A travers ses programmes innovants et son engagement envers l’éducation et l’autonomisation des jeunes, Africa ICT Right veut participer à la construction d’un avenir numérique pour l’Afrique.
Fondée en 2007 et ayant pour directeur général Daniel Kwaku Ganyoame, Africa ICT Right (AIR) est une organisation à but non lucratif basée au Ghana qui se consacre à combler le fossé numérique en construisant un avenir plus équitable et technologiquement avancé pour tous. Elle utilise les outils des technologies de l’information et de la communication (TIC) comme catalyseur pour aborder des problèmes nationaux critiques liés à l’agriculture, la santé, le genre, l’éducation et l’autonomisation des jeunes.
Ses programmes d’éducation travaillent à en améliorer l’accès et la qualité en équipant les écoles de laboratoires informatiques et en formant les enseignants en STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) sur la manière d’intégrer les TIC dans l’enseignement et l’apprentissage. Elle travaille avec des écoles et des communautés dans plusieurs régions pour faire des dons d’ordinateurs, mettre en place des laboratoires TIC à travers les projets Iteach ICT, Computer 4 Change et Connecting the Unconnected.
A travers son programme Girls in Tech, l’organisation se concentre sur la réduction de l’écart entre les sexes dans le secteur technologique en éduquant, en inspirant et en équipant les lycéennes de compétences et de ressources en matière de codage et de technologie numérique afin qu’elles puissent poursuivre des opportunités dans les domaines STEM.
Le programme agricole d’AIR, quant à lui, vise à améliorer les compétences des petits exploitants en leur proposant des techniques agricoles abordables, biologiques et écologiquement durables. L’organisation déploie également un programme de formation à l’entrepreneuriat appelé WeThrive Program.
L’impact d’AIR est significatif. L’organisation a mis en place plus de 4 laboratoires numériques et plus de deux laboratoires STEM. Elle a déjà formé plus de 798 jeunes, plus de 69 entrepreneurs et plus de 226 enseignants dans plus de 105 écoles. Elle a atteint plus de 19 595 étudiants et a fait don de plus de 525 ordinateurs.
En reconnaissance de son travail exceptionnel, Africa ICT Right a remporté en 2018 le prix de la Motorola Solutions Foundation pour son programme Girls in Tech. En 2021, elle a été la lauréate du prix de la meilleure entreprise d’e-santé aux Africa Technovate Awards.
Melchior Koba
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Entrepreneur et designer, il a fondé plusieurs entreprises à succès. Il a reçu une multitude de récompenses et distinctions dont une mention dans la liste Forbes Africa 30 under 30 en 2019.
Evans Akanno (photo) est un entrepreneur et designer nigérian. Il est le fondateur et président-directeur général de Vzy, une plateforme qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour automatiser le processus de création de site Web.
Evans Akanno a étudié le génie électrique à l’université d’Etat d’Imo, où il a obtenu son bachelor en 2009. Certifié en 2018 par la Harvard Extension School en innovation et stratégie, il est également titulaire d’un master en innovation et en entrepreneuriat obtenu en 2022 à l’université de Californie à Irvine.
Vzy a été fondée en 2021. Utilisable par les personnes qui n’ont aucune compétence en codage, l’outil fourni par l’entreprise permet également de gérer plusieurs sites Web sur un seul compte. Fonctionnant sur appareil mobile, la plateforme Vzy offre la technologie SSL (Secure Sockets Layer) pour sécuriser les sites Web, un réseau de diffusion de contenu (CDN) pour des temps de chargement plus rapides, ainsi que les hébergements Amazon Web Services et Google Cloud pour garantir des performances fiables.
Le 5 octobre 2023, l’entreprise a été sélectionnée, avec 10 autres start-up, pour rejoindre le programme Google for Startups Accelerator: AI First. Elle recevra jusqu’à 350 000 dollars de crédits Google Cloud et aura accès à l’expertise ainsi qu’à l’assistance de Google en matière d’IA.
Evans Akanno travaille également avec des incubateurs et accélérateurs pour soutenir les start-up et les entrepreneurs en herbe. Il est mentor chez Startup Grind Lagos et Startupbootcamp. Avant Vzy, Evans Akanno a fondé en 2015 Cregital, une entreprise basée au Nigeria et spécialisée dans le branding, le design UX/UI et le développement Web. En 2019, il a également cofondé Disha, un outil innovant qui aide les créateurs et les indépendants à recevoir des paiements internationaux pour leur travail. La solution a été acquise par Flutterwave en 2021.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, le Nigérian a travaillé pour l’entreprise de commerce électronique Jumia en tant que spécialiste du marketing de la marque de 2012 à 2013. En 2013, il a rejoint Konga Online Shopping Ltd au poste de stratège créatif. Il y a travaillé jusqu’en 2014.
