Au Cameroun, les structures de soutien aux entrepreneurs se multiplient. Dans sa politique de promotion de l’innovation technologique, le gouvernement a lancé le CDIC qui se veut être un générateur d’écosystèmes numériques.
Le Cameroon Digital Innovation Centre (CDIC) est un incubateur national et un centre d’excellence pour la recherche, le développement et l’innovation dans le numérique. Lancé le 8 février 2022 par le ministère des Postes et Télécommunications, il soutient les jeunes pousses qui proposent des solutions digitales dans les domaines vitaux du Cameroun.
Le CDIC a donc pour rôles d’incuber et d’encadrer les porteurs de projets numériques, de faciliter les relations entre les start-up et les administrations, d’assister les start-up dans le lancement de leurs activités et de stimuler la création d’emplois pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Il soutient aussi les start-up dans leur financement et renforce la veille technologique et la coopération internationale dans le domaine du numérique.
Le centre a mis sur pied un espace de co-working pour favoriser la collaboration entre les start-up. Il organise des événements, des séances de conseil, des programmes de mentoring et d’autres ateliers réalisés par des entreprises leaders dans le numérique, exclusivement pour les start-up technologiques.
Aussi, le CDIC dispose de salles de cours connectées idéales pour tout type de formation en ligne. Dans les salles, on retrouve un écran numérique qui permet de proposer des formations plus interactives et immersives.
Grâce à son espace multimédia constitué d’une salle d’enregistrement et d’une régie spacieuse, le centre met les entrepreneurs dans les conditions techniques adéquates et dans une ambiance propice à la réflexion et à l’élaboration de contenus audio et vidéo.
Le CDIC est également doté d’un datacenter hautement connecté et totalement sécurisé qui garantit la souveraineté numérique et la protection des données. Il dispose d’un laboratoire de fabrication numérique équipé de plusieurs imprimantes 3D haut de gamme et adaptées aux besoins des start-up et pour les problèmes de prototypage. Il propose des solutions de cloud computing incluant de nombreux services innovants, dont la virtualisation.
A travers cette infrastructure, le gouvernement camerounais veut créer une véritable industrie locale du numérique et des milliers d’emplois directs et indirects, professionnaliser les compétences dans le domaine du numérique et accélérer la transformation digitale dans le pays.
Melchior Koba
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La finance numérique se développe à grande vitesse sur le continent africain. A Madagascar, l’ingénieur informatique Andry Randriamanamihaja développe des solutions de technologies financières pour faciliter les paiements.
Andry Randriamanamihaja (photo) est un entrepreneur malgache et un informaticien diplômé de l’institut supérieur polytechnique de Madagascar où il a obtenu, en 1998, un master en informatique de gestion, génie logiciel et intelligence artificielle. Il est le fondateur et le président-directeur général de la fintech Vanilla Pay.
Certifié en monnaie digitale, Andry Randriamanamihaja a officiellement lancé Vanilla Pay en 2018 pour dynamiser le secteur financier dans son pays. Sa première solution est un agrégateur de paiements mobiles qui permet aux professionnels du commerce de faire de la vente en ligne de façon sécurisée, pratique et automatique. L’agrégateur intègre tous les opérateurs mobiles de Madagascar et est désormais utilisé par des universités, des centres de formation et les e-businessmen.
Vanilla Pay revendique près de 50 000 utilisateurs actifs pour son agrégateur et a enregistré un pic de 3000 transactions financières par minute. Aujourd’hui, l’entreprise est en passe de mettre sur le marché une solution de paiement international pour les touristes.
Appelée Vanilla Pay International, cette solution qui sera présentée pour la première fois lors du salon ITM (International Tourism Fair Madagascar) qui débute ce jeudi 15 juin, est une application ewallet. Elle permettra aux touristes, une fois à Madagascar, d’effectuer des paiements de leur compte ewallet vers les comptes mobile money des gens opérationnels au pays.
Incubé par Orange Fab en 2019, l’entrepreneur, qui a participé à VIVATECH Paris en 2022, désire « faire de son entreprise une licorne valorisée à des millions d’euros d’ici cinq ans », a-t-il déclaré à We Are Tech Africa. Il réfléchit déjà à plusieurs autres projets, dont celui de développer un système basé sur la blockchain pour l’échange d’argent en temps réel entre les îles de l’océan Indien.
