MEST Africa, plus qu’une école ou un incubateur, est une grande communauté qui catalyse l’entrepreneuriat technologique en Afrique. Elle s’engage en faveur de l’innovation afin de construire un avenir technologique prometteur pour le continent.
L’écosystème de l’entrepreneuriat technologique en Afrique est en pleine expansion. Dans ce paysage, l’organisation à but non lucratif MEST, Meltwater Entrepreneurial School of Technology, se démarque. Fondée en 2008 par Jorn Lyseggen, le fondateur de la fondation Meltwater, elle forme et soutient les entrepreneurs en technologie les plus prometteurs du continent africain, ouvrant ainsi de nouvelles voies pour l’innovation et la croissance économique.
Basé à Accra avec des centres à Lagos, Cape Town et Nairobi, MEST Africa est un programme de formation des entrepreneurs technologiques à l’échelle de l’Afrique, un fonds d’amorçage interne et un réseau de centres d’incubation pour les jeunes entreprises technologiques en Afrique. Il offre aux entrepreneurs technologiques africains une formation aux compétences technologiques, un financement et un soutien en matière de développement de logiciels, d’affaires et de communications.
Le programme de formation de MEST Africa, qui dure un an, est conçu pour créer une expérience d’apprentissage pratique et immersive. Les étudiants sont exposés à une combinaison équilibrée de cours théoriques, de projets pratiques et de stages en entreprise. Les membres de MEST Africa ont un accès à un réseau mondial composé d’experts en vente, en ingénierie, en marketing et plus encore.
En tant qu’incubateur, MEST Africa soutient les diplômés qui ont réussi à convaincre son conseil d’administration dans la création et la croissance de leurs propres start-up technologiques. Ces diplômés bénéficient d’un financement initial, d’un espace de travail collaboratif et de mentors expérimentés qui les guident tout au long de leur parcours entrepreneurial. La prochaine cohorte du programme de formation de MEST Africa, constituée de 60 étudiants comme à l’accoutumée, débutera en août 2023.
De plus, MEST Africa organise régulièrement, en collaboration avec ses partenaires (GIZ, Amazon Web Services, Microsoft, Samsung, Mastercard et Impact Lab, entre autres), des événements, des conférences et des ateliers pour favoriser la collaboration, le partage des connaissances et les opportunités de réseautage entre les entrepreneurs, les investisseurs et les professionnels de l’industrie.
L’émission Edtech Monday est un exemple d’initiative de MEST Africa. Elle se tient les lundis et est diffusée à la radio CITI FM, au Ghana, et en live sur Facebook.
Our Senior Manager, @Free_4_Africa, will be joining today's #EdTechMonday on @Citi973 @ 9AM.
— African Center for Economic Transformation (ACET) (@AcetforAfrica) May 29, 2023
Join us as we discuss 'Widening Access to ICT Infrastructure and Connectivity' in Africa. Don't miss Freda's insights on this important topic! @MastercardFdn @MESTAfrica #CitiCBS pic.twitter.com/3Qx9dusxnX
L’impact de MEST Africa sur l’écosystème technologique africain est indéniable. Depuis sa création, l’organisation a formé plus de 1 000 entrepreneurs technologiques et financé plus de 80 entreprises, contribuant ainsi à la création de plus de 750 emplois et à la stimulation de l’innovation en Afrique. Son portfolio d’entreprises soutenues est composé de start-up travaillant dans des secteurs tels que le commerce électronique, l’agritech, la fintech, la technologie de la santé, l’edtech, l’IA, etc.
Melchior Koba
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A la tête d’une entreprise spécialisée en développement d’applications, en intelligence artificielle et en appareils connectés, il crée des solutions technologies pratiques pour les populations. Sa dernière invention est un bracelet de suivi destiné aux pèlerins musulmans.
Le pèlerinage à la Mecque (Hajj) est l’un des événements annuels les plus importants dans la religion islamique. A l’occasion du Hajj 2023 qui se déroulera du 26 juin au 1er juillet, le développeur et électricien guinéen Mohamed Souaré (photo) a conçu et développé un bracelet pour faciliter la localisation géographique de chaque pèlerin.
Appelé Smart Hajj 2.0, le bracelet est muni d’un système de suivi qui accompagne les pèlerins au cours de l’accomplissement du cinquième pilier de la religion islamique. Il utilise des technologies de pointe telles que le GPS, les codes QR, la connectivité mobile et des algorithmes de traçage avancés afin d’éviter à ses utilisateurs de se perdre. Fait à base de nylon et de plastique, le dispositif peut résister aux intempéries.