Au cours de sa carrière, Akanno a reçu plusieurs prix pour son entrepreneuriat exceptionnel. En octobre 2016, Cregital a reçu le prix de la meilleure entreprise de développement de sites Web de l’année décerné par les Nigeria Technology Awards. En 2019, Forbes Africa l’a cité parmi les 30 under 30 dans la catégorie technologie. Il a également été répertorié parmi les 100 jeunes Nigérians les plus influents par Avance Media.
Melchior Koba
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En tant qu’incubateur, Leancubator organise des événements, des programmes de croissance pour les entreprises et des challenges, contribuant ainsi à renforcer l’écosystème de l’innovation en Algérie.
Leancubator est un hub d’innovation et un incubateur algérien spécialisé qui soutient les projets durables et innovants dans divers secteurs tels que l’économie bleue, l’économie verte, la foodtech et la fintech.
Fondé en 2018 par Abdelfettah Herizi, Hichem Hadded et Nesrine Ziad, il propose des programmes d’incubation et d’accélération pour les start-up, les petites et moyennes entreprises et les porteurs de projets qui proposent des solutions aux défis sociaux et environnementaux de l’Afrique.
Aux start-up, il offre un accompagnement privé en fonction des besoins de leur projet innovant à travers des séances de coaching, un accès à un large panel d’investisseurs et à des ressources logistiques telles que des locaux, des salles de réunion et du matériel informatique.
L’incubateur propose aussi plusieurs programmes. Le plus célèbre est l’Algeria Startup Challenge qui a pour objectif de stimuler les start-up et les projets innovants en leur fournissant le soutien, les ressources et le réseau nécessaires à l’émergence de leurs innovations.
Dans le cadre de l’Algeria Startup Challenge, Leancubator a mené d’autres activités comme les Harm Reduction Initiative Awards, un challenge d’innovation destiné aux porteurs de projet algériens proposant des solutions innovantes autour des meilleures pratiques de réduction des risques, comme les risques industriels, alimentaires, sanitaires, routiers, écologiques, etc.
D’autres challenges comme le Fintech Start-up Challenge pour les fintech, les insurtech et les regtech, ainsi que le Foodtech Startup Challenge pour les agritech, les aquatech et les solutions de sécurité alimentaire sont des initiatives de l’incubateur.
Depuis sa création, Leancubator a participé à plus de 3 000 projets et a organisé plus de 40 défis d’innovation. Il a soutenu 350 start-up et projets innovants et a collaboré avec plus de 50 partenaires économiques et institutionnels. Parmi ces partenaires, on peut citer BNP Paribas, WestMED et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Leancubator a reçu plusieurs distinctions, telles que la reconnaissance du ministère de l’Economie du savoir, des Start-up et des PME en tant qu’acteur actif et contributeur à la dynamique de l’innovation et des start-up en Algérie. Il a été élu meilleur programme pour le développement des compétences et le soutien à l’innovation dans l’économie bleue dans la Méditerranée occidentale lors du WestMED 2021.
Leancubator a également été reconnu par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) d’Algérie comme étant un acteur actif dans le soutien au développement de la fintech dans le pays. Ces activités et distinctions font de l’incubateur un acteur majeur de l’innovation et de l’entrepreneuriat en Algérie et en Afrique.
Melchior Koba
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Avec une passion pour la technologie et un engagement envers l’agriculture durable, il innove et repousse les limites de ce qui est possible. Son travail a non seulement eu un impact significatif sur l’industrie technologique au Maroc, mais aussi sur l’économie agricole du pays.
Amine Zarouk (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Green OpenLab, une start-up marocaine qui propose des solutions technologiques innovantes pour l’agriculture durable.
Le Marocain est titulaire d’un master en systèmes d’information distribués obtenu en 2006 à l’université Paris-Est Créteil (UPEC). Il est également détenteur d’un diplôme d’ingénieurs d’affaires grands comptes en force de ventes obtenu en 2007 à NEGOCIA, centre international de formation à la vente et à la négociation commerciale.
Passionné par les nouvelles technologies et l’entrepreneuriat, en 2021 il fonde Green OpenLab, une entreprise pionnière dans la transformation numérique de l’industrie et de l’agriculture. Cette dernière soutient les start-up agritech avec des technologies sur mesure pour une agriculture efficace et durable. Elles autonomisent les agriculteurs en améliorant la productivité, en optimisant les ressources et en modernisant les chaînes de valeur agricoles.
