En tant qu’entrepreneur en série, elle a déjà développé quatre entreprises. Sa dernière start-up aide ses utilisateurs à mieux gérer leurs finances, à obtenir des conseils financiers personnalisés et à accéder à des prêts.
Lilian Makoi Rabi (photo) est une entrepreneure en série tanzanienne diplômée de l’université de Mzumbe, où elle a obtenu en 2003 un bachelor en gestion des ressources humaines, et de la University of Dar es Salaam Business School (UDSM) où elle a obtenu un master en commerce international en 2014. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de MipangoApp.
Fondé en 2019, MipangoApp est un logiciel d’analyse de données financières, d’éducation, de gestion de l’argent et de recommandations pour les institutions financières, basé sur l’intelligence artificielle. C'est aussi un robot-conseil pour les non-bancarisés. Mis à la disposition des institutions financières, il fournit des options de portefeuilles multiples et de transfert entre portefeuilles.
A travers le logiciel, les clients des institutions financières qui en font usage sont capables de recevoir des recommandations d’investissement basées sur leur profil, de visualiser une analyse des dépenses et revenus, de suivre les dépenses effectuées à partir d’argent liquide, d’argent mobile et d’autres portefeuilles. Il permet aussi de recevoir des prédictions et recommandations sur les futurs produits financiers (assurance, pension, frais de scolarité, etc.) et des conseils financiers grâce à l’IA.
« Plus de 50 % des adultes tanzaniens ne suivent pas leurs dépenses et n’ont pas d’objectifs financiers », a déclaré Lilian Makoi en 2020. Elle a ajouté que « l’application aidera le consommateur à recevoir des conseils financiers gratuits, à suivre ses différents revenus, à suivre toutes ses dépenses en déplacement, à gérer ses prêts et ses dettes et à accéder à des opportunités d’investissement pertinentes ».
L’entreprise a été sélectionnée, le 8 mars 2023 par Google, parmi les 15 start-up fondées par des femmes qui participeront au programme Google for Startups Accelerator Africa : Women Founders Cohort. En janvier, elle avait déjà été sélectionnée parmi les 20 start-up en compétition pour 10 places dans la cohorte 3 de l’accélérateur Africa Startup Initiative Program.
Lilian Makoi est actuellement une associée fondatrice de RABISOLA, un fournisseur de lampadaires solaires LED, d’accessoires, de services d’installation et de réparation en Afrique de l’Est. Elle est une stratège au service d’African Bows, une entreprise de mode et d’habillement, et de Kids Finance with Tracy Ltd, une entreprise qui enseigne aux enfants l’éducation financière.
Elle est cofondatrice de Stripes n’ Signs, une entreprise spécialiste du marquage et de la signalisation routiers en Afrique de l’Est et en Afrique centrale, en 2012, de Jamii Africa, une entreprise de micro-assurance santé mobile, en 2016, et de FroKid Technologies Ltd, une entreprise conceptrice de tablettes et de systèmes d’exploitation pour les enfants âgés entre 5 et 17 ans, en 2019.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2010 à Spice VAS Africa Pte Ltd, une société de services aux entreprises, de télécommunications et de radio mobile, en tant que gestionnaire de contenu. Lilian Makoi a également été gestionnaire des comptes commerciaux de l’entreprise. En 2012, elle devient responsable du développement des affaires en Tanzanie de OnMobile Global Limited, une entreprise indienne de divertissement mobile.
En 2014, elle est embauchée par Flytxt, une entreprise qui utilise l’IA au service de la maximisation de la valeur de la durée de vie du client, en tant que cadre supérieur des opérations de marketing auprès d’Airtel Tanzanie. Il occupe le même poste à Airtel Rwanda, entre août et novembre 2015, et à Airtel Malawi de novembre 2015 à juin 2017. En 2018, il rejoint la société de communication Squad Digital au poste de responsable de l’activité numérique.
En 2016, le Forum économique mondial a désigné Lilian Makoi comme la femme la plus innovante dans le domaine de la technologie en Afrique.
Melchior Koba
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Le premier incubateur insurtech au Rwanda, organisé par la compagnie de réassurance PTA (ZEP-RE) en partenariat avec l'ONG Westerwelle Startup Haus, sélectionnera 25 start-up pour un Hackathon Insurtech le mois prochain, et cinq équipes par la suite pour rejoindre un programme d'incubation de six mois.
