Elle a été primée aux côtés de nombreuses autres entrepreneures d'Afrique, d’Europe et du Canada. Son expérience professionnelle riche d’une dizaine d'années dans le domaine de la fintech a été affûtée à divers postes de responsabilités.
Aïssatou Ami Touré (photo) est la lauréate du Prix les Margarets 2024 dans la catégorie Intrapreneure Afrique. Membre de la 12e promotion « Championing Women », elle a été officiellement dévoilée au public, le lundi 11 mars dernier, lors d’une cérémonie organisée à Paris en France par la Journée de la femme digitale (JFD), promotrice du concours qui met en lumière la créativité, l’innovation et l’audace des femmes dans le numérique.
La Sénégalaise de 35 ans qui est depuis mai 2022 la directrice générale de Yassir Sénégal, une start-up qui opère une super application de réservation de taxi et de livraison de courrier et colis, a été récompensée pour la solution financière qu’elle développe actuellement au sein de l’entreprise. Il s’agit d’un portefeuille numérique restreint aux services de la plateforme Yassir. Elle permettra à ses utilisateurs de mieux gérer leur budget et donc de contrôler leurs dépenses. L’objectif à terme est d’ouvrir la solution qui est encore à l’étape de Proof of Concept à plusieurs autres partenaires, notamment ceux de la grande distribution.
A travers cette solution financière en gestation, Aïssatou Ami Touré cible une plus grande satisfaction des consommateurs dans l’accès de qualité aux moyens de transports et aux produits alimentaires, et une adoption massive de la plateforme numérique au Sénégal. Cette recherche illustre son engagement profond en faveur de l'innovation technologique axée sur l'inclusion financière en Afrique.
Son parcours académique et professionnel sont d’ailleurs empreints de cet intérêt pour la finance numérique. Aïssatou Ami Touré possède plus de 10 ans d’expérience dans le domaine de la fintech. Titulaire d’une licence en administration des affaires, option finance et d’un master en science, option finance, obtenus respectivement en 2010 à la Suffolk University de Boston aux Etats-Unis et en 2013 à la NEOMA Business School, la jeune femme a débuté sa carrière en 2011 chez Orabank Sénégal.
En mai 2013, elle a rejoint Tigo Cash, le département service financier sur mobile de Tigo Sénégal, comme chargée de produit. Elle y acquiert de l’expérience et montre progressivement en grade. En février 2014, elle est nommée superviseur des opérations clients. En juin 2015, elle devient directrice des opérations. Lors de son parcours chez Tigo Cash, elle a contribué à l'élaboration de procédures professionnelles essentielles à l'obtention de licences pour émettre de la monnaie électronique, ce qui lui a permis de devenir rapidement une experte en finance numérique.
Aïssatou Ami Touré a ensuite élargi son champ d'action en rejoignant Ecobank Sénégal en décembre 2016 comme chef des services bancaires mobiles. En février 2018, elle est propulsée au poste de chef des envois de fonds et des services bancaires mobiles jusqu’à mai 2022. Son engagement pour l'inclusion financière l'a également amenée à conseiller et à soutenir des start-up désireuses de se lancer dans la finance digitale, contribuant ainsi à l'émergence d'un écosystème financier plus dynamique et accessible.
A travers le Prix les Margaret, Aïssatou Amin Touré bénéficiera des différents programmes de soutien à la croissance et au rayonnement international des start-up et initiatives en entreprise portées par des femmes européennes, africaines et canadiennes, piloté par la JFD.
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Informaticienne de formation, elle veut optimiser le suivi des enfants par leurs parents et leur école. Accompagnée par le groupe Orange, elle poursuit le développement de son entreprise à travers l’Afrique.
Sayouri Soukaina (photo) est la fondatrice de Schoolify dont elle dirige le pôle Maroc. Informaticienne de formation, elle veut, à travers cette start-up, offrir, aux écoles, aux élèves et aux parents d’élèves un meilleur suivi scolaire.
Fondée en 2021, Schoolify propose des solutions de gestion aux établissements scolaires. Elle offre des services de suivi scolaire, de gestion administrative, de géolocalisation et de traçage du transport scolaire en temps réel. Elle permet aux administrations des écoles de gérer l’ensemble des services de l’école en ligne, de suivre les dossiers des élèves et de rester en contact permanent avec les parents.
