L’Afrique est la région qui enregistre la plus grande population jeune. Elle est également celle où le taux de chômage est le plus élevé. Si l’entrepreneuriat innovant peut contribuer à répondre à la question de l’emploi, il est indispensable que les États prennent des mesures favorables conséquentes.

Avec le temps, un plus grand nombre de pays d’Afrique ont rejoint le groupe des 100 meilleurs écosystèmes propices à l’éclosion des start-up dans le monde. En une année, des changements ont été enregistrés sur le continent qui a vu son nombre de représentants passer de onze en 2020 à quatorze en 2021, selon le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink.

Bien que cette progression puisse être considérée comme minime au regard du faible nombre de pays qui ont rejoint le club des champions, elle reflète cependant l’investissement conséquent engagé par ces diverses nations pour offrir à leur jeunesse un cadre entrepreneurial innovant adéquat.

Plusieurs pays africains ont en effet compris que les start-up représentent un pilier sur lequel le continent peut et pourra s’appuyer pour améliorer l’accès des populations à divers services publics et privés – de base comme l’électricité et l’eau ou avancés comme l’assurance ou encore la finance – et à l’emploi dans un contexte de numérisation accélérée.

L'Afrique centrale n'est toujours pas représentée dans le classement, tandis que l'Afrique de l'Est est passée de 4 à 6 pays dans le top 100 mondial. L'Afrique du Nord a conservé ses trois représentants, mais deux de ces trois nations (la Tunisie et le Maroc) ont perdu du terrain.

En Afrique australe, non seulement l'Afrique du Sud a rejoint le top 50 mondial, mais un deuxième pays (la Namibie) a rejoint le classement. Enfin, l'Afrique de l'Ouest a connu une bonne année, tous les pays classés (Nigeria, Ghana et Cap-Vert) ont amélioré leur classement.

Pour figurer parmi les 100 meilleurs du monde pour 2021, les 14 pays africains ont présenté un écosystème start-up favorable en matière de quantité (nombre de start-up, d'espaces de coworking, d'accélérateurs, de rencontres liées aux start-up, d’organismes de financement, etc.) ; de qualité (nombre d'employés par start-up, présence de licornes, de succursales et de centres de R&D de sociétés technologiques internationales, succursales de sociétés multinationales, événements mondiaux pour les start-up…).

La qualité de l’environnement des affaires (facilité à créer une entreprise, débit Internet, liberté de l'Internet, investissement en R&D, disponibilité de divers services technologiques comme l’e-paiement, etc.) est le troisième critère qu’ont remplir les 14 pays.

Bien que leurs pays ne figurent pas dans le top 100 des meilleurs écosystèmes start-up du monde, plusieurs villes africaines sont toutefois considérées par StartupBlink comme des endroits où l’innovation n’est plus à négliger. Raison pour laquelle elles figurent dans le top 1000 des villes propices à l’éclosion des entreprises innovantes. S’y retrouvent Luanda, Dakar, Douala, Buea et Yaoundé ; Kinshasa, Cotonou, Alger, Ouagadougou, Bamako, Conakry.

12548 tableau

Tableau récapitulatif des meilleurs écosystèmes start-up d'Afrique en 2021

Muriel Edjo

Lire aussi : Dix actions fortes pour que les start-up africaines attirent plus de 90 milliards $ d’ici 2030 (Tony Blair Institute)

Published in Tech

Le potentiel agricole des pays africains n’est plus à démontrer. Pour cela, les entrepreneurs multiplient des solutions technologiques à l’endroit des agriculteurs pour impacter le secteur.

GrowAgric est une plateforme numérique développée par une start-up kényane éponyme. Elle fournit aux agriculteurs des fonds de roulement et les connecte à des acheteurs potentiels. La start-up a été fondée en 2021 par David Njonjo et Ore Alemede pour permettre aux agriculteurs de répondre à la demande des acheteurs et d’atteindre la rentabilité.

Au-delà du financement, la plateforme propose des services complets pour aider les agriculteurs à grandir. GrowAgric fournit des cours d’apprentissage pour aider à mieux cultiver, aide à la tenue des registres de la ferme, facilite l’accès aux acheteurs et dispose d’une communauté d’agriculteurs qui travaillent ensemble en vue d’augmenter leur productivité.

