L’intelligence artificielle et la robotique sont des secteurs qui, petit à petit, gagnent du terrain en Afrique. Au Cameroun, l’entrepreneur en série Jacques Eone s’est confié la mission de les vulgariser.
Jacques Eone (photo), un entrepreneur en série, est un cofondateur et le président-directeur général de Sparte Robotics. Originaire du Cameroun, il veut, à travers son entreprise, vulgariser la robotique, les sciences et l’ingénierie pour offrir à ses clients des services qui améliorent et facilitent leur vie au quotidien.
Fondée en 2021, Sparte Robotics est une entreprise qui fournit des instruments robotiques, en particulier les drones, et de sécurité aux entreprises et particuliers. L’objectif de l’entreprise est d’automatiser les services de ses clients dans différents domaines, notamment la sécurité, la cartographie et la production industrielle.
L’entreprise est spécialisée dans la maintenance des équipements électroniques et dans l’installation des systèmes automatiques. Elle est aussi un centre de recherche et de développement en robotique et intelligence artificielle.
Afin d’encourager les gouvernements africains, les donateurs et entreprises locales à davantage investir dans la robotique et l’IA en Afrique, Sparte Robotics a initié la compétition Elviatech. Cette dernière rassemble différentes équipes de plusieurs pays « dans le but d’échanger des compétences et de fabriquer des instruments robotiques spécifiques à un thème précis », explique Jacques Eone en 2023. La dernière édition de la compétition a eu lieu en août 2023.
Hormis son poste à Sparte Robotics, Jacques Eone est le président du Cameroon Robotics Association. Il a fondé cette organisation en 2018 afin de démystifier la robotique en Afrique. Cameroon Robotics Association organise des formations gratuites pour les collégiens et les écoliers.
L’entrepreneur est aussi un fondateur associé de CENTHORUS Corporation, une société camerounaise d’ingénierie logicielle. En 2021, il fonde Alkacun. Cette dernière est une plateforme de commerce électronique qui offre une gamme variée d’options d’achat, de la simple distribution à la vente aux enchères.
Melchior Koba
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Axé sur la promotion des entreprises fondées sur la connaissance, Nice Innovation Incubation Center s’engage à promouvoir une culture de l’innovation et de l’équité, avec pour ambition de transformer les idées brillantes en succès tangibles.
Nice Innovation Incubation Center est un centre d’innovation fondé en 2018 dans le but de résoudre le manque de progrès technologiques en Ethiopie. Sa vision est de créer un centre d’incubation et un système d’innovation qui favorisent les entreprises fondées sur la connaissance.
Nice Innovation Incubation Center a pour mission de promouvoir une culture de l’innovation au sein de l’écosystème universitaire et de développer une culture du travail fondée sur l’équité, l’égalité et la performance. Il forme les esprits brillants pour l’excellence dans les domaines de la science, de la technologie, des beaux-arts et de la création de connaissances interdisciplinaires commercialisables.
Les domaines d’intérêt du centre comprennent l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, la réalité virtuelle, augmentée et mixte, la cybersécurité, la robotique, l’Internet des objets, l’industrie 4.0, la blockchain, les matériaux avancés, les drones, la biotechnologie et d’autres encore. Basé à Addis-Abeba, il est présent à Nairobi, au Kenya, et envisage de s’étendre dans les autres pays d’Afrique de l’Est.
Le centre collabore avec des experts techniques et de commercialisation qu’il invite pour des programmes de formation, de coaching et de mentorat. Il forge des partenariats avec des entreprises industrielles locales et fournit un soutien en matière de conseil en infrastructure et d’investissement.
Via son programme d’incubation, Nice Innovation Incubation Center reçoit des idées techniques ou commerciales d’étudiants et d’entrepreneurs en herbe. Il soutient ces derniers dans tous les processus, de la planification au prototypage, afin de matérialiser leurs idées et de les amener sur le marché.
Pour chaque projet réussi lors de l’incubation, le centre facilite le processus de prototypage. Il discute avec les banques et les organismes publics pour obtenir des prêts de démarrage pour le soutien continu des produits et des start-up.