La start-up offre aux élèves un espace éducatif en ligne qui englobe toutes les activités liées à l’école. Que ce soient les cours, les exercices, les emplois du temps, la cantine, les notes et le bilan périodique. L’application donne une vue d’ensemble sur toutes les activités de l’école : bulletins, cahier de texte, etc.
Sayouri Soukaina a aussi cofondé, en 2017, Sotinor, une entreprise dont elle est la présidente-directrice générale. Sotinor est une agence de communication qui permet aux entrepreneurs de réaliser un diagnostic précis de leur entreprise, d’améliorer sa rentabilité et de prendre de meilleures décisions stratégiques.
La Marocaine est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique obtenu en 2014 à l’école polytechnique d’Agadir au Maroc. Elle est aussi titulaire d’un master en informatique obtenu en 2015 à l’université de Lorraine en France. En 2019, elle a intégré le programme StartOn d’Orange et a bénéficié d’un accompagnement de deux ans. C’est à l’issue de ce programme d’accompagnement que l’entrepreneure a lancé son produit Schoolify.
« Grâce à l’accompagnement d’Orange StartOn, j’ai réussi à commercialiser mon produit “Schoolify” sur le marché marocain et africain (4pays en Afrique). En ce qui concerne le programme d’accompagnement, je suis en train d’acquérir des connaissances, un savoir-faire robuste, grâce à nos coaches. Sans oublier que j’ai acquis un très bon portefeuille client [...] », explique Sayouri Soukaina.
Melchior Koba
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Il veut contribuer au maintien d’un environnement sain et faciliter la vie des voyageurs marocains. Entrepreneur spécialisé dans la mobilité, il a reçu quelques prix pour l’impact de sa solution.
Hicham Zouaoui (photo) est un entrepreneur et un informaticien marocain. Cofondateur et président-directeur général de Pip Pip Yalah, il rend les voyages et déplacements plus faciles et économiques pour les Marocains. La start-up a mis en place une plateforme de covoiturage longue distance.
Fondée en 2018 par Hicham Zouaoui et Otman Harrak, Pip Pip Yalah est une jeune pousse qui, à travers son application éponyme, met en relation un conducteur réalisant un long trajet avec des passagers. L’objectif de la solution est de réduire les coûts de voyage et les émissions de CO2.
Le concept Pip Pip Yalah est né en 2013. N’étant qu’une page Facebook à l’époque, les conducteurs postaient leur offre et les passagers intéressés se manifestaient par commentaire ou message privé. « Le réseau social nous a permis de tester gratuitement et de manière naturelle le market fit du concept », a déclaré Hicham Zouaoui.
Accéléré par Orange Fab, la start-up a une communauté de plus de 400 000 membres et a publié plus de 1 000 trajets à travers le Maroc.
Hicham Zouaoui est diplômé de l’université Moulay Ismail Meknès où il a obtenu en 2011 un bachelor en génie informatique. Il est aussi titulaire d’un master en management de la qualité, de l’hygiène et de la sécurité obtenu en 2015 à l’université Ibn Tofail.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2014 à Webhelp, une entreprise de data, où il était le chargé de l'amélioration continue. En 2017, il rejoint CloudControl, un éditeur de logiciels, en tant que responsable mondial des grands comptes. En 2021, il est nommé partenaire d’Ideancy, une agence créative spécialisée dans le conseil en communication digitale et le webmarketing au Maroc et en France.
Hicham Zouaoui a reçu plusieurs prix et distinctions pour son impact. En 2020, sa solution Pip Pip Yalah a reçu le prix de la meilleure application de l’année décerné à l’occasion du Maroc Web Award. La même année, il a remporté le deuxième prix au POESAM (prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient) au Maroc.
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Il veut créer une génération de jeunes innovateurs et entrepreneurs technologiques. Il a aidé des centaines de jeunes développeurs logiciels à obtenir un emploi auprès de grandes entreprises.
Mvelo Hlophe (photo) est un entrepreneur sud-africain. Fondateur et président-directeur général de Zaio, il crée des programmes de formation pour faire des Sud-Africains des leaders et des innovateurs. L’entreprise vise à doter les individus et les entreprises des compétences nécessaires pour la programmation informatique, principalement.
Fondée en 2017, Zaio est une plateforme en ligne destinée à former les Africains aux compétences numériques. Elle aide aussi les aspirants développeurs de logiciels à décrocher leur premier emploi.
