A travers ses programmes, formations et services axés sur la technologie, SwahiliBox stimule l’innovation locale et aide à relever les défis technologiques et sociaux auxquels la communauté kényane, plus largement est-africaine, est confrontée.
Etabli à Mombasa, au Kenya, SwahiliBox est un espace dédié à la co-création technologique. Son objectif principal est d’autonomiser les personnes en stimulant l’innovation grâce à des activités de mise en réseau, de formation, de mentorat et de coopération. Cet espace réunit un ensemble varié de compétences en vue de partager des savoirs, des concepts et des solutions percutantes en réponse aux enjeux locaux et mondiaux.
Avec à sa tête Ahmed Mohamed Maawy, cofondateur et directeur, SwahiliBox promeut la pensée créative en instaurant un cadre propice à l’émergence d’idées novatrices et à la conception de solutions innovantes. Il organise des programmes d’incubation pour les entrepreneurs en ligne et met également en place des programmes d’accélération au cours desquels il offre des opportunités de financement et des conseils stratégiques aux start-up qui désirent se développer.
Les formations complètes dispensées par SwahiliBox englobent une vaste gamme de thématiques à la fois technologiques et commerciales. Ainsi, elles permettent aux apprenants d’acquérir des compétences pratiques, une expertise sectorielle ainsi que des connaissances pointues, leur permettant de se démarquer dans l’environnement compétitif actuel.
Outre ses formations et ses initiatives d’incubation et d’accélération, SwahiliBox offre également son savoir-faire en matière de développement logiciel et de conception de jeux aux entreprises. Son équipe possède une expertise pointue dans la création de solutions sur mesure parfaitement adaptées aux besoins spécifiques des entreprises.
Le centre d’incubation fournit aussi des solutions d’analyse de données pour permettre aux entreprises d’obtenir des informations commerciales précieuses, de prendre de bonnes décisions et d’optimiser leurs processus pour une croissance durable. Il propose aussi des services d’UI/UX design et de marketing numérique.
A ce jour, SwahiliBox a déjà réalisé 129 projets et satisfait 158 clients. Ayant construit une communauté de 1 800 membres, elle a signé des partenariats avec plusieurs institutions et organisations, notamment TechBridge Invest, Ushahidi, The Indigo Trust, Seacom, iHub, Camara Education, X-TEAM et Sote Hub.
Melchior Koba
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Son objectif est de préserver la santé et le bien-être des individus dans les entreprises en Afrique de l’Est. Avec sa société, il offre aux employés une assurance maladie abordable et personnalisée.
Le Kenyan Moses Mukundi (photo) est un cofondateur et le président-directeur général d’Eden Care. Il est diplômé de l’université de Nairobi, où il a obtenu un bachelor en droit, et de la Wharton School où il obtient, en 2021, un master en administration des affaires.
Résidant au Rwanda, il y a cofondé Eden Care en 2021 et propose aux entreprises des régimes d’assurance maladie collective sur mesure pour leur permettre de protéger la santé et le bien-être financier de leurs employés.
Eden Care a également développé une application mobile appelée ProActiv pour donner aux employés les moyens de suivre leur santé mentale, d’accéder à des programmes de bien-être et de gérer leur bien-être général.
Les offres d'Eden Care sont élaborées de manière à ne pas impliquer de transactions en espèces. En d'autres termes, lorsqu'un client utilise sa carte, aucun paiement n'est requis. Les services de cette entreprise couvrent l'ensemble de la région de l'Afrique de l'Est.
L’entreprise a récemment été sélectionnée pour participer à la cohorte d’été 2023 de l’accélérateur américain Y Combinator. « Etre accepté à Y Combinator est une validation extraordinaire du travail acharné et du dévouement que notre équipe a investi dans notre vision de faire partie du changement de l’histoire des start-up en Afrique », a déclaré Moses Mukundi.
« Nous sommes ravis de profiter de cette opportunité pour optimiser notre technologie et accélérer notre mission qui consiste à révolutionner l’assurance maladie en Afrique », ajoute-t-il.
