Dans le but d'accélérer l'inclusion financière en Afrique, des solutions fintech se sont multipliées pour être des alternatives intéressantes. Au Nigeria, une solution émerge et veut devenir un leader dans l'exécution des opérations financières.

Zone est une solution fintech développée par la start-up nigériane Appzone Group. Elle prend la suite d'Appzone, également une solution fintech. La nouvelle solution permet dea connecter chaque réserve de valeur monétaire à l'aide de la blockchain et de créer un réseau mondial pour payer n'importe qui, par n'importe quel moyen et dans n'importe quelle devise. La fintech a été fondée en 2022 par Obi Emeratom photo,au centre), Emeka Emeratom (photo, à gauche), Wale Onawunmi (photo, à droite) et Elendu Uche.

La solution est un réseau Blockchain réglementé qui permet les paiements et l'acceptation des monnaies numériques. Selon la start-up, la blockchain de couche 1 garantit le succès à 100 % des transactions pour les paiements effectués en monnaie fiduciaire ou en devises numériques. De plus, elle garantit des opérations sans frictions et une interopérabilité universelle. En effet, « le réseau garantit que les utilisateurs finaux interagissent de manière simple et naturelle et que les fournisseurs de services n'ont pas besoin de faire d'efforts supplémentaires pour prendre en charge la fonctionnalité de paiement », indique la plateforme.

Il faut également souligner que Zone prend en charge l'intégration à tous les systèmes qui stockent la valeur monétaire et tous les points de contact utilisés pour initier des paiements. Pour rendre le système plus efficace, elle met à disposition des interfaces de programmation simples et efficaces. Elles peuvent être utilisées plusieurs fois pour divers cas d'opérations de paiement. Pour soutenir sa croissance, la fintech a déjà levé plus de 10 millions $.

« En tant qu'Appzone, nous avons lancé le premier logiciel bancaire central et omnicanal sur le cloud ainsi que le premier service de prélèvement multibancaire basé sur des mandats mondiaux uniques. Avec cette transition vers Zone, nous utilisons la puissance de la technologie blockchain pour connecter chaque réserve de valeur monétaire et permettre des paiements fiables, sans frictions et universellement interopérables », affirme Obi Emeratom.

Adoni Conrad Quenum

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Il est un entrepreneur en série spécialisé dans la création de solutions technologiques dans les domaines immobiliers et financiers. Il a conçu la première plateforme panafricaine de paiement sans carte permettant de faire des achats et de payer plus tard.

Moses Omuetha (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Tribease, une plateforme panafricaine de paiement sans carte. Fondé en 2021, ce dernier permet aux clients de consommer librement les produits et services des marchands enregistrés et de payer plus tard. En créant cette solution fintech, la mission de Moses Omuetha est d’assurer un moyen sûr, simple, efficace et très sécurisé de payer et de régler les factures.

Bien que la start-up ait déjà passé le cap des 1000 clients et 50 commerçants à Lagos, Moses Omuetha désire aller beaucoup plus loin. S’exprimant sur ses ambitions, il déclare en novembre 2022 : « nous souhaitons établir des partenariats avec des entreprises de microcrédit à travers le continent, sur le terrain, afin d’alimenter notre expansion. Nous avons déjà commencé, avec succès, avec une entreprise de microcrédit en Zambie. Ce modèle similaire est maintenant destiné à être répété en Ouganda et au Kenya. Nous sommes également en contact avec de grands noms de la distribution internationale en Afrique du Sud et avec des partenaires potentiels au Botswana ».

Moses Omuetha est titulaire d’un master en gestion de l’environnement obtenu à l’université de Lagos et d’un bachelor en génie civil obtenu à l’université d’Ibadan. En 2016, il a suivi une formation de la Lagos Business School de la Pan-Atlantic University.

Travaillant à temps plein à Tribease, il agit à titre consultatif en tant que président ou administrateur du conseil d’administration dans d’autres entreprises qu’il a cofondé. Il s’agit d’Actus Prime, de Mobod Synergy, de Coworkstyle, un espace de coworking pour les petites et moyennes entreprises et les indépendants, et de Patrifields Partners.

Président du Rotary Club d’Ikoyi Metro au Nigeria, la carrière professionnelle de l’entrepreneur en série a commencé en 2007 avec un stage en gestion à UAC of Nigeria, une société opérant dans le secteur de l’alimentation et des boissons, de l’immobilier, de la peinture... Parallèlement, il a aussi commencé à travailler pour la société immobilière UPDC en tant que responsable projet et qualité.