Melchior Koba
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A 7 ans, elle a été initiée à la technologie et a commencé à faire ses preuves trois ans plus tard dans des entreprises technologiques de son pays. Elle forme désormais les enfants et les jeunes à la technologie afin de leur permettre d’innover et d’entreprendre.
Betelhem Dessie (photo) est une informaticienne et une entrepreneure éthiopienne. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale d’iCog Anyone Can Code, une initiative qui a pour but de doter les enfants et les jeunes de compétences technologiques.
Fondée en tant qu’entreprise en 2020, iCog Anyone Can Code a démarré en tant qu’initiative en 2016. Elle veut démocratiser l’accès à la technologie et à l’éducation technologique. A travers ses projets, elle forme les enfants et les jeunes sur des sujets liés à la robotique, l’intelligence artificielle et à la programmation afin qu’ils puissent innover et créer. Avec 40 mentors et formateurs, l’entreprise a déjà touché 26 000 enfants et jeunes adultes.
iCog Anyone Can Code organise des ateliers publics gratuits dans les écoles publiques. Elle mène un programme d’accélération de six mois, AYSRH Project, pour soutenir les start-up dirigées ou détenues par des jeunes et qui travaillent sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. L’entreprise, avec ses partenaires, pilote d’autres activités comme le projet Girls Can Code et le concours national d’innovation pour les jeunes, Solve IT.
Par ailleurs, iCog Anyone Can Code est une filiale d’iCog Labs, un laboratoire d’intelligence artificielle et de robotique dont Betelhem Dessie est la conseillère principale. Le laboratoire fournit une variété de services de recherche et de développement à des clients internationaux, y compris la recherche en intelligence artificielle et en bio-informatique, l’analyse de données basée sur l’apprentissage automatique et le développement de logiciels d’application.
Betelhem Dessie a commencé à s’intéresser à la technologie à 7 ans. En 2008, alors qu’elle allait avoir 10 ans, elle a été embauchée comme développeuse de logiciels à l’Information Network Security Agency. En 2012, elle était développeuse d’applications mobiles pour TECNO Mobile ET. De 2012 à 2015, elle a travaillé comme responsable technique pour EBAGD Computer and Related Working PLC. Elle a aussi été formatrice à l’université de Bahir Dar.
L’Ethiopienne a été récompensée à plusieurs reprises. En 2012, elle a reçu le prix du meilleur projet de l’année émis par le Center of Excellence. En 2017, elle obtient, à l’occasion de l’Ethiopian Girls Awards, le prix Outstanding Girl of the Year. Deux ans plus tard, elle est nommée jeune technologue lors du Tech Playmakers Award. Elle figure également sur la liste des innovateurs africains à suivre en 2019 établie par Quartz. En 2023, elle reçoit le prix de l’excellence professionnelle lors du Bikila Award en Ethiopie.
Melchior Koba
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Avec ses formations, son soutien aux start-up et ses espaces de travail partagés, le campus vise à booster l’entrepreneuriat et la créativité au Togo. Il favorise l’utilisation de la technologie pour résoudre des problèmes dans différents domaines comme l’éducation, l’agriculture ou la santé.
Djanta Tech Hub est un campus technologique qui a pour ambition d’être un centre d’excellence et de référence ouest-africain pour l’accompagnement de l’entrepreneuriat technologique et la formation aux nouveaux métiers du digital. Initié par le gouvernement togolais, son rôle est de promouvoir et valoriser l’entrepreneuriat, la créativité et le développement économique à travers le numérique, la technologie, l’innovation et la recherche.
Fondé en 2018, le campus s’étend sur une superficie de 3 000 m² et accompagne le développement des secteurs clés de l’économie togolaise en intégrant les technologies de l’information et de la communication (TIC). Il concentre ses efforts sur des domaines variés tels que l’éducation, l’agriculture, les technologies vertes, la santé, l’inclusion financière, et bien d’autres encore.