Avant Vanilla Pay, Andry Randriamanamihaja a fondé, en 2015, Ariary.net, une start-up qui avait pour objectif de révolutionner le paysage financier à Madagascar et de démocratiser le paiement en ligne.
Cependant, sa carrière professionnelle a commencé en 1998 dans l’entreprise informatique Advanced Information Systems, où il était chef de projet offshore. De 2003 à 2009, il a travaillé sur un projet de la Banque mondiale relatif à la mise en place du Système d’information de gestion des dépenses publiques.
Melchior Koba
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Chad Innovation accompagne activement les idées innovantes à travers ses formations, ses campagnes de sensibilisation et les compétitions qu’il organise pour faire émerger une nouvelle génération de leaders.
L’Afrique centrale reste jusque-là l’écosystème start-up le plus fragile du continent. Afin de changer la donne, plusieurs structures naissent et luttent pour le développement de l’entrepreneuriat. C’est le cas de l’incubateur Chad Innovation qui encourage les projets entrepreneuriaux qui contribuent au développement du Tchad.
Fondé en 2018 par Hamid Khayar Defallah (photo), Chad Innovation désire apporter un nouvel élan à la communauté d’apprentissage pour construire une génération créative et résiliente de jeunes leaders tchadiens.
L’incubateur est constitué de jeunes volontaires, tchadiens et étrangers, entrepreneurs, cadres et étudiants qui ont pour objectif de sensibiliser, de mobiliser, d’engager et d’outiller les jeunes à apprendre et à explorer des carrières dans l’entrepreneuriat. Au sein de son espace de travail collaboratif se tiennent des ateliers, des conférences, des études de cas et des sessions peer-to-peer liées à la technologie intelligente, aux affaires, à la société et à l’infrastructure.
Chad Innovation organise également des campagnes de sensibilisation, à l’instar de l’Innovation Week au cours de laquelle les jeunes sont appelés au changement de mentalités et incités à se lancer dans des carrières entrepreneuriales. L’incubateur a également mis en place un concours nommé Challenge Startupper pour identifier, primer et accompagner les meilleurs projets entrepreneuriaux du pays.
Le 5 juin passé, l’incubateur a été choisi comme meilleur programme d’accélérateur/incubateur aux Central Africa Startup Awards du Global Startup Awards Africa. Il représentera l’Afrique centrale à la finale continentale de la compétition, où les start-up et incubateurs les plus prometteurs de l’Afrique s’affronteront.
🎉🌍Thrilled to announce our selection as the best Incubator Program at the @CAfricaSAwards by @AfricanGSAwards 🏆🚀 Honored to be winners of the Global Startup Awards Africa! Out of 8272 entries, we made it to the top 71 on the continent! 🌍🌟Gearing up for the final round.#SDGs pic.twitter.com/zsFQSJTTvH
— Chad Innovation Hub (@ChadInnov) June 6, 2023
Chad Innovation a incubé plusieurs start-up, dont La vallée Jet et Genoskul qui étaient au GITEX AFRICA qui a eu lieu au Maroc du 31 mai au 02 juin 2023. La première start-up est une plateforme de commerce électronique et la seconde entreprise propose une solution de technologie éducative basée sur l’intelligence artificielle.
Melchior Koba
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Informaticien de formation spécialisé dans la création, l’analyse et le traitement de données, ancien élève de l’Orange Digital Center, Mamadou Sarr est à la tête d’une entreprise de production, de transformation et de distribution de produits agroalimentaires.
Mamadou Sarr (photo) est cofondateur, manager et responsable de la communication de Sen Ndawal, une société à responsabilité limitée (SARL) qui, à travers sa plateforme de vente en ligne, aide la population à s’approvisionner facilement et rapidement en produits frais comme le poulet, la viande, le poisson et les légumes, et ce, sans effectuer le moindre déplacement.
Sen Ndawal travaille avec des agriculteurs, qui n’ont pas souvent des compétences en distribution, et assure un écoulement plus rapide de leurs productions afin de leur permettre d’augmenter leurs revenus.
Fondée en 2020 par Mamadou Sarr, Khadim Gningue et Ndiaga Gaye, l’entreprise est opérationnelle à Dakar et ambitionne de s’étendre à toutes les grandes villes du Sénégal. Hormis la distribution, elle se concentre aussi sur la production et la transformation de certains produits qu’elle commercialise.
