Moins de deux mois après sa levée de 10 millions $, la Fintech de mobilité Moove Africa obtient des ressources supplémentaires pour financer son expansion sur et hors du continent, et poursuivre sa croissance.
Moove Africa, une Fintech d’origine nigériane qui facilite aux entrepreneurs africains l’accès aux financements pour l’acquisition de véhicules neufs, a annoncé le lundi 14 mars la levée, en capital et en dettes, de 105 millions $, dans le cadre d’un financement de série A2. L’opération porte à 174,5 millions $ le total des fonds mobilisés à cette date par l’entreprise fondée en 2019 par les Britanniques d’origine nigérianes Ladi Delano et Jide Odunsi.
« Il y a moins de deux ans, nous avons découvert cet espace blanc de la Fintech de la mobilité et avons lancé Moove. Après avoir dépassé les 3 millions de voyages dans des véhicules financés par Moove à travers l'Afrique, déployé notre service dans six nouvelles villes africaines et connecté des entrepreneurs de la mobilité aux marchés du covoiturage, de l'e-logistique et de la livraison, nous sommes aujourd'hui à la tête de cette catégorie en croissance de la Fintech... Nous sommes ravis de pouvoir compter sur le soutien d'investisseurs à travers le monde, qui nous permettront de faire connaître notre modèle dans le monde », a commenté Ladi Delano.
Cette nouvelle levée de fonds intervient moins de deux mois après l’obtention par Moove Africa, d’une facilité de financement de 10 millions $, auprès de la firme d’investissement émiratie NBK Capital Partners. La ressource, mobilisée le 1er février dernier, visait à soutenir l’expansion ouest-africaine du partenaire exclusif d'Uber pour le financement et la fourniture de véhicules en Afrique subsaharienne.
La Fintech de mobilité prévoit, sur les six prochains mois, de poursuivre son expansion géographique dans 7 nouveaux marchés en Asie, en Europe et dans la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena). L’entreprise présente au sein de six villes africaines entend également développer de nouveaux partenariats tout en élargissant sa gamme de véhicules.
En Afrique, moins de 5 % de l’ensemble des véhicules neufs sont achetés avec un prêt contre 92 % en Europe, déplore Moove Africa. Sur le continent, le taux de possession de véhicules est inférieur à 44 voitures pour 1 000 personnes, contre 640 pour 1 000 en Europe et 816 aux États-Unis, poursuit la Fintech de mobilité. L’entreprise pointe du doigt la faible pénétration du crédit qui, de son avis, a limité sur le continent la capacité de plus de 1 milliard d’Africains à acheter de nouveaux véhicules. Selon Ladi Delano, des millions d'entrepreneurs dans des marchés émergents ont un accès limité ou inexistant au financement de véhicules, même si l’opportunité de ce marché est vaste. Le marché de la location d’engins à deux roues est estimé à 80 milliards $ en Afrique subsaharienne, selon des données fournies par Moove. Pourtant le continent a enregistré en 2019 moins de 900 000 ventes de véhicules neufs, contre 17 millions aux États-Unis.
Chamberline MOKO
After a recent $10.5 million fundraising round, Naqla is getting ready for a new stage in the development of its business in Egypt.
Egyptian logistics platform Naqla announced last March 7 it has raised $10.5 million in pre-series A funding. The company, which connects truck owners with freight companies, plans to use the money to digitalize its operations.
“We are now perfectly positioned to grow our digital logistics offering and market presence, bringing a much-needed technology infrastructure to the badly served Egyptian logistics and trucking industry, at a critical time in the country’s economic growth. We thank our investors for their part in the Naqla journey – this investment will enable rapid acceleration of our business and our planned vertical expansion into new segments,” said co-Founder and CEO Sherif Taher.
The fundraising comes three years after Naqla expanded into heavy-duty trucking in 2019, with a fleet of trucks carrying heavy items accounting for 16% of the company's business, and two years after its expansion into domestic light-duty trucking in 2020, transporting SMEs’ light materials. Since its inception in 2017, the company -which works with more than 400 shippers and 10,500 drivers across Egypt, claims to have delivered more than 4.6 million tons of cargo.
