Des entrepreneurs africains et moyen-orientaux, porteurs de projets novateurs, sont à l'honneur pour des solutions qui allient impact social et transformation numérique. En mettant en avant ces start-up, le Prix Orange de l'entrepreneur social célèbre l'ingéniosité au service des défis régionaux.

Les grands lauréats internationaux du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) sont connus. Il s'agit de la start-up marocaine SAVEY, de la tunisienne WeFix, et de l'ivoirienne Cocoa Shield. Elles ont été officiellement dévoilées au public, le mardi 12 novembre, lors d’une cérémonie internationale organisée à Casablanca au Maroc.

Selon le communiqué d'Orange, ces lauréats se sont distingués parmi 1600 candidats issus de 17 pays. Les projets primés dans cette 14e édition du POESAM couvrent divers domaines, notamment l'éducation, la santé, l'e-commerce, l'agriculture et l'environnement.

Pour le Grand Prix international, la première place a été attribuée à la start-up marocaine SAVEY, qui propose une solution numérique et logistique pour réduire le gaspillage alimentaire, en proposant des produits alimentaires invendus ou proches de la date limite de consommation. Elle remporte un financement de 25 000 €.

La deuxième place est obtenue par la start-up tunisienne WeFix, qui met en avant une solution numérique visant à accompagner les particuliers et entreprises dans la gestion durable de leurs appareils électroniques et électroménagers. Cette start-up reçoit un financement de 15 000 €.

A la troisième place se trouve la start-up ivoirienne Cocoa Shield, une solution combinant IA et IoT pour surveiller et suivre les cultures de cacao et lutter contre les maladies qui les affectent. La start-up remporte un prix de 10 000 €.

Le Prix féminin international, récompensant une start-up dirigée par une femme avec un fort impact, a été attribué à MyTindy (Maroc). Il s'agit d'une plateforme en ligne reliant des artisans à des clients internationaux, permettant ainsi la vente directe et autonome de leurs produits. Elle reçoit un financement de 20 000 €.

Enfin, le prix coup de cœur a été décerné à Intella, une start-up égyptienne développant une solution de réduction du fossé entre les avancées de l'intelligence artificielle et le monde arabophone, via un moteur de transcription multi-dialecte arabe de la parole au texte, parmi les plus précis au monde.

En plus de ces distinctions, les gagnants nationaux du POESAM 2024, présents dans les 17 marchés d’Orange Middle East and Africa, bénéficieront d'un accompagnement au sein des Orange Digital Centers, leur offrant ainsi la possibilité de développer leurs activités au-delà de leurs frontières nationales, à travers ce réseau présent en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe.

Samira Njoya

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L'Agence nationale d'ingénierie clinique et du numérique de la santé (ANICNS) a procédé, le lundi 11 novembre, à la remise d’équipements numériques à l’hôpital pédiatrique de Kalembe-Lembe à Kinshasa. Ce lot, comprenant 20 ordinateurs, 20 tablettes et 5 routeurs, est financé par le gouvernement congolais. Il permettra la création de 40 postes de travail numérisés destinés à améliorer la qualité des données de santé dans le cadre de la Couverture santé universelle (CSU), tout en facilitant l’accès gratuit aux soins de maternité.

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L'accès à l'Internet mobile en Afrique connaît une évolution rapide, mais des disparités de vitesse demeurent. Alors que certains pays enregistrent des vitesses de connexion performantes, d'autres peinent à suivre le rythme en raison de défis infrastructurels et technologiques.

L'Afrique du Sud domine le continent africain en matière de vitesse de téléchargement mobile, avec une moyenne de 34,5 Mbps, selon un rapport publié par la société d’analyse de données mobiles Opensignal, le lundi 11 novembre. Cette performance dépasse de 50 % celle du Zimbabwe, classé deuxième, et est quatre fois supérieure à celle de l’Angola, en dernière position.

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Le rapport, intitulé « L'état de l'expérience des réseaux mobiles en Afrique » et réalisé dans 27 pays du continent, attribue ces disparités aux différences dans les investissements en infrastructures de réseau et dans la gestion du spectre. En Afrique du Sud, les efforts soutenus pour moderniser les infrastructures et l’adoption rapide des technologies 4G et 5G favorisent une connectivité plus rapide et fiable. A l'inverse, l'Angola reste dépendant de technologies plus anciennes comme la 2G, qui limitent les vitesses et la capacité d'utiliser des applications modernes. Ce problème affecte aussi d'autres pays tels que le Zimbabwe et le Mali, où les infrastructures restent à moderniser.

