Depuis la pandémie de la covid-19, les plateformes d’éducation à distance sont devenues des alternatives intéressantes pour acquérir la connaissance. Une start-up américaine axée sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord offre une opportunité pour les férues de l’informatique de cette partie du monde.
Manara, une edtech américaine spécialisée dans les formations en programmation de logiciels, a annoncé le lundi 9 mai la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. L’objectif est de développer le vivier de talents technologiques dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Pour cette levée de fonds, la start-up, fondée en 2021 par Iliana Montauk (photo, à gauche) et Laila Abudahi (photo, à droite), a réussi à attirer des investisseurs comme Stripe, Reid Hoffman (fondateur de LinkedIn) ou encore Paul Graham (fondateur de Y Combinator).
« J'ai grandi en Palestine et j'ai vite réalisé que pour devenir un ingénieur de classe mondiale, je devais travailler sur des produits hautement évolutifs avec des équipes expérimentées. Après avoir réalisé mon rêve à travers de nombreux essais et erreurs, je voulais qu'il soit plus facile pour les gens de chez moi de faire de même », a indiqué Laila Abudahi.
La start-up forme deux cohortes par an, celle d’hiver qui débute le 1er octobre et celle d’été à partir du 1er avril. Il faut passer un test constitué d’un questionnaire axé sur le candidat et ses objectifs, un test de codage et une interview vidéo pour être admis dans une des cohortes. Après admission, elle contribue à la formation de tous et aide à décrocher le boulot de rêve dans de grandes structures technologiques telles que Google, Meta ou encore Noon.
Manara ne prend pas de frais de formation ou de scolarité, mais les diplômés ont l’obligation de payer 10 % de leur salaire pendant deux ans à la start-up. Ce sont les frais de remboursement de la scolarité et le candidat paie uniquement s’il a obtenu un emploi bien rémunéré. D’ailleurs, la jeune pousse affirme que 86 % des ingénieurs formés reçoivent des offres d'emploi dans les cinq mois suivant l'obtention de leur diplôme, tandis que d'autres obtiennent jusqu'à 300 % d'augmentation de salaire après la formation. Aussi, Manara prévoit d’augmenter sa capacité de formation en passant de 60 ingénieurs par an à 6 000.
Adoni Conrad Quenum
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