Dans le but d’aider les gens à se rendre au travail à l’heure, des entrepreneurs ougandais ont mis en place une solution où l’on retrouve les lignes les plus fréquentées des grandes villes de leur pays.
Easy Matatu est une plateforme numérique développée par une start-up ougandaise éponyme. Elle permet aux navetteurs d’accéder à des transports en commun pratiques et fiables. La start-up (fondée en 2019 par Andrew Ssali, Lema Carl Andrew et Precious Turinawe) a réussi à mobiliser 500 000 $ en deux tours de table.
« Nous sommes une plateforme qui connecte les navetteurs en Afrique à des transports plus sûrs, plus fiables et plus propres. Easy Matatu est conçu pour le professionnel qui cherche à réussir… », peut-on lire sur la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, d’où l’utilisateur peut accéder aux services proposés. Il faudra au préalable suivre le processus d’inscription en renseignant quelques informations personnelles. Si l’utilisateur veut devenir un chauffeur de la firme, il doit passer par le bouton « support » puis cliquer sur « drivers ». Un formulaire à remplir est en évidence sur la page.
En ce qui concerne les clients, il est indispensable de se rendre à l’heure au point de relais, car le délai maximum d’attente est de cinq minutes. Plusieurs points de relais sont visibles sur la carte lorsque l’application est ouverte ; l’utilisateur choisit celui qui est le plus proche de son lieu de départ et sa destination. La solution dispose d’un moyen de paiement intégré et d’un portefeuille. Celui-ci peut être rechargé par mobile money.
Pour inciter à l'utilisation de sa solution, la jeune pousse a mis en place un système de récompenses. Les navetteurs peuvent parrainer leurs amis et les membres de leur famille et gagner des sommes allant jusqu’à 5000 shillings ougandais, environ 1,37 $. En 2022, Easy Matatu figure parmi le top 45 des start-up retenues dans la catégorie « Climate Tech » pour la première édition des AfricaTech Awards.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, les services de livraison ont connu un essor sur le continent. Au Zimbabwe, une entrepreneure s’est lancée dans le secteur pour aider les transporteurs locaux.
Thumeza est une plateforme mise en place par une start-up zimbabwéenne éponyme. Elle permet aux petits transporteurs d’accéder à des prêts opérationnels à court terme. La start-up a été fondée en 2018 par la jeune tech entrepreneure Gugulethu Siso (photo).
« L'accès au crédit est une bouée de sauvetage pour la croissance que malheureusement plus de 70 % des transporteurs à petite échelle, actifs dans l'industrie logistique de 300 milliards de dollars en Afrique, n'ont pas. Cela est dû soit à un manque de garanties, soit à des données opérationnelles crédibles », peut-on lire sur la plateforme.
La solution, qui ne dispose pas d’application mobile, veut ainsi fournir, à travers sa plateforme, des fonds de roulement aux transporteurs qui s'investissent dans le fret à travers le continent. L’objectif est de leur fournir des crédits afin que leurs activités se déroulent sans le moindre problème.
Pour profiter des services de la start-up, il faut s’inscrire sur la plateforme web en renseignant un questionnaire Google Forms. Thumeza collecte alors les informations nécessaires pour prendre les décisions qui s’imposent au moment opportun. Le nombre et la valeur des voyages sont, entre autres, les paramètres qui permettent d’estimer le crédit octroyé.
En 2021, Thumeza a été nommé parmi les 10 finalistes du programme de 750 000 $ Africa Startup Initiative (ASIP) du groupe Telecel et de l'accélérateur Startupbootcamp Afritech. En 2022, la start-up a étendu ses services en Zambie et au Kenya et prévoit de se lancer en Afrique du Sud dans les mois à venir.
Adoni Conrad Quenum
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Se déplacer dans les grandes villes du continent n’est pas une sinécure. Avec la révolution technologique en cours, des solutions numériques émergent pour proposer des alternatives intéressantes.