« Chaque pèlerin est équipé d’un dispositif de suivi discret, léger et facile à porter, qui transmet en continu sa position géographique. De plus, une application mobile est disponible pour suivre tous les mouvements du pèlerin. En cas de perte, il suffit de flasher son code QR pour localiser instantanément son guide en temps réel et afficher l’itinéraire à suivre », a expliqué Mohamed Souaré lors de la mise sur le marché du produit le jeudi 25 mai.
Mohamed Souaré est le fondateur et le président-directeur général de Continental SOFT, la société éditrice de Smart Hajj 2.0 et spécialisée dans le développement d’applications mobiles, de l’intelligence artificielle et d'objets connectés.
Hormis Smart Hajj 2.0, Mohamed Souaré, à la tête de Continental SOFT, a créé plusieurs autres solutions technologiques. Il s’agit, entre autres, du Smart désinfectant - Covid-19 qui est un tunnel désinfectant né pour lutter contre la Covid-19, de la Calculatrice N’ko, une application qui permet de faire des calculs, et de Smart School, une machine intelligente capable d’identifier, de détecter et de localiser la présence d’un élève à l’école et de renseigner en temps réel ses parents. En 2020, il a reçu le prix Katala émis par Covid Heros pour son entreprise.
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Wennovation Hub encourage et soutient les entreprises qui résolvent les problèmes socio-économiques de leurs communautés. L’incubateur met un accent particulier sur les femmes entrepreneures.
Wennovation Hub est un incubateur de start-up et une société d’accélération qui travaille à la création d’entreprises à fort impact. Fondé en 2010 au Nigeria et ayant ouvert ses portes en 2011, son objectif est de parvenir à un développement durable en Afrique en encourageant l’innovation chez les jeunes.
Né d’un partenariat entre LoftInc Griup et Africa Leadership Forum, son rôle consiste à former les innovateurs par le biais de programmes conçus sur mesure pour aider à transformer les idées en entreprises à succès. Il se concentre sur les secteurs à fort impact comme l’éducation, l’agriculture, les soins de santé, l'énergie propre et les infrastructures, entre autres, et met l’accent sur la création d’emplois dans ses programmes.
La société propose aussi des espaces de coworking disponibles sur ses trois campus nigérians basés à Ibadan, Lagos et Abuja. Ces derniers sont modernes et équipés d'outils techniques indispensables dont ont besoin les esprits brillants pour trouver des idées commerciales. Des espaces de bureau sont aussi mis à la disposition des entrepreneurs et fondateurs, des petites et moyennes entreprises, aux cadres moyens, aux indépendants et aux artistes créatifs.
En novembre 2022, l’incubateur a annoncé son expansion dans le corridor afro-caribéen. Récemment, il a lancé, en collaboration avec The Next Economy, un programme d’incubation pour les entreprises en phase de démarrage qui possèdent une femme dans leur équipe fondatrice et qui sont basées à Abuja.
Hello startup founders!
— Wennovation Hub (@wennovation) May 24, 2023
Do you have an early-stage startup (at least a year old) with a sustainable and scalable solution? Do you have a female on your founding team and are you based in ABUJA?
Then this program could be for you. pic.twitter.com/14FRF11w27
A ce jour, Wennovation Hub a déjà soutenu plus de 450 équipes de start-up et plus de 150 entreprises dirigées par des femmes et créé à l’occasion plus de 12 500 emplois. Parmi les entreprises qu’il a soutenues, on peut citer Asusu, qui favorise la numérisation et l’inclusion financière des coopératives, et Afrimash qui est une destination en ligne pour les agriculteurs à la recherche de volaille, de poissons et de bétail.
Wennovation collabore avec des structures comme AfriLabs, LoftInc Group, la fondation Bill et Melinda Gates, Lagos Angel Network, Emory University, Total Energy et l’université d’Ibadan.
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Conscient des problèmes auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles des pays en développement, il cofonde Pula pour fournir des produits d’assurance aux personnes qui n’en ont jamais acheté, mais qui en ont besoin.
Thomas Njeru (photo) est un entrepreneur kényan diplômé de l’université de Nairobi, où il a obtenu un bachelor en sciences actuarielles en 2009, et de la Strathmore Business School où il a obtenu un master en commerce en 2018. Il fonde en 2014 la start-up Pula avec Rose Goslinga.