Mamadou Sarr est un informaticien sénégalais diplômé de l’université Alioune Diop de Bambey où il a obtenu, en 2017, un master en mathématiques spécialisées en statistiques et de l’école supérieure polytechnique de Dakar où il a obtenu un master en traitement de données en 2018.
Entre 2018 et 2019, il a suivi une formation de data scientist à l’Orange Digital Center. Lui, qui cherchait à se former dans la création ou la mise en place de données pour compléter son portefeuille de compétences, se réjouit d’avoir pu participer à cette formation qui lui a apporté une plus-value qui va au-delà de ses espérances.
« C’est la première fois que je vois une formation aussi intense et riche sur 9 mois. Au-delà des codes, elle permet de croire davantage en soi, de savoir qui l’on est, de retrouver ses compétences et je pense que c’était la partie la plus importante. Depuis longtemps, je rêvais d’entreprendre, mais j’attendais quelqu’un qui me donne l’audace et le courage de le faire. Orange Digital Center m’a permis de comprendre que je peux réaliser tout ce que je désire », a déclaré l’entrepreneur à We Are Tech Africa.
Depuis 2019, il est le responsable du projet Yoon-Bi qui consiste à mettre en place une solution basée sur l’intelligence artificielle pour la réduction des embouteillages routiers. Après sa formation à Orange Digital Center, Mamadou Sarr a travaillé à Sonatel en tant que développeur data de 2019 à 2020.
Ses multiples casquettes n’ont pas empêché le jeune entrepreneur de rejoindre, en 2020, Dynaminqs, une société privée spécialisée dans la conception et la commercialisation d’applications informatiques. Il y a travaillé en tant que développeur Microsoft jusqu’en 2022.
Melchior Koba
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Villgro Africa se positionne en tant que moteur de l’innovation dans le domaine de la santé en Afrique. Il œuvre pour catalyser l’écosystème entrepreneurial de ce secteur et encourager, à travers ses subventions et ses programmes d’incubation, la création d’entreprises durables.
Villgro Africa est un incubateur kényan d’entreprises en phase de démarrage et un investisseur d’impact qui soutient principalement les start-up émergentes du secteur de la santé en Afrique. Il est fondé en 2015 par Wilfred Njagi (président-directeur général), Robert Karanja et Bob Beyer.
L’incubateur se sert de ses connaissances approfondies du secteur de la santé et de son vaste réseau de partenaires pour aider les innovateurs à mettre au point des solutions viables et évolutives dans le domaine de la santé et des sciences de la vie afin d’améliorer la qualité de vie des populations africaines.
Villgro Africa accompagne les start-up à travers trois principaux services. Le premier est le financement. En effet, il met à la disposition des entreprises un financement d’amorçage et leur donne accès à des investisseurs d’impact. A ce jour, il a déjà investi dans plus de 40 innovateurs du secteur de la santé.
Le deuxième produit de Villgro est son service d’incubation à travers lequel il octroie un soutien technique pratique et fournit des mentors experts de l’industrie pour garantir que les innovateurs de son portefeuille sont prêts pour les investisseurs et le marché. Les entrepreneurs qui participent au programme d’incubation bénéficient d’un gestionnaire de portefeuille, d’un plan de croissance personnalisé et de mentors qui les accompagnent dans le développement de leur entreprise.
L’incubateur propose également un service de conseil. Il offre sa connaissance approfondie de l’espace d’innovation et d’incubation dans le domaine de la santé en Afrique aux entreprises ou groupes externes qui ont besoin d’aide pour pénétrer le marché, commercialiser et croître, et pour développer des partenariats publics.
En mai 2023, Villgro a lancé un programme nommé Making More Health pour soutenir les entrepreneurs qui innovent dans le domaine de l’insuffisance rénale. La date limite des inscriptions est le 27 juin prochain 2023.
Are you an innovator solving problems related to #kidneyfailure?
— Villgro Africa (@VillgroAfrica) May 30, 2023
In partnership w/@Boehringer, we're excited to announce the #MakingMoreHealth program. Chosen organisations will receive grant funding, technical expertise & access to knowledge!
Apply: https://t.co/J4QP4AHygL pic.twitter.com/DNj9Hrx9hT
Villgro Africa établit aussi plusieurs partenariats d’innovation en matière de soins de santé. Parmi les collaborateurs actuels de l’incubateur, on peut citer Amref Health Africa, la Strathmore University, mHealth Kenya et PATH, une organisation à but non lucratif.