La solution ne dispose pas encore d’application mobile donc pour accéder à ses services, il faut se rendre sur sa plateforme web. Un bouton « Register as a farmer » qui signifie littéralement « inscrivez-vous en tant qu’agriculteur » renvoie vers une page avec un formulaire d'inscription. Il faudra renseigner des informations telles que : nom, prénom, numéro de téléphone ou encore une adresse mail.

La start-up revendique à ce jour plus de 4 000 heures de formation aux agriculteurs, plus de 200 000 $ de fonds engagés dans divers projets agricoles et plus de 350 agriculteurs touchés. Les agriculteurs engagés dans l’aventure ont constaté une augmentation annuelle moyenne des revenus de 750 $ grâce à la solution GrowAgric.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :  Sénégal : Afrikamart, une place de marché pour les produits frais

Published in Solutions

Depuis de nombreuses années, la mécanisation est au cœur des politiques agricoles des pays africains. Ces politiques ont du mal à prendre puisque la plupart des agriculteurs, faute de moyens, continuent de travailler avec des méthodes traditionnelles.

Hello Tractor est une plateforme numérique mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet de mettre en relation les propriétaires de tracteurs avec des exploitants agricoles n’ayant pas les moyens financiers de se constituer une flotte de tracteurs ou de moissonneuses. La start-up, fondée en 2014 par Jehiel Oliver et Van Jones, a levé au total 1 million $ pour fournir des prêts aux agriculteurs pour l’achat de tracteurs.

Oliver Jehiel explique que « dans les systèmes des petites exploitations agricoles, la consommation collaborative est le seul moyen de rendre les tracteurs abordables. Cela n'a aucun sens qu'un agriculteur individuel possède un tracteur […] Mais si vous pouvez partager un tracteur, le coût du service est nettement inférieur à ce que l’agriculteur peut payer pour la main-d’œuvre pour le même travail ».

La plateforme dispose d’une application mobile disponible uniquement sur Android. Pour accéder aux services, toutes les parties doivent au préalable s’inscrire sur en renseignant certaines informations. Des agents de réservation prennent des commissions en réservant des services de tracteur au nom des agriculteurs de leur communauté. Il faut atteindre au moins 25 hectares avant de réserver un tracteur ou une moissonneuse pour un groupe sur la plateforme.

En ce qui concerne les propriétaires de tracteurs, après l’inscription sur la plateforme, ils ajoutent toute leur flotte avec leurs agents de réservation. Le propriétaire peut suivre sa flotte et le travail de ses agents de réservation à distance depuis la plateforme Hello Tractor afin de réduire les risques de fraude. Il peut protéger son investissement en tracteurs grâce à des alertes de maintenance et des réparations planifiées sur site avec des techniciens qualifiés au sein du réseau de la start-up. Il peut visualiser ce que génère chaque tracteur de sa flotte en temps réel. Tous les tracteurs opérant sur Hello Tractor sont munis de dispositifs de surveillance, en l'occurrence un GPS et une carte SIM. La gestion des demandes de service, la gestion des flottes, la performance des opérateurs et le suivi des activités sont autant de fonctionnalités qu’embarque l’application. La start-up a signé des partenariats avec des firmes telles que le géant technologique IBM pour développer une plateforme basée sur l'IA et la blockchain afin d'aider les agriculteurs africains à améliorer leur production, ou encore Mastercard pour aider les agriculteurs a accéder aux infrastructures bancaires et de paiement.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Apollo Agriculture, une solution agritech basée sur l’IA qui aide les paysans kényans 

Published in Solutions

En Afrique, le secteur agricole représente la pierre angulaire de nombreuses économies. Néanmoins, il n’a pas encore atteint son plein potentiel, mais l’émergence de solutions technologiques spécialisées représente un des leviers de son développement.

Apollo Agriculture est une solution numérique qui aide les agriculteurs à accéder à des intrants agricoles, à des financements et à des marchés qui leur étaient inaccessibles. L’objectif est de permettre aux agriculteurs de maximiser leurs profits. La start-up, fondée en 2016 par Benjamin Njenga, Earl St Sauver et Eli Pollak, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 52,2 millions $ dans le but d’améliorer sa technologie et de soutenir sa croissance.