Avant Eden Care, a fondé en 2013 la start-up Avoras Limited, dont il a été le président-directeur général jusqu’en 2019. L’entrepreneur a travaillé pour NCBA Bank en tant que chargé d’affaires en banque d’investissement entre 2013 et 2017. Il a ensuite été associé en capital-investissement de Catalyst Principal Partners jusqu’en 2019. En 2020, il a travaillé comme associé d’été d’Africa50 Infrastructure Investment Platform.
Melchior Koba
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L’Afrique est en constante évolution et l’innovation ainsi que l’entrepreneuriat prennent une place prépondérante. Au Maroc, HSeven est un acteur clé de l’écosystème entrepreneurial.
HSeven (H7) est un accélérateur de start-up basé à Casablanca au Maroc. Fondé en 2016 par Amine Al-Hazzaz, qui en est le président-directeur général, il fournit un soutien aux jeunes entreprises dès la conception de l'idée jusqu’à leur expansion. Il offre des investissements allant jusqu’à 1,5 million de dirhams (150 000 USD) ainsi qu’un financement variant de 1,5 million à 15 millions de dirhams.
H7 propose trois principaux programmes pour aider les start-up. Le premier, HSeven Rise-Up, est un programme d’incubation intensif de 6 mois, axé sur les résultats, conçu pour les entrepreneurs à fort potentiel. Les entreprises qui y participent pourront valider leur preuve de concept, concevoir leur modèle de croissance, dynamiser leur équipe, signer leurs premiers contrats et lever leur premier fonds d’amorçage, entre autres.
Le second programme, Disrupt Africa, d’une durée de six mois, soutient les start-up locales déjà existantes qui visent une expansion internationale. Accompagnés par des mentors et experts, les participants ajustent leur produit au marché, définissent leur clientèle cible et établissent des partenariats clés avec des entreprises majeures.
Le dernier programme de l’accélérateur est nommé Industry-Up. Dédié aux start-up à fort impact qui développent des modèles d’affaires innovants dans le secteur industriel, il dure 12 mois et est axé sur les résultats. Il soutient les start-up industrielles à travers l’idéation, l’incubation et l’accélération.
H7 offre aux membres de sa communauté l’accès à un écosystème de classe mondiale constitué d’experts et de plus de 350 mentors répartis sur 4 continents, ainsi qu’à des partenaires internationaux. Il met à la disposition des entrepreneurs et chefs d’entreprise un espace de travail doté de fibre optique pour une connexion Internet haut débit. Il organise aussi plusieurs événements pour faciliter l’échange entre entrepreneurs, experts, chefs d’entreprise et investisseurs.
Dans sa tâche, H7 est accompagné par plusieurs partenaires, notamment Banque Populaire, Fabernovel, Ecole Centrale Casablanca, AfriLabs, PwC, Strategy &, Upline Alternative Investments et Triple Jump, Afric’Innov.
Melchior Koba
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Ancien étudiant de MEST Africa, il lance durant le programme d’accompagnement la start-up BezoMoney. Cette dernière fournit des produits et services financiers numériques aux jeunes et aux personnes non bancarisées.
Le Ghanéen Mubarak Sumaila (photo) est un cofondateur et le président-directeur général de la start-up BezoMoney. Diplômé de la University for Development Studies où il a obtenu en 2017 une licence en biotechnologie, il a lancé BezoMoney, deux ans après, dans le cadre du programme de formation de start-up de MEST Africa.
« Il y a beaucoup de gens dans le secteur informel en Afrique et leur vie ne s’améliore guère d’une année à une autre. Nos recherches nous ont permis de comprendre que cette situation est due à leur accès limité aux services financiers formels, qui découle de leur incapacité à se constituer des antécédents de crédit vérifiables, même s’ils épargnent et accèdent au crédit par le biais de systèmes financiers informels. BezoMoney existe pour changer cela », a expliqué Mubarak Sumaila.
BezoMoney met à la disposition des personnes à faibles revenus une plateforme d’épargne sociale, nommée Bezo, pour les aider à économiser de l’argent plus facilement et à accéder à un capital important grâce à l’épargne collective.