Auditeur principal de contrat travaillant aux services de certification SMQ de Dominite Management Systems Ltd entre 2010 et 2015, il a travaillé, pendant la même période, pour International Fairwood Property Limited en tant que gestionnaire de projets et de biens immobiliers. En 2015, il a rejoint l’entreprise immobilière Grenadines Homes au poste de gestionnaire du développement des affaires et des produits.

Après huit mois, il est promu dans l’entreprise mère Palton Morgan Holdings comme chef de la formulation de la stratégie, du développement des affaires et des produits. En 2016, il devient directeur général de Mitcherutti Contractors au sein de la même entreprise. De 2019 à 2020, il occupe le poste de président-directeur général de FACL Properties, une filiale de la société de services financiers First Ally Group.

Melchior Koba

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Après plus de dix mois de tests, la start-up kényane Hisa dévoile enfin son nouveau joyau. C’est une solution fintech qui permettra à des millions de Kényans d’apprendre davantage sur le milieu de l’investissement et plus encore.

Hisa est une solution fintech développée par une start-up kényane du même nom. Elle permet aux utilisateurs, particuliers et entreprises, d'acheter des fractions d'actions kényanes et des titres américains, d’investir depuis le confort de son smartphone en utilisant le mobile money. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2021 par Erick Asuma, Eric Jackson et Nyawira Thairu.

« Chez Hisa, nous construisons l'infrastructure pour des investissements sans frontières en Afrique grâce aux micro-investissements. Moins d'un pour cent de la population d'Afrique subsaharienne investit sur les marchés de capitaux, principalement en raison d'un manque d'accès, de faibles niveaux de connaissances financières, d'un manque d'introductions en bourse ainsi que d'une faible liquidité des bourses locales », a indiqué Erick Asuma. Et il poursuit : « grâce à Hisa, tout le monde au Kenya peut investir dans ces entreprises préférées telles que Safaricom, KCB, Equity, Tesla, Apple, Microsoft et bien d'autres encore ».

Il a fallu effectuer un test Bêta de dix mois pour avoir le feu vert pour présenter la solution au public. Elle dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS depuis laquelle on peut accéder, après téléchargement et création d’un compte, aux multiples fonctionnalités que propose la solution. Entre autres, elle garantit l’accès à plus de 400 podcasts sur les marchés boursiers et la technologie, aux actualités dans le secteur ou encore à la gestion du patrimoine.

Par ailleurs, il faut souligner que le milieu de l’investissement boursier en est encore à ses balbutiements en Afrique. Selon Eric Jackson, la start-up est en train de préparer un tour de table pour prendre de l’envergure et soutenir sa croissance sur le marché. Depuis le lancement de la version Bêta des plateformes web et mobile de hisa, le cofondateur affirme que la fintech compte déjà plus de 15 000 utilisateurs pour plus d’un million de dollars de transactions réalisées. En ce qui concerne le nombre d’utilisateurs, le marché numérique des applications Android, Play Store, corrobore ses chiffres. Plus de 10 000 téléchargements de la version Android de l’application ont été réalisés mais les notes des internautes ne suivent pas puisque Hisa affiche une moyenne de 2,8 sur 5 sur la plateforme.

Adoni Conrad Quenum

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Passionné par la résolution de problèmes locaux à l’aide de la technologie, il lance Venco. La start-up développe une plateforme de gestion et une boîte à outils numérique pour les communautés multi-ménages. Pour étendre son entreprise, plusieurs investisseurs lui accordent leur confiance.

Chude Osiegbu (photo) est un entrepreneur nigérian diplômé en analyse de rentabilité et comptabilité des immobilisations. Il a fait ses études au Royaume-Uni entre 2008 et 2010 et est actuellement le président-directeur général de VENCO, une société de gestion immobilière communautaire.

Lancée en 2022 par Chude Osiegbu, Reagan Mbitiru et Uzochukwu Alor, la société facilite la vie des résidents et des gestionnaires de propriétés immobilières en simplifiant les processus quotidiens, du paiement des factures à l’accès des visiteurs, en passant par la gestion des problèmes, la distribution des services publics et bien plus encore. Elle réduit le coût de la prestation de services et augmente la commodité.