Melchior Koba
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Silikin Village est un hub d’innovation qui veut joue un rôle majeur dans la croissance de la RD Congo. Il s’engage à construire un écosystème d’entrepreneuriat numérique dans lequel des offres de soutien sont proposées aux partenaires et entrepreneurs locaux et internationaux.
Silikin Village est un hub d’entrepreneuriat et d’innovation établi au cœur de Kinshasa en République démocratique du Congo. En tant que catalyseur de start-up et d’entreprises, sa mission est axée sur l’identification de talents et le développement de produits et services innovants.
Fondé en 2020 par le groupe Texaf, une société qui opère dans les secteurs immobilier, minier et numérique, Silikin Village, qui veut devenir l’un des plus grands centres entrepreneuriaux d’Afrique, met à la disposition des entrepreneurs des espaces de bureaux, de formations, de réunions et d’événements. Ces espaces de travail collaboratif modernes et équipés permettent de tisser des liens avec des employés d’autres entreprises, y compris des entrepreneurs, des travailleurs freelance et des télétravailleurs.
Dirigé par Raymond Mendy qui en est le directeur général, il propose des formations à court terme axées sur des compétences techniques et managériales. Parmi elles, on peut citer la formation pro No-Code, développée en collaboration avec l’entreprise Le Plan B, qui permet aux apprenants de créer des sites Internet, mono-page et multi-pages, générant des interactions avec la cible.
Silikin Village exécute des programmes d’accompagnement à destination des entrepreneurs de l’idéation à l’accélération. Que ce soit par la structuration de projets, par un support stratégique ou par un soutien de son réseau d’affaires, il apporte aux entrepreneurs le soutien nécessaire au développement de leur projet.
#Hub📍| Nous répondons aux problématiques d’accès aux infrastructures, de formation et d’employabilité des jeunes, de structuration et de financement de projets.
— Silikin Village (@SilikinVillage) June 7, 2023
Pour découvrir nos innovations, visitez-nous via https://t.co/guLqrcUCxR ou pourquoi pas sur site ?😊
Bonne journée! pic.twitter.com/0if7KmLpiK
Ainsi, Silikin Village est une plate-forme dédiée à l’apprentissage, à l’entrepreneuriat et à l’innovation réunissant des apprenants, des porteurs de projets, des entrepreneurs, des petites et moyennes entreprises, des grandes entreprises et des partenaires privés et publics intéressés par les solutions d’employabilité.
Le centre collabore avec une multitude de structures soutenant l’innovation en Afrique. Il s’agit, entre autres, de Trace Congo, Kinshasa Digital Academy, Kinshasa Digital, Africa Green Power, Upsail Africa et Ingenious City.
Melchior Koba
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Il est un spécialiste des questions économiques et de développement. Il cumule 14 ans d’expérience dans la filière céréales et a fondé depuis quelques années une entreprise de technologies agricoles céréalières.
Steve Hoda (photo) est un économiste béninois formé à la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université d’Abomey-Calavi où il a obtenu, en 2009, une maîtrise en sciences économiques. Il est cofondateur et président-directeur général de l’entreprise AfriCereal Group.
Née en 2017 sous le nom d’AfriRice, AfriCereal Group est une entreprise Agritech qui développe et met en œuvre des technologies innovantes dans le domaine agricole en mettant un accent sur les filières céréalières. Elle fournit des solutions de mécanisation pour les opérations agricoles, offre des services d’assistance technique aux agriculteurs et facilite la mise en relation des différents acteurs de l’industrie céréalière.
L’entreprise vise à simplifier les tâches agricoles, à minimiser les pertes après la récolte, à accroître la productivité agricole et à améliorer les revenus des agriculteurs. Grâce à des solutions spécifiquement conçues pour répondre aux besoins du contexte africain, AfriCereal Group s’engage à fournir des aliments sûrs et nutritifs à l’échelle mondiale.
https://www.linkedin.com/posts/africereal-group-17aab119a_oif-pionnieresfrancophones-semecity-activity-6996614208238841856-1Q0x?utm_source=share&utm_medium=member_desktop
AfriCereal Group travaille en collaboration avec des organisations non gouvernementales et des structures étatiques et assiste les producteurs dans leurs campagnes agricoles, du labour à la commercialisation de leurs productions. Elle intervient dans la sous-région ouest-africaine, notamment en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Togo et au Bénin.