Elle propose aussi un autre produit appelé BezoSmart Series, une plateforme d’éducation financière qui fournit des informations pratiques à ses clients sur la manière de développer et de gérer leurs finances. Elle couvre un large éventail de sujets financiers, de l’épargne aux investissements. Elle propose un podcast, un programme d’éducation financière, des événements et des rencontres.
Membre du comité de pilotage des anciens élèves de Summit, une communauté mondiale d’entrepreneurs, d’universitaires, d’athlètes, et de personnalité de tous genres, et boursier de l’incubateur Halcyon en 2022, Mubarak Sumaila est un bénéficiaire de l’accélérateur Techstars en 2023. BezoMoney fait partie des start-up sélectionnées pour le programme Black Founders Fund 2023 de Google for Startups.
Ancien stagiaire (2016) à Lancet Technologies, un laboratoire de pathologie opérant dans toute l’Afrique du Sud, il a travaillé entre 2017 et 2019 comme directeur du bureau d’Accra de Startup Grind, une communauté mondiale de start-up. En 2020, il devient podcasteur à A Tribe called VC, un média en ligne qui veut combler le fossé de l’information entre les start-up africaines et les sociétés de capital-risque. En 2021, il a travaillé en tant que chef de produits numériques à Digital Product School, un programme de formation mis en place par la société allemande UnternehmerTUM.
Melchior Koba
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Branche de la société d’investissement Antler en Afrique de l’Est, elle identifie des fondateurs qui ont des idées de start-up, puis aide ces derniers à former des équipes, affiner leurs idées et développer une entreprise solide.
En 2018, l’entrepreneur Magnus Grimeland a fondé la société d’investissement Antler dans le but de soutenir les fondateurs les plus motivés du monde. Sa branche, Antler Kenya, travaille avec les fondateurs d’Afrique de l’Est dotés d’une solide expérience commerciale et technique, ainsi qu’avec des start-up en phase de démarrage qui utilisent la technologie pour résoudre les défis de l’Afrique.
Dirigée par Marie Nielsen, partenaire d’Antler East Africa, Antler Kenya aide les fondateurs solitaires, à travers son programme de pré-lancement, à trouver un cofondateur, à valider leurs idées, à présenter leur projet d’investissement et à développer leur start-up jusqu’à sa rentabilité.
Pour les start-up africaines, Antler a mis en place un programme de pré-amorçage et d’amorçage. Ce dernier offre la possibilité aux entreprises d’obtenir un investissement et d’avoir accès à un réseau mondial de fondateurs et de conseillers. Il permet d’obtenir également plus de 350 000 dollars en crédits de premier plan et un soutien pour les tours de table ultérieurs.
Les programmes d’Antler Kenya durent entre sept et douze semaines pour un parcours de création d’entreprise à partir de zéro. Au cours de ces programmes sont organisés des événements sociaux et des activités de renforcement de l’esprit d’équipe, des masterclass, des sessions de conférences et des coachings, entre autres.
Pour permettre aux entrepreneurs de mûrir leur idée et modèle d’entreprise, Antler Kenya met aussi en place des sessions de conseil juridique, des formations et des séances d’entraînement au pitch. A la fin du programme, les entrepreneurs jugés prêts passent devant un comité d’investissement qui vote pour ceux qui recevront un investissement.
A ce jour, plus de 250 fondateurs et plus de 15 start-up africaines ont déjà été soutenus par Antler.
Melchior Koba
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Informaticien expert dans les technologies financières, il propose des solutions efficaces de gestion d’entreprise dans le but d’automatiser les activités des petites et moyennes entreprises.
Originaire du Kenya, Abraham Mbuthia (photo) a fait ses études universitaires à la Strathmore University où il a obtenu un bachelor en informatique de gestion. Expert en technologie financière, il fonde la start-up Uzapoint, officiellement enregistré en 2020, afin d’automatiser les opérations des petites et moyennes entreprises en Afrique, en favorisant l’efficacité, la responsabilité, la rentabilité et les pratiques commerciales intelligentes.
Par le biais de son application mobile et web de gestion de point de vente, Uzapoint facilite la numérisation des processus de comptabilité, les prises de décisions commerciales, à partir de données collectées et offre aux PME un accès à des services financiers.
