Ces deux dernières années, l’Algérie a doublé ses capacités en matière de bande passante internationale. Cette initiative est considérée comme un modèle de partenariat réussi entre les pays africains.

L'Algérie a réalisé un progrès significatif dans le renforcement de ses infrastructures numériques en complétant son tronçon de 2 600 km de fibres optiques, qui est une composante clé du projet de la dorsale transsaharienne à fibre optique (DTS). Le Secrétaire général du ministère de la Poste et des Télécommunications, Abdelouahab Bara, a annoncé cette réalisation le dimanche 7 juillet à Alger, lors de l’ouverture des travaux de la 5e session du Comité de liaison du projet.

Selon M. Bara, le projet a pour vocation « de créer une dynamique technologique favorisant l’émergence d’une économie numérique dans les pays concernés à même de contribuer au développement du commerce électronique sur le continent et des services financiers en ligne, ainsi qu'à l’amélioration du climat des affaires ».

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) de l'Union africaine, visant l'intégration continentale et le développement de l'économie numérique dans la région. Il relie six pays : l’Algérie, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Mali et la Mauritanie. Le projet qui va coûter 79 millions d'euros est cofinancé à hauteur de 29 millions d'euros par l'Union européenne. Un cofinancement administré par la Banque africaine de développement à travers une convention de délégation signée par les deux partenaires.

Le raccordement de l'Algérie à cette dorsale transsaharienne a pour objectif de renforcer et de diversifier l'économie nationale en augmentant la connectivité à haut débit via la large bande. D'après les données de DataReportal, l'Algérie comptait, au début de l'année 2024, un total de 50,65 millions de connexions mobiles cellulaires actives, soit un taux de pénétration de 110,2 % de la population.

Une fois achevé, le projet permettra d’augmenter la connectivité régionale avec les pays voisins et de soutenir une gamme de services électroniques. Les secteurs agricole, éducatif, sanitaire et du commerce vont être positivement impactés par ce projet, car il va créer de nouvelles opportunités, notamment de nouveaux emplois, et améliorer les revenus surtout dans les zones rurales.

Samira Njoya

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Madagascar et la Corée entretiennent des relations bilatérales depuis 1993. Les deux pays souhaitent renforcer cette collaboration dans le domaine du numérique.

Une délégation malgache, dirigée par la secrétaire générale du ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, Raharinomena Fanja, a effectué une visite officielle en Corée du Sud du vendredi 28 juin au vendredi 5 juillet. Cette mission, financée par la Korea World Bank Partnership Facility (KWPF), visait à explorer les avancées de la blockchain dans la gestion des dotations d'intrants agricoles.

« La mission illustre comment la délégation malgache s'oriente vers un pays étranger, reconnu pour son expertise dans le domaine observé, afin d'explorer une approche alternative plus efficace que celle actuellement suivie », a indiqué le ministère.

Au cours de cette mission, la délégation malgache a rencontré diverses entités gouvernementales et régulatrices et autres institutions telles que le ministère de la Science et des TIC, la Korea Internet & Security Agency (KISA), l’Alliance of Blockchain Leading Digital Economy (ABLE). En outre, des entreprises technologiques et start-up spécialisées en blockchain — telles que SK Telecom (SKT), SMART M2M et KONA I, Ahnlab Blockchain Company — ont présenté leurs innovations.

Cette visite s’inscrit ainsi dans les actions gouvernementales visant à renforcer le secteur agricole via des partenariats technologiques innovants. Depuis plusieurs années, Madagascar est confronté à de nombreux défis, notamment climatiques. Selon les Nations unies, Madagascar est le quatrième pays le plus vulnérable au changement climatique dans le monde. Il est frappé de manière récurrente par des sécheresses et des cyclones dont la fréquence, la durée et l'intensité augmentent en raison du changement climatique, ce qui a un impact considérable sur l’agriculture.

Dans ce contexte, le projet Riz Plus de productivité et résilience des moyens de subsistance ruraux, piloté par le MINAE et financé par la Banque mondiale, ambitionne d’introduire des technologies agricoles intelligentes et des programmes électroniques basés sur la blockchain pour la dotation d’intrants (semences et engrais).

La mission a ainsi permis à la délégation de découvrir la blockchain comme une technologie prometteuse pour la gestion efficace et sécurisée des vouchers ou bons numérisés. Elle a également ouvert la voie à de nouvelles collaborations et innovations, marquant ainsi un pas important vers la transformation numérique de l'agriculture à Madagascar.

Samira Njoya

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Alors que moins d'un tiers des Africains ont accès au haut débit, l'adoption des réseaux à large bande demeure inéquitable, la connectivité étant souvent coûteuse ou peu fiable sur le continent. Des initiatives sont en cours pour remédier à cette situation.

