Les solutions sur les technologies financières se multiplient en Afrique. Au Kenya, des tech entrepreneurs ont décidé de mettre en place une solution pour aider les PME du pays.
Lipana est une solution fintech développée par une start-up kényane. Elle permet de tenir la comptabilité des petites et moyennes entreprises, d'envoyer et de recevoir des paiements via des factures numériques payables via le service de portefeuille électronique M-Pesa. La start-up a été lancée en 2021 par Shadrack Apollo, Hassan Kombo et Wyclif Okwiri.
« Nous avons constaté le besoin d'une solution de comptabilité moins chère et plus facile à utiliser, car les acteurs existants incluent Sage et Quickbooks, qui sont généralement trop compliqués et coûteux à utiliser pour le propriétaire d'une petite entreprise. Lipana résout ce problème en étant l'application de comptabilité la plus simple pour les petites entreprises au Kenya », a indiqué Shadrack Apollo.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut absolument passer par le navigateur pour accéder à la plateforme. Après, l’utilisateur peut créer un compte puis accéder aux multiples fonctionnalités que proposent Lipana. Entre autres, elle permet d’envoyer des factures et des devis numériques, d’accepter des paiements, d’envoyer des rappels et de suivre les factures envoyées, ouvertes, payées et impayées de n'importe où sur n'importe quel appareil, y compris votre smartphone, de payer les factures en ligne, en personne ou à partir d'un téléphone via M-Pesa ou par carte de crédit directement grâce à votre compte bancaire/mobile money.
En ce qui concerne le volet gestion financière d’une entreprise, Lipana aide à afficher toutes vos factures en un seul endroit, d’obtenir des informations sur vos clients (combien chaque client dépense dans votre entreprise) et de suivre vos dépenses à partir du tableau de bord. Avec cette solution, il est plus facile de remarquer les retards de paiement. Lipana facture 999 shillings kényans (environ 8 $ par mois), 4 999 Shillings kényans par semestre et 9 999 shillings kényans par an.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Cameroun : Noupia assure les paiements virtuels à travers ses plateformes web et mobile
Il est un entrepreneur en série qui a déjà développé plus de cinq entreprises. Ses solutions fintech utilisent la technologie blockchain pour faciliter et sécuriser les échanges financiers entre leurs utilisateurs.
Né en 1994, Aronu Ugochukwu (photo) est un entrepreneur en série nigérian titulaire d’un diplôme de génie électronique obtenu en 2015 à l’université du Nigeria à Nsukka. Il est l'un des cofondateurs et le président-directeur général de la start-up fintech Xend.
Fondé en 2019, Xend fournit des outils de paiements et commerciaux aux petites entreprises. Grâce à ses solutions innovatrices, la société permet d’effectuer des paiements en ligne ou hors ligne et de faciliter la gestion des stocks, le commerce électronique, les analyses commerciales et les rapports.
En 2019, Aronu Ugochukwu a fondé Xend Finance, une banque cryptographique soutenue par Binance et Google Launchpad. L’entreprise offre jusqu’à 15 % d’intérêt, avec une infrastructure Web3 ouverte pour les développeurs. Elle revendique le statut de première société DeFi à être lancée en Afrique et de première société sur le continent à s’appuyer sur la Binance Smart Chain. En août 2022, la start-up a lancé XendBridge, une API de paiement en cryptomonnaie, et SwitchWallet, une infrastructure de portefeuille public gratuite.
Aronu Ugochukwu est aussi l’un des fondateurs du réseau WiFi intelligent Wicrypt. Ce dernier, alimenté par ses utilisateurs, permet à ces derniers d’être payés en partageant leur WiFi, que ce soit via les routeurs Wicrypt ou par le biais d’un téléphone portable. « Wicrypt fournit l’Internet aux personnes du monde qui en ont besoin, tout de en tirant parti de la blockchain en demandant aux hôtes de miser sur WNT [cryptomonnaie de la start-up, Ndlr] pour faire partie du réseau Wicrypt », a déclaré Aronu Ugochukwu.
L’entrepreneur en série est le fondateur, en 2016, de l’entreprise de technologies et de services de l’information, Ugarsoft. En 2017, il a également cofondé la plateforme de livraison instantanée de repas, de vente au détail et de commerce électronique interentreprises, Ogwugo. C’est la première plateforme de commerce électronique nigériane à accepter les paiements en bitcoins.