« Nous formons la prochaine génération de leaders technologiques sur le continent. Notre approche est tellement novatrice que lorsque les gens commenceront à réaliser à quel point elle est géniale, il y aura un changement dans nos plateformes edtech, dans la valeur qu’elles apportent et dans la manière dont elles sont adaptées aux utilisateurs individuels. Notre objectif est de créer une base, non seulement en augmentant le nombre de talents de qualité sur le continent, mais aussi en créant une norme pour les produits edtech avec lesquels nos concitoyens interagissent », explique le PDG de Zaio en 2022.
En 2023, la start-up comptait déjà plus de 10 000 inscriptions. Sa plateforme a permis à 200 utilisateurs d’obtenir des postes de développeurs auprès de Sanlam, de la Banque mondiale, de la Standard Bank et d’autres organismes. Zaio souhaite étendre ses activités à l’ensemble du continent et à des régions telles que le Kenya, le Nigeria et l’Egypte.
Mvelo Hlophe est diplômé de l’université du Cap où il a obtenu un bachelor en finance et comptabilité en 2017 et un bachelor en politique, philosophie et économie en 2020. Entrepreneur d’impact de Further, une société d’accompagnement des entrepreneurs, il est, depuis 2021, un boursier de l’Allan Gray Orbis Foundation.
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Le Sud-Africain Paul Kent offre une gamme de produits de paiements numériques variés aux entreprises
Après ses études, il a travaillé comme ingénieur logiciel dans plusieurs entreprises. Entrepreneur, il numérise le secteur du commerce et de la livraison en Afrique du Sud.
Donald Vutlharhi Valoyi (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur sud-africain. Il est fondateur et président-directeur général de Zulzi, une plateforme de livraison à la demande. La plateforme livre des produits d’épicerie, des produits frais et des articles de première nécessité.
Fondée en 2013, Zulzi est née de Zulzi.com qui était à l’origine une plateforme de commerce électronique destinée aux étudiants. Cette dernière commercialisait des livres et des appareils électroniques qu’elle livrait immédiatement. C’est de cette solution qu’est née l’idée de créer une plateforme de livraison à la demande.
Zulzi permet d’acheter n’importe quoi à partir de son application, des produits d’épicerie aux alcools, en passant par les produits pharmaceutiques et la nourriture. Elle offre la possibilité aux clients d’établir leur liste de course et de se faire livrer automatiquement. Elle met en contact des collègues et des voisins qui peuvent partager les frais de livraison et se commander mutuellement des produits de qualité.
« Zulzi est une place de marché de livraison de produits alimentaires qui donne à ses membres un accès direct à des milliers d’articles d’épicerie par le biais d’une application mobile. L’application permet aux clients d’établir leur liste de courses et d’acheter des articles sans jamais se rendre dans un magasin. Des acheteurs formés sélectionnent et livrent ensuite les articles, transformant ainsi l’expérience de l’épicerie », peut-on lire sur la page LinkedIn de Donald Vutlharhi Valoyi.
Donald Vutlharhi Valoyi est diplômé de l’université de Witwatersrand où il a obtenu en 2007 un bachelor en sciences. Toujours en 2007, il a commencé une carrière d’ingénieur logiciel à Mavoni Technologies, un fournisseur de technologies de l’information, de conseil et d’externalisation des processus d’entreprise.
En 2010, l’entrepreneur a été embauché par EOH en tant que développeur Java. EOH est une société technologique qui propose des services informatiques, des logiciels et des technologies industrielles, entre autres. En 2011, il devient le chef d’équipe technique de First National Bank South Africa.
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BBIncubator veut faire du Cameroun un pays où l’entrepreneuriat est au cœur du développement. Il organise plusieurs événements et propose des programmes de développement aux entrepreneurs.
Boris Bison Youth Empowerment Incubator (BBIncubator) est un incubateur basé au Cameroun. Fondé en 2020, il s’est confié la mission de fournir un environnement propice aux entrepreneurs en herbe pour qu’ils réalisent leurs rêves.
BBIncubator a pour vision de « donner aux jeunes Camerounais âgés de 18 à 35 ans les moyens de lutter contre la pauvreté et la pénurie d’emplois en créant des entreprises prospères », peut-on lire sur son site web.
Dirigé par Boris N. Ngala, fondateur et président-directeur général, l’incubateur d’entreprise fournit des espaces de travail, des conseils, du mentorat et du coaching aux start-up innovantes qu’il repère. Son but est de rendre autonomes les entreprises afin qu’elles génèrent des bénéfices stables pour le développement de la communauté camerounaise.