L’entreprise sensibilise aux outils du numérique pour une agriculture plus efficace et respectueuse de l’environnement et des ressources. Elle offre aussi un espace d’innovation, de partage et de démonstration aux jeunes innovateurs, doctorants et chercheurs.
Amine Zarouk est également un cofondateur et le PDG de Stratfield, une joint-venture dont le siège social est à Casablanca. Fondée en 2021, cette entreprise dispose d’un delivery center et d’un centre d’innovation à Fès, d’un centre d’expertise et de formation à Tanger, ainsi que d’une filiale à Munich pour le transfert de technologie.
Avant de fonder Green OpenLab, il a travaillé au Crédit Agricole Consumer Finance (Sofinco) en France en tant que responsable de l'urbanisation des développements en 2007. En 2008, il cofonde G-Fit Maroc, une entreprise axée sur l’externalisation des services technologiques, qui a rejoint en 2014 le groupe Alten et devient Alten Delivery. Il a dirigé l’entreprise jusqu’en 2021.
Amine Zarouk a également travaillé pour la Fédération des technologies de l'information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), une organisation qui promeut le développement du secteur des TIC au Maroc. Ayant rejoint la fédération en 2011, il a respectivement été membre du conseil d’administration (2011-2019), président du pôle offshoring (2019-2020) et président (2022-2022).
Melchior Koba
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Avec ses partenaires locaux et internationaux, Jacaranda travaille pour offrir aux jeunes les opportunités et les compétences nécessaires pour réaliser leur potentiel et contribuer au progrès de leur pays.
Jacaranda Hub est une organisation zambienne qui vise à développer les jeunes dans les domaines des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’entrepreneuriat à travers son hub d’innovation. Fondée en 2017 par Mara Zhanet Michelo qui en est la directrice générale, elle a pour mission de permettre aux jeunes de participer à la création d’un impact socio-économique et d’une valeur commerciale.
« L’idée de Jacaranda Hub est de trouver, de construire et de façonner des entrepreneurs capables. Je pense que l’entrepreneuriat est le moyen le plus efficace de créer un changement et un développement durables. Il stimule la croissance économique locale, crée des emplois et réduit la pauvreté. Donner aux innovateurs ambitieux les moyens de résoudre les problèmes en transformant les idées en réalité est l’objectif ambitieux qui a motivé le voyage dans lequel nous nous embarquons », a expliqué Mara Zhanet Michelo en 2022.
Jacaranda Hub propose trois axes thématiques. Le premier, JAC-LEARN, offre des espaces d’apprentissage sûrs et riches en ressources avec des équipements TIC pour promouvoir l’éducation à l’entrepreneuriat, la culture numérique, la créativité, l’accessibilité et la capacité d’utiliser les TIC. Le second, JAC-STARTUP & INNOVATION, facilite la création d’un écosystème entrepreneurial tourné vers le développement de l’innovation et des affaires. Il soutient les start-up et la création de petites et moyennes entreprises viables. Le dernier axe thématique est JAC-LIFESTYLE qui explore et vise à promouvoir le concept d’entrepreneuriat social, l’idée d’utiliser les affaires pour résoudre les principaux problèmes sociaux et environnementaux.
L’organisation a mis en place plusieurs autres initiatives. L’une des plus connues est le Next Generation National Youth Incubation Challenge destiné aux jeunes de 18 à 35 ans. Le programme renforce les capacités des jeunes à concevoir et développer des entreprises. Il se concentre sur l’identification des opportunités d’innovation et sur l’accompagnement des jeunes innovateurs et entrepreneurs à travers l’idéation, la validation et la mise à l’échelle de nouveaux produits et services qui profitent aux utilisateurs finaux et qui permettent de créer des start-up prospères.
Il a également mis en place le Mosi-oa-Tunya Pitch, un programme de préparation à l'investissement qui met en relation des start-up viables avec des investisseurs locaux et internationaux. Le programme aide les start-up à fort potentiel de croissance à concevoir, mesurer et adapter leurs activités afin d’être prêtes à recevoir des investissements financiers.
Grâce à Jacaranda Hub et l’ensemble de ses programmes, Mara Zhanet Michelo a été récompensée par le prix de la femme de l’année dans le domaine de la technologie aux Techtrends Zambia Awards 2022.