Egypt's logistics industry is worth an estimated $13 billion and accounts for nearly 3.5% of GDP, according to data published last December by Naqla.
Chamberline MOKO
Après une récente levée de fonds de 10,5 millions $, Naqla, 5 ans d’existence, se prépare à une nouvelle étape portant sur le développement de son activité en Egypte.
La plateforme logistique égyptienne Naqla a annoncé, le lundi 7 mars, la levée d’un financement de pré-série A, d’un montant de 10,5 millions $. L’entreprise, qui relie des propriétaires de camions aux sociétés de fret, utilisera le produit de cet investissement pour investir dans la technologie et la numérisation de ses activités.
Selon Sherif Taher, co-fondateur et directeur général de Naqla, cet investissement permettra « une accélération rapide de l’activité de Naqla et son expansion verticale prévue dans de nouveaux segments ». L’entreprise prévoit de « développer son offre de logistique numérique et sa présence sur le marché, en apportant une infrastructure technologique indispensable à la logistique égyptienne mal desservie et l'industrie du camionnage », poursuit Sherif Taher.
Cette levée de fonds intervient trois ans après l’extension des activités de Naqla dans le secteur du camionnage lourd en 2019, avec une flotte de camions transportant des objets lourds représentant 16 % de l'activité de l'entreprise, et deux ans après le développement de la société dans le camionnage léger domestique en 2020, transportant pour des PME des matériaux légers. Depuis sa création en 2017, Naqla qui travaille avec plus de 400 expéditeurs et 10 500 chauffeurs à travers l'Egypte affirme avoir livré plus de 4,6 millions de tonnes de marchandises.
L’Egypte compte plus de 1,5 million de chauffeurs titulaires d'un permis qui entreprennent des trajets pour livrer des marchandises, selon un article de mars 2022 publié par Naqla. L'industrie égyptienne de la logistique a une valeur estimée à 13 milliards $ et représente près de 3,5 % du produit intérieur brut (PIB), selon des données de décembre 2021 de la plateforme de logistique Naqla.
Chamberline MOKO
A la tête de deux start-up, notamment WeMash Digital axée sur la transformation numérique, et Wsselni Maak, une solution de covoiturage, le natif de Salé poursuit en parallèle, un master 2 en stratégie et finance à Sciences Po Paris. Pour 2022, il annonce de futurs partenariats avec des entreprises en vue de développer sa start-up de covoiturage.
Après avoir décroché son baccalauréat dans la ville de Salé au Maroc, Nizar Berdai (photo) s’est installé au Canada en 2015, où il a fait ses études universitaires en finance et en sciences politiques à HEC Montréal et à l’université de McGill. Actif dans la vie associative et étudiante, il s’est d’abord démarqué en 2019 au Parlement jeunesse du Québec où il a participé à la promotion de la démocratie parmi les générations montantes. Plus tard, il a décidé de mettre ses compétences au service du développement par l’entrepreneuriat.
Alors qu’il préparait son master à l’ESSEC Paris en pleine période de pandémie de Covid-19, il s’est rendu compte de l’importance du digital et a fondé WeMash Digital, une start-up spécialisée dans le conseil en communication et transformation digitale. Très vite, il a décroché des contrats auprès de clients dont des organismes du secteur public marocain et des structures non gouvernementales comme Oxfam Maroc. Parallèlement, il peaufine un projet de covoiturage et lance en février 2021, la start-up Wsselni Maak, une solution numérique de covoiturage courte distance.
L’étudiant inscrit actuellement en Master 2 en finance et stratégie, a Sciences Po Paris, a constaté que les préoccupations concernant la vie privée et la sécurité sont courantes au Maroc et s’est donné pour objectif de proposer une application de covoiturage sécurisé, les informations nécessaires sur les conducteurs étant fournies aux utilisateurs. La start-up reçoit en moyenne 450 offres et demandes par jour. En moins d’un an, elle compte plus de 20 000 utilisateurs répartis entre les villes de Rabat, Salé, Témara, Casablanca, Agadir et Fès.
