 m2 et sera financé à hauteur de 14,6 millions de dollars par l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT), l’Agence nationale du service universel des télécommunications et du numérique (ANSUTEN) et le Budget national de développement (BND).
Il comprendra quatre blocs pédagogiques et un administratif, une résidence de deux bâtiments pour étudiants, un amphithéâtre, une bibliothèque, une résidence des professeurs, un centre sportif, des constructions secondaires, des aménagements extérieurs et des voiries et réseaux divers (VRD) dans un délai d'exécution de 12 mois.
Selon Alpha Bacar Barry, le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, initiateur du projet, le futur village numérique offrira une formation en continue en TIC allant du primaire jusqu’à l’université. Au-delà du pôle éducation numérique, le village aura également un pôle entrepreneuriat numérique et un autre pour la recherche et le développement.
Ce projet ambitieux et inédit en Afrique permettra de stimuler le développement du secteur numérique et de former une génération de talents guinéens capables de relever les défis de l’innovation technologique.
L’objectif du gouvernement est de créer une génération de champions du numérique pour profiter de l'économie numérique mondiale d'ici 2030.
Samira Njoya
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Le développement de l’économie numérique est l’un des objectifs majeurs du gouvernement congolais. Pour atteindre les premiers résultats escomptés en 2025, la RDC s’est tournée vers la Chine qui a fait de l’économie numérique son nouveau moteur de croissance équivalent à 41,5 % de son PIB en 2022.
La Chine et la République démocratique du Congo (RDC) ont renforcé leur collaboration en matière de numérique. Un mémorandum d'entente a été signé à cet effet le vendredi 26 mai à Pékin entre Désiré Cashmir Eberande Kolongele, le ministre congolais du Numérique, et Qin Gang, le ministre chinois des Affaires étrangères, en marge de la visite du président congolais Félix Tshisekedi en Chine.
#Chine #RDC
— Ministère du Numérique - RDC (@numeriquecd) May 26, 2023
Signature du Memorandum d'entente entre le Ministère de l'Economie Numérique de la Chine et celui du Numérique de la RDC sur
l'échange et la coopération en matière d'information et
la coopération dans le développement de l'économie numérique.#numeriquecd #numerique pic.twitter.com/wmXsakoi1l
« Nous avons exprimé de part et d’autre la volonté d'accroître notre coopération par des partenariats gagnants-gagnants qui seront bénéfiques à nos deux peuples. Nous avons énormément évolué dans nos relations. Nous avons au Congo beaucoup de symboles de l’amitié entre nos deux pays », a déclaré Félix Tshisekedi.
Le dimanche 28 mai, au terme de la visite du président congolais, un nouvel accord a été signé à Shenzhen entre le gouvernement congolais et le géant chinois de la technologie Huawei pour la mise en place d’un partenariat en faveur de la transformation numérique en RDC, notamment dans la digitalisation des services gouvernementaux.
Selon le président congolais, le partenariat permettra de développer plusieurs domaines dont l’énergie, l’éducation, la santé, les finances publiques et la sécurité.
Aux termes de cette rencontre au siège de Huawei, un protocole d’accord a été signé entre les deux parties pour la mise en place d’un partenariat en faveur de la transformation numérique en RDC notamment dans la digitalisation des services gouvernementaux. pic.twitter.com/zsXF2T3oYB
— Présidence RDC 🇨🇩 (@Presidence_RDC) May 28, 2023
Rappelons que la visite du président Félix Tshisekedi en Chine entre dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de la normalisation des relations diplomatiques sino-congolaises.
Lesdits partenariats quant à eux, s’inscrivent en droite ligne du Plan National du Numérique Horizon 2025 mis sur pied par l’exécutif congolais en 2019 afin de faire du numérique un levier d’intégration de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social.