En 2023, l’incubateur a lancé son premier concours Tech Pitch pour les jeunes entrepreneurs camerounais. Appelé Finance your Startup, il permettra aux entrepreneurs de présenter leur idée technologique devant un jury. Le gagnant remporte un financement de démarrage de 1 000 000 FCFA, soit 1 600 USD environ.
BBIncubator lance aussi un programme d’incubation tous les trois mois afin d’encadrer, former et conseiller les jeunes entrepreneurs. Le programme permet de découvrir le fonctionnement d’une entreprise. Il forme les entrepreneurs à l’utilisation d’Internet et de passerelles de paiements modernes.
Les incubés ont accès aux appareils informatiques de BBIncubator, à des services de cloud et à une connexion Internet haut débit et à un laboratoire pour des prototypages IoT (Internet des objets) et TIC (technologies de l’information et de la communication). L’incubateur organise aussi des événements de mise en réseau et des conférences. Il permet aussi aux entrepreneurs d’accéder à des capitaux de départ.
A travers ses programmes et activités, BBIncubator veut aider les nouvelles entreprises à relever les défis quotidiens auxquels elles sont confrontées.
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Dirigeant d'entreprise expérimenté, il est passionné par le développement de solutions qui améliorent la qualité de vie des Africains. Entrepreneur, il s’est spécialisé dans les énergies renouvelables.
Thony Ngumbu (photo) est un entrepreneur congolais. Cofondateur et président-directeur général de Mwinda Technologies, il conçoit des solutions d’énergie propre et des options de financement. Sa start-up veut remédier au manque d’énergie fiable et d’inclusion financière en Afrique subsaharienne.
Fondée en 2018, Mwinda Technologies est une société cleantech et fintech basée aux Etats-Unis. Elle a lancé ses opérations en République démocratique du Congo en 2019 et propose déjà plusieurs solutions d’énergies renouvelables.
Entre autres, l’entreprise installe des panneaux solaires pour des clients résidentiels, commerciaux et industriels. Elle conçoit des systèmes de stockage de batteries pour fournir de l’électricité à ses clients en cas de défaillance du réseau. Elle s’occupe aussi de la maintenance des systèmes solaires ou de sauvegarde par batterie.
En tant que fintech, Mwinda Technologies, en collaboration avec ses partenaires, offre un crédit fournisseur à court terme pour les systèmes solaires hybrides qu’elle fabrique ou les systèmes de batteries de secours. Elle permet aussi aux clients d’acquérir leur système solaire en payant de façon échelonnée. Ces derniers peuvent rembourser leur dette par mobile money depuis leur téléphone portable.
Avant Mwinda Technologies, Thony Ngumbu a fondé, en 2014, Genesis Ventures dont il était l’associé gérant jusqu’en 2018. Genesis Ventures est un cabinet de conseil en stratégie et en développement d’entreprise. Il se consacre à la création d’entreprises à forte croissance et à fort impact sur le continent africain. Les secteurs dans lesquels il opère sont, entre autres, l’agriculture, l’énergie, l’exploitation minière, les transports et l’infrastructure.
L’entrepreneur, vétéran de l’armée américaine, est titulaire d’un bachelor en science politique et économie obtenu à l’université de Houston. Il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à la Jones Graduate School of Business de l’université de Rice. Il a également étudié l’informatique à la Wartburg College.
La carrière professionnelle de Thony Ngumbu a commencé en 2002 à Verizon Wireless, un fournisseur de téléphonie cellulaire, où il était analyste technique principal. Entre 2013 et 2016, il était le directeur principal des programmes, opérations et du développement des ressources d’IEDA Relief, une organisation non gouvernementale qui aide les personnes vulnérables dans le monde.
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Le Congolais Wilgon Berthold Tsibo est désormais le directeur général adjoint de Tactis en Afrique
Il met ses compétences en technologie au service des petits agriculteurs afin d’améliorer leur vie. L’impact de ses solutions lui a permis d’obtenir quelques prix et récompenses.
Mouhamadou Lamine Kebe (photo) est un entrepreneur sénégalais. En 2018, il a cofondé Tolbi, dont il est le président-directeur général. La start-up, qui veut contribuer à la sécurité alimentaire, utilise la technologie pour optimiser la gestion et la surveillance des cultures agricoles.