Cependant, Aronu Ugochukwu n’a pas toujours été un entrepreneur. Il a acquis de l’expérience en commençant par travailler pour KPMG Nigeria, un cabinet comptable, en tant qu’associé en conseil informatique en 2014. De septembre 2015 à juin 2016, il a été un développeur de logiciels au sein de l’entreprise de services et de conseil informatiques, Lloydant Business Services.
Melchior Koba
Lire aussi:
La Nigériane Oyin Solebo est la nouvelle directrice générale d’ARM Labs Lagos Techstars Accelerator
Le gouvernement américain a récemment annoncé le lancement de plusieurs projets numériques en Afrique. Ils ont pour objectif d’élargir l'accès au numérique et à l'alphabétisation et de renforcer les environnements numériques favorables sur tout le continent.
L'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé, le lundi 9 janvier, quatre nouveaux partenariats public-privé dans le cadre du programme Digital Invest qui vise à soutenir l'infrastructure de connectivité numérique et les services financiers numériques dans les marchés en développement.
Le communiqué publié par l’agence américaine renseigne que lesdits partenariats seront lancés cette année, élargissant et diversifiant le portefeuille de Digital Invest avec des approches nouvelles et innovantes. Le premier partenariat évoqué sera signé avec la société kényane CSquared pour la mise en place d’un réseau national de fibre optique à accès ouvert de 350 kilomètres au Liberia, ce qui permettra d'offrir un accès Internet de qualité à près d'un million de personnes dans le pays.
La seconde collaboration, dans le cadre de l'initiative Microsoft Airband, vise à augmenter la disponibilité d'Internet pour 5 millions de personnes en Afrique et 5 millions de personnes supplémentaires dans le monde d'ici la fin de 2025. Ceci passera par le lancement d’un fonds incitatif mondial fournissant un accès numérique aux institutions communautaires telles que les cliniques, les écoles et les administrations locales.
Le troisième partenariat, avec l’accélérateur Modus Capital, entend favoriser la croissance et le développement des talents technologiques locaux du continent et des entreprises en phase de démarrage axées sur l'impact.
Le dernier partenariat annoncé est une collaboration avec la société d'investissement SIMA Funds à travers sa plateforme de financement participatif Sow Good Investments, qui catalysera les investissements de détail américains dans les institutions de microfinance fintech et les sociétés de financement et de distribution solaires par répartition opérant dans toute l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-Est.
Il faut noter que le Digital Invest est un programme de financement mixte qui vise à mobiliser des capitaux privés pour l'infrastructure de connectivité numérique et les services financiers numériques qui renforcent les écosystèmes numériques ouverts, interopérables, fiables, inclusifs et sécurisés dans les marchés émergents. Ce programme a été annoncé par le président américain Joe Biden, en juin 2022, comme un programme phare du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGII).
Samira Njoya
Lire aussi :
La lutte contre l’exclusion financière bat son plein dans la plupart des pays africains. Alors qu’il faut 16 ans pour disposer d’une carte bancaire en Egypte, une fintech décide d’inclure les enfants et propose une solution adaptée.
Masroofi est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne. C’est un portefeuille électronique qui permet aux enfants, en l’occurrence ceux âgés de 5 à 15 ans, de disposer d’un moyen de paiement virtuel pour réaliser des dépenses.
La start-up, basée au Caire, a été lancée en janvier 2022 par Mostafa Abd Elkhabir et Hosney El Shemy. Elle cible les communautés fermées comme les écoles ou encore les clubs sportifs. L’objectif est de permettre aux enfants de grandir conscients et éduqués sur les différentes solutions sans numéraire et les méthodes de paiement numériques.
« En tant que parents, beaucoup d'entre nous ont du mal à ce que nos enfants aient de l'argent liquide entre les mains, car ils ne sont généralement pas conscients de sa valeur. Soit, ils dépensent de manière irresponsable, soit ils perdent de l'argent. C'est notre solution pour les parents, avec des notifications régulières aux parents des habitudes de consommation de leurs enfants », a déclaré Mostafa Abd Elkhabir.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android. Les parents, après avoir téléchargé l’application, créeront un compte sur la plateforme qui va leur permettre de recharger la carte de leurs enfants. Il faut signaler que les parents rechargent leur portefeuille à l'aide d'une carte de débit ou de crédit personnelle, et ils peuvent après demander une carte Masroofi pour leur enfant pour 75 livres égyptiennes (2,72 USD).