Selon Eli Pollak, président-directeur général de la start-up, « nous continuons à investir dans la croissance rapide, en servant plus d'agriculteurs, en les aidant à augmenter leur superficie et à vraiment accélérer l'activité. Et donc, ce sera à la fois une extension continue à travers le Kenya, mais aussi une expansion sur de nouveaux marchés ».

 

La solution propose une application, disponible uniquement sur Android, pour recueillir les informations nécessaires sur les agriculteurs afin d’évaluer dans quelle mesure chacun d’entre eux peut être accompagné ou non. Pour bénéficier des aides et des accompagnements qu’offre Apollo, ils renseignent des informations relatives à leur situation matrimoniale ou encore à la superficie cultivée après inscription sur l’application.

Après cette étape, Apollo utilise les données d'imagerie satellite des fermes et l'intelligence artificielle pour évaluer la solvabilité des agriculteurs. Ces données couplées à l'apprentissage automatique permettent de meilleures prises de décisions en ce qui concerne l’attribution de crédit.

La start-up revendique avoir travaillé avec 100 000 agriculteurs, dispose d'un réseau de plus d'un millier de détaillants et de 5 000 agents répartis dans tout le pays pour le recrutement des agriculteurs dans les contrées reculées. Elle prévoit de doubler le nombre d’agriculteurs d’ici la fin de l’année 2022.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Sénégal : Afrikamart, une place de marché pour les produits frais

Published in Solutions

Au cours des dix dernières années, le royaume chérifien a investi dans la transformation numérique de ses différents secteurs d'activité. Avec l’expérience et l’expertise de nouveaux partenaires, il prévoit de combler les lacunes qui demeurent.

L’Organisation de la coopération numérique (DCO) basée à Riyad en Arabie saoudite a annoncé, mardi 26 avril, l'adhésion du Maroc. L’ambassadeur du royaume en Arabie saoudite, Mustapha Mansouri (photo), a signé l’acte constitutif de l’organisation multilatérale, faisant du pays son 9e membre aux côtés du Bahreïn, Koweït, Nigeria, Sultanat d’Oman, Pakistan, Jordanie, Rwanda et Arabie saoudite.

Dima Al-Yahya, la secrétaire générale de l’Organisation, a indiqué que le Maroc a réalisé des progrès remarquables dans l’élaboration de son agenda numérique et offre aujourd’hui à ses citoyens l’opportunité de prospérer sous l’égide de l’économie numérique. Elle a souligné que la DCO aidera le Maroc à accélérer sa transformation numérique, gage d’une plus grande inclusion des populations.

L’adhésion du Maroc à la DCO s’inscrit dans le cadre de la volonté du pays de répondre aux nouveaux défis socioéconomiques, contribuer à l’amélioration du climat des affaires et élargir les initiatives en matière d’autonomisation des femmes, des jeunes et des entrepreneurs.

La Banque mondiale indique que la numérisation de l’économie des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) pourrait augmenter le produit intérieur brut (PIB) par habitant de plus de 40 %, les recettes du secteur manufacturier, par unité de facteur de production, pourraient augmenter de 37 %, l’emploi dans ce secteur pourrait augmenter de 7 % et le nombre de touristes étrangers pourrait croître de 70 %, créant ainsi des emplois dans le secteur hôtelier.

La Banque mondiale indique qu’avec la numérisation, les taux de chômage de longue durée pourraient tomber à des niveaux négligeables et le taux d’activité des femmes pourrait doubler pour atteindre plus de 40 %. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le Maroc veut un système national intégré pour un accès égal des citoyens aux services de santé en ligne

Published in Gestion Publique

Olumide Ogunbanjo promeut un modèle de culture innovant centré sur les abeilles. Il a conçu iSmarthives, une ruche intelligente capable de fournir les données relatives aux conditions idéales de culture, aidant les agriculteurs à effectuer des analyses prédictives pour obtenir de meilleurs rendements, tout en produisant du miel.