Fondée en 2020, Tolbi est une agritech qui développe des solutions basées sur l’intelligence artificielle et l’imagerie satellite pour l’agriculture. Elle développe des outils pour une agriculture durable et mène des actions en faveur du climat.
Grâce à son outil e-Tolbi, l’entreprise aide les agriculteurs à surveiller des millions d’hectares de plantation. L’outil, basé sur l’IA et l’imagerie satellite, permet d’estimer et de prédire les rendements, de calculer les besoins en intrants et d’anticiper les risques liés aux aléas climatiques, aux maladies et aux ravageurs.
L’entreprise soutient les agriculteurs en leur donnant accès à des informations météorologiques. Elle utilise plusieurs moyens, dont les appels automatisés en langue locale, pour mener à bien sa mission. Ainsi, Tolbi participe à la résilience climatique des agriculteurs et à l’augmentation de leurs rendements et revenus.
Interrogé en 2022 sur les raisons qui l’ont poussé à fonder Tolbi, le Sénégalais a déclaré que « face à l’insécurité alimentaire, les technologies qui sont développées ne sont pas adaptées au contexte social africain. Elles sont chères et la plupart du temps, les applications sont en français ou en anglais et dans les zones rurales, il n’y a pas assez de connectivité Internet. Donc, on a jugé utile de développer une technologie qui serait inclusive, adaptée au contexte social ».
Mouhamadou Lamine Kebe est, depuis 2018, un membre du comité de direction de l’organisation Internet Society. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur de conception, réseaux et télécommunication obtenu, en 2020, à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar.
En 2019, l’entrepreneur a travaillé comme coordinateur local du programme China Hardware Innovation Camp. Le programme est organisé par l’école polytechnique fédérale de Lausanne pour les étudiants suisse et sénégalais d’écoles d’ingénieurs. En 2020, il était un conseiller du pôle « entrepreneuriat et innovation » de l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar.
La start-up Tolbi a valu à Mouhamadou Lamine Kebe quelques récompenses dont le grand prix du président de la République pour l’innovation numérique en 2020. En 2021, il a remporté la deuxième place au concours Num-Urb (le numérique au service de l’urbain).
Melchior Koba
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Entrepreneur en série, il veut maximiser les profits des petites et moyennes entreprises. Son parcours entrepreneurial lui a valu des distinctions nationales et internationales.
Daniel Mukisa (photo) est un entrepreneur ougandais. Cofondateur et président-directeur général de Ridelink, il fournit des services de transport et de logistique aux petites et moyennes entreprises. L’entreprise tire parti de la technologie pour transporter des marchandises à travers l’Afrique et au-delà.
A propos des raisons qui l’ont poussé à mettre en place cette solution, Daniel Mukisa déclare : « j’ai remarqué qu’une grande partie des recettes du magasin était consacrée au transport des produits du magasin au marché. Je me suis mis au défi de trouver une solution qui permettrait de réduire les coûts de transport élevés qui grevaient le résultat net de notre petite entreprise ».
Fondée en 2017, Ridelink utilise l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. Accessible via sa plateforme web et son application mobile, elle connecte les PME avec plus de 10 000 chauffeurs et plus de 3 000 autres entreprises utilisant des itinéraires similaires pour leur permettre d’économiser sur les coûts.
Les utilisateurs de Ridelink bénéficient de plusieurs autres avantages, dont la sécurité. En effet, ils ont la possibilité de suivre et de tracer leur cargaison via la plateforme. Le but de l’entreprise est de permettre aux PME d’augmenter leurs revenus, d’améliorer l’efficacité et les performances de la mobilité et d’accéder à de nouveaux marchés.
Daniel Mukisa est diplômé de l’université de Makerere où il a obtenu, en 2017, un bachelor en commerce. Avant Ridelink, il avait cofondé, en 2014, la start-up Transporter Corporation, dont il était le responsable des opérations jusqu’en 2017. Transporter Corporation est une société de transport et de livraison offrant des solutions de livraison à moto dans la ville de Kampala, en Ouganda.
L’Ougandais a reçu plusieurs prix et distinctions, nationaux et internationaux, pour son parcours entrepreneurial. Boursier du prix Anzisha en 2015, il a fait partie, en 2021, des 20 finalistes du concours Africa’s Business Heroes. En 2022, il a figuré dans la promotion Forbes 30 Under 30 axée sur les visionnaires du changement et les catalyseurs de l’innovation en Afrique.
