La numérisation de l’administration progresse sur le continent. Selon les Nations unies, la Guinée a vu son score passer de 0,2955 en 2022 à 0,4006 en 2024. Le pays reste pourtant en retard dans ce domaine, et les autorités intensifient leurs efforts pour combler le déficit.

Le ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises a récemment annoncé le lancement le 13 novembre prochain d’une plateforme de gestion des documents administratifs (PLAGED). L’objectif est de faciliter la réalisation des procédures administratives pour les populations.

Cette initiative survient quelques mois après l'appel à la mobilisation générale du Premier ministre guinéen, Bah Oury, concernant la situation du pays en matière de dématérialisation des procédures administratives. Selon lui, la Guinée accuse un retard dans ce domaine, qu'il attribue à une méconnaissance de l'évolution rapide du secteur numérique. D’après le rapport des Nations unies intitulé « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development », la Guinée a un score de 0,4006 sur 1 à l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI), se classant ainsi au 29e rang sur le continent. En 2022, ce score était de 0,2955.

Selon le même document, le pays affiche un indice des services en ligne de 0,4808. Cet indice, qui fait partie intégrante de l’EGDI, évalue les caractéristiques techniques des sites web nationaux, ainsi que les politiques et stratégies d'administration en ligne appliquées, tant au niveau général que sectoriel, pour la fourniture de services.

Pour rappel, en avril dernier, les autorités guinéennes ont lancé les initiatives « e-Learning » et « e-Conseil » pour moderniser les processus administratifs en offrant des outils de formation et de gestion innovants. Dans la même dynamique, la mise en place de PLAGED vise à faciliter l'atteinte des objectifs définis dans le document de stratégie numérique du gouvernement.

Adoni Conrad Quenum

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L’Afrique reste confrontée à des enjeux de santé parmi les plus cruciaux. Dans ce contexte, l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) pourrait jouer un rôle clé dans la lutte pour améliorer la santé et l'accès aux soins sur le continent.

La Mauritanie va se doter prochainement d’une stratégie nationale de santé numérique à l’horizon 2030. Le document a été présenté le mardi 29 octobre à Nouakchott lors d’un atelier visant sa révision et son adoption, sous la supervision du ministre de la Santé, Abdallahi Ould Wedih, et du ministre de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’Administration, Ahmed Salem Ould Bedda. Ce projet, soutenu par des partenaires tels que l'Union européenne et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vise à moderniser les services de santé en intégrant des solutions numériques.

« La santé numérique est une priorité stratégique émergente qui aura un impact significatif sur le resserrement de la politique nationale en matière de santé et le plan national de développement sanitaire (PNDS), en vue d’atteindre une couverture sanitaire complète », a déclaré Abdallahi Ould Wedih.

L’initiative s'inscrit dans le cadre du programme électoral du président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui considère la numérisation comme le principal moteur de la modernisation de l’économie du pays. L’exécutif vise d’ici 2030 une numérisation des secteurs clés du pays grâce aux nouvelles technologies.

La stratégie de e-Santé qui sera déployée dans le pays devrait ainsi transformer le secteur pour offrir un accès équitable aux services de santé de qualité, étendre la couverture dans les zones reculées, et faciliter les consultations à distance via la télémédecine. Elle contribuera également à la rationalisation des coûts dans le secteur de la santé.

Selon un rapport publié l’an dernier par le cabinet McKinsey & Company, l’utilisation massive des outils de santé numériques, comme les téléconsultations, les dossiers médicaux électroniques et les applications mobiles de gestion des maladies chroniques, pourra permettre aux systèmes de santé africains de réaliser des gains d'efficacité allant jusqu'à 15 % des dépenses totales d'ici à 2030. Ce potentiel explique entre autres l'importance de la transformation numérique dans le secteur de la santé en Mauritanie.

Samira Njoya

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Le chômage des jeunes en Afrique est une priorité pour de nombreux gouvernements qui, conscients des défis, misent sur les nouvelles technologies pour transformer les formations. Cette approche vise à adapter les méthodes pédagogiques et les compétences enseignées au marché du travail.