Ayant grandi dans une zone rurale du sud-ouest du Nigeria dans une famille d’agriculteurs, c’est tout naturellement qu’Olumide Ogunbanjo (photo) a décidé de faire de l’agriculture sa passion. Après des études à l’université d’Ibadan, il obtient un Master of Science en agriculture durable à l’université de Coventry en Angleterre en 2008. Ancien agent agricole au ministère nigérian de l'Agriculture, il a développé des compétences en agriculture intégrée, production végétale et gestion des rendements. Depuis 2017, il est à la tête d’AgroData, une start-up proposant des solutions technologiques afin d’aider les petits exploitants ruraux à optimiser leurs rendements.

En tant que fils d’agriculteurs, il a fait l’expérience des difficultés rencontrées par ces derniers, et s’est donné pour mission d’améliorer leurs conditions de vie. Pour lui, la solution se trouvait dans la pollinisation par les abeilles. Il a développé des ruches intelligentes baptisées iSmarthives, pour reproduire les conditions climatiques idéales pour l’environnement d’une exploitation agricole. Installées dans les champs, ces ruches intelligentes permettent aux abeilles de produire du miel tout en assurant la pollinisation des plantes.

Pour tester sa solution, il a développé un projet pionnier baptisé Community-Bees Agrifood Network (CoBAN). Il installe les ruches intelligentes dans les exploitations agricoles des petits exploitants, ce qui permet aux abeilles de polliniser les cultures. Les données relatives à la teneur en terre, à l'humidité, au volume de miel dans la ruche et à la date prévue de récolte est fournie par les iSmarthives, aidant les agriculteurs à effectuer des analyses prédictives pour obtenir de meilleurs rendements.

Selon lui, dans les zones où Agrodata a déployé des ruches pour la pollinisation, les rendements des choux, des pastèques et d'autres cultures fruitières ont augmenté de 40 %. La start-up collecte le miel brut et les produits à base de miel dans les exploitations participantes et les commercialise, ce qui profite aux agriculteurs grâce à un système de partage des revenus. L’entrepreneur affirme avoir travaillé avec plus de 1 000 agriculteurs, restauré plus de 3 000 acres de terres agricoles et contribué à améliorer la qualité de vie de plus de 5 000 agriculteurs et habitants.

Olumide Ogunbanjo a récemment introduit les abeilles sans dard, et il explore également l'extension aux serres pour l’agriculture hors-sol.
Aïsha Moyouzame

Published in Tech Stars

Après quatre ans de terrain, il a parfait pendant deux ans ses compétences acquises afin d’être en mesure de répondre efficacement aux attentes des cultivateurs. Aujourd’hui il change la vie de plus de 200 000 foyers.   

Né dans l’État de Benue au Nigéria et ayant grandi dans une communauté agricole, Uka Eje (photo) s’est naturellement découvert une passion pour l’agriculture bien qu’il a étudié la biochimie à l’université. C’est pour améliorer les conditions de vie des petits exploitants dont il connaît bien les difficultés qu’il a fondé la société de technologie agricole Thrive Agric en 2016 avec Ayodeji Arikawe.

Thrive Agric met la technologie au cœur de la gestion du rendement des petits agriculteurs en Afrique. Les données qu’elle collecte et analyse lui permettent de mieux répondre à leurs besoins en financement, en intrants agricoles, en pratiques agricoles, et d’accès aux marchés locaux et mondiaux.

En mars 2022, Uka Eje s’est réjoui de la levée réussie de 56,4 millions $ pour développer les activités de la start-up qui touche déjà plus de 200 000 agriculteurs. Il prévoit de la déployer sur de nouveaux marchés africains, notamment le Ghana, la Zambie et le Kenya. Selon lui, ce « nouvel investissement nous rapproche un peu plus de notre mission de construire le plus grand réseau d’agriculteurs africains rentables utilisant la technologie, pour assurer la sécurité alimentaire ».

Son engagement envers les agriculteurs du continent, le jeune entrepreneur l’a vu se renforcer durant son expérience professionnelle de 2012 à 2016 au sein de Royal Impact Corp, une entreprise qui construit des systèmes autour des secteurs alimentaire, agricole et technologique. Il y a découvert les opportunités que peut saisir le monde agricole si de bonnes pratiques sont mises en œuvre.

Pour se rendre utile aux agriculteurs, il s' inscrit à des cours en système de production alimentaire à l'université de Reading et en innovation à l’université de Leed de 2016 à 2017.