Egalement titulaire d’un diplôme CFA (chartered financial analyst) obtenu en 2015 à l’institut des analystes financiers agréés de l’université de l’Inde à Sikkim, Thomas Njeru est le président-directeur général de Pula, une entreprise insurtech qui veut repenser l’assurance agricole afin de protéger les petits exploitants dans le monde entier depuis 2017.
Pula, qui travaille en Afrique, en Asie et en Amérique latine, s’occupe de la conception des produits d’assurance, du placement des risques, de la formation des agriculteurs et éleveurs et de l’évaluation des sinistres. Elle assure son rôle à travers trois principaux produits : l’assurance sur l’indice de rendement (YII), l’assurance indicielle hybride et l’assurance bétail indexée (IBLI).
L’assurance sur l’indice de rendement couvre tous les risques qui affectent le rendement. Elle assure entre autres la valeur des intrants achetés en cas de faible rendement. L’assurance indexée hybride, quant à elle, est une combinaison de l’assurance indexée sur les conditions météorologiques (WII) et de l’assurance indexée sur les rendements (YII). Elle offre une couverture complète aux agriculteurs en maximisant les avantages des deux produits d’assurance.
En ce qui concerne l’assurance bétail indexée, elle couvre les éleveurs lorsque les pâturages ne sont pas suffisants, souvent en raison d’une sécheresse ou d’un retard des pluies. Il s’agit d’un programme d’assurance de protection des actifs. Depuis 2015, les produits de Pula ont eu un impact sur plus de 6,7 millions de petits exploitants agricoles.
La carrière professionnelle de Thomas Njeru a commencé en 2009 chez UAP-Old Mutual Insurance Group en tant qu’actuaire. En 2011, il a rejoint la société Aon Hewitt où il a été actuaire-conseil. En 2012, Deloitte South Africa l’a embauché au même poste et en 2014, il a été promu au poste de directeur. En 2019, le New York Times l’a classé parmi les visionnaires mondiaux.
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The Innovation Village veut être le lieu où naît une nouvelle génération d’entrepreneurs résolvant les défis de l’industrie et de la communauté. En plus du cadre collaboratif qu’il met à la disposition de ses membres, il organise des événements et programmes pour faciliter leur développement.
The Innovation Village est un tremplin pour les entrepreneurs et les innovateurs qui s’efforcent de résoudre les problèmes les plus urgents de l’Afrique à l’aide de la technologie. Fondé par C.K. Japheth en 2015 à Kampala, en Ouganda, c’est un espace de coworking qui propose des services d’incubation et d’accélération d’entreprises aux start-up.
Son objectif est de favoriser l’émergence d’une vague d’entreprises qui n’ont pas seulement un impact mesurable sur le monde, mais qui améliorent sensiblement la vie de tous les habitants de la planète. Les secteurs dans lesquels The Innovation Village s’investit sont l’agritech, l’insurtech, l’énergie, l’edtech, la fintech, le tourisme, la santé, la chaîne d’approvisionnement, la fabrication et les médias.
The Innovation Village a mis en œuvre plusieurs programmes et initiatives comme l’Uganda Innovation Week de 2022 qui a rassemblé 1 000 participants, plus de 80 speakers et plus de 50 exposants. Il organise le DataHack4Fi, une compétition annuelle d’innovation qui encourage la prise de décision fondée sur des données probantes dans le but d’améliorer la fourniture de services financiers aux personnes à faible revenu.
Il organise aussi plusieurs événements pendant lesquels des entrepreneurs à succès viennent partager leur expérience. VILLAGE SOIREE est l’un de ces événements. Il aura lieu le vendredi 26 mai.
Aujourd’hui, cette plateforme de lancement des innovateurs et entrepreneurs a déjà réuni 2 000 entrepreneurs, dont 40 % de jeunes femmes dans six laboratoires sectoriels. Elle a hébergé 140 start-up, a levé plus de 3 millions de dollars et accueilli plus de 100 événements.
Entre autres, elle a soutenu les start-up Safepay, une solution de paiement numérique pour les usagers des transports publics, UGIT Engineering and Consulting, une entreprise qui offre des services de conseil, d’ingénierie et de conception, et Infinity IcT Solutions qui veut devenir un centre de données en fournissant des services de technologie de l’information de qualité.
The Innovation Village est soutenu par la Fondation MasterCard, Liquid Telecom, l’entreprise de télécommunication MTN et le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF).
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Il est un expert en numérisation, en stratégie et développement de l’entreprise et en banque numérique. Avec AgroSfer, il digitalise l’agriculture en Afrique et apporte des solutions adéquates aux besoins des coopératives agricoles, des agro-industriels et des Etats.
