Les opportunités se multiplient pour les développeurs web et mobile sur le continent grâce à la Covid-19 qui y a accéléré la transformation numérique. Mais l’offre est encore inférieure à la demande. Google consolide ses initiatives pour améliorer cette situation.

Le géant de la technologie Google s’est associé à Andela – un réseau de formation et placement pour les développeurs de logiciels – et Pluralsight – une société américaine privée de formation en ligne pour développeurs de logiciels, administrateurs informatiques et professionnels de la création – pour offrir une cuvée de 30 000 nouvelles bourses de formation Android et Google cloud aux développeurs africains, débutants ou professionnels. L’entreprise a dévoilé le nouveau programme le jeudi 12 mai. Les inscriptions à cette adresse s’achèvent le 31 mai.

D’après Google, ce programme organisé pour la cinquième année consécutive « donne accès à un contenu soigneusement sélectionné et à des sessions d'apprentissage pratiques ». Il donne aussi accès à un réseau panafricain de groupes d’apprentissage de pairs et de mentors, pour guider les développeurs, les guider dans leur parcours de formation.

Dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février dernier, Google indique que la demande en développeurs a augmenté en Afrique avec la Covid-19 qui a accéléré l’adoption du numérique par les petites et moyennes entreprises. Bien que le continent comptait 716 000 développeurs professionnels contre 690 000 en 2020, en croissance de 3,8 %, l’offre demeure faible pour satisfaire la demande qui s’exprime aussi hors du continent.

Le programme de bourses Google Africa Developer Scholarship, ouvert aux personnes âgées d’au moins 18 ans et résidant dans un pays africain, met à la disposition des participants un accès gratuit à certains cours, projets, laboratoires intégrés et évaluations de compétences. Les 10 000 meilleurs apprenants reçoivent une assistance pratique de la part d’Andela et de Pluralsight, des analyses de projets et un soutien de mentorat.

A la fin du parcours de développement des compétences, le participant peut être admissible à une subvention pour passer des examens de certification Google pour les développeurs associés Android, les spécialistes web mobile et les ingénieurs associés en cloud computing. Google compte à ce jour plus de 180 communautés de développeurs actives dans 30 pays d’Afrique. Ces communautés offrent aux développeurs la possibilité de se connecter, d’apprendre et de grandir ensemble. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Avec l’accélération de la transformation numérique, la filière des développeurs gagne en importance en Afrique (Google)

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La transformation numérique prend de l’ampleur en Afrique. Au cœur de cette mutation, le développement des ressources humaines est une des préoccupations majeures. Former les jeunes aux compétences du nouveau monde devient urgent.

L’Agence de développement du digital (ADD) a procédé le mardi 10 mai au lancement, à Rabat, d'Academia Raqmya. Cette plateforme nationale d’e-learning doit contribuer au renforcement des compétences de la jeunesse dans les métiers du numérique et  valoriser l’apprentissage à travers les technologies de l’information et de la communication.

La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (photo), qui présidait la cérémonie, a expliqué que « le lancement de cette plateforme est une étape importante dans le cadre de l’opérationnalisation du nouveau modèle de développement dans le domaine de la transition numérique, en droite ligne avec les indications du roi Mohammed VI, précisément concernant la valorisation du capital humain ».

Academia Raqmya arrive dans un contexte mondial post-Covid marqué par l’accélération de la numérisation dans la majorité des pays africains. La mutation de divers secteurs stratégiques pour la croissance économique et le développement social est engagée et la formation en fait partie. Avec une offre pédagogique constituée de formations multidisciplinaires diversifiées dans le domaine du numérique, permettant de s’imprégner de nouvelles compétences, le Maroc veut s’assurer d’une meilleure inclusion numérique pas seulement dans l’accès aux services numériques, mais également dans la capacité de sa population à participer à l’économie numérique.

Deux parcours de formation sont proposés, à savoir le « perfectionnement numérique » pour la formation continue dans le domaine du numérique ; et « l'acculturation numérique » pour la sensibilisation et l’initiation du grand public au numérique.