Melchior Koba
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L’initiative est destinée à favoriser l'émergence de champions nationaux, stimuler le développement de solutions numériques innovantes et créer de la valeur pour les commerçants tout en améliorant l'expérience des consommateurs.
Moroccan Retail Tech Builder (MRTB) est une plateforme marocaine d’incubation et d’accélération de start-up technologiques spécialisées dans le secteur du commerce en Afrique. Elle est le fruit d’une collaboration entre le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’université Mohammed VI Polytechnique et la fondation OCP.
Lancée en 2022, la plateforme accompagne les entrepreneurs de la phase d’idéation et de prototypage à la phase de la mise sur le marché et d’accélération. Elle met les porteurs de projets en contact avec des experts, des dirigeants d’entreprises et des mentors à même de leur offrir l’expertise nécessaire à la maturation de leur projet. La plateforme organise aussi des événements au cours desquels de potentiels clients et investisseurs sont invités à découvrir les solutions e-commerce développées ou en cours de développement en son sein.
Les start-up abritées par la plateforme ont l’opportunité d’accéder à des espaces de travail dédiés comme StartGate. C’est un campus de start-up, rattaché à l’Université Mohamed VI de Polytechnique, regroupant un écosystème entrepreneurial international engagé à fournir une infrastructure et des ressources de classe mondiale pour soutenir les entrepreneurs qui lancent et font croître leur start-up. MRTB propose aussi plusieurs programmes pour accompagner les jeunes porteurs de projets innovants.
« Create » est un programme qui accompagne les porteurs de projets dans la matérialisation d’un concept de solution digitale innovante en un prototype. Il offre aux candidats sélectionnés un accompagnement spécialisé de trois mois et se termine par l’organisation du « Demo Day », au cours duquel les bénéficiaires présentent leur projet.
La plateforme propose aussi un programme d’incubation appelé « Start ». Cette phase permet le passage du prototype à la mise sur le marché. MRTB offre ainsi à ses incubés un accompagnement qui les soutiendra dans la transformation de leur business model viable en entreprise.
Le troisième programme du MRTB est « Scale ». Ce dernier est conçu pour accélérer la croissance des start-up innovantes dans le commerce. Il donne aux fondateurs les outils nécessaires à leur développement et à leur déploiement commercial. Il travaille aussi à augmenter la valeur de leurs entreprises.
A travers l’ensemble des programmes et activités déployés, la plateforme MRTB se donne pour finalité d’accompagner une centaine de projets dans le développement de solutions digitales innovantes au profit des commerçants, permettant ainsi aux bénéficiaires de se moderniser et créer de la valeur.
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Entrepreneur technologique, il cumule 20 ans d’expérience dans l’industrie du numérique. Il y a d’ailleurs occupé plusieurs postes à responsabilités.
Larbi Alaoui Belrhiti (photo) est un entrepreneur marocain. Cofondateur et coprésident-directeur général de YoLa Fresh, il s’est donné pour mission de révolutionner le secteur des produits frais en Afrique. Il utilise les technologies et les données pour dynamiser l’ensemble du processus de transformation des fruits et légumes, de la culture à la consommation.
YoLa Fresh a été fondée en 2023 par Larbi Alaoui Belrhiti et Youssef Mamou, également cofondateur et coprésident-directeur général. Elle connecte les exploitants agricoles aux détaillants de produits frais afin d’améliorer leurs activités. La start-up tire parti des données et utilise l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle pour prédire la demande et l’offre, la dynamique des prix et un ensemble d’autres données.
L’objectif principal de Larbi Alaoui Belrhiti et de son cofondateur, à travers cette solution, est de supprimer tous les intermédiaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. YoLa Fresh permet aux détaillants de réduire leurs coûts et aux agriculteurs de maximiser leurs bénéfices de manière plus efficace.
Larbi Alaoui Belrhiti est titulaire d’un master en informatique obtenu en 2004 à Polytechnique Montréal, au Canada. Il est également diplômé de HEC Paris où il a obtenu en 2013 un master en administration des affaires.
Avant YoLa Fresh, Larbi Alaoui Belrhiti avait déjà créé plusieurs entreprises. En 2005, il a fondé TheMafiaBoss.com, un jeu en ligne sur le thème de la mafia. Il a dirigé la start-up jusqu’en 2012 en tant que président-directeur général. En 2012, il a aussi fondé Avito.ma, un site qui publie de petites annonces en ligne au Maroc. Ce dernier, dont il était le président-directeur général jusqu’en 2017, a été intégré au groupe d’annonces espagnol Adevinta, (ex Schibsted).