Nizar Berdai travaille désormais à accroître la base d’utilisateurs de Wsselni Maak en nouant des partenariats avec des entreprises qui seront annoncés, dit-il, dans les prochains jours.
Aïsha Moyouzame
En mettant en relation les expéditeurs et les professionnels du transport et de la logistique, elle permet d’optimiser les dépenses et les déplacements des transporteurs. La solution contribue ainsi à réduire les émissions de CO2 dans le secteur.
eFret.tn est une place électronique de marché du transport qui fonctionne selon le principe de la bourse de fret. Son objectif est de rendre le transport en Tunisie plus simple, plus abordable, plus fiable, plus écologique et plus économique.
La start-up met en relation les expéditeurs (particuliers ou entreprises) et les professionnels du transport et du transit en Tunisie. Les expéditeurs publient sur le site des annonces décrivant leurs besoins et reçoivent des devis gratuits de la part des transporteurs, déménageurs, sociétés de transport international et transitaires en douane. Les transporteurs peuvent ainsi, en proposant aux expéditeurs des tarifs compétitifs, optimiser leurs trajets à travers des groupages et aussi résoudre le problème de retour à vide. Après livraison, les transporteurs font l’objet d’une double évaluation par le site et par les clients.
La start-up a été créée en 2016 par deux associés spécialisés en e-commerce, e-business et logistique. L’idée était de simplifier la logistique en Tunisie et d'optimiser les transports en les rendant moins chers et en facilitant l'obtention des devis de transport de la part des déménageurs, transporteurs, sociétés de transport international, affréteurs…
eFret.tn prend en compte différents types de services : le transport terrestre local (déménagement, colis, transport de marchandises et de tout bien en Tunisie) ; le transport international aérien (transport de marchandises, de colis et de fret, vers et à partir de la Tunisie en import ou en export) ; le transport international maritime (transport de marchandises, de conteneurs et de tout bien vers ou à partir de la Tunisie en import ou en export) ; le transit en douane (service de transitaires pour réaliser les formalités douanières pour toutes opérations d’import ou d’export vers ou à partir de la Tunisie).
Le concept de bourse de transport permet de rendre le transport plus optimisé et plus économique. Wajdi Ben Rejeb (photo), l'un des cofondateurs de la start-up, explique qu’en optimisant les déplacements des transporteurs à travers le groupage et la gestion du problème de retour à vide, eFret.tn permet de réduire les émissions de CO2 et contribue par conséquent à préserver l’environnement. Notons que la start-up tunisienne a été lauréate du prix Orange de l’entrepreneur social 2017. Ce qui, d’après Wajdi Ben Rejeb, a permis de multiplier par 10 le nombre d’annonces sur la plateforme.
Ruben Tchounyabe
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L’application est née de la volonté de la start-up Nchimsy Teq de faire du pays une destination de voyage de premier choix dans le monde. Elle met en exergue des lieux peu connus, même des Camerounais.
Les touristes qui planifient un voyage au Cameroun peuvent désormais préparer leur séjour avec l’application TourCmr, un guide de voyage numérique bilingue créé par la start-up Nchimsy Teq, fondée par Bryan Pemwoya Pangsui (photo). Approuvée par le ministère du Tourisme et des Loisirs en tant qu’application officielle de promotion du tourisme au Cameroun, la solution a été officiellement lancée le 2 novembre 2021. Plus de 150 sites touristiques classés par villes et environs, dans les dix régions du Cameroun, y sont recensés avec des descriptions, des photos et des vidéos.
« Ce guide numérique informe le potentiel touriste ou visiteur sur son itinéraire d’un site à un autre, d’un hôtel à un restaurant, d’une gare routière à un site, à travers l’application Google Map », explique Armand Noah, chef service de communication au ministère du Tourisme et des Loisirs. Les équipes du ministère ont travaillé en collaboration avec la start-up pour lui fournir des informations précises et exactes et faciliter l’accès aux différents acteurs du secteur.