La plateforme compte atteindre 12 500 bénéficiaires par an, en dispensant 173 cours pour un total de plus de 1 200 heures de formation, a précisé la ministre. Le déploiement d'Academia Raqmya se fera en deux phases : une phase pilote, les trois premiers mois, en faveur de 1 350 bénéficiaires ; et une phase de généralisation du quatrième au douzième mois pour atteindre les 12 500 bénéficiaires. 

Ruben Tchounyabe

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Avec l’accélération de la transformation numérique en Afrique, les attaques cybercriminelles connaissent également une augmentation. Alors que le nombre de professionnels de la sécurité informatique demeure faible, divers partenariats se tissent pour combler ce déficit.

L’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) du Maroc et Deloitte Morocco Cyber Center (Deloitte MCC), un centre d’expertise spécialisé en cybersécurité, ont signé le lundi 9 mai un accord de partenariat pour promouvoir la recherche scientifique et technologique de haut niveau dans le domaine de la cybersécurité. L’objectif est de construire les talents de demain et des solutions de sécurité inédites pour le pays et l’Afrique.

Le programme de ce partenariat sera articulé autour de trois piliers principaux, apprend-on dans le communiqué. À savoir le développement d’un parcours académique certifiant et diplômant reconnu au niveau des meilleurs standards internationaux ; la création de programmes de recherche et développement ambitieux visant à accroître l’innovation et à anticiper les grandes transformations à venir (cryptographie post-quantique, utilisation de l’intelligence artificielle…) ; et la conception d’un parcours d’intégration professionnelle au sein de Deloitte MCC et plus généralement au sein du réseau Deloitte.

Le président de l’UM6P, Hicham El Habti (photo, à droite), a exprimé sa conviction que ce « partenariat avec nos collègues du Deloitte MCC contribuera de manière significative au renforcement du lien entre la recherche académique et le monde professionnel au Maroc et en Afrique ».

Tournée vers la recherche et la formation dans les domaines de l’ingénierie, du business et des sciences économiques et sociales, l’UM6P a adopté la numérisation comme catalyseur d’innovation et voit depuis un moment, souligne Hicham El Habti, son écosystème de start-up croître et ses parcours académiques en informatique, cybersécurité ou intelligence artificielle érigés en références nationales. Deloitte, à travers cet accord, exprime sa volonté de soutenir ce développement de référents nationaux dans les domaines de l’innovation numérique.

Pour Imane Elbaraka (photo, à gauche), associé responsable des activités cyber chez Deloitte France et Afrique francophone et directeur général de Deloitte MCC, « ce rapprochement est le seul moyen de créer des écosystèmes à même de former et de maintenir des talents d’un haut niveau d’expertise tout en favorisant l’émergence de nouveaux modèles économiques attractifs pour les start-up, les scale-up, ou les fonds d’investissement spécialisés ».

Il a souligné que ce partenariat constitue une clé pour le renforcement d’une souveraineté numérique marocaine et africaine indispensable pour relever les défis cybercriminels croissants auxquels fait face le continent. 

Ruben Tchounyabe

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Depuis la pandémie de la covid-19, les plateformes d’éducation à distance sont devenues des alternatives intéressantes pour acquérir la connaissance. Une start-up américaine axée sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord offre une opportunité pour les férues de l’informatique de cette partie du monde.

Manara, une edtech américaine spécialisée dans les formations en programmation de logiciels, a annoncé le lundi 9 mai la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. L’objectif est de développer le vivier de talents technologiques dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Pour cette levée de fonds, la start-up, fondée en 2021 par Iliana Montauk (photo, à gauche) et Laila Abudahi (photo, à droite), a réussi à attirer des investisseurs comme Stripe, Reid Hoffman (fondateur de LinkedIn) ou encore Paul Graham (fondateur de Y Combinator).