Les cartes de la fintech utilisent la technologie NFC et ne sont pas des cartes Visa ou MasterCard. Par ailleurs, la solution n’a pas le succès escompté auprès des Egyptiens. Selon Play Store, la version Android de l’application a été téléchargée une cinquantaine de fois. Néanmoins, les tech entrepreneurs ne désespèrent pas. Ils pensent ajouter d’autres fonctionnalités pour affiner l’éducation financière des enfants.
« Nous envisageons de créer une simulation adaptée à l'âge qui présente différents types d'investissement pour exposer les enfants à des expériences d'investissement via leur application mobile », ajoute Mostafa Abd Elkhabir.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Ghana : Fluid permet aux institutions de microfinance d’obtenir des données sécurisées
Après plus de 10 ans d’expérience dans le secteur de l’édition, il a travaillé et entrepris dans le domaine du marketing digital. Il dirige plusieurs entreprises, dont Fraxeum qui favorise l’inclusion financière avec la technologie blockchain.
Originaire d’Afrique du Sud, Barry Tuck (photo) est un entrepreneur en série diplômé de l’université d’Afrique du Sud où il a obtenu un bachelor en psychologie en 1999. Il est l’un des cofondateurs et le directeur de Fraxeum, une blockchain qui a pour but de changer le monde de la finance.
Fondée en 2019 par Barry Tuck, Llew Morkel et Khaya Maloney, Fraxeum a été conçue pour les institutions financières, les applications Web3 et les systèmes IoT qui ont besoin d’une blockchain rapide et sans frais de transaction. « Essentiellement, Fraxeum permet d’investir dans n’importe quel type d’actif, qu’il soit réel ou numérique, traditionnel ou alternatif, en fractionnant l’investissement en millions de micro-actions », explique Barry Tuck en décembre 2022.
« Au-dessus de la blockchain, nous avons ensuite développé une gamme de solutions fintech qui facilitent le KYC, l’AML et l’onboarding des clients, les dépôts et retraits directs en fiat, un desk secondaire OTC pour la revente des micro-actions, et bien plus encore », ajoute-t-il.
Barry Tuck est aussi un cofondateur et le directeur de Ûs The Movement (un collectif d’artistes, de designers, de cavaliers et de fabricants), de l’agence de marketing SwiftX et de la plateforme de financement participatif AZUZA. Il est le directeur de l’entreprise de transformation de déchets plastiques Infinite Industries, de Global Crypto et de Sirvis Pro. Ce dernier met en relation des prestataires de services tels que des plombiers, des entraîneurs personnels, des designers et des serruriers avec des clients de leur région.
Il avait également cofondé Three One Combinator en 2016 et Gorilla Creative Media en 2008. Il a commencé sa carrière professionnelle en 1994 dans le secteur de l’édition où il a travaillé comme photographe, puis comme rédacteur, éditeur et directeur de production de magazine.
Il s’est ensuite lancé dans le marketing numérique en travaillant pour Paton Tupper Digital en tant que directeur général entre 2013 et 2019. Entre 2020 et 2022, il a travaillé pour Affinity Group, composé de huit entreprises en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, au poste de directeur du marketing global. Il était donc le directeur marketing de toutes les entreprises du groupe.
Barry Tuck a également pris la parole dans plusieurs conférences pour des organisations comme Unilever, Shell, RE/MAX, Radius Solutions Group, BRICS et Digital Day. Il a fait le même exercice pour plusieurs associations d’enseignants, chambres de commerce et clubs d’entrepreneurs.
Melchior Koba
Lire aussi:
Afrique du Sud : avec Synatic, Martin Naude permet aux entreprises d’automatiser leurs données
Le débat sur la sécurisation des données fait rage dans de nombreux secteurs d’activité. Dans les microfinances, un tech entrepreneur a mis au point une solution pour améliorer le volet de la sécurité des données dans les institutions de microfinance.
Fluid est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux agents de terrain des institutions de microfinance de collecter plus rapidement et plus efficacement les données. La start-up, basée à Accra, a été fondée en 2021 par Moustapha Seck.
« Avec le logiciel de Fluid, les collectes de paiements et la création de compte sont désormais entièrement numériques et traçables par vidéo. Cela permet aux clients de la microfinance de savoir que leur argent et leurs données sont en sécurité avec vous », indique la plateforme.