Steve Hoda est le responsable de la commission agriculture du projet She is Great Benin qui promeut l’éducation des filles aux sciences. Il est le coordonnateur Bénin de l’Alliance internationale pour les objectifs de développement durable (AIODD). Spécialiste des questions économiques du quotidien Le Soleil Bénin, il est également le directeur de la mini rizerie de Kérou au Bénin.
Entre 2010 et 2011, l’entrepreneur a travaillé en tant qu’assistant du secrétaire général adjoint en matière de suivi-évaluation du budget/programme au ministère du Développement, de l’Analyse économique et de la Prospective.
En 2018, Steve Hoda et son équipe ont été classés parmi les 20 réussites de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) en matière de réduction de la faim. Ils ont également été sélectionnés par le gouvernement américain via l’US African Development Foundation pour bénéficier d’un financement d’environ 100 000 dollars afin de mécaniser les opérations agricoles dans 3 grandes zones de production de riz et de soja au Bénin.
Melchior Koba
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iceaddis est un acteur majeur dans le domaine de l'innovation technologique en Ethiopie. En tant que hub dynamique de l'innovation, il offre un espace de travail collaboratif, des programmes d'incubation et une multitude de ressources pour soutenir les entrepreneurs et les innovateurs du pays.
iceaddis est un centre d'innovation et d'entrepreneuriat basé à Addis-Abeba qui joue un rôle central dans le renforcement de l'écosystème technologique éthiopien. Il a été fondé en 2011 par Markos Lemma, cofondateur et président-directeur général, Florian Manderscheid et Oliver Petzoldt.
Le cœur de son écosystème réside dans son espace de co-working, un environnement ouvert où les entrepreneurs, les développeurs et les créatifs peuvent se réunir, partager leurs idées et collaborer sur des projets communs. Cet espace favorise la création de réseaux solides et stimule l'esprit d'entreprise en offrant un soutien pratique et des opportunités de mentorat.
Outre l'espace de coworking, iceaddis propose des programmes d'incubation pour aider les start-up à transformer leurs idées en entreprises florissantes. Ces programmes offrent un accompagnement personnalisé, un accès à des mentors expérimentés et des opportunités de financement pour aider les entrepreneurs à faire décoller leurs entreprises.
Le programme de démarrage phare du centre est ice 180. Conçu pour permettre aux entrepreneurs à haut potentiel de démarrer leur propre entreprise, il dure 180 jours, soit six mois. Son objectif est de préparer l'investissement dans les start-up grâce à un savoir-faire entrepreneurial, des compétences et un réseau solide.
iceaddis s'engage également à défendre les intérêts des start-up technologiques. En tant que l’un des membres fondateurs de la communauté i4policy, il défend la société innovante et les communautés de start-up auprès des décideurs politiques et des régulateurs.
iceaddis est devenu un carrefour d'activités et d'événements pour les innovateurs et les entrepreneurs. Des conférences, des compétitions et des hackathons sont régulièrement organisés, permettant aux participants de partager leurs connaissances, de développer leurs compétences, d’être récompensé et de favoriser la collaboration.
A ce jour, iceaddis a soutenu plus de 190 entrepreneurs, accéléré 35 start-up et incubé 54 entreprises. Il a organisé plus de 350 événements, bootcamps et hackathons en Ethiopie. Il collabore avec des organisations locales et internationales en tant que conseillers sur des programmes destinés aux jeunes et sur la gestion conjointe de projets dans divers secteurs.
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Il est un développeur logiciel hors pair avec plus de 14 ans d’expérience dans la construction de logiciels et d'applications web. Dans son pays, la Tanzanie, il a mis sur pied une application de réservation de billet de transport en ligne.
Abraham Itule (photo) est un entrepreneur et un informaticien tanzanien titulaire d’un diplôme en technologie de l’information obtenu en 2012 à la Manchester University. Il est le fondateur, en 2022, et le président-directeur général de Safiri App.
Safiri App est une plateforme de réservation de billets de transport à travers la Tanzanie. Regroupant les opérateurs de transport et les voyageurs, elle permet à ses clients d’obtenir leurs billets de voyage dans le confort de leur domicile, de leur bureau... Elle fournit aussi aux voyageurs des mises à jour en temps réel sur la position du moyen de transport et d’autres informations sur le transit.