« J'ai grandi en Palestine et j'ai vite réalisé que pour devenir un ingénieur de classe mondiale, je devais travailler sur des produits hautement évolutifs avec des équipes expérimentées. Après avoir réalisé mon rêve à travers de nombreux essais et erreurs, je voulais qu'il soit plus facile pour les gens de chez moi de faire de même », a indiqué Laila Abudahi.

La start-up forme deux cohortes par an, celle d’hiver qui débute le 1er octobre et celle d’été à partir du 1er avril. Il faut passer un test constitué d’un questionnaire axé sur le candidat et ses objectifs, un test de codage et une interview vidéo pour être admis dans une des cohortes. Après admission, elle contribue à la formation de tous et aide à décrocher le boulot de rêve dans de grandes structures technologiques telles que Google, Meta ou encore Noon.

Manara ne prend pas de frais de formation ou de scolarité, mais les diplômés ont l’obligation de payer 10 % de leur salaire pendant deux ans à la start-up. Ce sont les frais de remboursement de la scolarité et le candidat paie uniquement s’il a obtenu un emploi bien rémunéré. D’ailleurs, la jeune pousse affirme que 86 % des ingénieurs formés reçoivent des offres d'emploi dans les cinq mois suivant l'obtention de leur diplôme, tandis que d'autres obtiennent jusqu'à 300 % d'augmentation de salaire après la formation. Aussi, Manara prévoit d’augmenter sa capacité de formation en passant de 60 ingénieurs par an à 6 000.

Adoni Conrad Quenum

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Depuis la crise de la Covid-19, la transformation numérique s’est accélérée partout dans le monde. En Afrique, près de 230 millions d’emplois nécessitent des compétences dans le numérique d’après une étude de la Société financière internationale.

L’organisation panafricaine Power Learn Project (PLP) a annoncé, jeudi 28 avril, le lancement du programme « un million de développeurs pour l’Afrique ». L’objectif est de former un million de jeunes africains en développement de logiciels d’ici 2025. Pour cette année, la première phase du programme vise à former plus de 10 000 apprenants dans six pays, en l’occurrence au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, en Tanzanie, au Burundi et en Zambie.

Selon Mme Mumbi Ndung'u, directrice de la croissance et des opérations de PLP, « l’objectif est d'apporter un changement transformateur à la jeunesse africaine par le biais de la formation technologique. Le programme offrira une formation en ligne en développement de logiciels pour les jeunes, comprenant des langages de programmation courants ainsi qu'une composante de compétences générales en matière d'employabilité et d'entrepreneuriat, afin de permettre aux apprenants d'obtenir des emplois de premier échelon dans le domaine des technologies intelligentes ».

Avec la crise de la Covid-19, la transformation numérique se retrouve au cœur de tous les secteurs d’activité sur le continent. Les formations dans les diverses branches de technologie peuvent devenir un tremplin pour les jeunes Africains. Environ 70 % de la population du continent est âgée de 18 à 35 ans et 60 % de ce groupe est sous-employé ou au chômage. John Kamara, président du conseil d'administration de PLP explique que son organisation « travaille à la réalisation du rêve panafricain de renforcement des capacités pertinentes pour tirer profit  de la quatrième révolution industrielle ».

La formation sera couverte par une bourse complète grâce au soutien de divers partenaires et va durer 16 semaines. Elle comprendra des cours tels que la programmation en Python, la programmation en Dart avec le framework Flutter, l’introduction aux technologies blockchain, la technologie Web (PHP, HTML, JAVA), les bases de données (programmation SQL) et les compétences en emploi et entrepreneuriat.

Adoni Conrad Quenum

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Le Ghana a amorcé sa transformation numérique depuis le début des années 2010. La pandémie de la Covid-19 a permis d’accélérer le processus et des initiatives parallèles naissent dans le but de soutenir la quatrième révolution industrielle.