Francis Dossou Sognon (photo) est un entrepreneur béninois titulaire d’un diplôme d’ingénieur généraliste en génie des systèmes industriels obtenu en 2006 à la grande école supérieure des ingénieurs généralistes ECAM-EPMI en France. Ayant pour vision de changer le visage de l’agriculture africaine, il fonde en 2019 AgroSfer, dont il est le président-directeur général.
AgroSfer est une entreprise de technologie agricole qui conçoit et met en œuvre des stratégies basées sur les données pour améliorer la chaine de valeur de l’agriculture en Afrique. Plus concrètement, elle soutient les coopératives de producteurs agricoles, collecte des données sur le terrain et fournit un accompagnement sur mesure aux petits exploitants agricoles afin de mettre en place des chaînes d’approvisionnement durables pour les acteurs de l’industrie alimentaire.
Aspirant à toucher trois millions de producteurs agricoles africains d’ici 2025 afin de leur permettre d’écouler facilement leurs produits et de les vendre aux industriels, AgroSfer met à la disposition des acteurs de l’agriculture une plateforme digitale de commerce.
Opérationnelle au Bénin, en France et en Côte d’Ivoire, AgroSfer a pour principal objectif d’améliorer les rendements des petits agriculteurs et de leur permettre d’accéder aux marchés local et international. L’entreprise a déjà touché 20 000 producteurs.
Francis Dossou Sognon est aussi cofondateur d’Acumen Network, une société africaine de numérisation qui vise à aider les entreprises, gouvernements et organisations non gouvernementales à faire face efficacement aux enjeux auxquels ils sont confrontés dans la transformation de leurs activités.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2006 à Valeo, un équipementier automobile, où il était ingénieur en gestion allégée. Il a travaillé à Mastercard Advisors au bureau de vente des services d’information en 2015 et en tant que soutien au développement des entreprises entre 2016 et 2017. En 2017, il a travaillé pour illicado, précurseur sur le marché des bons d’achat en France, comme gestionnaire des programmes numériques.
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Concree combine ses services d’incubation avec le développement de technologies digitales qui permettent de mener des programmes d’accompagnement en virtuel et en présentiel, afin de favoriser l’entrepreneuriat en Afrique.
Concree est une entreprise sénégalo-américaine spécialisée dans la conception et la gestion de solutions et de programmes entrepreneuriaux pour aider les start-up en phase de démarrage à croître de l’idée au modèle d’affaires évolutif. C’est aussi une plateforme d’incubation virtuelle fondée en 2014 par Babacar Birane, qui en est le directeur exécutif, et Abdoul Sy, qui est le directeur technique.
Concree met l’esprit créatif au centre de toutes ces activités d’accompagnement et de ses technologies digitales. Elle soutient les entrepreneurs déterminés dans leurs efforts de création d’entreprises innovantes, durables et à impact. Elle les accompagne de l’étape d’idée jusqu’à leurs premières ventes.
L’entreprise a développé plusieurs technologies d’accompagnement, dont LezGo, LezGo Light et Wekomkom. Cette dernière, qui est sa plateforme d’open incubation, est destinée à l’amorçage de start-up de l’idée au go-to-market. Il permet aux entrepreneurs de s’appuyer sur une communauté pour renforcer leurs compétences, trouver des opportunités entrepreneuriales offertes par les organisations et être guidés dans les premiers pas grâce à des outils de mentoring et d’accès à un écosystème d’acteurs, des contenus et des données.
LezGo, conçu pour les institutions d’accompagnement à l’entrepreneuriat, permet à ces dernières de faire des appels d’offres pour attirer les entrepreneurs, de travailler en parfaite collaboration avec leur équipe d’incubation et les entrepreneurs, d’évaluer et améliorer leur activité de coaching.
LezGo Light, quant à elle, est une solution développée pour favoriser un espace de travail collaboratif, renforcer la capacité des utilisateurs à travailler sur leur projet avec des outils dynamiques et mesurer l’impact des activités d’accompagnement grâce à son espace de suivi et d’évaluation permettant aux managers d’incubateur de s’informer sur la progression de leur programme.
Concree collabore dans la réalisation de plusieurs projets en faveur de l’entrepreneuriat, dont le Falling Walls Lab qui se déroulera le 8 juin 2023, et au cours duquel les participants présenteront leurs idées innovantes.