GoMetro, une start-up sud-africaine spécialisée dans la gestion de la mobilité, a réussi un tour de table de 1 million $ auprès de Kalon Venture Partners, Hlayisani Capital et d’autres investisseurs. L’information a été dévoilée, jeudi 5 mai, par Kalon Venture Partners. L’objectif est d’élargir son équipe commerciale et de renforcer sa présence sur les marchés sud-africain, britannique et américain.
Selon Justin Coetzee (photo), PDG de la jeune pousse, « en utilisant notre plateforme de gestion de la mobilité et en numérisant l'intégralité de leur flotte, les opérateurs peuvent économiser jusqu'à 30 % sur leurs coûts d'exploitation en augmentant l'utilisation globale des véhicules, en contrôlant le kilométrage excessif et en gérant les coûts de back-office. Nous avons également vu nos clients augmenter de 50 % la certitude et la précision de leurs fenêtres de livraison ».
La start-up, fondée en 2011 par Justin Coetzee, aide à gérer les flottes de bus et de voitures. Elle contribue ainsi à l’acheminement des personnes et des biens vers leurs destinations de manière prévisible, sûre et efficace en numérisant les opérations de transports. Contrairement au transport à la demande, avec cette start-up, les utilisateurs doivent se rendre à des points précis pour profiter des services.
GoMetro montre sur une carte tous les points de ramassage, tous les itinéraires, tous les emplacements voire les horaires des différentes navettes opérant dans les grandes villes des pays où elle opère. Les utilisateurs, en fonction de l’heure et de leur localisation, peuvent se rendre à des endroits stratégiques pour ne pas perdre du temps.
GoMetro dispose d’une application, disponible sur Android et sur iOS, qui permet de profiter de la solution au quotidien. Après téléchargement, il faut s’y inscrire en renseignant certaines informations. Elle intègre un portefeuille qui permet de payer les courses. Outre l’application des utilisateurs, il existe une autre application pour les conducteurs. Ils pourront afficher les tâches, voir leur score de conduite et effectuer des inspections de véhicules dans l'application.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la pandémie de covid-19, de nombreuses start-up africaines ont adapté leur business plan pour survivre. Cela a été une transformation forcée, mais bénéfique pour certaines jeunes pousses.
Gozem est une super application développée par une start-up éponyme basée au Togo et à Singapour. Elle intègre des services de transport à la demande, de livraison, de commerce électronique et de services financiers. La start-up, fondée en 2018 par Emeka Ajene, Gregory Costamagna et Raphael Dana, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 11,7 millions $ pour soutenir sa croissance et s’étendre dans plusieurs pays d’Afrique francophone, en l’occurrence au Bénin, au Gabon et au Cameroun.
« L'endroit où nous opérons sur le continent est en quelque sorte ce que certains pourraient appeler des marchés africains de second rang. C'est vraiment une voie large où il y a moins de concurrence. Bien que nous opérions dans quatre pays, nous souhaitons être intégrés dans toute la région au cours de l'année prochaine », a déclaré Emeka Ajene.
L’application, disponible sur iOS et sur Android, dispose de diverses fonctionnalités qui permettent aux utilisateurs d'accéder à aux divers services en un seul clic. Entre autres, l’utilisateur peut commander un véhicule de son choix avec chauffeur, un taxi-moto, un tricycle, de la nourriture depuis plusieurs restaurants ou encore faire faire des courses, acheter des produits d’épicerie. Néanmoins, il faut s’inscrire en fournissant certaines informations avant de profiter des fonctionnalités qu’offre Gozem.
La solution intègre un portefeuille rechargeable via Mobile Money et tous les achats et les courses peuvent se payer directement sur la plateforme. « Ce que nous essayons d'offrir, c'est une solution de portefeuille intégrée qui est incluse dans une suite de différents services », affirme Gregory Costamagna. Outre cette option, les paiements en espèces, via mobile money ou encore par carte de crédit sont également disponibles.