L’université du Ghana (UG) a lancé, mercredi 20 avril, un projet de numérisation dans le but d’améliorer les conditions d’études de ses étudiants. Initié par la professeur Nana Aba Appiah Amfo (photo), vice-rectrice de l’UG, et d’un montant de 7 millions $, le projet portera sur la modernisation des salles de classe, l’initiative « Un étudiant, un ordinateur portable » et la création de zones d’accès sans fil pour une connectivité Internet rapide. La cérémonie s’est déroulée sur le campus, entre autres en présence de Yaw Osei Adutwum, ministre de l’Éducation, et de Sophia Akuffo, présidente du conseil universitaire.

Selon Nana Aba Appiah Amfo, « l’UG a du mal à maintenir l’infrastructure des salles de classe en raison de la dépendance à l’égard du gouvernement qui a surchargé le Ghana Education Trust Fund (GETFUND) à cause du nombre d’universités publiques ».

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de numérisation du gouvernement ghanéen piloté par le vice-président de la République, Mahamudu Bawumia. Pendant la pandémie, les cours à distance ont été un moyen d’acquisition des connaissances dans de nombreuses universités. La mise à niveau des infrastructures, couplée à la mise à disposition d’une connexion Internet fiable sur le campus et d’un ordinateur portable pour chaque étudiant, permettra assurément d’améliorer les conditions d’étude.

« L’UG s’est engagée à adopter cette nouvelle réalité et les projets lancés visent à améliorer l’expérience de nos étudiants et d’autres parties prenantes clés. Le conseil de l’université adhère pleinement au programme de numérisation et soutiendra la direction de l’université pour assurer son succès total », a indiqué Sophia Akuffo.

Adoni Conrad Quenum

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La jeune entreprise qui a déjà convaincu plusieurs investisseurs au regard de son modèle innovant, couve encore de grandes ambitions.  De nouveaux marchés sont dans son viseur avec des millions de jeunes africains qui désirent se préparer à l’économie numérique.

La start-up malgache Sayna a réussi une levée de fonds de 600 000 $ jeudi 28 avril. Grâce à ce financement obtenu auprès d'Orange Ventures, Launch Africa Ventures et MAIC Investors Club, elle compte poursuivre son développement.

La jeune entreprise qui a développé Sayna Academy, une plateforme numérique de formation aux compétences informatiques, et Sayna Works, une plateforme de micro-tâches en rapport avec l’informatique, souhaite finaliser ses solutions afin d’enregistrer 257 000 micro-tâches informatiques sur sa plateforme, plus de 3000 abonnés actifs à ces micro-tâches, 12 000 apprenants d'ici 2024. L’année dernière, elle dévoilait son ambition d’étendre ses activités en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Sénégal.

Pour la jeune entrepreneure franco-malgache Matina Razafimahefa, fondatrice de SAYNA, « cette levée de fonds est à la fois une étape cruciale pour le développement international de SAYNA et un symbole fort pour la scène tech malgache. Notre équipe est aujourd'hui composée de 25 personnes réparties entre la France et Madagascar ».

« C'est aussi un signe d'espoir pour des centaines de milliers de jeunes talents africains qui, jusqu'à présent, n'ont pas eu l'opportunité de devenir professionnels pour profiter de la quatrième révolution industrielle en cours sur le continent », souligne-t-elle.

SAYNA a vu le jour en 2018. Très vite, son modèle a rencontré le succès à Madagascar où de nombreux jeunes, parfois sans formation, aspirent à de meilleures conditions de vie.

En 2021, la start-up obtient un financement de plus de 105 000 $ de I&P Accélération Technologies, un programme de financement et d’accompagnement de start-ups digitales en Afrique subsaharienne, soutenu par l’Agence française de développement (AFD) à travers l’initiative Digital Africa. La startup revendique à ce jour la formation de 450 étudiants et avoir servi plus de 60 entreprises partenaires et clientes.

Zach George, associé directeur de Launch Africa Ventures, estime que « SAYNA, avec son accent sur la formation en compétences non techniques, le mentorat et un environnement d'apprentissage entre pairs, a de bonnes chances de devenir une passerelle directe vers des projets, de l'expérience et des revenus pour les jeunes à travers le continent africain ».