Après huit années d’existence, Concree a accompagné 250 entrepreneurs grâce à ses programmes, 3 000 entrepreneurs à travers ses solutions digitales et a travaillé avec 20 clients institutionnels. Parmi les start-up soutenues par l’entreprise, on peut citer Aywajieune, une plateforme en ligne qui a pour vision de faciliter les opérations d’achat et de vente de poissons et de fruits de mer, et Tolbi, une entreprise sénégalaise de technologie agricole.
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Il utilise la technologie pour faciliter la distribution de produits pharmaceutiques au Nigeria dans le but de réduire les cas de décès dus au commerce de médicaments contrefaits en Afrique.
La consommation de médicaments contrefaits est un phénomène qui cause plusieurs décès en Afrique. Afin de contribuer à remédier à ce problème, le Nigérian Samuel Okwuada (photo) a décidé, avec son ami Victor Benjamin, de fonder la start-up healthtech Remedial Health en 2020.
Samuel Okwuada, président-directeur général de Remedial Health, est un pharmacien diplômé de l’université d’East Anglia en 2014. Son entreprise, créée pour améliorer l’accès aux médicaments en Afrique, fournit des solutions de financement puis de gestion des stocks et de la chaîne d’approvisionnement aux pharmacies et aux patients.
« La plateforme aide les pharmacies et les fournisseurs de médicaments brevetés (PPMV) à gérer les dossiers quotidiens, à stocker les dossiers pharmaceutiques des patients, à communiquer avec les patients, à gérer les stocks, à traiter les commandes, à établir des rapports et à faire de la comptabilité afin d’améliorer l’efficacité et l’efficience des soins aux patients », a déclaré Samuel Okwuada en 2022.
Remedial Health travaille avec les assureurs de santé et les organisations pour le maintien en bonne santé (HMO), afin d’améliorer la prestation de services de ces derniers et réduire les visites fréquentes chez les médecins de leurs membres en fournissant des médicaments en temps voulu, un service de médecin virtuel et un service de conseil et gestion des listes de médicaments. Elle est également en relation avec plus de 100 fabricants et fournisseurs de produits pharmaceutiques, dont Pfizer et Astrazeneca.
Samuel Okwuada est aussi le fondateur et le directeur de Kessintech une entreprise de technologie qui conçoit des logiciels faciles à comprendre, à configurer, à utiliser et qui permettent de travailler sans tracas. En 2010, il a fondé Syco Tickets, une plateforme de billetterie événementielle conçue pour le marché britannique.
Après l’échec de Kessintech, il a cofondé en 2011 Oyono.com.ng, une boutique en ligne de mode qu’il a quitté deux ans plus tard. Une fois son diplôme de pharmacien acquis en 2014, il a travaillé pendant un an pour l’entreprise Bell Chimist.
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Zixtech Hub est un incubateur et un accélérateur qui soutient et développe les start-up technologiques. Il fournit des ressources, des conseils et un environnement propice à la croissance des jeunes entreprises.
Zixtech Hub est un incubateur et un accélérateur d’entreprises basé au Cameroun. Officiellement établi en 2017 par Paul Mbua, il a pour vision de devenir une plaque tournante où les gens transforment les idées en entreprises. Ainsi, il fournit aux jeunes les compétences, les informations, la formation, un réseau et les outils nécessaires à la création d’entreprises durables.
L’incubateur accompagne des entreprises qui développent des solutions greentech, cleantech, agritech, healthtech, logitech, fintech et edtech. Son programme d’incubation, nommé ZixtechCubation, est axé sur l’idée et la croissance et comprend trois mois de sessions guidées, à la fois en autonomie et sous la direction d’un expert.
En tant qu’accélérateur, Zixtech Hub a initié plusieurs programmes. Entre autres, on peut citer Agritech Accelerator qui est axé sur les start-up du secteur de l’agronomie et pendant lequel des mentors et des experts se mettent en relation avec les entrepreneurs, et Greentech Accelerator conçu pour les start-up du secteur des technologies vertes en Afrique.
Hormis ces programmes, l’organisation a développé une académie d’entrepreneuriat innovante et pratique, appelée Startup Academy, pour encourager l’innovation et la créativité. Elle offre aussi des sessions de mentorat, nommée Mentorship Hour, avec des start-up et des entrepreneurs qui ont divers défis à relever dans l’écosystème.
De plus, Zixtech Hub propose des services de conseil aux gouvernements, aux organisations non gouvernementales, aux organisations de soutien aux entreprises et aux entreprises, avec des professionnels expérimentés dans leur domaine d’activité. L’incubateur offre aussi des services de développement web, des solutions TIC, du marketing numérique et des solutions d’intelligence artificielle.