Uzapoint met à la disposition des commerçants une vitrine de commerce électronique afin de les aider à vendre leurs produits à des clients résidant n’importe où. La vitrine permet de réaliser des transactions sécurisées et un traitement efficace des commandes pour maximiser le potentiel de vente en ligne des commerçants.
A ce jour, la start-up travaille avec plus de 1 000 entreprises en Afrique. En juin 2023, elle a été sélectionnée par Google for Startups pour faire partie de la troisième cohorte du Black Founders Fund. Elle recevra un financement non dilutif de 150 000 dollars en espèces et 200 000 dollars en crédits Google Cloud, bénéficiera d’un mentorat individuel et sera accompagnée par des experts du secteur technologique.
Avec Uzapoint, Abraham Mbuthia a remporté plusieurs prix. Lauréat du prix de l’entrepreneur technologique de l’année dans le cadre des Annual Founder of the Year Awards en 2017, il est inscrit sur la liste 2018 du top 40 under 40 men in Kenya du magazine Business Daily Africa. En 2019, il a remporté le deuxième prix du Total Startupper Challenge du pays. En 2023, il s’est classé deuxième dans la catégorie de la meilleure personnalité de l’année dans le domaine du commerce électronique lors des Kenya E-commerce Awards.
Melchior Koba
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L’accélérateur est né du désir de la société d’investissement norvégienne, Katapult, de stimuler l’innovation dans les domaines de l’agritech et de la foodtech en Afrique. A travers ses programmes d’accélération, il aide les start-up à se développer.
Lancé en 2020 par la société d’investissement norvégienne Katapult, et ayant ses bureaux africains à Maurice et au Rwanda, l’accélérateur Katapult Africa a pour objectif d’investir dans la prochaine génération de start-up agro et climato-technologiques. Chaque année, il lance des programmes d’accélération et des véhicules d’investissements pour accompagner les start-up dans les domaines de l’agritech et de la foodtech.
Dirigé par Philip Gasaatura, Katapult Africa recrute les meilleures entreprises et leur donne accès à son réseau mondial d’investisseurs d’impact, de mentors, d’experts, de partenaires et d’anciennes entreprises que la société Katapult a accompagnées.
« Notre objectif est de trouver, d’investir et d’aider à développer certaines des entreprises technologiques les plus passionnantes ayant le plus grand potentiel d’impact sur les chaînes de valeur alimentaires et agroalimentaires de l’Afrique, dans toute l’Afrique », assure le dirigeant.
Pour participer aux programmes de l’accélérateur, les start-up doivent, en plus d’être spécialisées dans les technologies agricoles ou alimentaires, avoir une forme juridique, être vieilles d’au moins deux ans et avoir un revenu annuel minimum de 10 000 dollars. Katapult Africa investit un montant allant de 150 000 à 400 000 dollars dans les entreprises qu’il sélectionne.
En Afrique, Katapult, à travers cet accélérateur a déjà investi dans plusieurs entreprises, dont Crop2Cash qui permet aux petits exploitants agricoles des zones rurales du Nigeria de recevoir des paiements numériques et de développer leur identité financière. Au cours des quatre ou cinq prochaines années, la société « envisage d’investir dans 60 à 80 entreprises », d’après les propos de Philip Gasaatura.
Le programme Katapult Africa est soutenu par plusieurs grandes institutions hormis Katapult. Entre autres, Tony Blair Institute (TBI) for Global Change, Norrsken et Smart Africa sont également associés au succès de l’accélérateur.
Melchior Koba
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Avec sa start-up EzyAgric, cet ingénieur informatique ougandais numérise la chaine de valeur agricole du pays. L’entreprise a récemment été sélectionnée pour la cohorte 2023 du Black Founders Fund de Google for Startups.
George William Luyinda (photo) est un informaticien ougandais diplômé de la Busitema University où il a obtenu en 2014 un bachelor en ingénierie informatique. Il est cofondateur et le président-directeur général de la start-up EzyAgric qui numérise la chaine de valeur agricole dans le but de fournir aux agriculteurs de meilleurs services de production, de commercialisation et de financement.