À ce jour, Thrive Agric a déjà financé plus de 15 000 agriculteurs répartis dans 20 États du Nigéria. Un travail qui a valu à Uka Eje diverses récompenses, notamment le prix 2018 Young African Leaders Initiative (YALI). Il a également figuré sur la liste Forbes des 30 Africains de moins de 30 ans les plus prometteurs du continent de 2019. La même année, Thrive Agric a été sélectionné pour participer Y Combinator lors de la cohorte d’hiver, et du fonds Go Global Africa, au Google Developers Launchpad. La start-up a été désignée  comme l’une des plus prometteuses d’Afrique lors du sommet Africa CEO en 2021. 

Melchior Koba

Lire aussi : Comment l’Afrique s’approprie l’Internet des Objets pour développer son secteur agricole

Published in Tech Stars

À cause des infrastructures routières généralement en mauvais état, la liaison producteurs-commerçants n’est pas une sinécure. Un digital entrepreneur sénégalais a décidé de mettre en place une solution numérique pour régler ce problème.

Afrikamart est une plateforme sénégalaise de distribution de produits frais qui offre ses services de mise en marché aux producteurs agroalimentaires d’une part et d’autre part, elle opère comme une centrale d’achat digitale pour les commerçants, les hôtels, les restaurants et les supermarchés. Fondée en 2018 par Mignane Diouf, Afrikamart a vu le jour après que son fondateur a remarqué qu’il était plus facile d’importer des fruits et légumes du Maroc que de s’en procurer au Sénégal.

Depuis sa création, Afrikamart collecte des produits chez des milliers de producteurs dans les zones rurales pour servir les commerçants des zones urbaines. La plateforme essaye de garantir de meilleurs revenus aux producteurs, de meilleurs prix aux commerçants et de meilleures qualités de produits aux consommateurs.

Pour devenir un fournisseur de la plateforme, il faut renseigner un certain nombre d’informations qui vont permettre à la start-up de reprendre contact pour en savoir davantage sur les productions et dans quelle mesure elles peuvent être vendues grâce au réseau d’Afrikamart.

En ce qui concerne le client, il doit également suivre une procédure où il fournit des informations utiles pour le catégoriser en fonction de la quantité de produits qu’il peut acheter chaque semaine. Par ailleurs, par un simple coup de fil aux numéros de téléphone de la plateforme, l’utilisateur peut en apprendre davantage s’il veut devenir client ou fournisseur de la start-up.

En 2021, Afrikamart revendique 8 000 kilogrammes de produits livrés par jour ; plus de 600 producteurs travaillent avec elle et plus de 200 emplois indirects ont été créés. À terme, elle espère soutenir son expansion en Afrique de l’Ouest grâce à son savoir-faire dans la supply chain, forte de son succès au Sénégal.

Adoni Conrad Quenum 

Lire aussi : Thione Niang, le Sénégalais qui abandonne le monde politique américain pour l’agritech africaine

Published in Solutions

Déployée grâce à un financement de la Banque mondiale, la solution a été pensée pour susciter de la valeur entre tous les acteurs du secteur agricole. L’objectif qui lui est attribué est l’amélioration de la quantité et de la qualité de la production vivrière.

Le ministère de l'Économie numérique, des Télécommunications et de l'Innovation a lancé une plateforme numérique des services agricoles, jeudi 7 avril, dans la localité de Daloa. Baptisée AgriStore, la solution contribuera à améliorer la productivité des exploitants agricoles, à faciliter la mise en relation commerciale des acteurs de la chaîne de valeurs agricoles, en l’occurrence les producteurs, transporteurs, acheteurs, établissements financiers, et les populations. 

« Notre secteur agricole n’a pas droit de rater l’introduction du numérique dans ses pratiques et chaîne de valeur », a mentionné le ministre de l’Économie numérique, Roger Félix Adom (photo, à gauche), lors de la cérémonie de lancement à laquelle ont assisté ses homologues de l’Agriculture et du Développement rural et de la Promotion de la bonne gouvernance.

AgriStore fournira des informations agro-météorologiques et du conseil agricole à ses utilisateurs, grâce à la collaboration de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER). Les informations sur les stocks de produits, leur localisation et les prix pratiqués seront quant à elles collectées par l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) dont les capacités opérationnelles ont été renforcées pour sillonner l’ensemble des zones couvertes par le projet, assure son coordonnateur, Adjoumani Boffoué.