Djanta Tech Hub compte atteindre ses objectifs par le biais de ses composantes, dont Djanta Academy qui est un centre d’excellence de formation au numérique et l’accélérateur et incubateur Djanta Start et de NanaTech, un espace dédié à l’entrepreneuriat féminin. Il offre aussi un espace café connecté, des salles de réunion et de conférence, ainsi que d’un guichet unique pour toutes les formalités des start-up.
Le campus propose aussi un laboratoire de prototypage et de recherche appelé Djanta Lab. Ce dernier envisage devenir un espace de rencontres entre différents experts : ingénieurs, designers, étudiants et innovations. Le fablab est équipé d’outils et de plateformes de test (android, iOS, Firefox…), d’imprimante 3D, de lunettes de réalité augmentée, etc.
Djanta Tech Hub dispose aussi d’un espace coworking qui peut servir de lieu de rencontre et de travail entre entrepreneurs, porteurs de projets, et étudiants venant d’autres régions du Togo. C’est aussi un espace de co-création et de co-développement d’applications numériques qui fédère les initiatives des jeunes et servira de lieu de travail propice à la découverte, à l’innovation et à la créativité.
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Elle s’engage à rendre les services bancaires accessibles à tous, tout en réduisant la dépendance au liquide. Elle est à la tête d’une start-up qui exploite la puissance de l'intelligence artificielle pour comprendre les besoins des utilisateurs afin de leur offrir des services adéquats.
Matina Gaël Egbidi (photo) est une ingénieure logicielle et une entrepreneure togolaise. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de SOLIMI, une start-up de technologie financière.
Fondée en 2020, SOLIMI veut démocratiser l’accès aux services bancaires et réduire l’usage du cash. Elle utilise l’intelligence artificielle pour analyser le comportement des clients, prédire les achats et adapter ses services aux habitudes locales. Elle conçoit des cartes prépayées Visa sans frais et rechargeables via mobile money. Accompagnées d’une application mobile, ses cartes permettent à ses utilisateurs d’effectuer des achats en magasin et en ligne.
« Nous pensons que Solimi peut avoir un impact énorme sur les communautés non bancarisées et à faibles revenus. En rendant l’inclusion financière beaucoup plus abordable, ainsi que plus simple et plus polyvalente, nous pouvons marcher ensemble vers un monde sans argent liquide qui fonctionne pour tout le monde, à tous les niveaux de richesse », déclare Matina Gaël Egbidi.
Fonctionnant comme une carte bancaire ordinaire, la solution de Solimi permet aussi de retirer de l’argent par le biais d’un distributeur automatique de billets. Le lundi 18 mars 2024, la start-up a reçu la « palme de la start-up togolaise » lors de la Startup Day organisée par l’incubateur Nunya Lab à l’occasion de la journée internationale de la start-up.
Avant SOLIMI, Matina Gaël Egbidi avait déjà cofondé Bassite Innovation and Technology en 2017. Basée au Maroc, il s’agit d’une entreprise qui utilise la puissance du cloud et l’intelligence artificielle pour développer des interfaces conversationnelles afin de rapprocher les marques de leur client. L’entrepreneure était la directrice des opérations de l’entreprise jusqu’en 2021.
Matina Gaël Egbidi est diplômée de l’école marocaine des sciences de l’ingénieure. Sa carrière professionnelle a commencé en 2017 à OCTO Technology où elle était stagiaire. OCTO Technology est un cabinet de conseil spécialisé dans les nouvelles technologies et les enjeux de la transformation digitale. Entre 2018 et 2021, la Togolaise était consultante formatrice en paiement électronique à HPS, un fournisseur marocain de solutions et de services de paiement.
Melchior Koba
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Depuis sa création, MEDIANET s’impose comme un pilier essentiel de l’innovation et de la transformation numérique. Présent sur tous les continents, il a déjà permis la réalisation de milliers de projets.
MEDIANET est un incubateur technologique tunisien qui accompagne les porteurs de projets à transformer une idée novatrice en entreprise performante. Né en 1998, ses fondateurs sont Iheb Béji, son président-directeur général, Akram Beji, Nidhal Battikh et Mohamed Mellouki. Son objectif est de développer un écosystème basé sur le co-leadership, favorisant et renforçant l’innovation et la transformation technologique.