Melchior Koba
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Les maladies chroniques comme le cancer, l’hypertension artérielle et le diabète sont des causes de mort récurrentes en Afrique. Nneka Mobisson est l’une des entrepreneures qui se battent pour améliorer la gestion de ces cas de maladie sur le continent.
Nneka Mobisson (photo) est une pédiatre et une entrepreneure nigériane titulaire d’un bachelor en génie mécanique obtenu au Massachusetts Institute of Technology en 1996, d’un master en santé publique obtenu en 1998 à l’université Emory et d’un master en administration des affaires obtenu en 2004 à la Yale School of Management.
Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice de mDoc, une entreprise qui a pour but d’optimiser l’expérience de soins de bout en bout pour les personnes souffrant de maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension et le cancer. La création de l’entreprise lui a été inspirée par le décès de son père, mort en 2010 à la suite de complications liées à un accident vasculaire cérébral massif. Trois ans plus tard, elle cofonde mDoc au Nigeria pour prévenir ce genre de situation sur le continent.
En s’appuyant sur la pénétration croissante de la technologie mobile, la plateforme numérique de mDoc connecte les personnes atteintes de maladies chroniques avec une équipe multidisciplinaire de praticiens de santé. Elle permet de joindre des experts d’Afrique du Sud, de la Zambie, du Rwanda, du Kenya, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et du Nigeria. Les patients peuvent recevoir un soutien personnalisé, grâce à l’éducation et aux outils pour améliorer l’autogestion.
Le 25 septembre 2023, l’entreprise est sélectionnée par Google parmi 30 start-up spécialisées dans l’intelligence artificielle qui changent l’avenir des soins de santé. Les autres lauréats viennent d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique.
La carrière professionnelle de Nneka Mobisson a commencé en 1999 à l’entreprise pharmaceutique Merck où elle était analyste commerciale. Elle a aussi travaillé à la Banque mondiale en tant que consultante de 2003 à 2004. Elle est ensuite embauchée comme médecin résident à The Children’s Hospital of Philadelphia. En 2007, elle devient une associée de la société de conseil en gestion McKinsey. Avant la fondation de mDoc, elle était la directrice générale en Afrique de l'Institute for Healthcare Improvement (IHI).
Son travail exceptionnel lui a valu plusieurs distinctions. En 2014, elle a été nommée jeune leader mondial par le Forum économique mondial. En 2017, elle a été finaliste des Cartier Awards. En 2018, elle a été élue à l’Ashoka Fellowship.
Melchior Koba
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Basé au Cameroun, Ocean Innovation Center contribue à travers ses programmes et activités innovants à accélérer le développement technologique africain. Il est soutenu par l’Etat camerounais à travers le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.
Ocean Innovation Center (OIC) est un centre de formation et d’innovation camerounais dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Fondé par Jacques Bonjawo, un ingénieur informatique et expert en TIC, et inauguré en 2017 par Louis Paul Motaze, le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire d’alors, il vise à promouvoir l’accès à l’éducation numérique, le développement des compétences et l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes dans la région.
Technopole située au cœur de la ville de Kribi, dans la région Sud du Cameroun, le centre opère depuis un bâtiment R+3 qui s’étend sur une superficie de 2 000 m². Il propose des formations en informatique, en analyse de données, en développement web fullstack, en conception graphique et web, en pensée logique, en maintenance et réseau, etc. Il offre également un espace de coworking où les gens peuvent se rencontrer et échanger des idées sur leurs projets futurs.
OIC propose des programmes d’incubation et d’accélération aux entrepreneurs et aux start-up. Dans le cadre de son processus d’incubation, il fournit aux entreprises bénéficiaires en phase de démarrage le soutien et les ressources auxquels elles n’ont pas accès.
Le centre offre aussi des conseils d’expert aux jeunes entrepreneurs désireux de plonger dans le monde professionnel et de construire une grande carrière dans le domaine numérique.
A ce jour, OIC propose 20 cours et vidéos dans tous les domaines liés aux nouvelles technologies et à la digitalisation. Elle dispose de plus de 50 professeurs experts et plus de 1000 étudiants formés ou en formation. Pour accueillir ses étudiants, le centre possède déjà plus de 100 classes.
Membre du réseau AfriLabs, le centre a également noué des partenariats avec des institutions locales, nationales et internationales, telles que Microsoft, Netexplo et le ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT).
Melchior Koba
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Informaticien et entrepreneur, il incarne la vision d’un continent qui mise sur la technologie et l’entrepreneuriat pour se développer et répondre aux besoins de ses populations.