Plus concrètement, la société numérise la collecte et le rapprochement de toutes les cotisations et de tous les paiements dans les communautés, ce qui permet d’augmenter les recettes et les marges des propriétaires. De plus, les résidents peuvent accéder à une variété de services financiers intégrés, tels que l’assurance, la facilitation du crédit pour le loyer, les frais de service et les dépenses du ménage, en plus de nombreux autres services, grâce à la possibilité de créer un profil économique basé sur leurs transactions financières sur la plateforme VENCO. L’entreprise dessert actuellement plus de 12 000 unités immobilières dans six villes du Nigeria et du Kenya.

S’exprimant sur les raisons de la création de VENCO, Chude Osiegbu a déclaré ceci à Techpoint en décembre 2022 : « depuis 2011, j’ai vécu dans l’un ou l’autre des quartiers de Lagos et de Port Harcourt, et les thèmes étaient les mêmes. Dans chaque domaine, j’ai rencontré des difficultés concernant les choses les plus élémentaires, comme savoir qui vit ici, comment partager nos factures, comment s’assurer qu’elles sont collectées efficacement, et comment s’assurer de qui entre, entre autres choses ».

Toujours en décembre 2022, VENCO a levé 670 000 dollars en financement de pré-amorçage. Les fonds collectés aideront surtout la start-up à s’étendre dans d’autres villes et nations du continent puis à développer son infrastructure de distribution de crédit pour le loyer et les dépenses des ménages en commençant par le Nigeria et le Kenya.

La carrière professionnelle de Chude Osiegbu a commencé en 2002 en tant que développeur et architecte Java pour Socketworks. En 2004, il a rejoint SchlumbergerSema au poste de consultant CRM et analyste de données. Il a ensuite occupé le poste de consultant SAP FI/CO à VAS Consulting entre 2005 et 2008. Il a exercé à ce même poste à Absoft de 2008 à 2010 au Royaume-Uni.

De retour au Nigeria, il a travaillé pour Total E&P au poste de consultant SAP et spécialiste des finances de 2010 à 2013. De 2013 à 2021, il a occupé le même poste au sein de la société Total E&P, mais en exerçant sous l’égide de la société de services et conseil informatiques Manqala Ltd, dont il était le directeur de la technologie.

Melchior Koba

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Il a fait des études en informatique aux Etats-Unis. Après avoir travaillé dans quelques entreprises en Amérique, il revient en Tanzanie afin de construire une infrastructure financière pour les chaînes d’approvisionnement africaines. Il est soutenu par plusieurs investisseurs.

Iain Usiri (photo) est un cofondateur et le président-directeur général de la start-up Ramani. Originaire de la Tanzanie, il est titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2016 à l’université de Stanford. Avec Ramani, il fournit des logiciels de gestion de stocks, d’approvisionnement et de point de vente à des centres de micro-distribution (MDC) pour faciliter la gestion des stocks et les opérations.  

Fondée en 2019 par Kibet Martin et les frères Calvin et Iain Usiri, Ramani est une entreprise technologique qui opère dans la chaîne d’approvisionnement des biens de consommation. De façon pratique, la start-up, avec son logiciel de gestion d’approvisionnement, collecte les données de ladite chaîne pour améliorer la visibilité des ventes et permettre aux revendeurs d’accéder aux services financiers.

« La chaîne d’approvisionnement des biens de consommation emballés [CPG] est l’une des plus importantes d’Afrique, mais elle est largement mal desservie par les prestataires de services financiers actuels. C’est pourquoi nous construisons des services financiers sur mesure pour la chaîne d’approvisionnement », a déclaré Iain Usiri à TechCrunch en novembre 2022.

Récemment, l’entreprise a obtenu une licence de financement de la Banque de Tanzanie et a lancé un produit de financement des stocks sur 30 jours. Elle prévoit également de lancer d’autres produits, notamment une ligne de crédit renouvelable de deux semaines qui donnera aux distributeurs la possibilité d’emprunter jusqu’à 500 dollars sans intérêt.

En novembre 2022, la start-up tanzanienne, soutenue par Y Combinator en 2020, a levé 32 millions de dollars en série A pour numériser les chaînes d’approvisionnement CPG et accorder des prêts aux revendeurs. Le cycle a été dirigé par Flexcap Ventures et l’entrepreneur en série Jared Schreiber.