La carrière professionnelle du Marocain a commencé en 2004 à Oracle où il était ingénieur logiciel. Il a ensuite été consultant à Accenture, la société de services aux entreprises. En 2017, il a rejoint Jumia en tant que directeur général de la société au Maroc. En avril 2022, il est promu au poste de directeur général de Jumia Express Logistics. Il y a travaillé jusqu’à la création YoLa Fresh.
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Jaafar Elalamy exploite les données pour prédire les déplacements des populations
Il veut répondre aux préoccupations des entreprises de garantir l’effectivité de leurs employés à leur poste de travail. A son actif, plusieurs réalisations qui lui ont déjà valu quelques distinctions.
Velani Mboweni (photo) est un entrepreneur sud-africain. Cofondateur et président-directeur général de la start-up Lüla, il met en relation travailleurs et conducteurs privés de navettes. La plateforme de covoiturage qu’il gère se positionne comme une solution de transport durable, sécurisée, productive et abordable dans les villes des marchés émergents.
Fondée en 2016, Lüla promet un service de proximité en effectuant le ramassage des utilisateurs directement de leur domicile vers leur lieu de travail. Le service est également possible dans le sens inverse. Les principales cibles de la solution sont les entreprises qui désirent garantir à leurs employés un déplacement efficace.
Velani Mboweni est titulaire d’un bachelor en philosophie, politique et économie obtenu en 2014 à l’université du Cap. En 2016, il a obtenu un diplôme de troisième cycle en administration des affaires à la Wits Business School. L’année suivante, il a enrichi son parcours académique d’un bachelor en science politique de l’université de Witwatersrand.
Avant Lüla, Velani Mboweni officiait déjà dans la mise en relation, mais d’un autre genre. En 2015, il a cofondé Phambili Mzansi, une organisation à but non lucratif qui connecte des personnes, des connaissances et des ressources. Une des nombreuses réalisations à son actif. Actuellement, il est également le directeur et membre du conseil d’administration de Wesgro, organisation qui connecte les investisseurs étrangers aux exportateurs locaux de produits et de services du Cap-Occidental, en Afrique du Sud.
En parallèle, Velani Mboweni est aussi membre du comité consultatif du Council for Scientific and Industrial Research, un organisme de recherche scientifique et technologique qui étudie, développe, localise et diffuse des technologies afin d’accélérer la prospérité socio-économique en Afrique du Sud.
Membre des innovateurs africains de l’Alliance des entrepreneurs Harambe depuis 2018, Velani Mboweni a occupé le poste de responsable du développement des affaires d’eTranzact International PLC, fournisseur nigérian de services bancaires et de paiement mobile, entre 2010 et 2014. En 2017, il a rejoint l’African Youth Commission, réseau panafricain indépendant de la jeunesse, en tant que commissaire aux ressources humaines, aux sciences, à la technologie et à l’innovation. Il y a travaillé jusqu’en 2019.
Velani Mboweni a reçu plusieurs prix et distinctions pour son parcours professionnel et entrepreneurial. En 2019, son entreprise Lüla a été désignée « start-up de l’année » au Global Startup Awards. En 2022, il a figuré dans la promotion Forbes 30 Under 30 axée sur les visionnaires du changement et des catalyseurs de l’innovation en Afrique.
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Spécialisé dans le développement de logiciels, il met aujourd'hui son savoir amélioré au service du secteur bancaire local.
Musa Turay (photo) est un informaticien sierra-léonais, spécialisé dans le développement de logiciels web et mobile. Il est l'un des nombreux récipiendaires de l'école du Code d'Orange et dont la formation a eu un impact sur sa vie professionnelle.
Musa Turay s'est inscrit à l'école du Code d'Orange en janvier 2022, après avoir découvert l'Orange Digital Center de Sierra Leone sur son fils d'actualités Facebook. L'opportunité, il l'a saisi pour approfondir ses compétences en développement d’application web et mobile full stack. En 2021, il obtenait déjà son diplôme national supérieur en technologies de l'information et de la communication à l'Eastern Polytechnic de Sierra Leone.
Il déclare que grâce aux connaissances acquises à l'école du Code d’Orange, sa « carrière a connu des développements significatifs, aboutissant à l’obtention d’un poste de développeur de logiciels à la Guaranty Trust Bank en Sierra Leone ». Embauché par la banque en juin 2023, il travaille sur le développement de solutions logicielles innovantes pour améliorer les opérations bancaires et l'expérience client.