Les utilisateurs de Safiri App ont également la possibilité de confier des colis ou marchandises à convoyer aux compagnies de transport enregistrées sur la plateforme. Aux opérateurs de bus, l’entreprise offre un système de billetterie simple qui intègre l’argent mobile et les SMS.
Récemment, Safiri App a été sélectionnée parmi les 12 start-up africaines qui participeront à l’Africa Tech Summit à Londres le 23 juin prochain. A cette occasion, Abraham Itule parlera, en tant que speaker, du transport public et de la logistique en Afrique.
Public transport & logistics in Africa is undigitsed and broken. We're working hard to make it easier for transit companies to manage their businesses & for travelers to search, compare & buy tickets online. We'll be sharing more at the Africa TechSummit #safiri #tanzania #ATSLDN pic.twitter.com/fDaRD72DrC
— Safiri App (@AppSafiri) May 29, 2023
Abraham Itule est le fondateur et le directeur d’Itule Limited, la compagnie éditrice de logiciels qui a développé Safiri App. Il est également le directeur de la technologie de l'entreprise anglaise Hexis, qui utilise l’intelligence artificielle pour créer un plan de nutrition personnalisé pour les athlètes et entraîneurs dans le but d’optimiser leurs performances.
La carrière professionnelle d’Abraham Itule a commencé en 2009 au sein de Zippro System Ltd où il était programmeur en Angleterre. Depuis lors, il a travaillé en tant que développeur, que ce soit backend ou frontend, dans plusieurs institutions, dont The Virtu Group, Spindrift, IBM, Cambridge University Press, Santander UK et Instant Access Technologies. En 2021, il était un ingénieur sénior full stack de la société anglaise de technologie financière Akrod.
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Il a travaillé pendant 10 ans dans deux des plus grandes banques du Nigeria, où il s’occupait des opérations bancaires et de la gestion des relations. Il s’est ensuite lancé dans la technologie et a fondé deux entreprises, l’une dans la fintech et l’autre dans la communication numérique.
Chibuike Goodnews (photo) est un entrepreneur fintech nigérian diplômé de l’université Ahmadu Bello, où il a obtenu en 2015 un master en finance, et de la Lagos Business School de l’Université panatlantique où il a fait une formation en développement de l’esprit d’entreprise. Il est cofondateur et directeur d’Astravest.
Fondée en 2021 par Chibuike Goodnews et Joshua Chinemezu, Astravest est une entreprise fintech qui propose des solutions d’épargne et d’investissement et dont le but est de donner à ses utilisateurs les moyens d’atteindre la liberté financière. Elle permet aux Africains d’accéder à plusieurs options d’investissement, aux informations dont ils ont besoin pour prendre des décisions et à une plateforme simple pour faire fructifier leur argent ou déplacer leur fonds entre différents secteurs.
Avec seulement 5000 nairas, soit 10,5 dollars environ, investis de leur compte bancaire, les utilisateurs de la plateforme peuvent disposer de leur investissement et transférer leur argent ailleurs quand ils le souhaitent.
D’un autre côté, la plateforme Astravest permet aux entreprises d’offrir des investissements immobiliers en tant que service. Elle est suffisamment sécurisée et les clients qu’elle enregistre font l’objet d’une vérification avant de pouvoir participer aux marchés des valeurs mobilières ou d’effectuer des investissements.
Chibuike Goodnews est aussi le fondateur de Dochase Adx. Lancée en 2016, il s’agit d’une plateforme de publicité numérique unifiée pour les marchés émergents. Elle fournit une solution complète pour les grandes et petites entreprises afin d’attirer des ventes et d’atteindre des marchés cibles sur Internet.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il a travaillé pour l’United Bank for Africa (UBA) en tant que cadre bancaire entre 2005 et 2006 et gestionnaire des relations de 2013 à 2016. Entre 2006 et 2013, il s’occupait des opérations bancaires chez Zenith Bank Group au Nigeria.
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Dans le paysage en plein essor de l’innovation technologique en Afrique, Orange Fab émerge comme un acteur clé dans la promotion et le soutien des start-up du continent. Il s’engage à stimuler l’écosystème entrepreneurial africain en fournissant aux start-up technologiques un accompagnement précieux.
Orange Fab est un réseau d’accélérateurs corporate mis en place par Orange en 2012. Grâce à son vaste réseau de partenaires et à ses solides relations avec les acteurs locaux et internationaux de l’industrie technologique, Orange Fab offre aux start-up africaines une plateforme unique pour développer leurs idées novatrices et propulser leurs entreprises vers de nouveaux sommets.