Dans le cadre de la modernisation du secteur éducatif, le Bénin ambitionne de mettre en place une stratégie nationale de numérisation de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP). Cette démarche a pris un tournant officiel le jeudi 31 octobre, avec le lancement d’un atelier à Cotonou par le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, Kouaro Yves Chabi.

 

« L'initiative de transformation digitale de l'EFTP vise à construire un réseau panafricain et un écosystème permettant d'accélérer la transition numérique sur l'ensemble du continent, à améliorer la qualité de l'éducation inclusive, et à renforcer l'employabilité des apprenants », a déclaré le ministre, soulignant l'impact attendu de cette transition pour les jeunes apprenants béninois.

Ce projet s’intègre dans la vision plus large de l'Initiative panafricaine pour la transformation numérique de l’EFTP, lancée en 2021 par l’UNESCO et ses partenaires dans le cadre de la Stratégie continentale pour l'éducation de l'Union africaine (CESA 2016-2025), en ligne avec l'Agenda Education 2030. L’objectif est de créer un socle solide pour des compétences modernes et adaptées, répondant aux exigences d'un marché du travail en mutation rapide.

Dans un contexte marqué par le chômage des jeunes en Afrique, où chaque année plus de 10 millions de jeunes entrent sur le marché du travail souvent sans qualifications adaptées, la numérisation de l’EFTP constitue une réponse essentielle. Ce programme de transformation permettra non seulement de moderniser l’éducation technique et professionnelle, mais aussi de doter les jeunes de compétences en phase avec les standards internationaux, intégrant ainsi le Bénin à l’économie numérique mondiale et préparant les apprenants aux défis futurs.

Samira Njoya

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Des données plurisectorielles de qualité disponibles, aisément, favorisent une meilleure lecture de la situation macroéconimiques des pays. Mais parvenir à cette évolution nécessite toutefois un saut technologique que plusieurs pays tardent encore à effectuer. L’Ethiopie en a décidé autrement.

l'Ethiopie accélère la numérisation de son service de statistique pour renforcer ses capacités de collecte et d'analyse de données. C’est ce qu’a annoncé la ministre de la Planification et du Développement, Fitsum Assefa, lors de son discours d'ouverture au 9e Forum africain de la statistique, mercredi 30 octobre. Cette transformation vise à améliorer la qualité et l'accessibilité des données et à exploiter les technologies novatrices pour diversifier et optimiser les sources d'information.

« Nous devons adopter la technologie et les outils numériques pour améliorer l’exactitude, l’accessibilité et l’actualité de nos données, en veillant à répondre aux demandes croissantes d’informations de haute qualité aux niveaux national et mondial », a déclaré Fitsum Assefa, soulignant ainsi l'engagement de l'Ethiopie à devenir un acteur clé dans le domaine statistique.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Programme national de développement des statistiques, qui repose sur des technologies de pointe comme les systèmes géospatiaux numériques et les outils de collecte de données mobiles. Ce projet de modernisation, soutenu par des institutions nationales et internationales, vise à rendre l'infrastructure statistique plus réactive et mieux adaptée aux besoins complexes du pays.

La numérisation des statistiques s’inscrit également dans une dynamique continentale soutenue par la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies (CEA), qui a élaboré une feuille de route visant à moderniser les systèmes statistiques des pays africains d'ici 2030. En encourageant l'adoption de standards internationaux, la CEA vise à fournir aux Etats des systèmes de données fiables, essentiels pour guider un développement durable et renforcer une prise de décision fondée sur des informations précises et actualisées.

Samira Njoya

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L’Inde est disposée à soutenir le gouvernement malgache dans le cadre de la transformation numérique du pays. Bandaru Wilsonbabu, ambassadeur de l'Inde à Madagascar, l’a fait savoir le lundi 28 octobre lors d’une audience que lui a accordé Stéphanie Delmotte, ministre du Développement numérique. Un protocole d'accord est en préparation pour formaliser cette coopération sur divers axes stratégiques liés au numérique.

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Face aux défis sécuritaires contemporains, de nombreux pays misent sur les technologies avancées pour renforcer leur protection. Le Gabon s'engage à son tour dans cette voie pour sécuriser efficacement son territoire.