En décembre 2021, la start-up togolaise revendiquait plus de 250 employés, près de 800 000 utilisateurs enregistrés et plus de 5 millions de voyages effectués sur tous ses marchés. Elle espère s’étendre dans d’autres pays francophones notamment en République démocratique du Congo, au Sénégal et en Côte d'Ivoire.
Adoni Conrad Quenum
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Les leaders mondiaux du transport à la demande ont investi le marché africain depuis quelques années. Bolt, Yango ou encore Uber sont présents sur le continent, mais les solutions locales essaient aussi de s'y frayer un chemin.
Moja Ride est une plateforme de paiement et de gestion de services de transport mise en place en Côte d’Ivoire par une start-up éponyme. L’objectif est de faciliter la vie aux Ivoiriens grâce aux solutions numériques, en particulier dans le secteur des transports. La start-up, lancée en 2017 par Jean Claude Gouesse (photo, au centre), a réussi en mars 2021 un tour de table d’un montant non divulgué auprès de mobility 54, un fonds de capital-risque de la firme japonaise Toyota.
Cette solution est une alternative aux géants du transport à la demande opérant dans la capitale économique ivoirienne. Moja Ride veut apporter non seulement de la mobilité urbaine, mais également une ascension sociale aux consommateurs en fournissant une solution simple, abordable et efficace.
Du minibus propre et fiable à la berline haut de gamme, l’application propose d’effectuer des trajets entre amis, voisins et collègues de service pour économiser sur les montants dépensés au quotidien pour les déplacements. Les opérateurs de transport, quant à eux, peuvent aisément gérer leur flotte et leur itinéraire depuis l’application.
En ce qui concerne le paiement, elle a développé une solution interne et a signé des partenariats avec des entreprises comme la multinationale californienne Visa ou encore la solution innovante de perception automatique des tarifs O-CITY. L’application est disponible sur l’App Store pour les utilisateurs d'iOS et dans le Play Store pour ceux d’Android. Il faudra juste la télécharger et créer un compte avec certaines informations personnelles.
Il faut souligner qu’une assurance individuelle accidents est disponible pour tous les déplacements lorsqu’on opte pour Moja Ride. Chaque voyage est assuré jusqu’à 2 millions FCFA pour les accidents individuels et 300 000 FCFA pour les frais médicaux. Par ailleurs, Moja Ride revendiquait en 2021 plus de 1 200 taxis et bus disponibles dans la capitale économique ivoirienne.
Le modèle économique de la start-up repose sur les revenus engrangés, à la fois sur le traitement des paiements des chauffeurs et sur les commissions sur les réservations. En octobre 2020, la start-up a été sélectionnée pour participer à l’Africa Tech Summit Connects, une compétition dont le but est d’offrir aux jeunes pousses la possibilité de lever des fonds de préamorçage, d’amorçage ou de série A.
Adoni Conrad Quenum
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La jeune pousse Trella a investi le marché égyptien en 2019. Depuis elle est présente en Arabie saoudite et au Pakistan, et elle espère se développer dans les autres pays de la région en attirant de puissants investisseurs.
Trella est une plateforme qui met en relation les expéditeurs de marchandises et les transporteurs en s’appuyant sur son réseau de camionneurs. La particularité de la solution, lancée en Égypte en 2019, est qu’elle aide à résoudre les problèmes rencontrés par les deux parties. Grâce à son modèle d’entreprise, entre autres, Trella a réussi un tour de table d’un montant de 42 millions $ en juin 2021.
Fondée par Muhammad El Garem, Ali El Atrash et Omar Hagrass, la jeune pousse dispose d’une application mobile disponible sur Play Store qui facilite le quotidien à ses utilisateurs (transporteurs et expéditeurs). Omar Hagrass, président-directeur général de la firme, explique que « c'est trois fois plus cher de transporter des marchandises en Égypte qu'aux États-Unis. Grâce à cette plateforme, je peux faire quelque chose de bien pour le pays ».
L’objectif est donc de réduire les coûts pour les expéditeurs ou encore d’introduire une structure tarifaire transparente. La plateforme permet également de suivre les diverses expéditions en temps réel et d'apporter des informations clés sur leurs tendances et leurs performances en matière de transport.