Les partenaires qui collaborent avec Zixtech sont l’Union européenne, AfriLabs, International Trade Centre, Enrich in Africa, Digital Africa et GIZ. Ayant couvert plus de 17 pays, l’incubateur a travaillé avec plus de 60 clients et sur plus de 45 projets, avec un taux de réussite de 100 %.
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Elle cumule plus de 10 années d’expérience dans la technologie en tant qu’informaticienne. Avec trois autres femmes, elle fonde AkiraChix afin de développer le talent technologique des femmes en investissant dans leur formation.
Linda Kamau (photo) est une cofondatrice et la directrice générale d’AkiraChix. Elle est une informaticienne kényane diplômée de l’université Limkokwing où elle a obtenu en 2009 un bachelor en technologie de l’information des entreprises et est titulaire d’un certificat en entrepreneuriat social obtenu en 2020 à la Stanford Graduat School of Business.
Fondée en 2010 avec Judith Owigar, Marie Githinji et Angela Oduor, AkiraChix est une organisation qui a pour but de combler le fossé existant entre les femmes et les hommes dans le secteur des technologies de l’information. Elle propose des programmes de formation, de mentorat et de sensibilisation afin d’augmenter le nombre de femmes qualifiées dans le domaine de la technologie.
Le programme de formation technique d’AkiraChix est appelé CodeHive. Il permet d’offrir une éducation et des opportunités économiques aux jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans, issues de communautés défavorisées et qui ne peuvent pas poursuivre leur étude après le secondaire. Les étudiantes sont recrutées au Kenya, en Ethiopie, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda.
Titulaire de son propre campus depuis 2019, l’organisation fournit aux jeunes filles un logement, de la nourriture et une assurance maladie afin de les éloigner de toute distraction qui pourrait constituer un frein à leur croissance et leur apprentissage.
Soixante jours après l’obtention de leur diplôme, 54 % des femmes formées en 2022 par AkiraChix ont déjà obtenu un emploi à plein temps et gagnent en moyenne 500 dollars.
Though the impact speaks for itself, the real-life stories represented by these numbers are even more compelling. They reveal the vast and impressive impact #education can have on young women who are traditionally left out of the playing field.#SheBuilds #SheServes #SheLeads pic.twitter.com/LKRbQGd1HX
— AkiraChix (@akirachix) May 22, 2023
Linda Kamau est aussi membre du conseil d’administration de Wiser Girls School, une école secondaire qui donne aux filles les moyens de surmonter la pauvreté, le VIH SIDA et la violence sexiste grâce à l’éducation et à la santé. Sa carrière professionnelle a commencé en 2010 à Ushahidi, une entreprise technologique mondiale à but non lucratif, où elle était la développeuse principale de la plateforme de l’entreprise.
En 2020, elle devient membre du groupe de travail fondateur d’African Visionary Fund, un mécanisme de financement commun qui canalise des fonds non affectés vers des acteurs africains du changement social à fort impact. Membre de la classe inaugurale d’Obama Leaders : Afrique en 2018, elle a été lauréate du prix Builders of Africa's Future l’année suivante.
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Avec ses espaces de coworking, ses programmes d’incubation et de mentorat, ses formations et son service de conseil aux entreprises et professionnels, DoniLab soutient l’innovation, l’entrepreneuriat et la technologie au Mali.
DoniLab est un incubateur d’entreprises fondé en 2015 et basé au Mali. Ayant à sa tête Tidiane Ball, cofondateur et directeur général, il accompagne les jeunes start-up du stade d’idée au produit minimum viable. Il s’intéresse aux secteurs d’activité à fort potentiel d’innovation comme les technologies de l’information et de la communication, la santé et l’innovation sociale.
Via son espace de coworking doté d’équipements de dernière génération, DoniLab propose aux entrepreneurs de travailler dans un espace confortable tout en bénéficiant de diverses expertises et d'un accès à Internet haut débit. Il offre aussi un laboratoire de fabrication numérique, servant de lieu d’apprentissage, et aide les entrepreneurs, les professionnels et les entreprises, établies ou pas encore, à obtenir des informations fiables sur leurs marchés.
L’incubateur a initié plusieurs programmes, notamment le Doni Green. Ce dernier est un programme de formation 100 % en ligne portant sur le changement climatique et qui est destiné aux jeunes entrepreneurs, aux étudiants et aux professionnels. Il a pour but de stimuler l’économie verte grâce à l’entrepreneuriat des jeunes au Mali.