Avec plus de 20 ans d’expérience, l’incubateur met à la disposition des entrepreneurs le savoir-faire de ses experts techniques et métiers et des opportunités de collaborer. Avec MEDIANET Incubateur Space, l’incubateur met à la disposition des entrepreneurs un espace de travail dédié au développement de l’entrepreneuriat et de l’intrapreneuriat afin de dynamiser l’écosystème des nouvelles start-up.
Le programme d’incubation phare de MEDIANET est FoodStart. Ce dernier est un programme sur mesure et personnalisé qui met à disposition des entrepreneurs foodtech un savoir-faire technologique et une expertise métier. Il vise à créer des entreprises innovantes foodtech, renforcer et pérenniser l’écosystème foodtech en Tunisie. Il a aussi pour objectif de faciliter l’accès au financement et de développer des synergies entre start-up, PME et grandes entreprises.
MEDIANET est également une entreprise spécialisée dans la transformation digitale. Présente dans 30 pays sur tous les continents, elle offre aux entreprises des services digitaux divers. Entre autres, il offre des services de développement web et mobile. Elle propose aussi une plateforme e-commerce avec une expérience d’achat simplifiée.
L’incubateur offre aussi des services de community management, de référencement et met en place des stratégies digitales pour les entreprises. Elle aide aussi les chefs d’entreprise à booster leur performance et maximiser leur retour sur investissement à travers une stratégie d’achat média.
MEDIANET a déjà réalisé plus de 2 900 projets à succès dans divers secteurs et satisfait 1 000 clients dans le monde.
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Elle est une entrepreneure à la pointe de la technologie climatique. Elle propose, à travers son entreprise MonSapo, des solutions écologiques et durables à la population tunisienne.
Sabrine Chennaoui (photo) est une entrepreneure tunisienne qui développe des solutions technologiques vertes. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de MonSapo, une start-up innovante dans le domaine des technologies vertes qui vise à bouleverser l’industrie du nettoyage vert.
Fondée en 2021, MonSapo est une entreprise de technologie verte qui propose des produits de nettoyage naturels, sans danger pour la santé et l’environnement, à un prix très abordable, ce qui nous différencie de l’offre du marché. Par le biais de sa machine innovante, automatisée et télécommandée, elle recycle les déchets comme les huiles de cuisson usagers et la cendre de bois qu’elle transforme en produit de nettoyage naturel.
« MonSapo se distingue par la transformation de l’huile végétale usagée et la cendre de bois en produits détergents. Une innovation absolue sur le marché tunisien. Une fierté, mais pas un aboutissement. En effet, notre département recherche et développement continuera à travailler, sans relâche, afin de fournir à notre chère clientèle des produits haut de gamme à des prix toujours raisonnables », déclare la PDG de MonSapo.
Le 19 mars 2024, l’équipe de Techstars Sustainability Paris a sélectionné MonSapo pour participer à son programme d’accélération qui prendra fin le 6 juin par une journée de démonstration.
Sabrine Chennaoui est diplômée de la Mediterranean School of Business de Tunisie, où elle a obtenu en 2015 un master en administration et gestion des affaires. En 2023, elle a participé au programme Leading with Impact in Times of Change de l’école de commerce INSEAD.
L’entrepreneure a commencé sa carrière professionnelle en 2010 en tant que stagiaire à la Banque nationale agricole de Tunisie. En 2015, elle est embauchée par Hashtag Agency, une agence de publicité, au poste de responsable du marketing d’entreprise. En 2018, elle travaille comme responsable du département marketing de l’Hotel Africa Jade Thalasso en Tunisie. En 2020, elle devient une experte junior du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Tunisie.
En 2022, Sabrine Chennaoui a été sélectionnée par l’Union internationale pour la conservation de la nature comme l’un des 20 jeunes acteurs du changement. En 2023, elle a été citée, par l’organisation InspiringFifty, parmi les 50 femmes les plus inspirantes de la technologie dans le monde.