L’Union internationale des télécommunications (UIT) a annoncé, dans un communiqué le jeudi 4 juillet, le lancement du projet Africa Broadband Maps en marge du Symposium mondial de l’UIT pour les régulateurs 2024, tenu à Kampala, en Ouganda.

Ce projet de cartographie à large bande, soutenu par la Commission européenne, vise à instaurer des systèmes de cartographie pour encourager l'investissement et la transformation numérique en Afrique. Doté d’un budget de 15 millions d'euros sur quatre ans, le projet bénéficiera initialement à 11 pays : le Bénin, le Botswana, le Burundi, la Côte d'Ivoire, l'Ethiopie, le Kenya, le Malawi, le Nigéria, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

L'initiative, pilotée par le Bureau de développement des télécommunications de l'UIT (ITU BDT), s’inscrit dans les efforts de l’organisme pour améliorer la connectivité numérique sur un continent où l'accès à Internet reste limité dans plusieurs régions.

Selon le rapport « Connecting Africa through Broadband » publié en 2019 par la Broadband Commission, il est estimé que 100 milliards de dollars devront être investis sur dix ans pour couvrir la totalité du territoire africain en haut débit. 80 % de ce montant est destiné au déploiement et à l'entretien des réseaux, 17,5 % au développement des compétences numériques locales, et environ 2 % à l'élaboration d'un cadre réglementaire adapté.

Ce projet devrait permettre d’identifier les zones avec une couverture haut débit insuffisante ou des vitesses Internet inférieures aux normes. Les résultats permettront aux décideurs politiques d'allouer efficacement les ressources, garantissant ainsi que les investissements dans l'expansion des infrastructures soient efficaces et équitables.

Samira Njoya

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En Afrique, les progrès technologiques rapides ont apporté de nombreux avantages, mais ils ont également engendré de nouvelles menaces qui mettent en péril les individus, les entreprises et les gouvernements.

Le Congo est sur la voie de mettre en place une Commission nationale de protection des données à caractère personnel. L’avant-projet de loi présenté par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon-Juste Ibombo (photo), a été approuvé en Conseil des ministres le mercredi 3 juillet.

« En effet, la protection des données à caractère personnel est devenue un enjeu majeur à l'ère du numérique. Avec la multiplication des échanges d'informations sur Internet, il est essentiel de garantir la confidentialité et la sécurité des données personnelles des citoyens », a expliqué Léon-Juste Ibombo.

La Commission nationale de protection des données sera, entre autres, chargée de veiller à ce que le traitement des données à caractère personnel n’enfreigne pas les droits et libertés des citoyens. Elle aura également pour mission de collaborer avec les institutions internationales et les autres pays africains afin de partager les meilleures pratiques et les informations pertinentes sur les menaces de cybersécurité. En outre, elle devra sensibiliser les citoyens et les entreprises aux risques liés à la cybercriminalité, tout en les formant aux mesures de protection.

La création de cette commission s'inscrit dans le cadre des actions du gouvernement congolais visant à renforcer la législation actuelle, à promouvoir un environnement économique attractif et sécurisé et à assurer un contrôle rigoureux de l'utilisation des données personnelles. Le pays dispose déjà d'une Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et d’une loi portant sur la protection des données personnelles. Il a également ratifié la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données personnelles.

La mise en œuvre de la Commission devrait renforcer la lutte contre la cybercriminalité au Congo et en Afrique. Selon le rapport Security Navigator d'Orange Cyberdefense de 2024, le nombre d'extorsions a augmenté de 70 % en 2023, entraînant une perte de 10 % du PIB sur le continent. Cette augmentation alarmante souligne l'urgence de disposer d'un organe de régulation efficace pour protéger les données des citoyens et des entreprises.

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Ces dernières années, l’Afrique a enregistré de nombreux projets de villes intelligentes qui comptent se développer en réduisant la fracture technologique qui affecte le continent.

Le ministre gabonais de l’Economie numérique et des Nouvelles technologies de l’information, le général de brigade Bonjean Rodrigue Mbanza, a effectué le mardi 2 juillet une visite officielle au Cameroun. Cette visite avait pour objectif d'examiner et de s'inspirer des technologies en place afin de soutenir le développement du projet Smart City au Gabon.

Selon un communiqué publié par le ministère chargé de l’Economie numérique, la visite a été marquée par une inspection du Centre national de commandement de la vidéo surveillance ainsi que du Data Center à Yaoundé.

La visite du ministre au Cameroun s'inscrit dans le cadre des actions du gouvernement gabonais visant à rechercher des partenaires et des expertises pour la mise en œuvre d'un projet de Smart City dans plusieurs communes du Gabon. En avril, le ministre avait déjà séjourné à Shenzhen, en Chine, où il a rencontré les responsables de Huawei et visité les infrastructures de pointe de la firme technologique.

