Après huit années d’expérience professionnelle, il a trouvé le courage de se lancer à son propre compte. Un choix qui semble lui avoir réussi au regard du succès enregistré et de la crédibilité gagnée.
Jean-Louis Mbaka (photo) est un ingénieur en informatique originaire de la République démocratique du Congo. Diplômé de l’université de Bath au Royaume-Uni en 2013, il est le cofondateur et le président-directeur général de Kinshasa Digital. L’agence fondée en 2017 est spécialisée dans le développement web et la communication numérique. Elle propose aux entreprises des solutions numériques afin de booster leurs activités.
Pour ce passionné de numérique, Kinshasa Digital n’est que l’un de ses nombreux investissements dans le domaine. En 2017, Jean-Louis Mbaka a d’abord fondé Youdee, un site web d’annonces immobilières. En 2019, il lance Kinshasa Digital Academy, une branche de l’agence dédiée à la formation.
À travers ce dernier investissement, l’objectif est de transmettre au plus grand nombre des compétences numériques, notamment le développement d’applications web et mobile pour améliorer leurs chances d’insertion professionnelle. La formation dure un an, dont 9 mois à l’académie et 3 mois de stage dans une entreprise en quête de développeurs.
Cette initiative lui a d’ailleurs valu l’intérêt de quelques entreprises de renom comme Vodacom. En avril 2022, la société télécoms a signé un partenariat avec Kinshasa Digital Academy pour la mise en œuvre d’un laboratoire de recherche et d’innovation dans le pays, le Vodacom Digital Lab.
« Dans notre mission de développer du contenu et des applications locales et robustes, le “Vodacom Digital Lab” fournira une plateforme aux apprenants de la Kinshasa Digital Academy et aux développeurs de Kinshasa pour une meilleure compréhension de certains secteurs et leur permettre de développer et tester leurs solutions », déclarait Jean-Louis Mbaka, lors de la signature de l’accord. Le 8 juillet 2022, les deux partenaires ont présenté une plateforme numérique de suivi et de surveillance des malades de la Covid-19, fruit de cette collaboration.
Pour Jean-Louis Mbaka qui a démarré sa carrière professionnelle en 2009 en RD Congo, comme soutien technique chez Entreprise Générale Malta Forrest (EGMF), une société congolaise de génie civil, le numérique a le pouvoir de solutionner de nombreux problèmes. Après son passage au sein de l’entreprise technologique Schlumberger, au Royaume-Uni, de 2010 à 2011 comme ingénieur logiciel, il est recruté chez EGAL SA (Entreprises Générales d’Alimentation et de Logistique) en 2014. C’est durant son séjour au sein de cette entreprise, qu’il quittera en 2019, qu’il se lance dans l’entrepreneuriat en 2017.
Melchior Koba
Lire aussi : Au Tchad, Hamid Khayar Defallah est déterminé à faire éclore une jeunesse tech entreprenante
L’ingénieur informatique voit dans les TIC une multitude de possibilités professionnelles pour ses concitoyens. À défaut de grands discours, il a choisi les actes pour leur montrer la voie. Il s’est au préalable formé pour mieux les accompagner.
Hamid Khayar Defallah (photo) est le fondateur et président-directeur général de l’incubateur de start-up Chad Innovation. Le Tchadien, ingénieur en système d’information de gestion, a créé en 2018 ce cadre d’échange et d’entrepreneuriat numérique pour permettre aux jeunes de son pays d’aspirer à de meilleures conditions de vie. S’y tiennent des sessions de formation, des discussions, forums pour amener les jeunes à parler de leurs idées, susciter des projets chez eux, les accompagner dans leur concrétisation.
Chad Innovation est né dans l’esprit de Hamid Khayar Defallah en 2014, alors qu’il était chargé de cours à l’université de N’Djamena. Il fait un constat inquiétant. « Tous ces étudiants, à la fin, on n’arrive pas à les insérer. Comment faire pour les absorber ? C’est ainsi qu’est née l’idée de créer un espace d’innovation où les idées vont se mêler pour que jaillissent des idées novatrices », explique le tech entrepreneur titulaire d’un master en applications informatiques obtenu en 2011 à l’université de Bangalore en Inde.
C’est en 2016, après l’obtention de son certificat en entrepreneuriat à l’université du Texas aux États-Unis, grâce à une bourse, qu’Hamid Khayar Defallah commence à mûrir Chad Innovation qu’il lance officiellement deux ans plus tard. Cofondateur en 2013 de l’entreprise de prestations et de services informatiques Africatech World of Technology, c’est l’expérience professionnelle accumulée au fil des années dans le secteur du numérique qui lui a permis à de devenir lui-même tech entrepreneur et d’orienter par la suite la jeunesse tchadienne sur cette voie aujourd’hui riche d’opportunités.