En matière de Qualité Cohérente (CQ), qui mesure la stabilité nécessaire pour des services comme les appels vidéo, l’Afrique du Sud et la Tunisie affichent de bons résultats, avec des scores de CQ de 58,6 % et 57,6 %, respectivement. Cependant, dans plus de la moitié des pays africains analysés, les scores de CQ restent en dessous de 30 %, ce qui signifie que la connectivité y est souvent instable et limite l'expérience utilisateur, en particulier dans des pays comme le Mali, la Guinée et le Cameroun.

Pour combler ces disparités, Opensignal estime que les gouvernements doivent « investir dans les infrastructures, assurer une allocation efficace du spectre, créer des cadres réglementaires de soutien, améliorer les compétences numériques, remédier au caractère abordable des appareils et promouvoir une adoption plus large des technologies 4G et 5G ».

Selon une étude de la GSMA, une augmentation de l'usage de l'Internet mobile pourrait ajouter environ 795 milliards de dollars au PIB africain entre 2023 et 2030, soulignant ainsi l’impact économique potentiel d’une connectivité améliorée sur le continent.

Samira Njoya

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Dans un monde de plus en plus numérisé, l’accès aux technologies devient un pilier essentiel du développement. Les initiatives visant à renforcer les compétences locales et à démocratiser l'accès aux outils numériques sont cruciales pour construire un avenir plus inclusif et prospère.

Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a inauguré le dimanche 10 novembre à Mamou la première unité d’assemblage d’ordinateurs portables fabriqués en Guinée. Elle est située au sein de l’Institut Supérieur de Technologie (IST). Ce projet, réalisé en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur, l’entreprise chinoise Green View et le partenaire local Guinea Technologie Innovation (GTI), marque un tournant dans l’ambition des autorités, visant à positionner la Guinée comme un acteur technologique majeur en Afrique de l’Ouest.

 

« La Guinée a besoin d’être un acteur de la technologie. Nous ne devons pas seulement consommer des téléphones et des ordinateurs portables, mais les fabriquer nous-mêmes. Nous avons des ressources, une vision, et il nous incombe de former les compétences qui concrétiseront cette vision », a déclaré le Premier ministre.

Ce projet s’inscrit dans la vision « Simandou 2040 », portée par le président de la transition, Mamadi Doumbouya, qui a pour objectif de moderniser et diversifier l’économie guinéenne. En parallèle, le gouvernement ambitionne de transformer Mamou en un pôle technologique régional, baptisé « Mamou Valley », où institutions académiques et entreprises collaboreront pour promouvoir l’innovation. Plusieurs initiatives sont déjà en cours, comme la construction d’universités régionales, la création de la Cité des sciences et de l’innovation, et la refonte des programmes de formation technologique.

Avec 4,87 millions d’internautes en janvier 2024, selon DataReportal, et un taux de pénétration d’Internet que le gouvernement guinéen estimait à 52 % en mai, le pays peut améliorer davantage l'inclusion numérique de la population. Mais le coût d'accès aux ordinateurs et smartphones demeure un défi. Ce projet d'assemblages d'ordinateurs portables devrait contribuer à franchir cet obstacle en rendant les technologies plus accessibles. En parallèle, il est attendu que cette initiative stimule le marché de l'emploi numérique tout en soutenant la transformation économique nationale.

Samira Njoya

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La modernisation du service postal en Afrique est devenue une nécessité à l’ère numérique. Dans un contexte où les modes de communication et de livraison évoluent rapidement, les services postaux doivent s'adapter pour répondre aux besoins changeants de la société.

Le Burkina Faso a entamé un ambitieux processus de transformation numérique de La Poste BF, son opérateur public de services postaux. Mardi 5 novembre, la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo), a présidé la présentation de nouvelles solutions numériques développées pour améliorer les services postaux et financiers du pays.