Avant Ramani, Iain Usiri a cofondé en 2015 la société de production audiovisuelle Verbatm Corporation en Californie, aux Etats-Unis. Il a dirigé l’entreprise jusqu’en 2016. Sa carrière professionnelle a commencé en 2014 en tant qu’analyste stagiaire dans le cabinet Deloitte en Tanzanie.

Etudiant tuteur pour le programme SLE (éducation libérale structurée) à l’université de Stanford en 2014, Iain Usiri a été membre du projet Garage de l’entreprise de capital-risque Pear VC l’année suivante en Californie. De 2017 à la création de Ramani, il était le chef produit de l’entreprise américaine de cloud computing Salesforce.

Melchior Koba

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La société basée à Dubaï peut désormais offrir ses services au Ghana, en partie grâce à la loi sur les services de paiement dans le pays. La loi ghanéenne exige que les fournisseurs de services soient basés au Ghana.

Network International, un acteur majeur du commerce numérique dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique (MEA), va ouvrir un nouveau bureau et un centre de données au Ghana. Les responsables de l’entreprise l’ont annoncé le lundi 5 décembre à travers un communiqué sur leur plateforme.

« Le Ghana est un marché passionnant pour les paiements numériques et l'innovation, et nous sommes ravis de lancer notre bureau et notre centre de données pour offrir aux clients, aux banques et aux entrepreneurs des services de paiement fluides et sécurisés. Nous sommes impatients d'accompagner les entreprises dans leur croissance et de toucher de nouveaux clients », a déclaré Addo-Quaye (photo, à gauche), directeur général de Network International Ghana.

La présence de l’entreprise au Ghana permettra selon le communiqué d'offrir des solutions innovantes, qui stimulent les revenus et la rentabilité des clients et aident les entreprises et les économies à prospérer en simplifiant le commerce et les paiements sur le marché ghanéen.

Le lancement de Network International au Ghana intervient dans un contexte marqué par la transformation numérique accélérée et les préférences accrues des consommateurs pour les options de paiement pratiques et sans frictions. En juin, Ernest Addison, le gouverneur de la Banque du Ghana, a souligné que le volume des transactions de paiement instantané est passé de 420 000 cedis (environ 52 800 USD) en 2016 à 31,4 milliards de cedis en 2021. En outre, l’argent liquide en circulation dans le pays, par rapport au produit intérieur brut (PIB), a chuté de 6,8 % en 2016 à 4,7 % en 2021, tandis que le nombre de chèques utilisés par habitant est passé de 25,67 en 2016 à 18,9 en 2021.

Network International ambitionne profiter de ces mutations et créer davantage de partenariats avec des entreprises dans l'espace des paiements numériques au Ghana, avec des banques et institutions financières locales pour offrir aux clients davantage d'options de paiement et accroître l'inclusion financière.

Avec des bureaux au Nigeria, en Afrique du Sud, au Kenya, en Egypte et maintenant au Ghana, Network est présent sur les principaux marchés africains, et l'entreprise opère dans presque tous les autres pays africains.

Samira Njoya

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Malgré le caractère embryonnaire du secteur des assurances en Afrique, les compagnies se retrouvent en difficultés à cause des diverses formes de fraudes à l’assurance. Pour réduire voire décourager ces actes, une start-up nigériane a mis en place une solution intéressante.

Curacel est une plateforme numérique développée par une start-up nigériane éponyme. Elle permet aux entreprises de distribuer des produits d'assurance et de traiter plus rapidement les réclamations. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2019 par Henry Mascot et John Dada. Depuis son lancement, la jeune pousse a déjà levé au moins 450 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance.

« Nous avons réalisé qu'il y avait beaucoup de problèmes. Les compagnies d'assurance perdaient beaucoup d'argent à cause de la fraude. Et nous avons donc construit le système pour eux », a déclaré Henry Mascot.

La solution dispose d’une application mobile, accessible sur iOS et Android, pour atteindre un plus grand nombre de clients potentiels. Cette tactique n’est pas encore fructueuse pour l’instant puisque seulement peu plus de 50 personnes ont téléchargé la version Android de l’application mobile.