En 2004, Hamid Khayar Defallah démarre sa carrière professionnelle chez l’opérateur historique Sotel Tchad comme ingénieur réseau junior. Après un stage à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) dès 2008, il rejoint la défunt Office national de radio et télévision (ONRTV) en 2012. Il y officie comme ingénieur de support technique jusqu’en 2015.
La même année, il devient assistant de recherche et responsable informatique au Centre national de recherche et de développement (CNRD) du Tchad. Parallèlement à ces fonctions, il effectue un stage de deux mois au Global Entrepreneurship Network, un réseau d’entrepreneurs, aux États-Unis. Il y apprend comment construire, mettre en œuvre un écosystème start-up. En 2017, lorsqu’il quitte le CNRD il est recruté à l’hôtel Radisson Blu de N’Djamena comme responsable informatique.
Depuis décembre 2020, Hamid Khayar Defallah est le directeur général de l’Agence nationale de transition de l’audiovisuel analogique à l’audiovisuel numérique du Tchad.
Melchior Koba
Lire aussi : Tchad : Safia Mahamat Youssouf se dit engagée pour une Afrique connectée, inclusive et sécurisée
L’Organisation internationale de la francophonie organise la première édition du forum « Des métiers du numérique au service des entreprises » les 19 et 20 juillet à la Cité de la Culture de Tunis. L’objectif est de renforcer les compétences numériques des jeunes dans l’espace francophone pour faciliter l’accès à l’emploi. Ce forum s’inscrit dans le cadre du projet « D-CLIC, Formez-vous au numérique avec l’OIF » pour lequel 400 participants sont attendus, dont des entreprises et des start-up qui proposeront des stages et des contrats aux profils intéressants.
Lire aussi :
La Tunisie déploie l’identité numérique mobile
En Tunisie, Paymee fournit des passerelles de paiement en ligne pour les entreprises
De nos jours, l'Internet est un outil indispensable pour les étudiants. Les autorités font le nécessaire pour améliorer la qualité de ce service au sein des établissements universitaires.
Abdelbaki Benziane, ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a annoncé le samedi 16 juillet, lors des travaux de la Conférence nationale des universités à Annaba, le renforcement du processus de numérisation des campus. Il se manifestera par la multiplication par 10 du débit Internet dans les établissements de l'enseignement supérieur et de recherche à compter de janvier 2023.
Selon le ministre, « la numérisation constitue un choix stratégique et l’université est en voie de gagner ce pari en vue d’en faire un outil pour la gestion, l’évaluation et la concrétisation de la performance à l’université ». Il a également rappelé que cette action fait suite à la mise en place du système d'information intégré « Progrès » et des plateformes numériques, dont l’objectif est de renforcer la gouvernance dans la gestion pédagogique, la recherche, les ressources humaines et la vie des étudiants.
Cette accélération du processus de numérisation s’inscrit dans le cadre des instructions du président algérien sur la numérisation de tous les établissements sous tutelle des différents ministères. Bien que l’Algérie ait commencé la numérisation de plusieurs secteurs depuis plusieurs années, la pandémie a en effet donné un coup d’accélérateur à la transformation numérique partout dans le monde. Les pays africains ne sont pas restés en marge de cette révolution et continuent leur marche en avant avec divers projets de numérisations.
L’augmentation du débit de l’Internet va entre autres permettre aux étudiants de gagner du temps pour les recherches avec la réduction considérable de la latence, d’améliorer l’accès à un plus grand nombre ou encore d’impacter de façon positive la qualité de leurs travaux.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
L’Algérie lance Turathi.dz, une plateforme de protection des biens culturels
Grâce à la pandémie de la Covid-19, les plateformes d’enseignement à distance se sont multipliées sur le continent. Au Maroc, une jeune pousse a décidé d’aider les écoles à effectuer leur transformation numérique.
KoolSkools est une plateforme numérique développée en 2020 par une start-up marocaine du même nom. Elle permet aux écoles de numériser leurs cours et exercices, de créer une banque de contenus et de dispenser des cours en direct. L’objectif est d’aider les élèves du primaire et du secondaire à atteindre un meilleur niveau scolaire. La jeune pousse a été fondée par Mariam Zrii et Nouredine Amrani. Elle a reçu le soutien du Maroc Numeric Fund à hauteur de 290 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance dans le royaume chérifien.