Les Orange Fabs sont au nombre de 21 à travers 4 continents et plusieurs d’entre eux sont installés en Afrique dans des pays comme le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et Madagascar. Orange Fab identifie et soutient les start-up qui se concentrent sur des domaines technologiques stratégiques tels que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (IoT), la cybersécurité, les fintechs et bien d’autres.
Les start-up sélectionnées bénéficient d’un accès à des espaces de co-working et à un écosystème complet d’experts, de mentors et de conseillers chevronnés, qui les aident à perfectionner leurs idées, à développer leurs produits et à les commercialiser avec succès. Les étudiants du programme d’accélération d’Orange Fab ont aussi la possibilité d’accéder de façon privilégiée à des événements nationaux et internationaux majeurs sponsorisés par Orange (VivaTech).
L’un des avantages les plus précieux offerts par Orange Fab est la possibilité de collaborer étroitement avec Orange, l’un des principaux opérateurs de télécommunications en Afrique. Cette collaboration permet aux start-up de tirer parti de l’expertise et de l’infrastructure de l’entreprise, ainsi que de bénéficier de la crédibilité et de la portée de son réseau pour accélérer leur développement.
De plus, Orange Fab facilite l’accès des start-up africaines à des sources de financement stratégiques en les mettant en relation avec des investisseurs potentiels. Grâce à des événements tels que des pitchs, des démonstrations et des rencontres avec des investisseurs, les start-up ont la possibilité de présenter leurs projets innovants et de susciter l’intérêt des investisseurs à la recherche de nouvelles opportunités en Afrique.
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Il a capitalisé 30 années d’expérience dans la gestion de projets d’infrastructures innovants au sein de plusieurs entreprises de renom. Cependant, depuis quelques années, il fait parler de lui à travers TooShare, un réseau social éducatif conçu pour les élèves, les étudiants et les employés.
Abdoulaye Mbengue (photo) est un entrepreneur sénégalais diplômé de HEC Montréal où il a obtenu un bachelor en administration des affaires, gestion et fonctionnement en 1992. Il est le fondateur et le président-directeur général de TooShare.
Fondé en 2020 au Sénégal, TooShare est un écosystème éducatif libre et gratuit conçu et développé pour relever les défis de l’éducation et de la formation pour tous en Afrique. Il s’agit d’un modèle d’apprentissage ouvert, dynamique et adapté aux besoins des utilisateurs. Il repose sur des cours gratuits ou à des coûts accessibles afin de participer à l’accélération et à la transformation de l’économie africaine.
TooShare est un système conçu sous forme de réseau social pour permettre à un apprenant ou un employé de créer son propre environnement éducatif avec ses professeurs, ses instituts de formation, ses contacts personnels et professionnels dans lequel il pourra converser, se former et développer ses connaissances et son savoir professionnel et personnel.
« Nous avons l’ambition d’attirer les meilleures écoles et universités du monde et les grandes personnalités du secteur de l’éducation. Le développement de TooShare se fera par ses utilisateurs d’abord, qui alimenteront en permanence le réseau avec des Moocs, cours en live, documents pédagogiques, informations scolaires, etc. Nous sommes sur un modèle qui s’étendra de lui-même en s’auto-alimentant et se construira tout seul. Notre travail est de mettre en place les moyens techniques, l’IA et l’infrastructure adéquate pour y arriver », a déclaré Abdoulaye Mbengue en 2020.
Avant TooShare, Abdoulaye Mbengue a fondé en 2012 AMANI Groupe, une entreprise qui accompagne ses clients dans la conception, le suivi et la concrétisation de leurs projets d’infrastructures et dont il a été le PDG jusqu’en 2022. Sa carrière professionnelle a commencé en 1992 au sein de France Audit Expertise à Paris où il était le responsable chargé du développement et de la gestion des projets en Afrique.
Il a également été chef de projet pour la réalisation de grandes infrastructures au Sénégal, au Gabon, au Congo, en Afrique du Sud et en Ethiopie pour le compte de Bouygues, de Total et de plusieurs Etats.
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Ce campus de start-up soutient, à travers ses programmes et événements, les entrepreneurs dans le développement de produits, de services et de modèles d’entreprises. Avec plus de 100 entreprises, il constitue l’un des plus grands hubs d’innovation africains.