L’application fonctionne avec ou sans connexion Internet. Elle est téléchargeable sur Play Store et App Store. Au-delà des sites touristiques, TourCmr permet aussi au visiteur de trouver en quelques clics des hôtels, restaurants, banques et supermarchés aux environs de chaque site qu’il envisage de découvrir ; de réserver des services de voyage et de payer avec des moyens locaux comme le mobile money. La fonction « retrouve l’ambassade » fournit aux touristes des informations sur toutes les ambassades étrangères au Cameroun, y compris les contacts, l’emplacement, l’itinéraire pour s’y rendre.
A travers TourCmr, l’ambition de la start-up Nchimsy Teq est de construire la plus grande plateforme de voyage et de réservation pour le Cameroun. Elle a également le potentiel de stimuler le tourisme intérieur. En effet, plusieurs sites touristiques sont également méconnus par les Camerounais. Selon Bryan Pemwoya Pangsui, l’application de voyage a déjà enregistré plus de 9 000 téléchargements sur Android et IOS.
Ruben Tchounyabe
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La relance économique post-Covid a accentué la concurrence dans diverses industries, notamment le transport aérien. Seules les entités les plus performantes ont une chance de demeurer rentables. Pour y parvenir, la transformation numérique de l’activité n’est plus une option, mais une nécessité de survie.
Air Sénégal, compagnie aérienne ouest-africaine de transport, numérise son fret. A travers le partenariat signé le mercredi 16 février avec SmartKargo, la société déploiera des solutions numériques dans tous les domaines fonctionnels de son activité de transport de marchandises, sur la totalité de son réseau fort de 22 destinations, dont New York, Washington et Paris, et ce, depuis son hub de l’aéroport international Blaise Diagne.
Air Sénégal déploiera la solution @SmartKargo dans tous les domaines fonctionnels de son activité de fret sur la totalité de son réseau fort de 22 destinations dont New York, Washington et Paris, et ce, depuis son hub de @DKaeroport. #AirSénégal https://t.co/PXaEFb5R9L
— Fly Air Sénégal (@FlyAirSenegal) February 17, 2022
Cela inclut entre autres des lettres de transport aérien électroniques (e-AWB), des entrées de données sur un seul écran, une technologie intelligente (BI), des rapports configurables par l’utilisateur, une tarification facilitée et plus compétitive, et une gestion de la capacité en temps réel.
Selon Ibrahima Kane, directeur général d’Air Sénégal, « la plateforme SmartKargo nous permettra de construire et de développer une nouvelle activité de fret aérien, moderne et robuste. La solution entièrement digitale est la meilleure technologie disponible ; elle propulsera Air Sénégal vers l’avant et nous permettra d'accroître notre activité de fret à son plein potentiel ».
Dans son rapport « passenger-it-insights-2020 » publié en 2020, l’Association internationale du transport aérien (IATA) estimait que la Covid-19 a constitué le test de résistance le plus important auquel l’industrie du transport aérien ait jamais été confrontée. Elle estimait la technologie comme fondamentale aux compagnies aériennes pour s'adapter à l'évolution rapide des réglementations, scénarios de sécurité et de logistique.
« La nouvelle plateforme permettra à Air Sénégal de transformer ses activités de fret et de faire face à l’avenir avec succès grâce à des capacités robustes, des solutions de gestion du fret et des technologies avancées telles que l’information en temps réel, la veille économique et l’apprentissage automatique », explique la compagnie aérienne.
Adoni Conrad Quenum
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L’Afrique affiche la possession de voitures par habitant la plus faible au monde, en raison de l’accès limité aux financements pour l’achat de véhicules. Un problème que Ladi Delano et Jide Odunsi espèrent résoudre avec la start-up Moove Africa.