Né en 1991 en République du Congo, Jonathan Yanghat (photo) est un ingénieur informatique congolais, ainsi que le fondateur et le président-directeur général de Noki Noki Services, une start-up spécialisée dans la livraison express à domicile ou au bureau, qui est basée à Brazzaville. Il a fait ses études supérieures en France où il a obtenu en 2014 un master en ingénierie informatique à l’école supérieure d’informatique de Paris (SUPINFO).
En 2021, Jonathan Yanghat fonde Noki Noki Services. Avec son application, la start-up permet aux utilisateurs de faire livrer leurs colis rapidement et en toute sécurité. En deux ans, Noki Noki Services a connu une croissance fulgurante. En effet, elle a commencé avec deux motos, trois employés et un centre d’appels. Cependant, la start-up compte aujourd’hui plus de 40 employés.
L’entreprise ne s’est pas limitée à la République du Congo. Jonathan Yanghat a su saisir les opportunités offertes par le marché africain et a étendu ses activités à Dakar (Sénégal) et Kinshasa (République démocratique du Congo) en 2022. Il prévoit d’ouvrir un bureau à Libreville (Gabon).
Depuis octobre 2018, Jonathan Yanghat est un expert détaché en développement web informatique de l’Agence congolaise des systèmes d'information (ACSI). Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il a travaillé chez Wortis, une entreprise française d’informatique, où il a été programmeur en 2017. Entre 2022 et 2023, il était le représentant en Afrique centrale de Logidoo, une plateforme logistique africaine.
Jonathan Yanghat a été récompensé pour son innovation et son dynamisme. En 2022, il reçoit pour Noki Noki Services, le prix de la meilleure start-up de l’année lors du Salon international de la technologie et de l’innovation de l’Afrique centrale (Osiane). Plus tard, dans la même année, il participe au salon VivaTech de Paris, où il a eu l’occasion de partager sa vision et ses expériences avec d’autres innovateurs et entrepreneurs.
Melchior Koba
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A travers ses programmes de formation et de mentorat, ses espaces de coworking et les activités qu’il mène, LakeHub favorise la croissance des initiatives entrepreneuriales et l’innovation technologique.
LakeHub, fondé par le technologue et entrepreneur social kényan James Odede, est un centre d’innovation technologique basé à Kisumu, au Kenya. Depuis sa création en 2013, LakeHub promeut l’innovation technologique et l’entrepreneuriat social au Kenya et en Afrique.
Il a pour mission de créer un écosystème favorable au développement des talents locaux et à la résolution des problèmes sociaux par le biais de solutions numériques. Pour cela, LakeHub a mis sur pied des espaces de coworking et propose une variété d’activités et de programmes comme des formations aux technologies de pointe pour soutenir les jeunes talents. Au cours de ces dernières années, il a organisé des bootcamps, des hackathons et des événements de réseautage.
Son programme d’incubation The Lake Hub Incubation offre une gamme complète de soutien, de conseils et de ressources pour aider ces entrepreneurs à transformer leurs idées en entreprises prospères. Le centre organise aussi des journées de discussions comme le Ek4 Cyber Security Barcamp qui aura lieu le samedi 28 octobre 2023 et qui réunira des amateurs de cybersécurité, des experts, des professionnels…
Egalement préoccupé par l’inclusion des femmes dans l’entrepreneuriat, LakeHub a mis en place le programme FemiDevs. Lancé en 2020, il offre des bourses entièrement financées aux filles et aux jeunes femmes. Les bénéficiaires acquièrent des compétences clés en développement web front-end et back-end, en pensée créative, en entrepreneuriat, en design graphique et en compétences interpersonnelles. D’autres programmes comme l’Engendering Mentorship qui soutient les étudiantes confrontées à des difficultés entraînant des taux d’abandon élevés en milieu académique font partie du portefeuille d’activité du centre.
Récemment, en juillet 2023, LakeHub a joint ses forces à celles de 01Talent Africa, du Comté de Kisumu et de CGLU Afrique pour créer la première Zone01 d’intelligence collective au Kenya. Il s'agit de donner aux jeunes les moyens d’atteindre l’excellence dans l’industrie technologique.
LakeHub dispose aussi d’une académie qui forme ses étudiants au développement web et au développement de la blockchain, à la cybersécurité et à l’ingénierie des données. L’académie offre aux jeunes défavorisés du Kenya une formation gratuite au développement de logiciels et un placement garanti à l’issue de la formation. Depuis son lancement en 2019, l’académie de LakeHub a diplômé plus de 600 jeunes talents de son camp d’entraînement en ingénierie logicielle, avec une équipe de plus de 12 professionnels de la technologie et des affaires fournissant des perspectives et des formations pertinentes pour le marché.