Les agents des microfinances se munissent ainsi du logiciel pour mieux effectuer les travaux sur le terrain. Pour convaincre les clients potentiels de souscrire aux services proposés, la fintech a concocté des vidéos éducatives et d’autres types de contenus tout aussi éducatifs pour aider tout un chacun à comprendre le concept. Aussi, la solution est conçue pour être utilisée complètement hors ligne afin de permettre aux agents de terrain d'atteindre les communautés éloignées et de fournir des services financiers.
En octobre 2022, Fluid a été sélectionnée, avec cinq autres start-up ghanéennes, pour participer à la première cohorte de l'accélérateur MEST Express axée sur la durabilité. Le programme va durer vingt semaines et les start-up ont reçu 5 000 $ pour les frais de subventions.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : La Franco-Béninoise Bola Bardet veut faire de Susu une solution qui révolutionne la santé en Afrique francophone
La plateforme Africa : The Big Deal révèle que, de janvier à mai 2022, les start-up nigérianes ont capté 86 % des 4,2 milliards $ levés par l’écosystème start-up d’Afrique de l’Ouest. Soit 3,6 milliards $. Un dynamisme encore largement dépendant des investissements étrangers.
La Nigerian Exchange Limited (NGX) a annoncé, lundi 19 décembre, qu’elle acceptait désormais la levée de capitaux d’entreprises technologiques locales comme Opay, Flutterwave, etc. Cette évolution de la Bourse locale est rendue possible grâce au NGX Technology Board dont elle vient de se doter, après approbation de la Commission des valeurs mobilières (SEC) du Nigeria.
Selon la Nigerian Exchange Limited, « la NGX Technology Board est une plateforme spécialisée permettant aux entreprises technologiques de s'inscrire et de lever des capitaux à la Bourse. Par l'intermédiaire du conseil d'administration, NGX vise à encourager les investissements dans des entreprises indigènes à tendance technologique et dans d'autres à travers l'Afrique, à offrir une plus grande visibilité à ces entreprises et, en fin de compte, à approfondir le marché des capitaux nigérian. Les titres cotés sur le NGX Technology Board seront accessibles aux investisseurs institutionnels qualifiés, aux investisseurs particuliers et aux investisseurs fortunés ».
En Afrique, le Nigeria constitue actuellement l’industrie start-up qui exprime le plus grand besoin en capitaux pour se développer. Cela se traduit par le volume de fonds mobilisés par les tech entrepreneurs du pays depuis 2019. Selon les données de Partech, les start-up nigérianes ont capté la plus grosse part des 6 milliards $ mobilisés sur le continent en 2021. Soit 1,8 milliard $. En 2020, elles ont attiré 21 % des 1,43 milliard $ mobilisés. Soit 307 millions $. En 2019, ce sont 747 millions $ qu’elles ont levé sur les 2 milliards perçus par le continent.
D’après le directeur général de la NGX, Temi Popoola, la NGX Technology Board est « une réalisation historique qui positionnera la Bourse comme une destination attrayante pour la formation de capital par les entreprises du secteur technologique. Cela atteste également de l'engagement de NGX à approfondir le marché des capitaux nigérian […] Nous sommes convaincus que NGX Technology Board encouragera les start-up, à la fois fondées au Nigeria et dans d'autres pays africains, à s'inscrire à la Bourse alors qu'elles s'efforcent de répondre à leurs besoins de financement ».
Muriel Edjo
Lire aussi:
L’américain Mastercard poursuit ses actions en Afrique. Ces derniers mois, la société de paiement a multiplié des partenariats pour favoriser les services financiers numériques et développer l’inclusion financière.
L'Agence américaine de financement pour le développement international (DFC) et l'entreprise américaine de système de paiement Mastercard vont collaborer ensemble dans le cadre d’un projet de financement pour la numérisation et l’inclusion financière en Afrique. Le partenariat entre les deux entités a été signé à Washington en marge du Sommet des dirigeants États-Unis — Afrique qui s’est tenu du mardi 13 au jeudi 15 décembre.
A travers la collaboration DFC va soutenir des investissements potentiels, pouvant atteindre 50 millions de dollars, dans des organisations faisant partie du réseau Community Pass qui prend en charge la connectivité numérique, la pénétration des smartphones et les systèmes d'identification dans les zones rurales de l'Inde, du Kenya, de la Mauritanie, du Mozambique, de la Tanzanie et de l'Ouganda.