Ladi Delano (photo, à droite) et Jide Odunsi (photo, à gauche), entrepreneurs d’origine nigériane installés en Angleterre, veulent démocratiser la mobilité en Afrique par le biais des nouvelles technologies. Ils ont fondé Moove Africa, une start-up proposant une plateforme digitale où les utilisateurs et les entrepreneurs du domaine des transports ont accès à des options de prêts pour l’achat de véhicules. De la London School of Economics, à l'université d'Oxford en passant par le MIT, le duo d’entrepreneurs affiche un parcours académique remarquable.
Ladi Delano, un entrepreneur en série, et Jide Odunsi, ancien banquier d'affaires chez Goldman Sachs et ancien consultant en gestion chez McKinsey, cumulent environ 8 années d’expérience dans l’entrepreneuriat, avec trois entreprises créées parmi lesquelles Moove Africa. Animés par la passion commune de contribuer au développement de l’Afrique, ils ont décidé d'y consacrer leur expérience.
Ils ont officiellement lancé Moove Africa en juillet 2020 après avoir constaté que la demande de véhicules en Afrique dépasse largement la production locale, laissant des millions de particuliers et d'entreprises dépendre des importations. Ces véhicules d’occasion, pour la majorité, ne sont pas toujours en bon état. Dans certains pays comme le Nigeria, des mesures gouvernementales ont été mises en place pour limiter l’importation de véhicules au profit de la fabrication locale. Ces mesures ont toutefois rendu l’accès aux véhicules encore plus difficile.
C’est donc pour permettre aux populations d’avoir accès à des véhicules de qualité que Moove Africa est née. La start-up propose une application où les utilisateurs ont la possibilité d’accéder à des services financiers leur permettant d’acheter des véhicules. Grâce à leur solution, les utilisateurs ont la liberté de rembourser leur prêt en 30, 36 ou 48 mois en payant un pourcentage de leur revenu hebdomadaire. A ce jour, les voitures financées par Moove ont effectué plus de 2,6 millions de voyages et parcouru plus de 30 millions de kilomètres sur six marchés, à savoir Lagos, Accra, Johannesburg, Le Cap, Nairobi et Ibadan.
En moins de deux années d’existence, Ladi Delano et Jide Odunsi ont réussi à lever 78 millions de dollars auprès d’investisseurs, dont la plus récente levée de fonds, un financement de 10 millions de dollars auprès de NBK Capital Partners le 1er février.
« L’opération alimentera notre trajectoire de croissance continue, alors que nous étendons nos opérations régionales pour donner du pouvoir à davantage d'entrepreneurs de la mobilité », a déclaré Ladi Delano, cofondateur et directeur général de Moove Africa.
Le 10 février, les fondateurs de Moove Africa ont annoncé un partenariat avec CFAO Motors, un département de CFAO Automotive, présent dans 36 pays. « Nous sommes particulièrement fiers de travailler aux côtés du plus grand réseau de distribution automobile d'Afrique et, grâce à cela, nous sommes maintenant dans une position encore plus forte pour donner à une nouvelle génération d'entrepreneurs de la mobilité prospères et productifs les moyens d'agir », a précisé Ladi Delano.
Aïsha Moyouzame
Lancée en 2019, la Ghana Card facilitait l'accès de ses détenteurs à 17 services publics locaux. Deux ans plus tard, elle a gagné en valeur pour devenir un document de voyage crédible à l’international.
Depuis le mercredi 9 février, la carte nationale d’identité biométrique ghanéenne, la Ghana Card, est officiellement considérée comme un passeport électronique. L’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) a remis, à cet effet, au pays – représenté par son haut-commissaire au Canada, Ransford Sowah – un certificat qui l’atteste, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée au siège de l’institution à Montréal au Canada. Les Ghanéens peuvent désormais voyager dans 197 pays, juste avec leur carte nationale d’identité.