Parmi ces initiatives, Poste Money, une application mobile de services financiers qui permet l’envoi et la réception d’argent, les paiements marchands et la gestion de comptes. La plateforme propose également une fonction semi-offline pour servir les zones à faible connectivité. Cashless PDI est une autre plateforme innovante, conçue pour répondre aux besoins des personnes déplacées internes (PDI) du Burkina Faso. Cette solution numérique assure une distribution sécurisée et transparente des fonds d’aide, garantissant un accès direct aux bénéficiaires.

Pour améliorer ses services de base, La Poste a également développé DBOX (Delivery Box), une solution de distribution automatique du courrier. Elle permet de répondre à la demande croissante de services postaux rapides et sécurisés. En complément, des machines automatiques de dépôt seront installées, permettant aux clients de déposer de l’argent en libre-service.

Parmi les projets futurs, La Poste projette de lancer la Boîte de messagerie électronique postale (BMEP), une plateforme numérique dédiée aux échanges professionnels et personnels. En outre, l’institution prévoit de déployer « Poste Mobile » pour étendre les services financiers jusque dans les zones rurales et isolées.

Ces initiatives s’inscrivent dans les efforts du gouvernement burkinabé pour moderniser le service postal, conformément au plan national de numérisation et aux directives de l’Union postale universelle (UPU), dont le Burkina Faso est membre. Selon l'indice intégré pour le développement postal (2IPD) de 2023 de l'UPU, le pays affiche un niveau de développement postal faible, avec un score de seulement deux sur dix, soulignant l’urgence d’une modernisation de l’institution.

Samira Njoya

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La coopération numérique est un levier clé pour soutenir la transformation technologique des nations. Elle permet aux pays partenaires de surmonter ensemble les défis du numérique et d'encourager l'innovation pour favoriser la croissance économique.

Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba (photo), effectue actuellement une visite officielle à Varsovie, en Pologne, dans le but de renforcer la coopération numérique entre les deux nations. Cette visite, amorcée le jeudi 7 novembre, vise à finaliser des protocoles d’accord portant sur des projets essentiels pour le développement numérique de la RDC.

Selon un communiqué du ministère congolais chargé des TIC, les accords prévoient une coopération dans plusieurs domaines numériques clés, notamment la modernisation des infrastructures avec le développement de réseaux à haut débit et la création de centres de données pour renforcer la connectivité. La cybersécurité occupe également une place centrale, avec des initiatives visant à renforcer les capacités de défense contre les cyberattaques.

Un autre volet vise à soutenir l'e-gouvernement en numérisant les services publics pour accroître l’efficacité et l’accessibilité des services aux citoyens. Par ailleurs, la création de centres de formation en TIC fait également partie de l’accord, avec l’objectif de former de jeunes talents dans le secteur numérique et de stimuler l’innovation, notamment en appuyant les start-up technologiques.

Cette démarche s'inscrit dans le Plan national du numérique « Horizon 2025 », lancé pour répondre aux objectifs de transformation numérique de la RDC. Elle fait suite à une récente rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue polonais Andrzej Duda, qui a eu lieu en marge de la 79ᵉ session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre. Les deux chefs d’Etat avaient annoncé de futurs partenariats dans les domaines de la transformation numérique ainsi que de la défense.

Dans le cadre de cette collaboration, la Pologne mettrait à disposition son expertise, notamment en matière d’infrastructures de connectivité. Actuellement, avec un réseau à très haute capacité couvrant 81,1 % des ménages, la Pologne se distingue dans le domaine de la fibre optique, un modèle dont la RDC pourrait s’inspirer pour atteindre ses propres objectifs de connectivité d’ici 2050. En s’appuyant sur cette expertise, la RDC aspire à atteindre plus de 50 % de couverture en fibre optique et à connecter plus de 90 % de sa population au réseau mobile à l’horizon 2050, permettant ainsi une transformation numérique en profondeur et un développement économique inclusif.

Samira Njoya

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L'intégration des technologies numériques dans la valorisation du patrimoine immatériel est une approche innovante pour préserver les cultures et les traditions. En Afrique, plusieurs pays utilisent ces outils pour renforcer la visibilité de leur patrimoine et stimuler le développement économique.