C’est donc en sachant développer son interface de programmation et d’autres outils technologiques pour accélérer l'évaluation des polices d'assurance et des sinistres et permettre la distribution des produits d’assurance à plus grande échelle que Curacel impacte le milieu des assurances. L’insurtech a également numérisé et automatisé le processus de réclamation. Selon Henry Mascot, environ 4 000 hôpitaux et 15 compagnies d'assurance partenaires ont déjà utilisé leur plateforme pour traiter des réclamations à hauteur de 25 millions de dollars.

Curacel a mis en place sur ses plateformes un formulaire pour permettre aux chefs d’entreprises de prendre contact avec eux. Il faudra fournir des informations telles que le nom, le prénom, l’e-mail, le numéro, sélectionner l’intérêt pour le produit et le pays. Il faut signaler que l’insurtech est présente dans 8 pays. Elle revendique des transactions d’une valeur de plus de 2 millions $ et dispose de plus de 15 assureurs.

Curacel est soutenu par l’accélérateur californien Y Combinator et elle espère poursuivre sa politique de conquête des pays du continent.

Adoni Conrad Quenum

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La start-up a développé une application mobile de services financiers qui propose l’achat, le transfert, la sauvegarde et l’épargne des actifs numériques en toute sécurité. L’objectif est de favoriser l’inclusion financière et la démocratisation des actifs financiers.

Ejara, une fintech camerounaise qui permet aux utilisateurs d'acheter des cryptos et d'épargner par le biais de portefeuilles décentralisés, a annoncé le lundi 28 novembre l’obtention de 8 millions de dollars en investissement de série A.

Le tour de table, mené par la société de capital-risque londonienne Anthemis aux côtés du fonds Dragonfly Capital, a vu la participation des sociétés comme Mercy Corps Ventures, Coinshares Ventures et Lateral Capital, et de nouveaux investisseurs tels que Circle Ventures Moonstake, Emurgo Ventures, etc.

Les fonds supplémentaires seront utilisés pour démocratiser davantage l’accès aux produits d’investissement et d’épargne pour les populations en Afrique francophone et la diaspora, en utilisant la technologie blockchain. « L’inclusion financière est au premier plan de mes préoccupations, et notre rôle est de faire en sorte que les produits financiers que les Africains méritent soient accessibles à tous en quelques clics, avec la plus faible barrière à l’entrée », a déclaré Nelly Chatue-Diop, PDG d’Ejara.

Cette levée de fonds intervient un an exactement après l’obtention d’un premier tour de table d’une valeur de 2 millions de dollars portant à 10 millions de dollars l'enveloppe de l’entreprise qui a ouvert ses portes en 2020. Ces premiers fonds avaient servi selon l'entreprise à dynamiser l'utilisation de services de cryptomonnaies et d'investissement en Afrique francophone.

Malgré l’effondrement que connaît la cryptomonnaie en Afrique ces derniers mois, Ejara a vu ses revenus multipliés par 10 et a enregistré une croissance du volume des transactions de 15 % par mois depuis octobre dernier. La start-up prévoit de porter à 100 000 le nombre d’utilisateurs de la plateforme d'ici la fin de l'année. Rappelons que ces utilisateurs sont pour l’essentiel originaires de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, du Gabon et du Sénégal, ainsi que des Africains francophones de la diaspora (Europe, Asie et Etats-Unis).

Samira Njoya

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Il est un conseiller en investissement doté d’une expérience de plus de 20 ans. Il est l’un des initiateurs et organisateurs d’un prestigieux sommet africain axé sur la fintech et il a reçu plusieurs récompenses pour son impact en Afrique et dans son pays.

Zekarias Amsalu (photo) est un investisseur éthiopien, un expert-comptable agréé ACCA et un personnage actif de la technologie financière en Afrique. Diplômé de l’université d’Oxford Brookes d’un master en finance obtenu en 2010, il est l’un des cofondateurs et coorganisateurs de l’Africa Fintech Summit.

Fondé en 2018, l’Africa Fintech Summit est défini comme une initiative de création d’écosystèmes, avec des ateliers, des démonstrations, des concours de présentation, des visites d’écosystèmes, des livres blancs, des récompenses et d’autres opportunités de collaboration avec les investisseurs et les entreprises qui construisent l’avenir de la fintech africaine. Il se déroule deux fois par an, une fois à Washington, D.C., et l’autre fois dans un pays africain sélectionné.