Samira Njoya
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Les relations diplomatiques entre les deux pays remontent à plusieurs décennies. Au cours des dernières années, cette collaboration s’est renforcée dans divers domaines parmi lesquels la défense, la santé, l’environnement, l'énergie et désormais les TIC.
La République fédéral du Nigeria et la République de Gambie représentées respectivement par le ministre des Communications et de l'Economie numérique, Isa Ali Pantami, et Ousman Bah, le ministre des Communications et de l'Economie numérique, ont signé un protocole d'accord le mardi 23 mai à Abuja au Nigeria. Il porte sur le développement de l’économie numérique dans les deux pays.
Le protocole prévoit la coopération dans un certain nombre de domaines, notamment le développement de la large bande, de la gestion du spectre, de la recherche, du renforcement des capacités, de la sécurité de l'Internet, de la cybersécurité, de la gouvernance de l'Internet, de l'infrastructure, des cadres juridiques et des services numériques du gouvernement, conformément aux lois pertinentes de chaque pays.
The MoU signed today at the Communications and Digital Economy Complex, Abuja, Nigeria aims to encourage, promote and facilitate cooperation and collaboration between the Federal Republic of Nigeria and the Republic of Gambia in the areas of Broadband Development, Spectrum… pic.twitter.com/nHynEYwcKb
— Fed Ministry of Communications & Digital Economy (@FMoCDENigeria) May 23, 2023
L’accord bilatéral s’inscrit dans le cadre des stratégies de développement du numérique engagées dans les deux pays, visant à faire propulser leurs économies, à favoriser les avancées technologiques et à améliorer la vie de leurs citoyens. Il ouvrira ainsi la voie à une multitude d'opportunités pour le Nigeria et la Gambie en mettant en commun leurs ressources, leurs expertises et leurs idées novatrices.
Rappelons que la signature de ce protocole d’accord intervient environ sept mois après que le gouvernement gambien a sollicité le soutien et la collaboration de la Commission des communications du Nigeria (NCC) pour accélérer le développement du secteur des télécommunications en Gambie. M. Bah avait alors déclaré que le Nigeria avait atteint les objectifs de numérisation de son économie au vu des statistiques du secteur.
Samira Njoya
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Au cours des deux dernières années, plusieurs secteurs stratégiques de l’économie malgache ont fait plus de place aux technologies. Les autorités du secteur agricole ont également compris la nécessité de transformer leur mode opératoire pour gagner en efficacité.
Le ministre malgache de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE), Harifidy Janset Ramilison (photo, à gauche), et son homologue du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), Tahina Michel Razafindramalo (photo, au centre), ont signé le samedi 20 mai une convention de partenariat avec l'Association Agritech Madagascar pour accélérer l'utilisation des TIC dans le secteur agricole.
L’objectif de la coopération est de mettre en commun les ressources, les compétences et les expériences pour accélérer la modernisation du monde rural et faciliter l'accès des exploitants agricoles aux informations et aux moyens pour développer leurs activités.
« Les acteurs du secteur agricole sont unanimes sur la nécessité de la digitalisation des services agricoles. La digitalisation constitue également un élément important pour la transformation et l'amélioration de l'agriculture de Madagascar », a aussi souligné Harifidy Janset Ramilison.
Le gouvernement malgache accorde une attention particulière à l'agriculture dans le pays. De nombreuses actions ont été menées ces dernières années pour stimuler l’efficacité du secteur. Selon la Banque mondiale, le secteur agricole reste « l'épine dorsale » de l'économie malgache. Il représente 70 % de l’emploi total avec une part de 29 % du PIB.
Ce nouveau partenariat, signé dans le cadre des Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA), viendra s’ajouter aux projets déjà en cours à Madagascar, notamment la distribution des cartes digitalisée aux agriculteurs, la mise en place d’un système de traçabilité et d'identification par boucle infalsifiable à lecture électronique, et l’élaboration de la stratégie nationale de digitalisation des services agricoles.
Samira Njoya
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