Pour accéder aux services de la start-up, il faut disposer d’un compte ou s’inscrire directement lorsqu’on accède à l’application. Après avoir renseigné un certain nombre d’informations, l’utilisateur peut avoir accès à tout ce qu’il lui faut sur son expédition ou encore la position exacte du transporteur.
En 2021, Trella employait 100 personnes, revendiquait plus de 350 partenaires d’expédition et plus de 15 000 transporteurs utilisaient la plateforme. Avec des tableaux de bord automatisés, un support client 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, la plateforme tient la concurrence et espère soutenir sa croissance dans tous les pays de la région Afrique du Nord Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Pamela Nga nous explique comment fonctionne le système d’indentification numérique des motos taxis au Kenya, et ce que le gouvernement en attend dans sa lutte contre la criminalité, l’indiscipline, les agressions et les accidents de la circulation.
Avec la Covid-19, le marché de la consommation en ligne a enregistré de la croissance en Afrique. De nombreux acteurs internationaux ont déjà flairé de nouvelles opportunités pour répondre aux besoins des clients de plus en plus séduits par l’option d’achat à distance.
Acheter en ligne à travers le monde et recevoir son colis à sa porte, dans un point de dépôt ou de ramassage est désormais possible au Maroc, au Kenya et au Nigeria avec United Parcel Service (UPS). La société américaine de livraison de colis postaux a annoncé, lundi 4 avri, la signature à cet effet d’un accord de partenariat avec Jumia. Elle capitalisera sur la logistique d'e-commerce de cette dernière pour développer son service de livraison et se renforcer sur le continent. UPS proposera également aux clients plusieurs options de paiement, notamment le Mobile Money.
UPS partners with #Jumia to expand its #Logistics services in #Africa $JMIA @UPS pic.twitter.com/mZWm5mKqFI
— Jumia Group (@Jumia_Group) April 4, 2022
« Au début de notre voyage, il y a 10 ans, l’infrastructure logistique était l’un des aspects les plus difficiles de notre environnement opérationnel. Ce défi a été pour nous un catalyseur pour construire une plateforme de logistique inégalée en Afrique offrant à nos vendeurs et consommateurs des services de livraison fiables, pratiques et rentables. Aujourd’hui, nous aidons d’autres entreprises à surmonter ces défis en matière d’infrastructures en leur donnant accès à notre plateforme de logistique », a déclaré Apoorva Kumar, vice-président principal de la logistique chez Jumia.
Depuis 2020, la Covid-19 a changé les habitudes de consommation des populations urbaines en Afrique. L’achat en ligne de biens et services s’est renforcé, facilité par l’adoption du Mobile Money par plusieurs entreprises d’e-commerce. Le secteur de la livraison a par ricochet connu de la croissance. Dans son « Postal Economic Outlook 2021 », l’Union postale universelle (UPU) indique que le volume domestique d’envoi de colis a augmenté de 6,1 % en Afrique en 2020. Il a cependant reculé de 24,8 % à l’international, du fait des restrictions temporaires du transport aérien. L’UPU estimait une augmentation de l’activité avec le retour à la normale dans le monde.
Jumia indique qu’après le Maroc, le Kenya et le Nigeria, son partenariat avec UPS s’étendra ensuite au Ghana, en Côte d’Ivoire puis dans tous les autres marchés africains où elle a une présence. Selon Apoorva Kumar, c’est une opportunité de construire « une entreprise logistique de classe mondiale en Afrique ».
Muriel Edjo
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En seulement 2 ans, Tamsir Ousmane Traoré a réussi à conquérir 7 marchés africains avec sa plateforme de logistique Logidoo. Il ambitionne d’introduire progressivement la technologie dans l’ensemble des opérations d’import-export en Afrique.