En explorant diverses options technologiques proposées par plusieurs partenaires, le Gabon envisage de choisir la solution la plus adaptée à ses besoins. Tout comme le projet de Smart City déjà déployé dans plusieurs villes d’Afrique, la Smart City au Gabon devrait résoudre les problèmes complexes des centres urbains régionaux en créant des écosystèmes urbains intelligents, notamment en matière de planification, d’infrastructure, de gestion de la population, et bien d'autres domaines.

Cette initiative ambitieuse témoigne de l’engagement du Gabon à intégrer les technologies de pointe dans sa stratégie de développement urbain. Elle vise à améliorer la qualité de vie des populations et à positionner le pays comme un leader régional en matière de villes intelligentes.

Samira Njoya

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Christopher Abraham Mafinga, directeur national de la start-up Schoolap en Côte d'Ivoire, a récemment rencontré Tahina Michel Razafindramalo, ministre malgache du Développement du numérique, des Postes et des Télécommunications. Les échanges ont porté sur l'expertise de la start-up congolaise dans le domaine du numérique éducatif. Le ministre a exprimé son enthousiasme quant au potentiel de Schoolap pour améliorer la qualité de l'éducation à Madagascar.

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Le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon-Juste Ibombo, a reçu le mardi 2 juillet la directrice de la stratégie de la société anglaise de télécommunication Reggali, accompagnée de Francis Alex Gouloubi, directeur général de l'Agence de développement de l'économie numérique (Aden). Les discussions ont porté sur l'appui à la numérisation et aux télécommunications au Congo.

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La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) du Burkina Faso a officiellement lancé, le mardi 2 juillet, le processus d'enrôlement biométrique des pensionnés. Cette opération, qui s'étendra sur quatre mois à travers tout le pays, vise à collecter les données biométriques d'environ 53 mille pensionnés afin de faciliter leur identification et leur authentification.

L'initiative bénéficie d'un soutien financier significatif de la Banque mondiale de plus de 750 millions de francs CFA (environ 1,2 million $), dans le cadre du Projet d’appui à l’inclusion financière et à l’accès au financement des petites et moyennes entreprises.

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L’agriculture est un secteur crucial pour la majorité des pays africains. Des investissements substantiels sont nécessaires pour améliorer les rendements et soutenir la croissance.

L'Union européenne (UE), en partenariat avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a dévoilé, le mardi 2 juillet à Abuja, une nouvelle plateforme numérique destinée à stimuler les investissements dans le secteur agroalimentaire du Nigeria. Cette initiative a été présentée en marge de la 9e édition du Forum des entreprises UE - Nigeria.

S’exprimant sur le bien-fondé de cette innovation, Myriam Ferran (photo), directrice générale adjointe de la direction des partenariats internationaux (INTPA) de la Commission européenne, a déclaré qu'il s'agit « d'une plateforme agricole numérique qui fournit un espace de commercialisation, de négociation ou d’investissement numérique pour les activités commerciales et/ou transactionnelles. Elle contribue également aux interactions, aux communications, aux intégrations et à la coopération dans le système agroalimentaire et l’agro-industrie entre les PME nigérianes et européennes ».

Le lancement de cette plateforme s'inscrit dans les engagements pris lors du dialogue ministériel UE - Nigeria de novembre 2020. Conformément à l'accord avec le gouvernement nigérian, il a été décidé de créer une plateforme agro-industrielle UE - Nigeria visant à rassembler les communautés agricoles et agroalimentaires nigérianes et européennes, afin de promouvoir le commerce, d'attirer des investissements responsables et de favoriser les relations interentreprises, en particulier pour les PME.

Il faut noter qu’au Nigeria, l'agriculture occupe une place prépondérante dans l'économie, étant la deuxième activité la plus importante après le secteur pétrolier. Selon la plateforme de données Statista, le secteur agricole a généré environ 21 % du produit intérieur brut (PIB) du pays au deuxième trimestre de 2023. Toutefois, malgré sa contribution significative, le secteur agricole nigérian fait face à de nombreux défis tels que le manque d'investissements, des systèmes agricoles obsolètes, une offre insuffisante pour répondre à la croissance démographique et à la demande alimentaire croissante.

La nouvelle plateforme devrait permettre de relever ces défis, d’accroître les investissements privés dans le secteur agro-industriel du pays et de renforcer les liens et les interactions entre les acteurs agro-industriels du Nigeria et d’Europe.

Samira Njoya

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L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et SAP Afrique francophone, une entreprise allemande spécialisée dans les logiciels de gestion, ont annoncé le jeudi 27 juin le renforcement de leur collaboration avec l’adoption par l’UM6P de la solution « RISE with SAP » pour son système ERP (Progiciel de gestion intégré).

Cette initiative soutiendra l’UM6P dans sa transformation numérique en améliorant son efficacité opérationnelle...

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