Selon ses créateurs, KoolSkools « permet de libérer la créativité des élèves, de vivre l’école autrement, de favoriser les interactions et les partages, de connecter l’école, les enseignants, les élèves et leurs parents et de proposer des contenus éducatifs de qualité ».
La solution dispose d’une application mobile sur iOS et Android d’où parents, élèves, enseignants ou les entités scolaires peuvent créer un compte. L’élève peut accéder à ses cours, ses exercices qui seront corrigés de leur côté par les enseignants. Quant aux parents, ils peuvent suivre les performances de leurs enfants, accéder aux relevés de notes, savoir s’ils ont été présents aux cours ou non, etc.
Au-delà d’être une plateforme d'apprentissage collaboratif pour démocratiser l'accès à un contenu d'apprentissage de qualité et répondre aux exigences d'apprentissage en ligne, KoolSkools se veut également un outil de gestion numérique des opérations quotidiennes de l'école comme les dossiers des élèves, la gestion des paiements, la communication avec les parents.
L’edtech est présente dans plusieurs grandes villes marocaines et revendique travailler avec une trentaine d’écoles, 20 000 étudiants et près de 700 enseignants. Le prochain cap est d’atteindre 100 000 élèves dans les deux ou trois prochaines années et de couvrir toutes les régions du Maroc.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Bénin : l'application Nors permet d’apprendre des langues étrangères
Conscient de l’augmentation continue du chômage dans son pays, il a décidé de s’impliquer davantage pour le combattre. Il a fait de la formation pratique et de l’accompagnement une solution pérenne.
Samatar Abdi Osman (photo) est docteur en géographie. Diplômé de l’université de Paris 8 en 2017 en géographie, il est le président-directeur général du centre de technologie et de l’innovation pour le développement (CTID).
Le CTID, fondé en 2017, est un incubateur dont le but est l’accompagnement des porteurs d’idées innovantes à fort impact social dans divers secteurs d’activités. Les domaines qu’il veut surtout toucher sont les énergies renouvelables, l’agrobusiness, l’environnement et les services sociaux.
« Nous formons des jeunes au numérique dans l’objectif de créer derrière des projets qui ont un impact social. Le numérique étant juste un moyen et non une fin, l’idée c’est de trouver des solutions pour renforcer l’accès à l’eau, à l'énergie, à l’éducation, etc. [...] de faire en sorte que chaque porteur de projet puisse se lancer dans un domaine précis pour trouver des solutions aux défis sociaux que Djibouti connaît », déclarait Samatar Abdi Osman lors d’une interview accordée à Pressafrik en juin 2022.
En 2021, Samatar et son équipe ont lancé la Horn Digital Academy pour former des codeurs dans les domaines du développement web et de la communication digitale. Représentant du Club 2030 Afrique, un think tank qui s’est fixé comme mission principale de mettre ses compétences au service de l'émergence du continent à horizon 2030, il est aussi le responsable du laboratoire d’analyse et de modélisation des risques naturels du Centre d’étude et de recherche de Djibouti (CERD) depuis 2010.
Le parcours professionnel de Samatar Abdi Osman a commencé au sein du CERD en 2006 en tant qu’expert système d’information géographique. Après avoir enseigné comme vacataire à l’université de Djibouti de 2008 à 2011, il devient consultant du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 2013. Il est consultant pour l’Agence française de développement en 2015 et pour la Banque africaine de développement en 2016.
En juin 2021, il a fait partie des 100 Young Leaders sélectionnés dans la catégorie « Education » par la French African Foundation. Elle récompense les initiatives de personnalités âgées de 28 à 40 ans jouissant d’un « haut potentiel » sur le continent et en Europe.
Melchior Koba
Lire aussi : La Nigériane Anna Ekeledo veille sur un réseau de 347 centres d’innovation dans 52 pays africains
De nouvelles formations tech sont mises sur pied en Afrique pour augmenter la main-d'œuvre d'ici 2035. Selon le Google Africa Developer Report 2021, sur les 26,5 millions de développeurs dans le monde en 2021, seuls 700 000 sont africains.
Le fondateur d'African Leadership Group (ALG), Fred Swaniker (photo) vient de conclure un accord en vue de l’acquisition de l’école de codage Holberton basée dans la Silicon Valley. L’entrepreneur ghanéen l’a annoncé ce mercredi 13 juillet.
Cet accord donnera à African Leadership International (ALI), l'une des entreprises du groupe, la propriété d'un programme de technologie de pointe qui fournit aux organisations mondiales l'accès à une main-d'œuvre inexploitée capable de combler la pénurie mondiale croissante de talents technologiques.