DoniLab a soutenu d’autres programmes comme le Anwkathon Green Economy qui vise à susciter de nouvelles idées chez les jeunes dans les domaines de la gouvernance, de la protection sociale, de l’économie verte et de la fracture numérique. Il contribue aussi au programme Youth Connekt Mali qui a pour but de renforcer les capacités entrepreneuriales des jeunes en matière d’inclusion financière, de développement et de gestion de leurs petites et moyennes entreprises ou industries.
Afin d’atteindre les entrepreneurs présents dans les zones rurales, l’incubateur a, en plus de Bamako, créé des hubs à Mopti, Sikasso et Segou. Le samedi 20 mai, au hub de Sikasso, il a organisé une formation portant sur « la production des fourrages verts hydroponiques » pour les entrepreneurs du secteur de l’agriculture et de l’élevage.
A ce jour, DoniLab a incubé et accéléré 298 entreprises, créé 292 emplois par les entreprises soutenues et organisé 35 événements. Les entreprises incubées par DoniLab ont déjà levé plus de 830 millions de francs, soit plus de 1,3 millions de dollars.
DoniLab est soutenu par plusieurs partenaires. Il s’agit entre autres d’AfriLabs, de l’ambassade des Etats-Unis près du Mali, d’Afric’Innov, de la Banque mondiale, de l’organisation internationale de la francophonie et de l’Agence française de développement (AFD).
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Il a géré des entreprises dans plus de 25 pays. Spécialisé dans le secteur des finances, il utilise la technologie pour développer des solutions pour faciliter l’indépendance financière des petites entreprises et des particuliers mal desservis.
Depuis quelques années en Afrique, le secteur des fintech est en plein essor et plusieurs solutions sont développées. Parmi les entrepreneurs qui se démarquent, l’on retrouve le Nigérian Chidi Okpala (photo), fondateur et président-directeur général de la start-up Asante Financial Services Group.
Fondée en 2018 et siégeant au Kenya, Asante Financial Services Group est une société de services financiers numériques axée sur le crédit, qui fait de l’indépendance financière et de l’amélioration du bien-être des petites entreprises et des individus mal desservis en Afrique son combat. Elle fournit des services financiers aux entreprises en croissance.
En pratique, la néobanque fournit des fonds aux petites entreprises afin de faciliter la gestion de leurs activités quotidiennes. Elle propose un financement aux agents agréés de mobile money et accorde des prêts pour financer les primes d’assurance de ses clients, garantissant ainsi une commodité et une protection maximales. A ce jour, l’entreprise est présente au Kenya, en Ouganda, au Nigeria et au Rwanda et prévoit de s’étendre à sept autres pays d’ici 2025.
Chidi Okpala a étudié la finance à l’université des sciences et technologies de l’Etat d’Enugu où il a obtenu un bachelor. Il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à l’université du Nigeria et d’un Sloan Master of Science en management obtenu à la London Business School.
Depuis juin 2022, il est membre du conseil d’administration international de Medair, une organisation qui vient en aide aux personnes vulnérables des communautés isolées et dévastées afin qu’ils survivent aux crises et se rétablissent dans la dignité.
Avant de fonder sa propre entreprise, l’entrepreneur a travaillé pour de grandes institutions financières. Entre autres, il a été le directeur général, en charge de la banque de détail sur 19 marchés en Afrique, du groupe UBA entre 2010 et 2012. Les trois années qui ont suivies, il a été le président-directeur général d’Airtel Money, où il a développé l’activité mobile money pour en faire l’un des plus grands fournisseurs de services financiers de détail du continent. De 2016 à 2018, il a également travaillé pour Atlas Mara Ltd en tant que directeur général fintech et digital.
En 2022, Asante Financial Services Group a reçu le prix Neobank Rising Star de l’Afrique de l'Est lors de la 8e cérémonie de remise des prix Africa Bank 4.0.
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Il façonne le paysage énergétique mondial en investissant dans des solutions durables et en créant des partenariats stratégiques. Son entreprise œuvre activement pour l’utilisation de l’énergie verte en Afrique.
