Dans le but d’aider les populations à accéder aisément aux polices d’assurance, trois tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure avec l’intégration de l’intelligence artificielle.
Haba est une solution insurtech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à diverses polices d’assurance depuis son application mobile. La start-up, basée à Lagos, a été fondée par Constance Oshafi, Stephen Onwe et Paul Showemimo. Elle a levé 75 000 $ la semaine dernière pour améliorer sa technologie et accélérer sa croissance au Nigeria.
« Haba InsurTech est positionnée pour redéfinir l'accessibilité à l'assurance, responsabiliser les assurés et façonner l'avenir du secteur de l'assurance au Nigeria. Alors que le paysage de l'assurance évolue, Haba InsurTech se présente comme un phare de l'innovation, prêt à rendre l'assurance plus facile, plus fiable et, en fin de compte, plus centrée sur le client », a indiqué la start-up.
L’application est disponible sur iOS et sur Android. Après téléchargement, l’utilisateur s’inscrit en créant des identifiants de connexion puis il peut accéder aux divers services de l’insurtech. Elle propose des assurances pour les voitures, la maladie ou encore les gadgets. Avec Haba, il est donc possible d’assurer un smartphone, une tablette ou un ordinateur.
La souscription à une police d’assurance est gérée par un agent conversationnel basé sur l’intelligence artificielle. Une fois dans le compte, il faudra cliquer sur l’icône + puis sélectionner le type d’assurance. La discussion avec l’agent conversationnel se lance et il vous demande les informations nécessaires pour effectuer l’estimation. Après cette étape, l’utilisateur est libre de souscrire ou pas à la police. Toutefois, s’il est d’accord, il renseigne les informations pour un paiement en ligne.
En ce qui concerne les réclamations, l’agent conversationnel de l’application s’occupe de tout. Il suffit d’appuyer sur le bouton dédié et d’engager la discussion avec lui par rapport à une réclamation. L’utilisateur choisit la manière dont il préfère que sa réclamation soit réglée : un paiement en espèces ou remettre la voiture ou le gadget endommagé au centre de service de l’insurtech.
Par ailleurs, depuis son lancement, la version Android de l’application a été téléchargée un peu plus d’une cinquantaine de fois, selon les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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iiDENTIFii, une start-up ayant développé une technologie d’authentification faciale pour les smartphones et les ordinateurs, a annoncé la semaine dernière la signature d’un partenariat avec la Zambia National Commercial Bank. « En Zambie, nous visons à relever les défis liés à l'exclusion numérique, à l'accès limité aux services et à la fraude d'identité. De nombreuses personnes à travers le continent n'ont pas d'identification reconnue, ce qui entrave leur accès aux services bancaires, aux soins de santé et aux services gouvernementaux », a expliqué Gur Sheva, fondateur de la jeune pousse.
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Amenli, une start-up égyptienne opérant dans les technologies des assurances, a annoncé le lundi 9 octobre la réussite d’un cycle de financement d’un montant de 1 million $. L’opération a été menée par Alter Global, un fonds de capital-risque axé sur les marchés émergents, avec la participation de Qatar Insurance Group et de Digital Ventures Partners. Les fonds seront utilisés pour développer sa technologie et accélérer sa croissance.
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Koree, une start-up camerounaise qui opère dans les technologies financières, a remporté le lundi 9 octobre le premier prix de l’édition 2023 de l’Ecobank Fintech Challenge. La fintech fondée en 2022 par Magalie Gauze-Sanga (photo, à droite) repart avec un chèque de 50 000 $. Wolf Technology (RDC) et Flexpay Technologies (Kenya) terminent respectivement aux deuxième (10 000 $) et troisième place (5 000 $)
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Dans le but de faciliter les transactions financières et commerciales aux populations, les tech entrepreneurs africains multiplient les solutions de technologies financières, les unes aussi intéressantes que les autres.
Abela est une application mobile développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services bancaires en ligne via son application mobile. La start-up a été lancée en 2020 par Thomas David.