LakeHub est soutenu et accompagné par plusieurs institutions et organisations. Il s’agit entre autres de GIZ, Partners for Equity, Segal Family Foundation, African Visionary Fellowship, Livelihood Impact Fund et Planet Wheeler.
Melchior Koba
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Convaincue de la puissance de l’intelligence artificielle, elle l’utilise pour améliorer l’accès aux soins de santé et favoriser l’inclusion sociale. Son entreprise iZola met des thérapeutes à la disposition des enfants neurodivergents afin de leur permettre de devenir autonomes.
Wamuyu Owotoki (photo) est la cofondatrice et la présidente-directrice générale d’iZola, une plateforme thérapeutique qui allie santé et technologie.
Née et élevée au Kenya, Wamuyu Owotoki a fait ses études supérieures à l’université de Hambourg (Allemagne), où elle a obtenu un doctorat en chimie médicale. Elle est également titulaire d’un master en pharmacie obtenu à l’académie nationale de chimie et de pharmacie de Saint-Pétersbourg, en Russie.
Elle a fondé iZola, en 2022, avec son mari, Peter Owotoki, expert en intelligence artificielle. La plateforme offre un accès à des spécialistes, tels que les orthophonistes, les ergothérapeutes, les psychologues, les musicothérapeutes et les thérapeutes du jeu pédiatriques, offrant des thérapies personnalisées qui peuvent être accessibles à distance, facilitant l’apprentissage privé depuis chez soi.
iZola se concentre spécifiquement sur les personnes autistes et celles ayant d’autres besoins spéciaux. Elle dispose d’un système de diagnostic qui utilise l’IA pour détecter les effets précoces de l’autisme sur les enfants et recommander une thérapie spécialisée dont l’enfant aurait besoin pour fonctionner de manière autonome.
L’équipe derrière iZola est basée en Allemagne, au Kenya, en Afrique du Sud, en Finlande et en Suisse. Elle aide aujourd’hui plus de 160 enfants en thérapie et plus de 1 000 parents bénéficient de ses services. Le 25 septembre 2023, elle a été sélectionnée par Google parmi 30 start-up spécialisées dans l’IA qui changent l’avenir des soins de santé.
En plus d’iZola, le couple Owotoki a aussi fondé, en 2019, Vitafluence.ai, une entreprise de données, d’analyse et d’intelligence artificielle qui développe des solutions de santé. C’est d’ailleurs l’entreprise éditrice d’iZola. Elle a reçu une subvention de la fondation Bill & Melinda Gates pour accélérer la réaffectation et la découverte de médicaments pour les maladies infectieuses grâce à l’IA.
Avant de se consacrer à l’entrepreneuriat, Wamuyu Owotoki a aussi travaillé à l'Institut de pharmacie de l’université de Hambourg comme assistante de recherche entre 2003 et 2005.
Melchior Koba
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Gambia Tech Project est un projet louable qui contribue au développement de l’écosystème technologique en Gambie. Il offre des opportunités de réseautage aux jeunes entrepreneurs, tout en jouant un rôle crucial dans la formation de la prochaine génération de leaders technologiques en Afrique.
Gambia Tech Project est un programme lancé en 2021 par l'ambassade de France, en collaboration avec l’Alliance française de Banjul, pour favoriser et participer activement au développement d’un écosystème tech qui offre des opportunités et facilite les innovations pour les jeunes entrepreneurs gambiens.
Coordonné par Boubacar D. Coly, chef de projet, il dispose d'un espace d’incubation dédié et d’un laboratoire technologique ouvert au public au sein de l’Alliance française, où les entrepreneurs peuvent accéder à différentes ressources et services, tels que des formations, des ateliers, des événements, du mentorat, du conseil et du financement.
« Le projet offrira aux jeunes entrepreneurs une occasion unique d’atteindre leurs objectifs grâce à la technologie. Nos principaux objectifs sont de fournir des ressources humaines et des entrepreneurs de qualité en Gambie, car nous disposons de personnes très créatives, mais le problème réside dans leur vision limitée », a déclaré Boubacar Coly en 2021.
Chaque année, et ce, depuis sa création en 2021, le projet se donne pour mission d’accompagner et de conseiller jusqu’à 50 personnes et d’incuber, accélérer et financer jusqu’à 10 start-up. Il crée des opportunités de relations d’affaires et organise généralement deux événements majeurs de tech-entrepreneuriat tous les ans.