22 On Sloane est l’un des plus grands campus de start-up en Afrique. Dirigé par Kizito Okechukwu (directeur exécutif), basé en Afrique du Sud et constitué d’une équipe d’entrepreneurs, de mentors, de scientifiques, de gestionnaires et d’investisseurs, il offre aux start-up à fort impact et aux petites et moyennes entreprises (PME) innovantes une solution complète clé en main pour « passer à l’échelle », de l’idée initiale à la commercialisation, aux possibilités de financement et à l’accès aux marchés.
Avec pour objectif d’encourager l’esprit d’entreprise, d’explorer le développement de nouvelles industries et de contribuer à la création d’emplois en Afrique, il met à la disposition des entrepreneurs des espaces de grands coworking modernes et suffisamment équipés pour stimuler la créativité.
Il propose également plusieurs programmes pour aider les fondateurs à progresser dans leur parcours entrepreneurial. Les plus importants sont le 22 On Sloane Incubation Programme (conçu pour les entreprises technologiques déjà enregistrées et qui ont un chiffre d’affaires inférieur ou égal à 135 000 dollars) et le Catalytic Programme, un programme d’accélération qui veut aider les start-up à fort impact en Afrique à démarrer, lancer, commercialiser et développer leurs activités.
Hormis ces programmes, 22 On Sloane organise des événements comme les Startup Huddle au cours desquels les acteurs d’un secteur se réunissent pour échanger sur les défis, opportunités et perspectives liés à leurs activités. Le prochain Startup Huddle aura lieu le 15 juin prochain et les discussions tourneront autour de l’industrie de la livraison de nourriture et de produits de première nécessité en ligne.
Tous les six mois, le campus publie un Deal Book pour des start-up sélectionnées au 22 On Sloane. Il a lancé plus de 20 programmes et compte plus de 100 start-up basées sur son site à Johannesburg. Pour mener à bien ses projets, il a signé des partenariats avec plusieurs institutions comme Telkom, Microsoft, le groupe de la Banque mondiale, Venture Capital for Africa, African Business Angel Network, l’USAID et le Global Entrepreneurship Network (GEN) Africa.
Melchior Koba
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Il a acquis une grande expérience dans le domaine de la finance et de l’économie en travaillant au sein du Groupe de la Banque mondiale. A travers Waya, il offre des services bancaires numériques aux immigrés.
David Wachira (photo) est un spécialiste de la finance et de l’économie, un entrepreneur et un investisseur kényan. Diplômé de la Tarleton State University où il a obtenu un master en histoire en 2008 et de l’université du Nord Texas où il a obtenu, en 2013, un doctorat en administration publique et gestion, il est depuis janvier 2023 le président-directeur général de Waya.
Fondée en 2019 par David Wachira, Renzo Sotomayor et Hempstone Maroria, Waya est une start-up de technologie financière qui offre un moyen plus facile et plus abordable d’envoyer, de stocker, d’épargner, de dépenser et de recevoir de l’argent. Il s’agit d’une banque numérique à service complet et d’une application de transfert d’argent axée sur la diaspora africaine.
Son objectif est de permettre aux immigrés, aux communautés mal desservies ainsi qu’aux minorités qui n’ont pas accès aux services bancaires traditionnels de bénéficier d’un accès financier. Ces groupes sont souvent sous-bancarisés, voire négligés par les institutions financières classiques. « La mission de Waya est de débloquer les barrières financières, d’offrir un accès financier illimité et des opportunités à des millions d’immigrants africains qui vivent et travaillent en dehors de leur pays d’origine », a déclaré David Wachira en 2021.
Le 23 mai 2023, Waya a été sélectionnée parmi les 12 start-up technologiques africaines qui présenteront des opportunités d’investissement aux investisseurs et entreprises lors du prochain Africa Tech Summit de Londres, qui se tiendra le 23 juin.
Avant de devenir le PDG de Waya, David Wachira a d’abord été le directeur des opérations de l’entreprise. Par ailleurs, il a travaillé, entre 2013 et 2022, pour la Banque mondiale. Pendant plus de huit ans, il y a été successivement spécialiste du secteur public, spécialiste des finances publiques et de la gouvernance, chargé d’opérations. Il a également été, entre 2017 et 2018, co-secrétaire de la communauté Youth-to-Youth du groupe de la Banque mondiale.
Melchior Koba
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