Le Gabon ambitionne de mettre en place un Système national de surveillance du territoire (SNST) assisté par satellite, visant à renforcer la sécurité nationale par l'intermédiaire de la technologie spatiale. Le projet a été évoqué le mardi 29 octobre lors d’un atelier organisé par l'Agence Gabonaise d'Etudes et d'Observations Spatiales (AGEOS), sous la présidence de Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre de l’Economie numérique et des Nouvelles technologies de l’information.

S’exprimant sur le bien-fondé du projet, Aboubakar Mambimba, directeur général de l’AGEOS, a expliqué : « l’idée est de mettre à la disposition des forces de défense et de sécurité des outils technologiques permettant une gestion optimisée de la sécurité du pays. D'autres dispositifs sont en cours d'acquisition pour renforcer la sécurité sur les plans maritime et terrestre ».

Cette initiative marque une transition vers des méthodes de surveillance modernes, délaissant les approches traditionnelles. Elle intervient dans un contexte de criminalité transfrontalière croissante, marquée par des activités illicites telles que la piraterie maritime, le braconnage et les atteintes environnementales. Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a d’ailleurs fait de la sécurité nationale une priorité stratégique.

Le SNST fonctionnerait en combinant images satellitaires et analyse par intelligence artificielle pour surveiller le territoire en temps réel. Grâce à des alertes automatiques et au déploiement de drones pour des suivis de proximité, les forces de sécurité seraient informées rapidement des menaces, facilitant ainsi des interventions coordonnées. Une base de données centralisée permettrait de suivre les tendances et de planifier des réponses stratégiques face aux activités illicites.

En cas de mise en œuvre, ce nouveau système pourrait contribuer significativement à la réduction des risques d’insécurité sur l’ensemble du territoire. Outre la protection de la souveraineté nationale, ce projet pourrait également avoir des retombées positives pour la conservation des écosystèmes du pays, offrant un soutien à la lutte contre la déforestation et le trafic d'espèces protégées. Le Gabon espère ainsi asseoir son leadership en matière de sécurité spatiale et de préservation environnementale en Afrique centrale.

Samira Njoya

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Le Maroc s’investit activement dans sa transformation numérique, le développement des ressources humaines etant essentiel. Cette approche stratégique inclut des mesures visant à actualiser les programmes éducatifs en y intégrant les compétences numériques.

Huawei Maroc (une filiale de la firme technologique chinoise Huawei) et l’université Hassan II de Casablanca (UH2C) ont récemment annoncé la signature d’une convention de partenariat pour le lancement de « Code 212 », un centre de compétences numériques. Déjà implanté dans d’autres universités marocaines, ce centre vise à fournir aux étudiants des formations ciblées dans des domaines clés comme l’intelligence artificielle, le cloud, les mégadonnées et l’Internet des objets (IoT).

« Ce projet incarne notre engagement envers l'éducation et l'innovation, et nous sommes convaincus qu'il jouera un rôle clé dans la formation des futurs leaders technologiques. A travers cette collaboration, porteuse de sens, Huawei Maroc entend promouvoir une formation d’excellence, tournée vers l’avenir et capable de former les experts qui accompagneront la transformation numérique du Maroc », a déclaré Jason Chen (photo, à droite), vice-président de Huawei Maroc.

L'initiative s'inscrit dans le cadre du Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation à l'horizon 2030, connu sous le nom de « Pacte Esri 2030 ». L'objectif est de permettre aux étudiants d'acquérir des compétences personnelles, transversales et numériques adaptées aux besoins du marché du travail, conformément aux directives royales, face à l'essor numérique mondial.

Le déploiement de « Code 212 » au Maroc revêt une importance cruciale dans le contexte actuel, où la numérisation constitue un moteur clé de la croissance économique, alors que le défi de la formation reste considérable. Une étude menée par le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) révèle qu’il est essentiel que l’Afrique forme 650 millions de personnes aux compétences numériques, d'ici 2030, pour exploiter pleinement les opportunités offertes par l'essor technologique. Au Maroc, le gouvernement s'est fixé pour objectif de former annuellement 100 000 jeunes dans les métiers du numérique, avec pour ambition de créer 240 000 emplois dans ce secteur d’ici à 2030.