Parmi les initiatives du Gambia Tech Project figure le Gambia Tech Entrepreneurship Program. Ce programme accompagne les entrepreneurs qui disposent d’une idée ou ont déjà une entreprise dans les domaines de l’agritech, de l’edtech, de la fintech, du multimédia, de l’art créatif, des solutions durables, de la healthtech, des villes intelligentes et des sciences de l’information et des données, entre autres. La phase d’inscription de l’édition 2024 a été lancée le 16 octobre et prendra fin le 5 novembre 2023.</
Gambia Tech Project a également accompagné plusieurs autres initiatives, notamment la Fireside Chat and Pitching Competition, qui a été animée en janvier 2023 par Amie Jack, cheffe de produit chez Microsoft.
A ce jour, Gambia Tech Project a accompagné 275 entrepreneurs, soutenu 60 projets viables et incubé 10 start-up. Parmi ces dernières, on distingue Hightech Show, qui sensibilise à l’alphabétisation numérique par la création de médias et de contenus, et Green Waste Initiative, une entreprise spécialisée dans la production et la vente de combustibles fabriqués à partir de déchets organiques solides et agricoles.
Melchior Koba
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Ces dernières années, l’intelligence artificielle a gagné énormément de terrain. En Afrique, Dumebi Okwechime développe des produits bancaires embarqués, abordables et flexibles pour tous les types d’entreprises.
Dumebi Okwechime (photo) est le fondateur et le directeur scientifique d’Izifin, un fournisseur de solutions de finance intégrée permettant à toutes les entreprises d’exploiter les données pour mieux servir leurs clients. Originaire du Nigeria, il a un parcours académique et professionnel impressionnant dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la science des données.
Dumebi Okwechime a obtenu son doctorat en vision par ordinateur en 2011 à l’université de Surrey au Royaume-Uni. Dans le cadre de son doctorat, il a créé une plateforme d’intelligence artificielle qui peut analyser les interactions entre personnes lors d’une conversation. Cette plateforme est capable de déterminer le niveau d’intérêt de chaque participant en se basant uniquement sur leurs signaux sociaux non verbaux. Il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2015 à l’Imperial College London.
C’est en 2021 que Dumebi Okwechime fonde Izifin, une entreprise qui propose un système d’exploitation d’intelligence embarquée configurable et abordable. L’entreprise vise à offrir des produits bancaires embarqués flexibles et abordables à tous types d’entreprises, quels que soient leur taille ou leur secteur.
Trois principaux produits sont proposés par l’entreprise. Le premier est IZI KYC qui permet aux fintech d'identifier leurs utilisateurs grâce à la détection faciale, la preuve de vie, les correspondances faciales et la vérification d’identité.
Le second produit est IZI BNPL qui permet aux clients d'une entreprise d’obtenir des marchandises à crédit. Cette solution aide les entreprises à évaluer le statut de crédit de leurs clients, de leur faire des offres BNPL (achetez maintenant, payez plus tard) et d’augmenter le chiffre d’affaires.
Le troisième produit de la start-up est IZI MERCHANT. Cette solution bancaire embarquée qui permet de numériser les entreprises, de gérer plus facilement les stocks, d’effectuer des services de caisse et de gérer le portefeuille des clients.
Le 5 octobre 2023, Izifin et 10 autres start-up ont été sélectionnées pour rejoindre le programme Google for Startups Accelerator: AI First. L’entreprise bénéficiera de 350 000 dollars de crédits Google cloud et aura accès à l’expertise et l’assistance de Google en matière d’intelligence artificielle.
Avant de fonder Izifin, l’entrepreneur a travaillé pour de grandes sociétés comme Siemens où il était consultant technique et ingénieur logiciel entre 2003 et 2004. Après avoir travaillé pendant des années dans le monde universitaire, il a exercé dans des entreprises telles que la fintech Renmoney où il était chef scientifique des décisions (2019-2020) et la start-up de logistique Kobo360 où il était responsable des données (2020-2021).
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Depuis plusieurs années, le monde connaît une très grande évolution technologique. Parmi les derniers à se lancer dans cette révolution, l’Afrique fait déjà partie des régions les plus actives du secteur. Au Malawi, Mzuzu E-Hub contribue grandement à cette croissance technologique.
Mzuzu E-Hub est un centre d’entrepreneuriat, de technologie et d’innovation qui offre des services de soutien au développement des entreprises et aux entrepreneurs émergents du Malawi. Fondé en 2017 par Wangiwe Kambuzi, sa directrice générale, Mzuzu E-Hub vise à aider les entrepreneurs à acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour créer et développer leurs entreprises.