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Avec ses six divisions, Raizcorp déploie des efforts à l’échelle mondiale pour soutenir l’écosystème entrepreneurial. Déjà 500 entreprises bénéficient de son soutien à ce jour.
Raizcorp est un incubateur d’entreprises créé pour faire croître et développer les entrepreneurs dans différents contextes et différentes étapes de leur cycle de vie. Fondé en 2000, il offre une plateforme qui favorise l’apprentissage et des conseils qui vont permettre aux entrepreneurs d’avoir une réussite commerciale concrète.
Fondé par son président-directeur général Allon Raiz, l’incubateur crée, soutient et développe les entrepreneurs et l’écosystème entrepreneurial. Son objectif est d’accélérer la réussite des entrepreneurs en proposant des services d’incubation et d’accélération d’entreprise. Il exécute des programmes de développement des entreprises et des fournisseurs pour le compte d’entreprises.
Raizcorp fournit des fonds propres (investissements) aux entrepreneurs qui développent leurs activités et éduque également les écoliers à devenir plus entreprenants. De plus, il aide les gouvernements et les agences de développement à mettre en place une infrastructure entrepreneuriale au niveau national.
L’incubateur travaille par le biais de ses six divisions. La première, Arize, se consacre à soutenir les entrepreneurs. La seconde, SEED, opère principalement sur les marchés en développement d’Afrique et d’Amérique du Sud et se consacre à soutenir les gouvernements, les institutions de financement du développement et les multinationales dans leurs stratégies de développement entrepreneurial.
La division Partner Elite fournit des capitaux de mise à l’échelle aux entrepreneurs à forte croissance sélectionnés sur le marché sud-africain. Canden est la division de Raizcorp qui se concentre sur la gestion d’écoles non traditionnelles dans lesquelles elle intègre un programme d’études entrepreneuriales.
Les autres divisions sont Elixir et Inspire. Elixir aide les entreprises à développer l’esprit et à accéder aux marchés entrepreneuriaux. Elle aide aussi les personnes licenciées ayant un flair entrepreneurial à créer des entreprises. La division Inspire propose des articles inspirants et motivants que les entrepreneurs peuvent utiliser tout au long de leur parcours entrepreneurial. Il peut s’agir de livres, de packs d’inspiration, d’affiches, etc.
A ce jour, Raizcorp a déjà soutenu 500 entreprises via ses programmes et exploite 13 incubateurs. Actuellement, 224 enfants suivent une formation entrepreneuriale. L’incubateur a accompagné des entreprises dans plusieurs pays, notamment l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, le Mozambique, le Zimbabwe, l’Angola, les Etats-Unis, la France et Maurice.
Melchior Koba
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En Afrique, les fintech se multiplient de manière exponentielle. Le Sud-Africain Paul Kent se distingue grâce à sa start-up qui intègre plusieurs solutions de paiements numériques. Elle sert déjà des dizaines de milliers de clients à travers le continent.
Paul Kent (photo) est un cofondateur et le président-directeur général d’Adumo. Originaire d’Afrique du Sud, il a suivi un programme de perfectionnement en gestion à l’université de Witwatersrand en 2003. Il est titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2015 à l’IE Business School, en Espagne.
La fintech Adumo est un partenaire de croissance pour les entreprises. Elle leur permet d’accepter de manière transparente et sécurisée plusieurs types de produits de paiement grâce à son approche omnicanale. Son objectif est d’aider les entrepreneurs à gérer, à développer, à simplifier et à optimiser leur entreprise grâce à des expériences de paiement de premier ordre.
« Nous avons un objectif. Participer à quelque chose de plus grand que nous : être le partenaire qui fait grandir les entreprises africaines d'aujourd'hui et de demain », peut-on lire sur le site de l’entreprise.
La start-up propose plusieurs solutions d’incitation pour les employés afin de garder un personnel motivé. Elle propose aussi une plateforme de cadeaux et de fidélisation pour stimuler l’engagement des clients. Adumo a développé des machines à cartes pour les paiements autonomes et permet d’accéder à plusieurs types de paiements en ligne ou sur un lieu de vente. A travers Adumo Capital, elle permet aux entrepreneurs d’accéder à un financement initial pour leur entreprise.