Fondée en 2015, la société de technologie agricole propose plusieurs services. Elle commercialise des intrants agricoles et permet aux fermiers de suivre leurs dépenses et les revenus de leur exploitation pour en connaitre la rentabilité. A travers la plateforme EzyAgric, les fermiers peuvent également obtenir des prêts agricoles instantanés, personnalisés et sans garantie afin d'améliorer leur rentabilité.
En outre, l’entreprise offre des services de vulgarisation agricole gratuits et facilite l’accès à des marchés lucratifs et stables.
EzyAgric permet aussi aux Ougandais de gagner de l’argent en tant qu’agent. Ce dernier est responsable du profilage des agriculteurs et exploitants ainsi que des commandes et livraisons d’intrants. Il fait aussi l’évaluation et le suivi des crédits aux agriculteurs. L’entreprise a déjà servi plus de 106 000 agriculteurs et créé plus de 8100 emplois. Cette année, elle fait partie des 25 start-up africaines sélectionnées pour la troisième cohorte du Black Founders Fund de Google for Startups.
George William Luyinda est aussi le directeur non exécutif de Lacel Technologies, un éditeur de logiciel ougandais fondé en 2014. Avant de fonder EzyAgric, il a travaillé, en 2013, en tant qu’ingénieur stagiaire en télécommunications à Huawei Technologies et comme responsable de production chez Lacel Technologies.
Melchior Koba
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L’accélérateur se consacre au soutien et au financement de la prochaine génération d’innovateurs africains. Les secteurs d’activité sur lesquels il se focalise particulièrement sont ceux où l’intelligence artificielle peut être exploitée.
Fondé en 2022, FAST Accelerator est un accélérateur de start-up lancé par Flapmax, une entreprise américaine spécialisée dans les technologies de données et d’intelligence artificielle, fondée par Dave Ojika, en partenariat avec Microsoft. Il identifie, soutient et finance les innovateurs africains qui construisent des entreprises qui impactent la société.
« FAST Accelerator représente notre engagement à soutenir les entrepreneurs ambitieux qui stimulent l’innovation durable sur le continent africain et les marchés émergents », a déclaré Dave Ojika.
Le programme d’accélération de FAST Accelerator combine le développement commercial, l’intégration de la technologie, le financement et les opportunités de développement de la communauté pour permettre aux start-up africaines de se développer plus rapidement et de manière durable.
FAST Accelerator donne aussi aux entreprises l’accès à un vivier de talents spécialisés, par le biais de son programme AI Academy et de ses partenaires mondiaux, grâce à un écosystème qui compte plus de 500 entreprises partenaires. Il travaille avec un réseau de sociétés de capital-risque afin d’offrir à ces étudiants des opportunités de financement pour leurs projets.
Les start-up participant au programme ont aussi accès à l’équipe d’ingénieurs de Microsoft et de Flapmax pour co-innover, qu’il s’agisse d’intégrer des produits ou de proposer de nouvelles offres. Elles peuvent obtenir jusqu’à 250 000 $ de crédits cloud, y compris l’accès au Founders Hub et au matériel de réalité virtuelle (VR). Elles auront également accès au réseau de capital-risque de Microsoft pour lever des fonds et développer leur activité, entre autres avantages.
Bien qu’il soit ouvert à tous les secteurs technologiques, FAST Accelerator s’intéresse particulièrement aux start-up qui innovent dans des secteurs clés où l’IA peut être exploitée. Entre autres, il s’agit de l’éducation, des industries, de la fintech, de l’agriculture et de la santé.
Lors de la première cohorte (2022) du programme d’accélération de FAST Accelerator, 12 start-up ont été sélectionnées et soutenues. La phase d’inscription à la deuxième cohorte du programme, lancée en partenariat avec Intel, a été clôturée le 5 août 2023.
L’accélérateur organise également des hackathons et des événements comme l’AI Builders Day 2023 Event qui s’est déroulé le 13 avril passé. Il a mis au point l’AI Builders Garage, une plateforme conçue pour les jeunes entrepreneurs et les développeurs afin de transformer leurs idées en solutions durables.