« Il changera également la vie de millions de jeunes Africains en les dotant de compétences en génie logiciel essentielles pour leur futur lieu de travail numérique. L'acquisition devrait être finalisée au troisième trimestre. Dans le cadre de la transaction, le réseau Holberton School sera différencié en tant qu'organisation indépendante », a déclaré Fred Swaniker.
#AfricaComesToSiliconValley
— Fred Swaniker (@FredSwaniker) July 13, 2022
Excited to announce that African Leadership International (ALI) has signed an agreement to acquire Silicon Valley based Holberton Inc.!https://t.co/CY4ZHKANPw
Les entreprises technologiques mondiales considèrent de plus en plus le continent africain comme la prochaine source des talents technologiques. Au cours des trois dernières années, Twitter, Google, Microsoft, IBM, Alibaba..., ont annoncé vouloir ouvrir des centres technologiques en Afrique. L' Afrique possède la main-d’œuvre la plus jeune du monde, avec un âge moyen de 19 ans, contre 48 ans en Allemagne ou au Japon et devrait avoir une main-d'œuvre de 1,1 milliard d'ici 2035, plus que la Chine ou l'Inde. Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé ALI à s’associer au programme de technologie avancée d’Holberton il y a deux ans, afin de développer rapidement la formation d’ingénieurs en logiciels sur le continent africain.
ALG sera scindée en deux. La plateforme technologique d'Holberton fera partie de la plateforme d'apprentissage en ligne African Leadership X (ALX) existante d'ALG et les 34 emplacements physiques existants deviendront une entreprise autonome sous la direction de l'actuel Chief Operating Officer d'Holberton, Florian Bucher.
L’entreprise créée en 2016 espère se positionner comme l'une des principales sources de talents technologiques sur le continent africain, et l'une des plus importantes au monde. Holberton est donc le partenaire adéquat pour atteindre ses objectifs. Les étudiants formés à l'aide de la technologie d'Holberton ont été embauchés par des entreprises comme Apple, Google, Tesla, LinkedIn, Dropbox, Pinterest, Rappi et Nvidia.
Samira Njoya
Lire aussi : Le Kenya instaure l’apprentissage du codage à l'école primaire et au secondaire
Dans un contexte de transformation numérique du continent, les États se pressent pour rejoindre les premiers rangs. Au-delà de la connectivité, l’employabilité est aussi devenue un enjeu de croissance socioéconomique.
L’île Maurice compte développer l’employabilité dans le domaine des technologies de l’information et de la communication afin d’attirer davantage d’investisseurs. Au cours des deux prochaines années, ce sont 2 000 emplois supplémentaires que le gouvernement vise. Le Premier ministre Pravind Jugnauth (photo) l’a déclaré le jeudi 7 juillet, lors de la célébration des 20 ans de présence de la société française Accenture à Maurice.
« Actuellement nous travaillons pour ramener d’autres géants de la technologie à Maurice. Si l'on se base sur le pipeline des projets facilités par l’Economic Development Board, il y aura, si tout va bien, dans les deux prochaines années, 2 000 emplois qui seront créés dans le domaine des TIC. Sont concernés les métiers de programmation, traitement des réclamations, support client, cybersécurité et analyse de données », a déclaré le chef du gouvernement mauricien.
Selon Pravind Jugnauth, le secteur des TIC affiche 6,5 % de croissance et est le seul secteur qui n’a pas été impacté par la crise sanitaire mondiale. Il a révélé que près de 30 000 personnes, réparties dans 900 entreprises, y travaillent déjà. Entre 2020 et 2021, plus de 3 000 nouveaux emplois ont vu le jour dans les TIC.
Pour renforcer l’employabilité dans le secteur des TIC, Maurice envisage surtout d’accélérer le développement de compétences au sein de la population mauricienne, notamment à travers la mise sur pied de plusieurs autres projets y relatifs, dont la création d’une Digital Industry’s Academy portée par la Landscope Mauritius. Le chef de gouvernement prévoit d’ailleurs à cet effet la formation de 1 000 personnes en intelligence artificielle, cybersécurité et cloud computing dès juillet 2022.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le PNUD accompagne Maurice dans l’acquisition d’un système national de santé numérique
L’industrie des objets connectés s’est développée à travers le monde au cours des dix dernières années. Avec la 5G, elle va croître davantage. C’est une opportunité d’emplois en Afrique où la main-d'œuvre qualifiée dans des secteurs technologiques de pointe fait encore défaut.