Aujourd’hui, Adumo sert plus de 70 000 clients actifs dans 13 pays africains. Elle est à plus de 80 milliards de rands, soit plus de 4 milliards de dollars, traités en valeur de transactions annuelles.
Directeur certifié de l’Institute of Directors en Afrique du Sud, Paul Kent est le fondateur et le directeur de SureSwipe, un fournisseur de services de paiement par carte né en 2008. Il est aussi, depuis 2020, le directeur de la société financière Innervation PAN African Payment Solutions. Sa carrière professionnelle a cependant commencé en 2001 en tant que gestionnaire de comptes à Healthbridge, une entreprise qui propose des solutions de paiements pour l’industrie de la santé.
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Dans un paysage en constante évolution, l’entrepreneuriat dans les nouvelles technologies prend une importance croissante. Au Gabon, Cyberschool Entrepreneuriat émerge comme un catalyseur, encourageant les jeunes à explorer les opportunités offertes par les TIC.
Cyberschool Entrepreneuriat est un incubateur gabonais axé sur les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) qui met les nouvelles technologies au service de l’entrepreneuriat et accompagne les jeunes dans la réalisation de leur projet. Il est fondé en 2010 par Mve Asseko Simplice, titulaire d’un master en gestion de projets en technologies de l’information.
Cyberschool Entrepreneuriat organise plusieurs programmes de formation et d’accompagnement pour transmettre la fibre entrepreneuriale à la jeunesse gabonaise. Il a mis en place un séminaire de formation qui regroupe des porteurs de projets et demandeurs de compétences. Elle dure deux semaines et forme à la conception de business plan. Afin de mieux aider ses entrepreneurs, l’incubateur a développé Business Booster. Cette dernière est une application de conception de business plan et de suivi de projet.
L’incubateur organise souvent un déjeuner numérique qui rassemble les informaticiens. Il organise aussi des ateliers de développement au cours desquels il forme les jeunes et les professionnels à la programmation informatique, au développement de logiciels et à la gestion de projets informatiques. Ces ateliers préparent ses apprenants à travailler en équipe, à relever les défis et les enjeux de l’industrie informatique, notamment en leur donnant les outils nécessaires pour rester à jour sur les dernières technologies et tendances.
Cyberschool Entrepreneuriat forme aussi dans le domaine du design graphique et de la communication visuelle. Au cours de cette formation, il permet à ses étudiants de maîtriser les outils et les logiciels de création graphique, les principes de la composition visuelle et la typographie. Ainsi, elle fournit des compétences techniques solides pour réaliser des supports de communication visuelle de qualité, des designs graphiques efficaces et adaptés aux besoins des clients, développer la créativité et le sens artistique pour concevoir des projets innovants et originaux.
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Entrepreneur en série, elle innove dans les secteurs du numérique et des télécommunications. Sa dernière innovation est une plateforme en ligne qui facilite l’enregistrement des voyageurs dans les hôtels.
Selena Souah (photo) est une experte en finance et une entrepreneure franco-gabonaise. Elle est la fondatrice et la présidente de REGCARD, la start-up éditrice de la carte d’enregistrement numérique éponyme conçue pour tous les enregistrements express en ligne dans les hôtels du monde.
Fondée en 2019, la start-up a officiellement mis sa solution en ligne en 2022. Cette dernière fonctionne comme un carnet de voyage et trace tous les déplacements et séjours à l’hôtel des voyageurs. A travers sa plateforme numérique, les hôtels peuvent gratuitement procéder au check-in/check-out express de leurs clients. La start-up dispose déjà d’une base de données de plus de 19 900 voyageurs.
Selena Souah est une cofondatrice et la responsable du développement des affaires d’International Schools Engineering. Fondée en 2013, cette dernière est un groupe de gestion, d’investissement et de conseil spécialisé dans le secteur de l’éducation. En 2015, elle a cofondé Odyssey Education, un groupe éducatif international français, dont les écoles à travers le monde offrent un enseignement, de la maternelle à la sixième année.