Avant l'obtention de son diplôme national et son passage chez Orange, Musa Turay, passionné d'innovation numérique, s'est d'abord forgé une certaine expérience dans le développement d'applications et d'autres, notamment la gestion de bases de données.
Il revendique plusieurs solutions technologiques mises à la disposition de sa communauté. En 2019, il a fondé la plateforme d’apprentissage numérique TurayMathic eLearning. Son objectif est de rendre l’éducation de qualité accessible à tous, indépendamment du lieu géographique.
« Chez TurayMathic eLearning, notre mission est double. Tout d'abord, nous nous efforçons de développer des expériences d'apprentissage numérique de pointe qui inspirent et impliquent les apprenants de tous horizons. Deuxièmement, nous nous engageons à autonomiser les éducateurs et les leaders éducatifs pour exploiter efficacement la technologie en classe », déclare Musa Turay lors de l'entretien exclusif accordé à We Are Tech Africa.
Désireux de figurer parmi les meilleurs du monde en ingénierie des données, en ingénierie logicielle et en ingénierie DevOps, Musa Turay a repris ses études en informatique à l’université du peuple. Une université en ligne accréditée par les Etats-Unis. Il envisage également de s'inscrire à « des programmes de formation ou de poursuivre des certifications qui approfondiront mon expertise et me tiendront informé des avancées de l'industrie » affirme-t-il.
Actuellement, Musa Turay travaille sur une plateforme de commerce électronique baptisée We Yon Shop. Il s'est fixé comme objectif, avec cette plateforme, de révolutionner l'expérience d'achat en ligne en Sierra Leone et au-delà en y regroupant commodité, accessibilité et qualité.
« Cette plateforme vise à offrir une expérience d'achat fluide et conviviale, en tirant parti de la technologie pour rationaliser les transactions et améliorer la satisfaction client », a déclaré Musa Turay dont l'esprit est rempli d'idées.
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Morris Marah forme et accompagne les Sierra-Léonais aux métiers du numérique
Les jeunes Africains se posent souvent la question de savoir comment transformer leurs idées en entreprises florissantes et durables. Au Cameroun, Ecolia Labs à travers ses programmes et activités émerge comme une réponse à ce défi.
Ecolia Labs est un espace d’innovation technologique et un incubateur camerounais conçu pour aider les jeunes à utiliser le numérique pour créer des entreprises financièrement viables et à fort potentiel. Il a été fondé en 2014 par Yves Cedric Ntsama qui en est le président.
La vision d’Ecolia Labs est de « construire la future génération des tech social entrepreneurs dont le Cameroun et l’Afrique centrale ont besoin pour relever ses défis de développement durable », peut-on lire sur son site web. Pour cela, l’incubateur forme les jeunes aux compétences numériques et à l’entrepreneuriat.
Parmi les formations de l’incubateur, on retrouve des cours en digitalisation, en intelligence artificielle et big data, en robotique et Internet des objets, en cybersécurité, en e-commerce et en développement web et mobile. Il propose aussi une formation en entrepreneuriat innovant et un programme de lancement de projet.
Le centre offre des services de pré-incubation, d’incubation et des opportunités de financement aux entrepreneurs. Le programme de pré-incubation dure un mois et permet aux jeunes de lancer leur innovation à partir d’un problème sur le marché. Le programme d’incubation d’Ecolia Labs dure au maximum 12 mois et permet de valider un business model et d’acquérir les premiers clients.
L’incubateur offre aux entrepreneurs un espace de co-working équipé et doté d’une connexion wifi par fibre optique pour favoriser la collaboration. Elle propose aussi un laboratoire de fabrication et une bibliothèque pour les entrepreneurs.
Ecolia Labs aide aussi les entreprises dans la transformation numérique de leurs activités. Elle organise divers événements comme le Women Digital Class qui forme les femmes aux compétences numériques professionnelles afin d’améliorer leur employabilité.
A ce jour, l’incubateur a déjà formé plus de 10 000 jeunes, accompagné plus de 300 start-up et obtenu plus de 20 prix et reconnaissances. Membre du réseau AfriLabs, il est soutenu par Orange, Afric’Innov, Bolloré Transport & Logistics, Ennova, Facebook, l’Union africaine et Innovation Edge, entre autres.
Melchior Koba
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