Muriel Edjo

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Trace lance « Trace Academia », une application mobile dédiée à la formation professionnelle gratuite en Afrique

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La formation de la jeunesse est une question essentielle au cœur du développement de l’Afrique. Trace a décidé de capitaliser sur sa notoriété sur le continent pour contribuer à la multiplication du nombre de têtes bien faites.

Le groupe de médias français Trace a lancé Trace Academia, une application mobile dédiée à la formation gratuite des jeunes en Afrique, jeudi 21 avril.

Présentée officiellement à la presse à Johannesburg, l’application proposera des cours techniques dans 15 industries différentes - y compris des cours sur l'énergie, la beauté, la mode, le bricolage, le marketing numérique, l'hôtellerie, les arts créatifs, le journalisme, le cinéma et la technologie - ainsi que des cours « transversaux », comme l'entrepreneuriat, la prise de parole en public et le bien-être personnel.

Olivier Laouchez, co-fondateur et président exécutif de Trace, explique que « pour construire Trace Academia, nous avons combiné notre expertise et notre expérience dans le divertissement avec des approches d’apprentissage de pointe adaptées aux réalités et aux cultures de l’Afrique … Nous pensons que Trace Academia a le potentiel d’avoir un impact positif sur la vie de millions de jeunes en Afrique du Sud et sur tout le continent ».

Dans son « rapport sur l’emploi en Afrique (Re-Afrique). Relever le défi de l’emploi des jeunes » publié en 2020, l’Organisation internationale du travail (OIT) indique les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentaient moins d’un quart (23,6 %) de la population mondiale en âge de travailler, mais plus d’un tiers (34,2 %) dans cette région du monde, la seule où la population active jeune augmente rapidement.

L’OIT soulignait que près de 34 millions de personnes étaient au chômage en Afrique, dont 12,2 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, soit 6,4 millions de plus qu’en 2010. 53,5 millions de personnes quatre fois plus) appartenaient à la catégorie des jeunes sans emploi, qui ne suivent ni études, ni formation. Le taux de chômage de la région (6,8 %) était nettement supérieur à la moyenne mondiale (5 %).

A travers son application mobile téléchargeable sur l’Apple store et Google Play store, Trace cible la formation de 26 millions d’Africains d’ici 2025. Les cours mis à la disposition des jeunes sont développés avec plusieurs partenaires internationaux.

Sur la plateforme, les cours déjà disponibles portent sur l’Entrepreneuriat développé par Valued Citizens et l’Université de Johannesburg ; Devenir Dj est développé par Trace ; Introduction au métier d’électricien par Schneider Electric ; Le bricolage par Leroy Merlin ; Tech the Power par MasterCard ; le bien-être sexuel par Durex et Introduction au marketing numérique par Google. Orange est également partenaire du projet et proposera dix modules pour découvrir les métiers du numérique au Sénégal, Cameroun, Côte d’Ivoire et en République démocratique du Congo.

Ruben Tchounyabe

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Entretien avec Emmanuel Cheriet : « Les jeunes Africains ont une carte à jouer dans la cybersécurité »

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Au cours de la dernière décennie, de nombreux investissements ont été réalisés par le gouvernement kényan pour faire du pays un carrefour technologique en Afrique de l’Est. Avec le nouvel élan pris, l’ambition est plus grande.

Le ministre kényan de la Jeunesse, de l’Innovation et des Technologies de l’information et de la communication, Joe Mucheru (photo), a lancé le plan numérique national 2022-2032 le mardi 12 avril, en marge du sommet Connected Kenya qui se tient du 10 au 14 avril à Diani. C’est la nouvelle boussole qui orientera les investissements du gouvernement en matière de transformation numérique au cours des dix prochaines années. Sa mise en œuvre est évaluée à 45 millions $. 