Melchior Koba
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Par le biais de son entreprise Charis UAS, il fabrique des véhicules autonomes qui tirent parti de l’intelligence artificielle pour générer des données géospatiales en 3D en temps quasi réel. Il a reçu plusieurs prix et distinctions pour ces innovations.
Eric Rutayisire Muziga (photo) est un entrepreneur rwandais diplômé de l’université du Minnesota où il a obtenu un master en ingénierie électrique et électronique. Il est le fondateur et le président-directeur général de Charis Unmanned Aerial Solutions (Charis UAS), première entreprise de fabrication de drones de services agréée au Rwanda.
Lancée en 2014, Charis UAS exploite la puissance de l’intelligence artificielle et des technologies de pointe pour fournir des données géospatiales 3D précises et opportunes aux industries afin de les aider à prendre des décisions intelligentes.
Elle est spécialisée dans la construction et l’intégration de systèmes de capteurs, de drones et de solutions de données pour fournir un service de haute qualité. L’entreprise couvre plusieurs pays, dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Gabon, la République du Congo, la RD Congo, l’Angola, l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie.
Une grande première pour le pays, le drone Inganji de Charis UAS est entièrement conçu et fabriqué au Rwanda par des ingénieurs et des pilotes locaux. D’après ses concepteurs, l’aéronef présente des caractéristiques notables telles qu’une grande sécurité des données, une efficacité énergétique, une haute résolution et une caméra zoom intelligente et est adéquat pour les applications de sécurité et de surveillance.
Charis UAS a également développé un gestionnaire de projet numérique pour les projets d’infrastructure critiques. Appelé Charis Analytics, il numérise les chantiers et permet de suivre les projets en temps quasi réel avec des informations exploitables. En outre, il permet de collaborer avec toutes les parties prenantes et d’accélérer l’achèvement des projets.
Eric Rutayisire Muziga a également mis au point un drone capable d’éliminer les moustiques sur de grandes superficies, contribuant ainsi à la lutte contre le paludisme. L’appareil, équipé d’un réservoir de 10 litres contenant de l’insecticide qui détruit les larves à la source, a été tout de suite adopté par le gouvernement rwandais.
Membre du conseil d’administration de Crystal Ventures, une société de capital-risque et de capital-investissement, Eric Rutayisire Muziga a reçu plusieurs distinctions. Il a figuré sur la liste 2019 Forbes 30 under 30, catégorie technologie et a été élu top 3 du All Africa Business Leader Award. Charis UAS figure parmi les lauréats 2023 du Google for Startups Black Founders Fund.
Melchior Koba
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Dans un monde caractérisé par des avancées technologiques rapides, l’innovation est devenue une force motrice du progrès social. Pangea Accelerator se dresse comme un phare d’espoir pour les entrepreneurs en herbe à travers le continent africain.
Cofondé en 2017 par Jonas Tesfu (photo), Pangea Accelerator est un programme d’accélération norvégien et une plateforme d’investissement qui s’est donné pour mission d’aider les start-up africaines en leur fournissant le soutien, le mentorat et le financement dont elles ont besoin pour prospérer.
Ainsi, grâce au mentorat, aux ateliers, aux opportunités de réseautage et au financement initial, Pangea Accelerator équipe les start-up des outils nécessaires pour transformer des idées novatrices en entreprises porteuses d’impact. Actuellement, la plupart de ces actions sont menées au Kenya.
L’accélérateur développe plusieurs programmes comme The Young Ventures Accelerator Program 2.0. Soutenu par le GIZ, ce programme se déroule sur une période de six semaines, suivi d’une session de mentorat de six mois et cible les innovations ou les start-up dans le secteur du logement abordable et situées dans un rayon de 70 km autour de la zone métropolitaine de Nairobi.
Le Pangea Scaleup Program, qui est également un programme de l’accélérateur, trouve les meilleures entreprises en expansion et les fait croître de la phase d’amorçage à celle de la série A. Il cible les start-up actives dans les secteurs de la fintech, de la healthTech, de la logistique, de l’agriculture, des énergies renouvelables et autres solutions numériques.