Samira Njoya

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Alors que le monde s'oriente de plus en plus vers la numérisation, l'Ethiopie envisage un avenir prometteur pour son économie numérique. Des analyses récentes projettent une croissance substantielle de cette économie, avec des répercussions notables sur le PIB national.

L’économie numérique de l'Ethiopie pourrait générer une contribution significative de 1300 milliards ETB (environ 10,8 milliards $) au PIB du pays d'ici 2028. C’est ce qui ressort du rapport complet sur la transformation numérique de l'Ethiopie, présenté le jeudi 24 octobre par l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) en partenariat avec l’opérateur public Ethio Telecom.

Le rapport, intitulé « Driving Digital Transformation of the Economy in Ethiopia: Opportunities, Policy Reforms and the Role of Mobile », estime que cette croissance est attribuée aux réformes en cours dans le secteur des télécommunications et aux investissements dans les technologies mobiles, qui devraient dynamiser des secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière et les services publics.

Selon le rapport, ces avancées devraient également entraîner la création de plus d'un million de nouveaux emplois, tout en générant 57 milliards ETB en recettes fiscales. Le document souligne que les réformes des télécommunications menées par l'Ethiopie dans le cadre du programme Home-Grown Economic Reform (HGER) ont déjà permis au secteur de contribuer à hauteur de 700 milliards ETB au PIB et de générer 57 milliards ETB en recettes fiscales en 2023.

La couverture de l'Internet mobile a connu une forte augmentation, avec une croissance de 65 % des connexions mobiles et une multiplication par huit de la couverture 4G, grâce à une concurrence accrue et à des investissements substantiels de la part d'Ethio Telecom et de Safaricom Ethiopia. Si ces efforts se poursuivent, la GSMA prévoit que 50 millions d'Ethiopiens seront connectés à Internet mobile d'ici 2028. Cette connectivité accrue devrait stimuler la croissance dans tous les secteurs, ajoutant ainsi 140 milliards ETB à l'agriculture et 114 milliards ETB à l'industrie manufacturière.

Des défis à surmonter pour l'adoption numérique

Cependant, le rapport met en évidence des défis importants qui entravent l'adoption généralisée des technologies numériques en Ethiopie. Bien que la couverture du réseau se soit considérablement étendue, 76 % de la population n'utilise toujours pas l'Internet mobile. En outre, un écart significatif entre les sexes persiste, avec une disparité de 40 % dans l’utilisation d’Internet, en défaveur des femmes. Réduire cet écart est essentiel pour garantir une inclusion numérique généralisée.

Les recommandations politiques de la GSMA incluent des mesures pour rendre les services mobiles plus abordables, accélérer les réformes des télécommunications, améliorer l'accessibilité des appareils et promouvoir les services d'argent mobile. La numérisation est considérée comme un levier crucial pour réaliser le plan Vision 2025 de l’Ethiopie, en améliorant la productivité et en créant de nouvelles opportunités économiques pour les citoyens.

Selon Angela Wamola, directrice de la GSMA en Afrique subsaharienne, « L’Ethiopie est bien placée pour être un leader numérique en Afrique de l’Est. Grâce à des réformes stratégiques et à l’amélioration de l’accès aux outils et services numériques, le pays peut libérer des opportunités économiques et sociales sans précédent, au profit de millions de personnes ».

Samira Njoya.

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La numérisation est devenue un levier incontournable pour renforcer l'efficacité des services et attirer les investissements. En modernisant les secteurs d'activité clés, les gouvernements s'efforcent de stimuler la croissance et d’assurer une gestion optimale des ressources.

Le ministère gabonais des Mines a annoncé, le vendredi 25 octobre, la signature d’un accord stratégique avec le ministère de l’Economie numérique pour la mise en place d’une plateforme numérique intégrée dédiée à la gestion des activités minières sur l’ensemble du territoire. Cette initiative vise à cartographier, suivre et réguler l'ensemble des activités du secteur minier.