Les universités virtuelles du Mali, du Sénégal et de la Tunisie, en partenariat avec le groupe français d'écoles d'ingénieurs INSA, à travers son service commun dédié à l’ingénierie pédagogique (OpenINSA), lancent un cursus académique de trois ans orienté sur l’Internet des objets (IoT) en septembre 2022. Les quatre partenaires l’ont dévoilé le jeudi 23 juin.
La formation en ligne intègre entre autres des cours sur la sécurité et l’architecture des objets connectés, la maintenabilité et la fiabilité d’une architecture d’objets connectés, la création d'applications informatiques liées à des objets connectés et les bases de la data science.
« Les ressources conçues dans le cadre de ce partenariat sont placées sous licence Creative Commons. Elles sont mises à disposition dans un espace ressource de tous les enseignants-chercheurs des établissements partenaires du projet. C’est toute la force de ce projet. Avoir fédéré autour de lui une solide communauté », a déclaré Jean-Yves Plantec, le directeur d’OpenINSA.
C'est depuis 2019, dans le cadre du programme d’Appui au développement de l’enseignement supérieur français en Afrique (ADESFA), que les universités virtuelles du Mali, du Sénégal et de Tunisie et le Groupe INSA préparent ce cursus IoT. De début 2020 à mai 2022, ils sont entrés dans une nouvelle phase de leur collaboration en se concentrant sur l’élaboration d’une formation en ligne, accessible en priorité à des étudiantes et étudiants de deuxième année de licence, mais aussi à des personnes en reconversion et des salariés, dans le cadre de la formation tout au long de la vie.
Au sortir de cette formation virtuelle, l’Afrique pourra compter sur cette main-d’œuvre hautement qualifiée dans ce secteur innovant. Au cours des dix dernières années, l’industrie des objets connectés a connu une croissance rapide. Bracelets, montres, enceintes et autres outils connectés s'immiscent dans le quotidien. Rien qu'entre 2018 et 2019, 2,5 milliards d’objets connectés ont été vendus dans le monde selon la Banque des Territoires.
Samira Njoya
Lire aussi : Sénégal : 01Talent Africa et Atos lancent une zone d’intelligence collective pour révéler les talents numériques
Ce nouveau modèle innovant et inclusif va permettre d’élargir l'accès à une éducation numérique de qualité et d’offrir des opportunités de travail aux porteurs de projets innovants au Sénégal.
C’est la ville de Dakar qui a été choisie pour le lancement et l’implantation de la toute première zone d’intelligence collective portée par l’agence de talents panafricaine « 01Talent Africa » en partenariat avec Atos, un leader international de la transformation digitale. Le nouveau centre d’intelligence collective appelé Zone01 a été lancé le lundi 4 juillet 2022 dans les locaux d'Atos Africa, qui accueilleront en septembre prochain 120 futurs jeunes talents originaires du Sénégal.
Lors de la cérémonie du lancement, Alpha Barry, directeur Afrique d'Atos, a donné les raisons pour lesquelles l’Afrique est le continent idéal pour le développement dudit projet. Il explique « qu’avec une moyenne d'âge de 19 ans, l'Afrique est le continent le plus jeune du monde et représentera 40 % de la population mondiale d'ici la fin du siècle. En travaillant avec 01Talent en Afrique, nous offrons à cette jeunesse l’opportunité de libérer son potentiel créatif afin qu’elle contribue à l’innovation et à la transformation digitale du continent ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique qui a pour but d’accélérer la transformation digitale en Afrique, en permettant de massifier les compétences numériques de niveau international par une offre de formation d’excellence, innovante et inclusive sur le continent.
« Cette initiative stratégique confirme l’engagement de 01Talent et d’Atos dans la création d’un écosystème technologique africain renforcé par la formation de talents de niveau international essentiels à la réalisation de la transition digitale du continent. C’est une opportunité énorme de création d’emplois pour les jeunes et de valeur pour les entreprises locales. Tous deviennent acteurs du changement », a précisé Karim Sy, le directeur stratégique de 01Talent Africa.
Au terme de cette première expérience qui débutera en septembre 2022, les résultats attendus sont, entre autres, la création d’une force collective qui accélèrera la transformation digitale de l’Afrique, la transformation digitale des territoires et des entreprises du Sénégal et l’autonomisation de la première cuvée d’apprenants.
Après Dakar, Atos et 01Talent développeront leur partenariat avec l’ouverture de nouvelles Zone01 sur le continent africain, notamment en Égypte, au Maroc et en Mauritanie.
Samira Njoya
Lire aussi : Maroc : la région de l’Oriental s’associe à 01Talent Africa pour préparer ses jeunes aux métiers numériques