Pangea Accelerator produit également d’autres programmes d’accélération locaux basés sur des étapes clés et axés sur la validation et l’évolutivité. Il présente une série d’événements centrés sur le développement de l’Afrique, l’investissement, les écosystèmes de start-up et la politique.
Dans l’accomplissement de sa mission, l’accélérateur est soutenu par plusieurs institutions nationales et internationales. Parmi ces partenaires, se trouvent Microsoft, The Factory, IKEA Foundation, Katapult Accelerator, AfriLabs, Innovation Norway, UK Kenya Tech Hub et African Business Angel Network, entre autres.
Melchior Koba
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Jeune innovatrice, elle est à l’origine de plusieurs projets technologiques en Tanzanie et a remporté plusieurs prix et distinctions, nationaux comme internationaux. Sa plus jeune entreprise permet aux créateurs de contenus de vendre leur savoir.
La Tanzanienne Sophia Abeid (photo) est cofondatrice et présidente-directrice générale de la start-up Vide, une plateforme de marché pour des compétences de vie éducatives ou du contenu vidéo d’apprentissage numérique. Elle est diplômée de la St. Joseph University in Tanzania où elle a obtenu, en 2018, un bachelor en ingénierie de l’électronique et des communications.
Lancée en 2022, l’application éponyme de la start-up permet aux professionnels de divers domaines, qu’il s’agisse de boulangers ou de comptables, de créer des cours sur la plateforme. L’objectif est de partager leur expertise, tout en ayant la possibilité de générer des revenus grâce à une rémunération basée sur le contenu qu’ils fournissent.
Le 10 août 2023, Vide a été citée parmi les 20 start-up pionnières dirigées par des femmes entrepreneurs, qui participeront à la quatrième édition du programme de mentorat « Future is Female ». Elle bénéficiera d’un mentorat personnalisé, participera à des ateliers et événements de mise en réseau, avec la possibilité d’accéder à des opportunités d’investissement.
Sophia Abeid travaille pour Vodacom Tanzania Plc, depuis juin 2021, en tant que spécialiste des infrastructures de télécommunications.
Depuis août 2021, elle est un membre du conseil consultatif mondial des jeunes de Digital Opportunity Trust, un mouvement de jeunes innovateurs sociaux audacieux qui disposent des outils, des connaissances et des réseaux nécessaires pour créer des opportunités et transformer leurs propres communautés.
Sophia Abeid est aussi cofondatrice de « Blueprint Innovations », une entreprise spécialisée dans les solutions numériques. De plus, elle est la créatrice du « File Tracking System (FTS) », un logiciel conçu pour localiser aisément les fichiers au sein des grandes organisations. Ce logiciel est largement adopté par les entreprises en Tanzanie.
Elle a reçu plusieurs prix et distinctions pour son talent. En 2018, alors qu’elle étudiait encore, elle est devenue la plus jeune lauréate de l’Africa Science Week du Next Einstein Forum en Tanzanie pour les femmes émergentes dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM). En 2021, en tant qu’employée de Vodacom Tanzania Plc, elle a remporté le prix Best Female Graduate Engineer émis par Institute of Engineers.
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En tant qu’accélérateur de start-up, il soutient et promeut l’entrepreneuriat et l’innovation en offrant aux entrepreneurs des opportunités d’apprentissage, de mentorat, de réseautage et d’accès à des investisseurs potentiels.
AUC Venture Lab (V-Lab) est le premier accélérateur universitaire d’Egypte. Fondé en 2013 par Ayman Ismail, professeur associé à l’American University in Cairo (AUC) School of Business, il a pour objectif d’assister les créateurs d’entreprises dans le démarrage, la croissance et la transformation de leurs jeunes entreprises. De plus, il vise à mettre à disposition de la communauté de l’AUC une plateforme d’apprentissage et de recherche, favorisant ainsi son implication auprès des entrepreneurs.
Afin d’atteindre ses objectifs, V-Lab développe plusieurs programmes, notamment Startup Accelerator, Fintech Accelerator, AUC Angels et Startup Launchpad.