Le centre propose des programmes d’incubation d’entreprises qui offrent un accompagnement personnalisé, un accès au financement, des formations et des mentorats aux entrepreneurs sélectionnés, ainsi que des programmes d’intégration technologique qui facilitent l’accès et l’utilisation des technologies numériques pour les entrepreneurs.
We have open opportunities at our hubs in Rumphi and Karonga for young men and women looking to advance their digital skills and knowledge to enroll into our upcoming cohort that will be trained in End User Computing and Graphic Design. pic.twitter.com/CLaJHhyG4K
— Mzuzu EHub (@mzehub) October 10, 2023
Le programme d’incubation phare de Mzuzu E-Hub est le Bizcubation, un programme de six mois qui aide les entreprises de son portefeuille à établir un bon modèle d’entreprise et une stratégie de marché leur permettant de commercialiser leur idée et mesurer l’impact social. Il donne aux entrepreneurs un accès à des investisseurs et les aide à établir un réseau de contacts important. Le programme a déjà diplômé 345 entrepreneurs émergents répartis sur 8 cohortes, avec une participation féminine de 46,5 % depuis sa création.
A travers le programme Media and Information Literacy Education (MILE), le centre offre aux Malawites un accès à des formations aux compétences numériques, notamment à la programmation informatique, au marketing numérique, à la photographie et à la vidéographie, à la conception graphique et à l’informatique. Le programme a permis à à 1 400 membres de la communauté d’être informés sur les technologies numériques existantes et la sécurité en ligne.
Mzuzu E-Hub organise aussi des événements de réseautage qui permettent aux entrepreneurs de se connecter avec des pairs, des experts, des investisseurs et des partenaires potentiels. Il fournit aussi des espaces de coworking et de réunion qui offrent un environnement propice au travail collaboratif et à l’innovation.
L’impact du Mzuzu E-Hub au Malawi est indéniable. Avec l’aide de ses partenaires que sont la Banque mondiale, Digital Malawi, Make-IT in Africa, Lenovo Digital Opportunity Trust et AfriLabs, entre autres, le hub a formé 572 jeunes aux métiers du numérique et a soutenu 345 entrepreneurs.
Son travail n’est pas passé inaperçu. Le hub a été récompensé par le prix SII Malawi Community Builder Award en 2019 et le prix Afrilabs Capacity Building Award-Business Development en 2021.
Melchior Koba
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Le recrutement de personnes compétentes dans le domaine du numérique et de l’informatique peut être un casse-tête pour les entreprises. Afin d’apporter une aide à ces dernières, Mustapha Moutout développe son propre processus de recrutement au Maroc.
Mustapha Moutout (photo) est le fondateur et directeur général de Novancy One, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers du digital et de l’informatique (IT). Après avoir terminé ses classes préparatoires aux grandes écoles (CPEG) en 2003, il intègre l’école nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes (ENSIAS) où il obtient en 2006 un master en informatique.
Originaire d'Aït Ourir, un petit village marocain, c’est en 2012 qu’il décide de créer son entreprise Novancy One. Il s’agit d’une entreprise de recrutement spécialisée dans les profils digitaux et IT, qui propose des services de sourcing, d’évaluation, de coaching et de formation. Basée au Maroc, elle dispose d’antennes régionales en France, en Côte d’Ivoire, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Bulgarie et en Tunisie.
Novancy One se positionne comme un partenaire stratégique des entreprises qui cherchent à renforcer leurs équipes avec des talents qualifiés et motivés. Elle organise également des événements sur mesure comme le Africa IT Days, un forum 100 % virtuel de recrutement et de partage d’expérience, pour renforcer les liens d’équipes et attirer les meilleurs talents. Elle compte aujourd’hui plus de 100 clients satisfaits et place plus de 300 candidats chaque année.
La carrière professionnelle de Mustapha Moutout a démarré en 2006 à Inetum, une société de services et de solutions digitales et un groupe international qui aide les entreprises et institutions à tirer le meilleur du digital, où il était un analyste consultant. Il a ensuite rejoint Société Générale où il a été pendant deux ans chef de projet en analyse et organisation.
En 2008, il travaille durant trois mois pour Ribatis, un opérateur digital basé à Casablanca, en tant que consultant sénior avant de rejoindre Deloitte Consulting en août. Il y a occupé le poste de consultant dans le secteur des services financiers. En 2011, il devient gestionnaire de projet stratégique d’Arsen Consulting, un cabinet de conseil où il travaille jusqu’à la création de Novancy One.
Melchior Koba
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