Né d’une famille d’entrepreneurs dans le domaine de la logistique, c’est tout naturellement que Tamsir Ousmane Traoré (photo) s’est lancé dans l’entrepreneuriat. Après des études supérieures en marketing et sciences de gestion au Maroc et une brillante carrière dans le supply chain en Afrique, il a décidé de retourner dans son pays natal, le Sénégal, en 2011. Son aventure entrepreneuriale, il la commence avec Tex Courrier dans la messagerie, Indilma dans l’événementiel, ou encore dans la distribution pharmaceutique avec Pharma Express.
Animé par l’envie d’innover en créant des solutions adaptées au contexte africain, il a lancé la plateforme d’e-logistique Logidoo en 2019. Elle permet aux utilisateurs d’expédier des colis à travers l’Afrique. La start-up gère la réception, le stockage, l’expédition des commandes et l’ensemble des procédures liées à l’importation et à l’exportation des colis. Sur Logidoo, les utilisateurs ont la possibilité de comparer les différentes options d’expédition et d'assurer la traçabilité des livraisons en ligne.
Selon le fondateur, la plateforme Logiboo, qui a affiché un chiffre d’affaires en croissance de 200 % en 2021, couvre les transports routier, aérien et maritime. Avec son entrée en 2020 au Maroc, il entend non seulement entamer sa conquête de la région MENA, mais aussi faire de l’axe Sénégal-Maroc une un chemin vers l’Afrique de l’Ouest pour les clients à la recherche d’une solution logistique fiable. Il entend profiter des opportunités qu’offre la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine) pour renforcer sa présence sur le continent.
L’entrepreneur, lauréat du Prix Orange Fab 2020, nourrit le projet ambitieux d’intégrer progressivement la technologie dans l’ensemble des opérations d’import-export en Afrique. Il a déjà réussi en seulement deux années à faire adopter sa solution au Sénégal, Mali, Guinée-Conakry, Gambie, Maroc et Mauritanie.
Aïsha Moyouzame
À la suite de l’agression d’une automobiliste le long de Wangari Maathai Road, qu’il a dénoncée le 8 mars, le président kényan Uhuru Kenyatta appelle à plus de sécurisation de l’activité de transport par moto que le gouvernement a beaucoup œuvré à développer.
Ann Kananu, la gouverneure du comté de Nairobi, a annoncé le jeudi 17 mars l’identification numérique des « boda boda », les motos-taxis qui desservent la capitale. Ces véhicules de transport public seront désormais dotés de plaques biométriques avec des codes couleur uniques propres à chaque comté de la ville.
En scannant les nouvelles plaques, elles pourront révéler à la police le nom, le numéro d'identification et le numéro de téléphone de chaque propriétaire et/ou conducteur, sa zone d'activité, etc. Ces plaques biométriques seront également munies de dispositifs anti-contrefaçon comme des hologrammes, des filigranes ou encore des marqueurs laser pour permettre à la police de les localiser aisément.
La gouverneure a déclaré que cette mesure contribuera à assainir le secteur des transports par motos-taxis qui est marqué par la criminalité, l’indiscipline et les accidents. « Cela nous aidera à identifier les vrais conducteurs de boda boda et les voyous qui ont infiltré le secteur. Il y a des gens qui se font passer pour des conducteurs de boda boda alors qu'ils sont des criminels », a déploré Ann Kananu.
L’identification numérique des boda boda fait suite à la rencontre tenue jeudi entre la gouverneure et l’Association des boda boda sur la série de nouvelles réglementations applicables aux motos-taxis. Une rencontre qui est intervenue après l’appel à la répression sécuritaire à l'échelle nationale, contre les boda boda voyous, lancé le 8 mars par le président de la République Uhuru Kenyatta (photo), après l'agression d'une automobiliste le long de Wangari Maathai Road dans le comté de Nairobi.
Lors de son appel à la répression, le chef de l’Etat avait affirmé que « nous voulons soutenir les activités des boda boda, mais ce n'est pas un permis pour conduire dans des allées menaçant les piétons, de se livrer à des fusillades en voiture et ce n'est très certainement pas un permis pour dépouiller et retirer la dignité de nos femmes ».
Adoni Conrad Quenum