Startup Accelerator est un programme de quatre mois qui a pour mission d’aider les entrepreneurs à concevoir et à développer la prochaine génération de start-up technologiques et innovantes. Programme phare de l’accélérateur, il soutient les entrepreneurs depuis 2013.
Fintech Accelerator est un programme personnalisé de quatre mois, destiné aux jeunes entreprises de technologie financière et qui offre aux fondateurs un soutien commercial et technologique intensif, un mentorat et des opportunités de réseautage pour les aider à affiner leurs solutions et à se préparer à l’investissement. Les secteurs visés sont les paiements, l’insurtech, la gestion de patrimoine, les prêts et épargnes, les infrastructures, etc.
Startup Launchpad est un programme immersif de neuf semaines, destiné aux entrepreneurs et futurs fondateurs au stade de l’idée. Quant à AUC Angels est le premier réseau universitaire d’investisseurs providentiels au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Créé dans le but de combler le manque de financement des jeunes entreprises technologiques, le réseau met en relation de jeunes entreprises approuvées avec des professionnels accomplis issus de divers secteurs et d’horizons diversifiés.
A ce jour, V-Lab a déjà aidé plus de 1000 fondateurs à transformer leurs solutions commerciales en start-up technologiques viables et prêtes à l’investissement. Il a permis la création de plus de 12 000 emplois. Il a soutenu plus de 341 start-up dans divers secteurs de la technologie et levé plus de 161 millions dollars.
V-Lab a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux pour son impact et la qualité de ses services dans l’écosystème entrepreneurial. En 2021, il a été désigné meilleur accélérateur/incubateur d’Afrique du Nord par les Global Startup Awards. Il a été reconnu comme le meilleur challenger du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord par UBI Global World Rankings 2021-2022 des incubateurs et accélérateurs d’entreprises.
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Depuis six ans, il dirige Kobo360, une start-up de logistique au Nigeria. Lauréat de plusieurs distinctions prestigieuses, il travaille désormais dans le cabinet du gouverneur d’Enugu pour le développement du secteur des transports.
Obi Ozor (photo) est un entrepreneur nigérian titulaire d’un diplôme de biochimie obtenu à l’université du Michigan et d’un bachelor en arts obtenu à l’université de Pennsylvanie. Le 10 août 2023, il a été nommé commissaire aux transports par Peter Mbah, gouverneur de l’Etat d’Enugu.
A ce poste, il soutiendra, grâce à son expérience dans le domaine des transports et logistiques, la mise en œuvre des politiques du gouverneur de l’Etat de l’est du Nigeria dans le domaine des transports. Cette nomination est le résultat du travail qu’il accomplit depuis 2018, année durant laquelle il a fondé, avec Ife Oyedele, Kobo360 dont il est le président-directeur général.
Kobo360 est une entreprise technologique spécialisée dans le domaine de la logistique des tiers en Afrique. Grâce à sa plateforme digitale, elle connecte les propriétaires de cargaisons aux camions et aux chauffeurs. Elle utilise le big data et une technologie agile pour réduire les frictions et augmenter l’efficacité dans l’écosystème logistique africain.
Obi Ozor est également cofondateur de Fig Finance, une infrastructure de crédit pour les marchés émergents. Lancée en 2022, elle met en relation des prêteurs mondiaux et locaux avec les entreprises les plus solides des marchés émergents à chaque étape de leur parcours.
Avant Kobo360, l’entrepreneur a travaillé pour l’entreprise financière JP Morgan où il était banquier d’investissement entre 2014 et 2015. Il rejoint ensuite l’entreprise de transport Uber au Nigeria en tant que responsable des opérations de 2015 à 2016.
En 2019, Obi Ozor a été nommé innovateur de l’année et jeune chef d’entreprise de l’année lors des CNBC All Africa Business Leaders Awards. L’année suivante, en 2020, il a été choisi avec Ife Oyedele, pour rejoindre le réseau mondial d’entrepreneurs à fort impact d’Endeavor. De plus, le magazine Fortune l’a identifié parmi les 40 dirigeants de moins de 40 ans influençant le secteur de la technologie à l’échelle mondiale.
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