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye (photo), considère l’intégration des technologies numériques dans la préservation et la valorisation du patrimoine immatériel comme une véritable opportunité pour le Sénégal. Lors de la cérémonie d’ouverture de la 15ᵉ Biennale de l'art africain contemporain de Dakar, le jeudi 7 novembre, il a encouragé les acteurs culturels à exploiter les outils numériques pour enrichir et diffuser l’héritage culturel du pays à une échelle mondiale.

« Les technologies numériques ont transformé la chaîne de valeur culturelle, si bien que l’économie culturelle est de plus en plus numérique. Le numérique offre une opportunité à saisir dans la valorisation de notre riche patrimoine immatériel. Le secteur culturel national devra davantage saisir et exploiter les potentialités considérables offertes par le numérique », a déclaré le président Faye.

Cet appel à l’action s’inscrit dans le contexte de la Biennale, un événement majeur qui, au-delà de sa fonction artistique, s’efforce de placer la culture au centre des enjeux contemporains. Il rejoint ainsi les recommandations du rapport de 2018 de l’UNESCO, intitulé « Repenser les politiques culturelles : la créativité au cœur du développement ». Ce rapport met en lumière la transformation de la chaîne de valeur culturelle, soulignant le rôle central du numérique dans l’évolution de l’économie culturelle.

L’impact de cette vision pour le Sénégal est considérable. En intégrant pleinement les technologies numériques, le pays pourrait non seulement préserver et valoriser son patrimoine culturel immatériel, mais aussi stimuler son économie créative, créant de nouvelles sources d’emploi pour les jeunes et les femmes. La transformation numérique facilitera la gestion des données culturelles, l’archivage, l’accessibilité des œuvres, ouvrant ainsi la voie à une redéfinition du rôle du Sénégal sur la scène culturelle mondiale.

Samira Njoya

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Alors que les échanges mondiaux évoluent rapidement vers des écosystèmes numériques, les collaborations internationales dans ce domaine deviennent essentielles pour renforcer l’innovation et une inclusion numérique plus large.

L’Afrique du Sud et l’Inde vont renforcer leur collaboration dans le numérique. Une réunion stratégique à cet effet s’est tenue le mardi 5 novembre entre le haut-commissaire de l'Inde en Afrique du Sud, Shri Prabhat Kumar (photo, à gauche), et le ministre sud-africain des Communications et des Technologies numériques, Solomon Solly Malatsi (photo, à droite).

Cet échange visait à approfondir les partenariats bilatéraux dans les domaines des technologies numériques et de la connectivité, en se concentrant sur des secteurs clés tels que l’informatique, les plateformes de paiement numériques et la cybersécurité. « Il est essentiel de doter les fonctionnaires de compétences numériques pour que l’Afrique du Sud puisse prospérer aux côtés des leaders mondiaux de la technologie », a déclaré Solomon Solly Malatsi.

Cet échange s'inscrit dans le cadre d'un mémorandum d'accord signé entre les deux pays, qui met l'accent sur des objectifs stratégiques, notamment l'expansion de la connectivité à large bande et le renforcement des mesures de cybersécurité. Une évaluation des progrès réalisés dans ce partenariat est prévue pour début 2025, avant le sommet du G20 qui se tiendra en Afrique du Sud, afin de réajuster les priorités et d’aligner les stratégies sur les besoins futurs.

L’Inde, riche de son expérience dans le numérique, peut offrir une expertise précieuse à l'Afrique du Sud. Dans le domaine des paiements numériques, son interface de paiement unifiée (UPI), lancée en 2016, a rencontré un franc succès. La plateforme a enregistré plus de 100 milliards de transactions pour l'année 2023 seulement. En cybersécurité, l'Inde se démarque également avec des initiatives telles que la création, en octobre dernier, d'une unité de 5000 cyber-commandos dédiés à la protection des infrastructures informatiques et à la réponse aux incidents de cybersécurité.

Pour l'Inde, cette collaboration pourra offrir des opportunités significatives pour étendre son influence technologique et économique en Afrique. De plus, cette coopération pourrait contribuer à renforcer l’image de l’Inde en tant que partenaire technologique clé dans le développement numérique global, en particulier à un moment où le continent africain connaît une forte demande de services numériques et de connectivité.

Samira Njoya

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Face à la hausse des infractions routières, plusieurs pays se tournent vers la technologie pour renforcer la sécurité. La vidéo-verbalisation s’impose comme un outil prometteur pour améliorer le respect du code de la route et dissuader les conduites à risque.