Ransford Sowah a déclaré que la certification de l’OACI signifie que « tous les détenteurs de la Ghana Card ont un passeport électronique conforme à l'OACI qui peut être lu et vérifié dans tous les aéroports/postes frontières conformes à l'OACI à travers le monde. Il peut être utilisé pour les voyages internationaux ; sous réserve bien sûr de restrictions de visa et d'accords bilatéraux. En effet, la Ghana Card est déjà valable pour voyager dans tous les pays de la CEDEAO ».
L’attribution du statut de passeport électronique à la Ghana Card se justifie par le fait qu’elle contient toutes les informations biométriques du titulaire avec une signature numérique cryptographique stockée sur une puce, similaire à celle du passeport. Le vice-président, Mahamudu Bawumia, annonçait déjà cette mutation en novembre 2021, lors d'une conférence publique à l’université Ashesi sur le rôle de la numérisation dans la transformation de l’économie ghanéenne. Une annonce qui faisait suite à l’accession du Ghana au titre de 79e membre de la communauté des répertoires de clés publiques (PKD) de l'OACI, référentiel central pour l'échange des informations nécessaires à l'authentification des passeports électroniques, le 13 octobre 2021.
Ransford Sowah a ajouté que « pour les Ghanéens vivant ou nés dans la diaspora, les détenteurs de la Ghana Card peuvent être autorisés à embarquer sur n'importe quel vol vers le Ghana sans aucune obligation de visa, car nous cherchons à offrir une expérience inclusive d'Akwaaba [bienvenue en Twi, langue locale au Ghana, Ndlr] à tous les enfants et descendants de notre patrie ».
Adoni Conrad Quenum
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Les fondateurs de l’application mobile, présente au Nigeria, au Ghana et au Kenya, prospectent déjà en Europe, en Inde et en Australie. Ils souhaitent faire de la solution digitale une référence dans l’industrie de l’automobile.
Les investisseurs Kalon Venture Partners, Launch Africa Ventures et IDF Capital se sont penchés pour une seconde fois, en un peu plus d’un an, sur le financement de Carscan. L’application mobile, créée par la start-up sud-africaine du même nom, a levé 1,3 million $ auprès des trois investisseurs, auxquels s’ajoutent Allan Gray E2 Ventures et AlphaCode. Ce nouveau financement dévoilé, vendredi 4 février, s’ajoute au premier intervenu en octobre 2020 et dont le montant n’avait pas été dévoilé. Il contribuera à ouvrir davantage l’application au marché international.
Carscan est une application mobile de réalité augmentée avec intelligence artificielle intégrée. Elle crée un scan extérieur ou intérieur précis, fiable, complet et traçable d’une voiture. Lancée en 2019 par Obins Choudhary et Chander Prakash, elle aide ainsi les acteurs du marché de l’automobile à acheter, vendre, louer, entretenir, assurer, financer et mettre aux enchères des voitures en toute confiance.
Avec sa base de données de plus de deux millions d’images de voitures dans différentes conditions, l’inspection technique des voitures qu’offre l’application permet de détecter les modifications, bosses, éraflures, etc., d’estimer l’état général d’une voiture et d’évaluer le montant des réparations en temps réels. L’application est également utile aux assureurs et aux particuliers.
Chander Prakash, cofondateur de Carscan, a déclaré que l’entreprise « travaille avec un certain nombre de clients locaux et internationaux et a été développée en collaboration avec l’un des plus grands acteurs du secteur automobile en Afrique du Sud ».
Justifiant l’intérêt pour Carscan, Clive Butkow, le PDG de Kalon Venture Partners, a déclaré que la start-up a fait preuve d’un talent exceptionnel et son offre résout un problème pour plusieurs secteurs. Il a affirmé que ce nouveau tour de table « témoigne de la croissance de l’entreprise et de la capacité de l’équipe de Carscan ».
En moins de trois ans, Carscan a connu un essor considérable. L’application est déjà accessible à l’internationale, notamment au Nigeria, au Ghana et au Kenya. Pour 2022, ses fondateurs souhaitent l’ouvrir au marché de l’Europe, de l’Inde et de l’Australie.
Ruben Tchounyabe
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