Joe Mucheru a expliqué que « le plan directeur national du numérique guidera l'orientation de nos discussions vers un Kenya numérique transformé où la technologie joue un rôle central dans le développement économique ». Il a affirmé ne point douter « qu'avec la mise en œuvre réussie des programmes et projets identifiés dans le plan directeur, ce pays puisse être à la hauteur de sa réputation de Silicon Savannah en matière de TIC et de développement économique ».

D’ici 2032, le Kenya prévoit, entre autres, le déploiement de 100 000 km de fibre optique pour connecter 40 000 écoles et autres établissements d'enseignement, 20 000 institutions gouvernementales, 13 000 établissements de santé. Il compte également déployer 25 000 points d'accès Internet pour soutenir les jeunes et les innovateurs ; créer 1 450 pôles d'innovation numérique, deux usines de logiciels et deux autres pour la fabrication électronique, qui desserviront la région ; créer plus de 10 000 emplois pour les ingénieurs en logiciel.

Le plan directeur accorde une grande importance à la formation aux compétences numériques nationales. Il prévoit le renforcement des capacités de 20 millions de citoyens, 300 000 fonctionnaires, 10 000 professionnels. Sur le plan régional, il est convenu de la mise en place d’un hub sur les technologies futures et d’un autre dédié à la maintenance des câbles sous-marins.

Du côté de l'administration publique, l’automatisation et la numérisation accélérées des services publics, au niveau central comme dans les régions, sont prioritaires. Le gouvernement veut numériser plus de 5 milliards de documents administratifs avec pour finalité de mettre en œuvre un « guichet unique » pour les services publics.

Ruben Tchounyabe

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Moins de deux mois après le lancement de Kouncel, son jeune fondateur suscite déjà un grand intérêt des investisseurs. Avec ses formations en ligne, fruits d’une expérience pratique acquise au cours des cinq dernières années, il veut mettre le droit à la portée d’un large public. 

Ibrahim M. Saleh (photo) est un jeune Égyptien diplômé de la faculté de droit de l’université du Caire. Il est le président-directeur général de la start-up edtech Kouncel. La jeune pousse, qu’il a co-fondé en février 2022, opère une plateforme de formation vidéo en ligne. Elle est spécialisée dans la formation juridique et propose des cours sur diverses thématiques telles que l’arbitrage, le droit des sociétés, la propriété intellectuelle.

Le 28 février, Ibrahim Saleh a mené avec succès une levée de fonds d’une valeur de 1,2 million $. Ce financement — obtenu auprès de la Banque africaine de développement, l'Académie de la recherche scientifique et de la technologie (ASRT), le Projet de développement de l'entrepreneuriat en Égypte (Tanmia wa Tatweer) et Zaldi Capital — lui permettra de développer le nombre de cours proposé par Kouncel, aussi bien en Égypte que dans la région du Moyen-Orient.

Pour le jeune tech entrepreneur, la création de Kouncel lui est venue de son besoin d’aider les entreprises et les avocats du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à mieux appréhender la notion de droit et tout ce qui la conditionne. Pour lui, c’est sa modeste contribution au développement de l’Égypte.

« L’éducation constitue un élément clé de la vision économique égyptienne à l’horizon 2030, et le droit joue un rôle important dans la création d’un environnement sain pour les entreprises et la promotion des IDE [investissements directs étrangers], et nous visons à fournir une expérience éducative très sophistiquée à tous dans le domaine juridique qui aura un impact positif sur l’écosystème », estime Ibrahim M. Saleh.

Bien avant Kouncel, Ibrahim M. Saleh s’est d’abord lancé dans la formation juridique avec MLP Legal Academy qu’il a fondé en 2016 avec Mohamed Adel. L’établissement d'enseignement, qui réunit des professionnels du droit, propose des programmes de formation juridique aux particuliers et aux entreprises. Kouncel, grâce au numérique, donne à Ibrahim Saleh l’opportunité de proposer ses formations juridiques à un plus large public. 

Melchior Koba

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