Les Seychelles s’apprêtent à tester un système de contrôle routier numérique basé sur la vidéo-verbalisation. Cette initiative, annoncée par le vice-président, Ahmed Afif, vise à renforcer la sécurité routière dans le pays.

« Le système fournira au gouvernement de précieuses informations, car nous constatons que beaucoup conduisent sans permis valide et que d'autres comportements illégaux persistent sur les routes », a-t-il expliqué.

Ce dispositif s’appuiera sur les caméras de vidéosurveillance installées dans l’espace public, permettant de sanctionner les infractions au code de la route à distance. Lorsqu’une infraction est détectée, l’image du véhicule en cause est capturée, identifiant ainsi sa marque et lisant son numéro de plaque d'immatriculation. Un agent verbalisateur pourra alors éditer un procès-verbal électronique à distance qui sera envoyé par message au conducteur. Parmi les infractions ciblées figurent les excès de vitesse, l’utilisation du téléphone au volant et le non-port de la ceinture de sécurité.

Le projet pilote qui durera huit semaines sera lancé dans le district de Roche Caïman, dans l'île de Mahé. Durant cette phase, les autorités évalueront et affineront la technologie pour l’adapter aux spécificités locales. Les résultats de cette période d’essai seront cruciaux : ils pourront guider les décisions futures concernant la planification des infrastructures et l’application des lois routières. Si les résultats sont concluants, le système pourrait être adopté de manière permanente en partenariat avec la société australienne de technologie Acusensus.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du gouvernement pour lutter contre les comportements dangereux au volant. Si elle est adoptée, elle permettra de cibler les principales causes d'insécurité routière, notamment en milieu urbain, et d’influencer durablement le comportement des conducteurs. Elle permettra également un traitement automatisé et rapide des infractions, allégeant le travail des forces de l’ordre et améliorant l’efficacité dans l’application des lois routières.

Samira Njoya

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Au début de l’année, les autorités algériennes ont lancé la numérisation du registre national agricole. Les objectifs ont été atteints avant la fin de l’année civile en cours.

Mohamed Yazid Hambli, président de la Chambre nationale d’agriculture, a annoncé le dimanche 3 novembre la numérisation du registre national agricole (RNA). L’annonce a été faite lors de la cérémonie inaugurale de la deuxième édition du Salon national du matériel, des produits agricoles, de l’élevage, de l’industrie agroalimentaire et de la réfrigération dans la ville de Mascara.

« L’opération inhérente à la numérisation du registre national agricole, lancée au début de l’année écoulée est concrétisée par la Chambre nationale d’agriculture, est totalement achevée. [...] La numérisation du RNA a permis de délivrer des cartes numériques aux agriculteurs des 58 wilayas », indique Mohamed Yazid Hambli (photo, au centre).

Dans un contexte de transformation numérique, l’Algérie, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, utilise le numérique comme moteur de développement depuis 2019. Cette démarche a permis au pays de progresser sur divers indicateurs numériques. En effet, selon l’Union internationale des télécommunications, l’Algérie a atteint un score de 80,9 à l'indice de développement des TIC en 2024, contre 77,8 en 2023, illustrant une avancée notable dans le secteur technologique.

La numérisation du registre national agricole (RNA) en Algérie comporte des défis importants. D'une part, les agriculteurs et les agents locaux ont besoin d'une formation pour maîtriser les outils numériques. D'autre part, des problèmes d'accès aux réseaux de télécommunications en zones rurales limitent la connectivité, et des mesures robustes sont nécessaires pour protéger la confidentialité et la sécurité des données sensibles des agriculteurs. Ces obstacles pourraient limiter l'efficacité de cette initiative si des solutions ne sont pas mises en place pour les surmonter.

Si ces défis sont surmontés, la numérisation du registre national agricole pourra transformer la gestion des ressources agricoles, notamment par le suivi des terres, des cultures et des ressources en eau. Cela permettrait de mieux cibler les aides et subventions en fonction des besoins réels des agriculteurs et d'améliorer la transparence des chaînes de production. En facilitant une gestion plus précise et en rendant le secteur agricole plus transparent, cette initiative contribuerait à un développement agricole plus durable et équitable.

Adoni Conrad Quenum

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