« L’Africa Fintech Summit est un événement qui accueille des leaders, des investisseurs, des régulateurs, des groupes de réflexion, des dirigeants d’entreprise, des banques, des agences gouvernementales et d’autres architectes de l’écosystème afin de favoriser la collaboration, de mobiliser des capitaux et d’explorer des stratégies visant à élargir la portée de la prestation de services financiers en Afrique. Chaque année, en avril, une édition de l’AFTS se tient en marge des réunions de printemps de la Banque mondiale à Washington, D.C., tandis qu’une autre se tient dans un pays africain sélectionné », a déclaré Zekarias Amsalu en avril 2022.

Cette année, c’est l’Afrique du Sud (Cape Town) qui a abrité l’Africa Fintech Summit les 3 et 4 novembre. Le sommet a été animé par 60 conférenciers, dont Zekarias Amsalu, et a accueilli plus de 500 participants de plus de 40 pays.

Zekarias Amsalu est aussi le fondateur et le directeur général d’IBEX Frontier LLC, une société de conseil qui se concentre sur les marchés émergents avec une préférence pour les opportunités de L’Ethiopie. Il a participé à la cohorte 2019 du programme NextGen d’Invest Africa. En 2002, il a fondé Future Proof Accountancy, une société de conseil qui fournit ces services aux entreprises et entrepreneurs éthiopiens. Il a dirigé l’entreprise jusqu’en 2004.

Sa carrière professionnelle a commencé en 1997 à la Dashen Bank S.C d’Addis-Abeba où il était comptable du siège social. En 1998, il a été embauché par Shell au poste de trésorier et responsable de crédit de l’East African Hub.

A partir de 2003, au Royaume-Uni, il est devenu comptable financier de Prudential Financial, une société de services financiers. Il a ensuite travaillé pour la Westminster Electrical en tant que responsable financier entre 2006 et 2017. Parallèlement, Zekarias Amsalu a été comptable en gestion de la Godrej Consumer Products Ltd de 2007 à 2008. De 2016 à 2017, il a également travaillé pour Asoko Insight où il était le directeur des opérations en Ethiopie.

Membre du conseil consultatif de l’Afrinet Capital, une entreprise de capital risque, il a été primé à plusieurs reprises. En 2018, Zekarias Amsalu a, entre autres, été nommé comme étant l’une des 100 personnes les plus influentes d’ascendance africaine de moins de 40 ans dans le domaine des affaires et de l’entrepreneuriat. Il a été reconnu Invest Connector par Forbes et fut récompensé par l'Outstanding Trade Avocate Award pour l’Ethiopie lors du Sommet sur le commerce et l’investissement en Afrique.

Melchior Koba

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Dans le but d’aider la population mauricienne à accéder aux crédits, un tech entrepreneur a mis en place une solution fintech qui permet aux personnes plus ou moins aisées d’aider leurs compatriotes dans le besoin en se faisant une petite plus-value dans le processus.

FinClub est une solution fintech développée par une start-up mauricienne éponyme. Elle permet à ses utilisateurs d’emprunter de l’argent entre eux sans aucun intermédiaire pour plus de stabilité. La start-up a été fondée en 2018 par Sanjay Mungur.

« FinClub agit en tant que facilitateur pour connecter directement les prêteurs aux emprunteurs. En utilisant une plateforme en ligne transparente et entièrement automatisée, avec des frais généraux minimes, nous transmettons les économies aux emprunteurs qui obtiennent des prêts compétitifs et aux prêteurs qui obtiennent des taux d'intérêt plus élevés », indique la plateforme.

C’est donc depuis leur application mobile accessible sur iOS et Android que les utilisateurs s’inscrivent pour être éligible aux prêts. La version Android de l’application de la fintech a déjà été téléchargée plus de mille fois sur le Play Store.

Après l’enregistrement des détails personnels et le téléchargement des documents nécessaires, l’emprunteur suit un processus préalablement défini. Il en est de même pour un utilisateur présent sur la plateforme en tant qu’investisseur. Les investisseurs pourront faire travailler leur argent puisque la fintech « offre la possibilité d'obtenir des rendements attractifs en investissant directement auprès d'emprunteurs solvables ».

En 2022, FinClub a été sélectionnée avec sept autres start-up mauriciennes pour prendre part à Viva Technology à Versailles en France. C’est l’un des plus importants événements de technologie en Europe et cette participation a aidé la fintech à gagner en visibilité, non seulement sur son île mais aussi à l’international.

Adoni Conrad Quenum

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