Samuel Alemayehu (photo), entrepreneur et investisseur éthiopien, est à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique et de la promotion du développement durable en Afrique. En tant que cofondateur et président du conseil d’administration de Cambridge Industries, il dirige une équipe dévouée qui investit dans des projets novateurs axés sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Cambridge Industries, qu’il a fondée en 2013, est une société d’ingénierie, de conception, d’approvisionnement et de construction axée sur les projets d’énergie renouvelable dans toute l’Afrique. Filiale de Cambridge Group Companies, elle gère la mise en œuvre complète de divers projets d’énergie renouvelable sur le continent et a déjà réalisé des projets d’une valeur de plusieurs centaines de millions d’euros.
Cambridge Industries est la première entreprise à avoir conçu, développé et construit un projet de valorisation énergétique des déchets à grande échelle en Afrique. Appelées Reppie Waste-to-Energy, les installations, réalisées à Addis-Abeba, traitent actuellement plus de 1 400 tonnes de déchets par jour.
Né en Ethiopie, Samuel Alemayehu a fait ses études universitaires à la Stanford University où il a obtenu un bachelor en science et ingénierie de la gestion. En 2008, il a cofondé et dirigé jusqu’en 2013 4Afri Technologies, un fournisseur de services mobiles en Afrique avec un déploiement en Ethiopie, en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda, en Zambie, au Cameroun, en RD Congo, au Gabon, au Sénégal, au Ghana et au Liberia. En 2005, il a cofondé Corner Media Global LLC, un réseau social distribué axé sur les communautés d’expatriés.
En tant qu’investisseur, il a soutenu plusieurs entreprises et siège au conseil d’administration de plusieurs d’entre elles. Il s’agit entre autres d’East Africa Electric, de la plateforme de communication et de narration innovante Pitch and Flow, de VC Include et de NextBillion.ai, une entreprise axée sur l’intelligence artificielle. Sa passion et ses actions lui ont permis d’être reconnu parmi les Young Leaders du Forum économique mondial en 2018.
Melchior Koba
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L’incubateur encourage l’entrepreneuriat technologique et fournit aux jeunes talents les ressources nécessaires pour concrétiser leurs idées. A travers ses programmes et événements, Hadina RIMTIC se positionne comme un acteur majeur de la transformation numérique de la Mauritanie.
Dans le paysage de l’entrepreneuriat technologique en Mauritanie, Hadina RIMTIC émerge comme un acteur clé dans la promotion de l’innovation et du développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Basé à Nouakchott, il soutient et propulse les entrepreneurs locaux dans le secteur des TIC.
L’incubateur, fondé en 2014 par Mariem Kane et Dahaba Diagana et dirigé par Zeinebou Abdeldjelil qui en est la présidente, a pour objectif de stimuler l’innovation et la culture entrepreneuriale, puis d'accroître l’adoption des nouvelles technologies et la contribution de l’économie numérique au PIB. Il a également pour but de contribuer à la digitalisation des secteurs porteurs et de renforcer la participation des femmes dans l’entrepreneuriat.
Pour l’atteinte de ses objectifs, il propose aux entrepreneurs des espaces de coworking afin qu’ils travaillent dans un environnement propice à la créativité et à la collaboration. Hadina RIMTIC offre aussi des programmes de mentoring et de coaching, des business development et des opportunités de financement.
Pour ses partenaires, l’incubateur développe des solutions innovantes, exécute des programmes et stratégies de responsabilité sociale d’entreprises (RSE) et propose des services de smart sourcing.
L’incubateur organise régulièrement des événements, des ateliers et des conférences visant à stimuler l’intérêt pour les TIC, à partager les meilleures pratiques et à créer des opportunités de réseautage. En 2014, Hadina RIMTIC a lancé la première édition du MauriAppChallenge, la première compétition d’applications informatiques en Mauritanie.
En 2022, l’organisation a lancé l’Agri-entrepreneurship Program en partenariat avec la FAO afin d’accompagner des entreprises et start-up dans le secteur agricole.
Hadina RIMTIC a également mis en place un centre d’innovation agricole dans la ville de Rosso et a organisé le STEM Summer Camp afin de former les Mauritaniens en robotique, en électronique et en programme. Les meilleurs élèves de ce camp sont destinés à représenter le pays à la compétition mondiale de robotique FIRST Global.
A ce jour Hadina RIMTIC a incubé 5 start-up, pré-incubé 26 start-up, accompagné 40 projets, organisé 4 compétitions ainsi que 35 conférences et formations. Parmi les start-up soutenues, on peut citer DoctoRIM, Neotic, Habidem et Taci Secure. L’incubateur est accompagné par plusieurs partenaires tels que l’USAID, la Banque mondiale, l’ambassade de France en Mauritanie, Total Energies et la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie, entre autres.
Melchior Koba
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