« Nous vivons dans une économie qui se passe d'argent liquide, et les gens sont perdants à cause de cela. La pandémie mondiale n'a fait qu'accélérer ce mouvement. [..] Aujourd'hui, 10,4 millions de Sud-Africains ont vu leur revenu mensuel diminuer jusqu'à 75 % en raison de cette transformation numérique. Abela cherche à répondre à cette préoccupation et à fournir aux clients, en particulier ceux qui ont été mal desservis au sein du secteur informel et de la diaspora, l'autonomie financière et la sécurité qu'ils méritent. Les solutions bancaires traditionnelles ont souvent négligé cette partie de la population et nous visons à combler ce fossé », indique-t-il.
L’application est accessible sur iOS et sur Android et l’utilisateur, après téléchargement, devra se créer un compte. Pour cela, il devra entrer son numéro de téléphone et une fois validé, il pourra ensuite entrer son nom, son prénom, un mot de passe puis fournir une pièce d’identité. Après cette deuxième étape, Abela demandera de créer un code PIN puis de prendre un selfie pour valider la création du compte. Bien que le processus soit un peu fastidieux, la start-up ne veut prendre aucun risque au niveau de la sécurité d’où la mise en place de toutes ces dispositions.
L’utilisateur peut ensuite effectuer diverses transactions sur son compte telles que l’achat de temps d’antenne, d’électricité, dans les boutiques en ligne, etc. Il est possible de recharger le compte Abela avec des cartes bancaires, des virements bancaires, de payer avec un code QR. Outre ces services, la solution permet également d’envoyer de l’argent à l’extérieur de l’Afrique du Sud en quelques clics.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus de 10 000 fois. Par ailleurs, la jeune pousse a des rêves d’expansion. « En matière d'expansion, nous voyons beaucoup d'opportunités de croissance sur le continent, en particulier en Afrique subsaharienne, notamment dans nos pays voisins, le Malawi, le Botswana et la Namibie », explique Thomas David.
Adoni Conrad Quenum
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La Banque centrale du Ghana (CBDC) a lancé un « eCedi Hackathon » en collaboration avec l'entreprise EMTECH Solutions. L'événement, qui a débuté le 6 octobre et se terminera le 15 décembre, vise à permettre aux technologies financières, aux développeurs et aux innovateurs de concevoir des solutions innovantes qui explorent divers cas d'utilisation d'une monnaie numérique de banque centrale.
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Dash, une start-up ghanéenne opérant dans les technologies financières, met fin à ses activités, rapporte Weetracker le 6 octobre. La décision a été entérinée après une réunion tenue en ligne le mardi 3 octobre. Prince Boakye Boampong, fondateur de la fintech en 2019, a été mis à l’écart par le conseil d’administration plus tôt dans l’année. Il a été accusé d’avoir gonflé les chiffres de l’entreprise et d'avoir détourné quelque 8 millions $. Entre 2019 et 2023, Dash a levé 86,1 millions $ pour soutenir sa croissance.
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Lorsqu’elles n’ont pas accès aux services bancaires, les populations se tournent vers des solutions non conventionnelles pour épargner ou solliciter des crédits. Depuis quelques années, les fintech proposent des alternatives idoines.
PiggyVest est une solution fintech développée par une start-up nigériane ayant son siège à Lagos. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les particuliers et les entreprises, de gérer leurs finances, d’épargner et d’investir dans le but de lancer une entreprise, d’acheter une voiture ou encore de poursuivre les études. La start-up a été fondée en 2016 par Ayo Akinola, Joshua Chibueze, Nonso Eagle, Odunayo Eweniyi et Somto Ifezue. Depuis son lancement, elle a levé environ 1,2 million $ pour accélérer sa croissance.