L'objectif de l'accord « est de travailler ensemble au niveau gabonais pour mettre en place des solutions sur mesure qui nous accompagneront dans la définition de l’occupation des différents permis miniers. Ces éléments sont très coûteux s’ils sont réalisés ailleurs. Nous avons au Gabon la compétence, le personnel et l’intelligence nécessaire pour les réaliser nous-mêmes », a déclaré le ministre des Mines, Gilles Nembe (photo).

Cette initiative s’inscrit dans le programme de numérisation engagé par le gouvernement de transition, qui cherche à moderniser des secteurs clés pour renforcer leur attractivité et diversifier l’économie. D’après les chiffres de la Banque africaine de développement (BAD), en 2022, le secteur minier représentait environ 5 % du PIB, 7 % des emplois et 9 % des exportations du Gabon, faisant de cette industrie un pilier incontournable de l’économie nationale.

La future plateforme numérique permettra ainsi de centraliser et de normaliser les processus de gestion des permis miniers, tout en facilitant l'accès aux informations pour les investisseurs. Elle intégrera divers services en ligne, dont les demandes de permis, le paiement électronique, et la gestion des démarches de renouvellement, de cession ou d’extension de permis. Grâce à ces fonctionnalités, les acteurs du secteur minier bénéficieront d’un accès simplifié et sécurisé aux services administratifs, favorisant ainsi un environnement d’affaires plus transparent et plus efficace.

En plus de renforcer l’attractivité du secteur pour les investisseurs privés, cette transformation numérique pourra contribuer à une meilleure gouvernance des ressources naturelles du Gabon et à une plus grande efficience dans la gestion des données, répondant ainsi aux besoins croissants de transparence et de contrôle des ressources.

Samira Njoya

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La crise de la Covid-19 a révélé, en Afrique comme ailleurs, la puissance du numérique au service de l'éducation. Depuis, les gouvernements africains mettent en place des initiatives pour favoriser son développement et améliorer l'accès à une éducation de qualité pour tous.

La ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné (photo, au centre), a procédé, le jeudi 24 octobre, à la présentation et au lancement officiel de la Stratégie nationale de digitalisation de l'éducation en Côte d'Ivoire (SNDECI). Cette feuille de route, issue des recommandations des Etats généraux de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (EGENA), traduit l’engagement du gouvernement à hisser le système éducatif ivoirien parmi les plus performants au monde dans les cinq prochaines années.

 

« L’éducation numérique vient en appui aux enseignements classiques et permettra d'améliorer de manière significative la qualité de notre système éducatif, sans se substituer à l'enseignement en présentiel. En intégrant les technologies modernes dans nos écoles, nous réduisons les inégalités géographiques, sociales et économiques, permettant ainsi au système éducatif de fournir un enseignement plus interactif et attractif à chaque enfant, où qu’il soit », a déclaré Mariatou Koné.

La nouvelle stratégie s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement numérique 2021-2025 et du plan national de développement du pays, qui visent à transformer l’économie ivoirienne par l’intégration des technologies numériques dans tous les secteurs, y compris l’éducation. Elle repose sur trois piliers, à savoir les infrastructures, l’organisation et la formation. Sa mise en place, estimée à 220,7 milliards FCFA (364 millions $), inclura la formation des enseignants et du personnel administratif, l’acquisition de matériel numérique et l’installation d’infrastructures technologiques modernes dans les écoles.

La mise en œuvre de cette stratégie devrait apporter plusieurs bénéfices au pays, en renforçant l’accessibilité et l’équité du système éducatif. Elle permettra de combler les écarts de qualité entre les régions, en particulier dans les zones rurales, et de fournir aux élèves les compétences numériques nécessaires pour réussir dans une économie en transformation.

Selon les projections des Nations unies, la population africaine atteindra 2,4 milliards de personnes d'ici 2050, dont plus de la moitié aura moins de 25 ans. Cette jeunesse représente une opportunité majeure pour l'Afrique, mais cela souligne également l'urgence de développer des systèmes éducatifs modernes et inclusifs, capables de répondre aux besoins d'une main-d'œuvre numérique et d'encourager une croissance économique durable sur le continent.

Samira Njoya

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