AgriStore est conçue dans le cadre du Projet de solutions numériques pour le désenclavement des zones rurales et l’e-Agriculture (PSNDEA). Démarré en novembre 2018 avec le soutien de la Banque mondiale et financé à hauteur de 37 milliards FCFA (61,3 millions $) par un prêt de  l’Association internationale de développement (IDA), ce projet vise à rendre l’agriculture ivoirienne performante et compétitive en coût de production et en qualité.

Des alertes sur le marché seront envoyées aux agriculteurs inscrits sur la plateforme sous forme de messages courts (SMS) et de messages vocaux, dans les langues les plus parlées dans les zones du projet. Ces messages porteront sur le riz, le maïs, le manioc, l’igname, la banane plantain, le karité, le poulet, la pintade et les produits maraîchers, a indiqué Aboul Karim Koné, le coordonnateur chargé des services numériques au sein du PSNDEA. Il a souligné que les services de la plateforme sont entièrement gratuits, depuis l’inscription jusqu’à son utilisation.

AgriStore couvrira dix régions administratives de forte production agricole que sont le Haut Sassandra, la Marahoué, le Bounkani, le Poro, le Tchologo, la Bagoué, le Kabadougou, le Folon, le Gôh et le Loh-Djiboua. Pour garantir son succès, le ministre de l’Économie numérique a insisté sur les investissements connexes qui doivent l’accompagner, notamment la connectivité rurale, la fourniture des services numériques aux communautés rurales, la réhabilitation des routes  rurales. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : La Côte d'Ivoire évalue son niveau de connectivité afin de rendre Internet plus accessible à tous

Published in Gestion Publique

Au Botswana, il y a plus de bétails que d’hommes. Plus de 100 000 fermes sont enregistrées dans le pays, mais la gestion s’avère difficile pour les propriétaires qui utilisent encore les méthodes traditionnelles.

Le Botswanais Thuto Paul Gaotingwe (photo) a mis au point une application qui fonctionne hors ligne pour permettre aux éleveurs du pays de mieux gérer leurs bétails et d’autres installations agricoles. Au départ, le but était de donner un coup de main à un ami, mais il s’est rapidement rendu compte que les éleveurs du Botswana ont un contrôle limité sur les processus d'élevage.

« Nous avons travaillé autour de méthodes innovantes qui leur permettent toujours d'améliorer la production et l'efficacité avec moins de changements par rapport à leurs anciennes méthodes », affirme-t-il.

L’objectif est de permettre de collecter efficacement les informations sur une ferme afin d’agir en conséquence en cas d’accroc. Le nom de la solution Modisar vient du mot tswana, une des plus anciennes langues bantoues de l’Afrique centrale, « Modisa » qui signifie littéralement « gardien de bétail ».

La solution aide les éleveurs et les producteurs à tenir différents registres d'élevage, registres d'exploitation, de finances et de production. L’application dispose d’un mode « assistant agricole intelligent » intégré, qui rappelle à l'agriculteur les tâches importantes à effectuer et les meilleures pratiques pour une agriculture rentable. Le mode « gestion des animaux », quant à lui, permet d'enregistrer presque tout ce qui concerne les animaux de la ferme, et il produit également une large gamme de rapports de production.

Modisar produit aussi des rapports de gestion, en synthétisant les informations recueillies sur les pratiques agricoles, et propose des solutions pour équilibrer les dépenses et optimiser les bénéfices. Elle intègre également une fonction qui permet de suivre les actifs, l'inventaire et les finances de l’exploitation agricole ou encore un module de suivi du bétail. Par exemple, elle envoie des alertes par SMS pour rappeler aux fermiers la vaccination de leurs animaux ou une insémination.

La start-up a décidé en novembre 2015 de mettre gratuitement sa base d’informations à la disposition de tous. 1 200 fermiers y ont souscrit dans un premier temps. L’application a remporté le prix POESAM en 2014.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :  Avec Tulix, Brian Muriu donne aux Kényans de la diaspora le pouvoir de régler eux-mêmes leurs factures au pays

Published in Solutions
Page 16 sur 18

Please publish modules in offcanvas position.