« Lorsque nous avons commencé, il y avait 22 banques au Nigeria. Le choix était donc assez large et pourtant, les jeunes conservaient leurs économies dans des boîtes en bois sous leur lit. Cela nous a montré que les gens avaient peut-être accès à des services financiers, mais que ceux-ci n'étaient pas conçus pour répondre à leurs besoins », indique Odunayo Eweniyi.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur devra la télécharger puis se créer un compte pour accéder aux divers services de la fintech. Entre autres, elle propose plusieurs façons d’économiser comme l’épargne axée sur les objectifs, l’économie en devises étrangères telles que le dollar (flex dollar) ou encore l’économie fixe qui consiste à bloquer des fonds pendant une durée déterminée sans y avoir accès jusqu’à l’échéance. Il est possible de gagner entre 5 et 15% en suivant l’un des plans d’épargne de la start-up.
« Avec PiggyVest, les utilisateurs peuvent épargner autant qu'ils le souhaitent, aussi souvent ou rarement qu'ils le veulent, que ce soit tous les jours, toutes les semaines ou tous les mois. [...] Nous proposons des journées trimestrielles de retrait gratuit au cours desquelles les utilisateurs peuvent retirer de l'argent s'ils en ont besoin, sans frais. Si un utilisateur souhaite retirer son argent plus tôt ou en dehors de ces jours, il devra payer des frais pour le dissuader de le faire », ajoute Odunayo Eweniyi. PiggyVest revendique plus de 4 millions d’utilisateurs. En 2021, ses utilisateurs ont économisé plus de 480 millions $.
Adoni Conrad Quenum
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La fintech sud-africaine Stitch a annoncé le mardi 3 octobre la réussite d’un tour de table d’un montant de 25 millions $. L’opération a été dirigée par Ribbit Capital avec la participation d’anciens et nouveaux investisseurs tels que PayPal Ventures, CRE Venture Capital, The Raba Partnership ou encore 9Yards Capital. Les fonds seront utilisés pour entre autres améliorer sa technologie et accélérer sa croissance.
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Né et élevé en Afrique du Sud, il a progressivement acquis de l’expérience en travaillant pour de grandes structures dans son pays. Le succès de son entreprise Whoosh Innovations est un témoignage de sa réussite entrepreneuriale.
Lebeko Mphelo (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Whoosh Innovations, une entreprise sud-africaine spécialisée dans les solutions de paiement numérique. Il est diplômé de l’université de Pretoria où il a obtenu en 2009 un bachelor en économétrie.
Il a fondé Whoosh Innovations en 2014 avec l’ambition de fournir aux commerçants une plateforme web et mobile leur permettant de traiter les transactions en ligne et hors ligne, ainsi que des solutions personnalisées adaptées à leurs besoins. L’entreprise propose notamment des services de paiement par carte bancaire, par portefeuille électronique ou par virement bancaire. Elle fournit aussi des services de conseil et de gestion de projet pour assurer le déploiement optimal d’une passerelle de paiement.
En 2020, Whoosh Innovations a été choisie comme le fournisseur officiel du système de paiement pour le dîner de gala présidentiel de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Ce fut l’occasion pour Lebeko Mphelo et son équipe de démontrer leur capacité à gérer des transactions importantes et à offrir un service de qualité aux clients prestigieux.
Avant l’entrepreneuriat, Lebeko Mphelo a acquis de l’expérience professionnelle en travaillant pour plusieurs institutions pendant plusieurs années. Il a travaillé comme conseiller junior pour la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH en 2009.
En 2010, il rejoint Alexforbes en tant qu’analyste de risque stagiaire avant d’occuper successivement les postes d’assistant analyste de recherche et de membre du Junior Board inaugural de la société. Parallèlement, il était entre 2011 et 2019 le directeur d’Etico Capital, une société d’investissement principalement axée sur les secteurs de l’agriculture, des ressources et des services financiers.
Ancien bénéficiaire du programme Google for Startups Accelerator Africa, Lebeko Mphelo est un exemple de réussite entrepreneuriale et de contribution au développement économique et social de son pays.
Melchior Koba
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