De plus, la Gabonaise est la fondatrice et la présidente de Revolution’air. Fondé en 2018, Revolution’Air est un opérateur de télécommunications basé au Rwanda et un fournisseur d’accès Internet. Son but est « de fonder un véritable réseau panafricain et surtout de résoudre les problèmes de connectivité et d’accès dans les zones rurales », a déclaré Selena Souah en 2023. Depuis janvier 2024, Selena Souah est aussi membre du conseil d’administration de l’Institut Aspen France.
L’entrepreneure est diplômée des Maisons d’éducation de la Légion d’honneur (France) où elle a obtenu en 2008 un bachelor en commerce et affaires internationales. Elle est aussi titulaire d’un master en finance générale obtenu en 2012 à l’ISC Paris.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2011 à la BGFIBank Gabon où elle était analyste de crédit. En 2012, elle a rejoint la filière française de la Banco Espírito Santo, une institution bancaire portugaise.
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Entrepreneur tech, il s’est spécialisé dans l’éducation. Dans le but de jouer un rôle important dans la révolution éducative et technologique en Afrique, il a fondé Nyereka Tech afin de fournir aux étudiants et aux enseignants des outils éducatifs innovants.
Shadrach Highflyer (photo) est un entrepreneur technologique rwandais. Il est le fondateur et le président-directeur général de Nyereka Tech, une start-up qui développe et fournit des kits expérimentaux STEM (science, technologie, ingénierie, mathématiques) et IoT (Internet des objets).
Fondée en 2019, Nyereka Tech est une entreprise axée sur l’éducation et la technologie en Afrique. Elle se spécialise dans le développement et la fourniture d’outils éducatifs innovants, tels que des kits IoT, du matériel STEM et des équipements robotiques, destinés aux étudiants et aux enseignants.
L’entreprise propose des formations sur l’IoT ou le codage de microcontrôleurs, la conception de circuits et les tests à des groupes de personnes ou à des écoles, à des entreprises et à des centres. Elle forme aussi dans des domaines comme l’électricité et l’électronique, la conception de logiciels et la robotique.
« Nyereka Tech est une entreprise fondée dans le but de résoudre les problèmes que rencontrent nos innovateurs actuels et futurs. Nous collaborons avec certaines des meilleures entreprises technologiques de la planète pour fournir les derniers produits et idées à un plus grand nombre de personnes dans le monde entier afin d’établir le parcours de l’innovation dans les TIC. Nous construisons l’entreprise qui servira de plaque tournante de l’innovation sur le continent », déclare le PDG de Nyereka Tech.
Shadrach Highflyer est, depuis 2022, un mentor à The Cortex Hub au Rwanda. The Cortex Hub est un incubateur anglais d’entreprises de TIC. L’entrepreneur est aussi un ambassadeur d’Arm, une société spécialisée dans la construction de solutions IP (protocole Internet).
Shadrach Highflyer est titulaire de deux diplômes en ingénierie électrique et électronique, obtenu successivement en 2017 au Tumba College of Technology et en 2019 à l’institut des sciences et technologies de l’information de Kobe, au Japon. En août 2022, il était un mentor d’entreprise pour l’OIP Mentoring Program, un programme de mentorat qui soutient les jeunes entrepreneurs dans le développement de leur start-up.
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Après ses études et plusieurs années d’expériences acquises en tant qu’ingénieur logiciel aux Etats-Unis, elle revient au Kenya pour aider sa communauté. Elle a fondé une organisation pour permettre aux enfants de s’instruire sur le plan technologique.
Nelly Cheboi (photo) est une informaticienne et une entrepreneure kényane diplômée d’Augustana College, aux Etats-Unis, où elle a obtenu en 2016 un bachelor en informatique et mathématiques appliquées. Avec Tyler Cinnamon, elle a fondé TechLit Africa, dont elle est la présidente-directrice générale.