Selon le PDG de DFC, Scott Nathan, « le travail de DFC et de Mastercard, visant à renforcer l'inclusion financière et améliorer l'accès aux outils numériques, nous aidera à progresser vers la réalisation de notre objectif commun qui consiste à réduire la fracture numérique ».
C’est en 2020 que DFC a été lancé pour aider les entreprises à se développer sur les marchés émergents, favoriser entre autres la croissance et améliorer la vie dans les pays en développement. L'organisation émet des placements en actions, des prêts, des garanties, des assurances, de l'assistance technique et de la recherche dans des secteurs tels que l'énergie, la médecine, les infrastructures et la technologie.
En élargissant le réseau d'institutions financières et de fournisseurs de services sur Community Pass, Mastercard ambitionne atteindre 15 millions d'utilisateurs de la plateforme en Afrique, et 30 millions d'utilisateurs au total, d'ici 2027.
La collaboration entre DFC et Mastercard permettra à cet effet d’accroître l'accès aux services essentiels dans les communautés mal desservies, dans le but plus large de construire une économie numérique plus inclusive et durable pour tous. « Notre partenariat avec DFC illustre comment le financement du secteur public, combiné à la technologie et à l'expertise du secteur privé, peut créer un tout supérieur à la somme de ses parties », a déclaré Tara Nathan, Vice-présidente exécutive de l'aide humanitaire et du développement chez Mastercard.
Samira Njoya
Lire aussi:
De nombreux tech entrepreneurs africains proposent des solutions fintech pour aider les populations. Au Cameroun, un tech entrepreneur propose une solution intéressante pour faciliter les paiements virtuels.
Noupia est une solution fintech développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs d’acheter en ligne, de payer des factures en ligne, d’être payer en ligne, d’acheter des cryptomonnaies ou encore d’acheter des recharges chez les opérateurs télécoms. La fintech a été fondée en 2020 par Site Antipas.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Après téléchargement, il faudra s’inscrire pour accéder aux services de la fintech. Noupia permet de recharger votre carte bancaire instantanément, de payer votre abonnement Netflix, vos publicités sur les divers réseaux sociaux ; il est également possible de la connecter à votre compte PayPal, Apple Pay ou encore Google Play.
Noupia intègre également un code QR qui permet d’effectuer tout paiement en cas d’oubli de pièces d’identité. Outre cette option, la fintech a pensé aux créateurs de contenus sur les réseaux sociaux. Elle a mis en place Noupia Tip qui est un service de financement participatif dédié aux créateurs de contenus pour recevoir des « remerciements » monétaires de la part de leur public. Il faut rappeler que le « Tip » est un soutien volontaire et facultatif.
Par ailleurs, Noupia permet aussi de payer des factures chez Eneo, Camwater ou encore chez Canal Plus, d’acheter du crédit chez Orange, Camtel, Nexttel ou encore MTN. Selon les statistiques de Play Store, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois. La fintech est en pleine expansion et elle espère soutenir sa croissance au Cameroun et dans la sous-région dans les mois à venir.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Khalta, une plateforme tunisienne d’e-commerce qui met en valeur l’art en béton
A cause de la sous-bancarisation des populations africaines, les solutions fintech sont devenues d’intéressantes alternatives sur le continent. Elles se multiplient et essaient d’apporter un plus aux populations.
Cassbana est une solution fintech développée par une start-up égyptienne. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les petits commerçants, de commander des stocks de marchandises auprès des partenaires de la start-up et de payer plus tard en petits versements. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2020 par Haitham Nassar.
« Cassbana est une solution technologique qui crée des identités financières aux populations mal desservies en Egypte en gérant leurs besoins commerciaux et en créant un système de notation basé sur le comportement faisant de la start-up le futur collectif de conseil financier basé sur les données », indique la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Il faut disposer d’un compte avant d’accéder au système de Cassbana. Après, l’utilisateur peut profiter de tout ce qu’offre la start-up et celle-ci collecte les données pour permettre à l’IA et l’apprentissage automatique d’affiner les décisions pour chaque commerçant.
Il faut rappeler que l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois sur le Play Store. Elle attire de plus en plus de clients et Haitham Nassar veut mettre en place d’autres services afin d’aider davantage ces nano et micro entreprises. En 2021, la start-up avait levé la somme d’un million de dollars pour accélérer sa croissance dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Afrique du Sud : Sava facilite la gestion financière des entreprises
Côte d’Ivoire : Julaya, une solution fintech qui centralise plusieurs moyens de paiement