Fondée en 2018, TechLit Africa est une organisation à but non lucratif qui s’est fixée pour objectif de favoriser une Afrique plus alphabétisée sur le plan technologique. Ainsi, elle enseigne des compétences informatiques de base aux élèves âgés de 5 à 14 ans au Kenya.
« Les compétences numériques offrent des opportunités au niveau mondial », a déclaré Nelly Cheboi en 2023. « Ces enfants font tellement de choses. Ils ont des appels Zoom avec la NASA. Ils sont tellement ouverts sur le monde », ajoute-t-elle.
L’organisation distribue des ordinateurs recyclés et remis à neuf pour permettre la création de laboratoires informatiques dans les écoles africaines. Elle comptabilise déjà 4 000 élèves issues de 10 laboratoires informatiques et travaille à la construction de 100 nouveaux laboratoires afin de préparer 40 000 élèves de plus.
Après son diplôme, Nelly Cheboi a été embauchée par New World Van Lines, une entreprise américaine qui fournit des services de déménagement de biens ménagers nationaux et internationaux. Entre 2016 et 2018, elle y a successivement occupé les postes d’analyste d’affaires et d’ingénieur logiciel.
Elle a ensuite multiplié des postes d’ingénieur logiciel en travaillant pour des entreprises comme ShipBob, une entreprise logistique, Kodable, un programme d’apprentissage du codage pour les enfants, et User Hero, une entreprise technologique qui aide les entreprises à mener et à organiser leurs recherches sur les utilisateurs.
Nelly Cheboi a obtenu plusieurs prix et distinctions grâce à son organisation. En 2021, elle a reçu le prix humanitaire Richard Swanson émis par Augustana College. Elle a également été répertoriée sur la liste Forbes 30 under 30 pour son impact social. En 2022, elle a reçu le prix CNN Hero.
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Entrepreneur africain, il utilise la robotique pour faciliter l’exécution de tâches en entreprises ou dans les institutions. Il est à la tête d’une entreprise qui permet à n’importe qui de contrôler un robot autonome de n’importe où.
Né en 1987, Sidy Ndao (photo) est un innovateur, un expert en éducation et un entrepreneur en série sénégalais. Il est le fondateur et le président-directeur général de Caytu, une start-up pionnière de la téléopération assistée participative pour la robotique autonome.
Fondée en 2021, Caytu propose une plateforme de robotique participative qui permet à des robots autonomes d’être pilotés à distance par des pilotes externalisés du monde entier. Elle aide les entreprises à créer des tâches, affecter des robots, gérer le déploiement et analyser la donnée d’une flotte de robots. Son logiciel peut intégrer n’importe quel matériel ou application robotique via son API.
Caytu offre aussi une plateforme de formation virtuelle afin de développer une main-d’œuvre mondiale de pilotes de robots autonomes. La plateforme numérique forme les opérateurs afin qu’ils possèdent les compétences nécessaires pour faire fonctionner les robots de manière sûre et efficace.
Sidy Ndao est le fondateur et le président de la Dakar American University of Science and Technology. Fondée en 2017, cette université offre des possibilités d’enseignement et de recherche aux étudiants de premier cycle et aux diplômés dans les domaines de l’ingénierie et de la technologie qui sont utiles pour développer des solutions technologiques afin de répondre aux besoins et aux défis sociétaux de l’Afrique.
L’entrepreneur est un consultant en éducation du groupe de la Banque mondiale. En 2015, il a fondé la Pan-African Robotics Competition. Cette dernière est une compétition de robotique pour les jeunes qui rassemble des équipes de robotique de collèges et de lycées à travers l’Afrique et sa diaspora.
Sidy Ndao est titulaire d’un master en ingénierie mécanique obtenu en 2007 à The City College of New York. Il est aussi diplômé de la Rensselaer Polytechnic Institute où il a soutenu, en 2010, une thèse de doctorat en ingénierie mécanique. Il passe ensuite une année (2011-2012) au Massachusetts Institute of Technology en tant qu’associé postdoctoral. Entre 2012 et 2021, il a successivement été professeur assistant et professeur associé dans le département d’ingénierie mécanique et des matériaux de l’université de Nebraska-Lincoln.
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