Le programme s'intéresse particulièrement aux start-up dans les domaines de la fintech, de l'agritech, de l'e-santé, de la legaltech, de la climate tech et des solutions basées sur la blockchain.
Les candidatures sont ouvertes ici jusqu'au 15 mars.
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Depuis 2019,la transformation numérique est au cœur de l’agenda de développement du Cap-Vert à l’horizon 2030. Tous les secteurs sont touchés, y compris les finances.
La République du Cap-Vert élabore une législation pour l’établissement et l’activité des banques numériques dans le pays. Un projet de loi y afférent sera discuté et voté lors de la session parlementaire ordinaire prévue du mercredi 8 au vendredi 10 mars.
Selon le préambule du projet de loi du gouvernement, « les entités qui ont l'intention d'exercer des activités avec des actifs virtuels, sur le territoire national, seront soumises au respect des devoirs et obligations préventifs prescrits dans la législation qui établit des mesures de prévention et de répression du délit de blanchiment d'argent, de biens, de droits et de valeurs, ainsi que des obligations prescrites dans la législation qui établit des mesures de nature préventive et répressive contre le terrorisme et son financement, et d'autres réglementations applicables », précise le projet de loi.
Au Cap-Vert, sept banques opèrent avec une licence commerciale générale, employant près de 1 300 travailleurs. Elles ont enregistré des bénéfices historiques de 42,5 millions d'euros en 2022, en hausse de 26,5 % par rapport à l'année précédente, selon des données provisoires de la Banque centrale communiquées fin février par l’agence de presse portugaise Lusa.
Ainsi selon le gouvernement, les banques numériques, dont les modèles d'affaires sont basés sur la technologie, pourraient apporter de nombreux avantages au système financier cap-verdien, à savoir l'augmentation de la concurrence dans le système, en élargissant l'offre de produits et de services grâce à l'utilisation de ressources technologiques plus avancées et spécialisées, mais aussi l'accès au financement pour les petites et moyennes entreprises.
La loi permettra également de rendre les processus de financement plus rapides et plus efficaces et de réduire les taux d'intérêt applicables aux opérations de crédit.
Samira Njoya
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Ymo, une fintech guinéenne fondée en 2020 par Barry Abdoulaye, a annoncé, mercredi 01 mars, via un communiqué de presse, la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions d'euros. L’objectif de la jeune pousse est d’accélérer son développement et de favoriser l’inclusion financière de plus de 1 milliard de personnes sur le continent.
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Il a fondé une start-up de technologie financière pour permettre aux petites et moyennes entreprises de gérer de façon plus efficace leur comptabilité. Il a la confiance des investisseurs qui ont récemment financé son projet d’élargir son offre.
Mahmoud Moussa (photo) est un entrepreneur égyptien diplômé de l’université de Mansoura où il a obtenu un bachelor en génie mécanique en 2016. Il est le fondateur et le président-directeur général de Hollydesk, une start-up de technologie financière.
Fondée en 2020, Hollydesk permet aux entreprises de gérer leurs dépenses, d’automatiser les flux d’approbation et de générer des rapports pour analyser les schémas de dépenses. Depuis sa création, la start-up a déjà aidé des centaines d’entreprises à gagner du temps, à réduire la fraude et à gérer efficacement leurs dépenses.
Le 21 février 2023, l’entreprise a annoncé avoir levé 1 million de dollars en financement par emprunt auprès d’investisseurs anonymes pour aider davantage de petites et moyennes entreprises (PME) du pays à gérer et à suivre leurs dépenses quotidiennes.
« Notre mission est d’aider les petites et moyennes entreprises à se concentrer sur ce qu’elles font le mieux en rationalisant leurs processus de gestion des dépenses. Grâce à ce nouveau financement, nous pouvons étendre notre portée et aider encore plus d’entreprises en Egypte », a déclaré Mahmoud Moussa.
En 2013, Mahmoud Moussa et d’autres étudiants de l’université de Mansoura ont fondé Mansoura Motorsport pour partager leur passion pour l’ingénierie automobile, l’auto-apprentissage et la recherche. En 2014, il a cofondé Groot Workspace, un espace de coworking, dans la ville de Mansoura, qui vise à rassembler tous les potentiels humains et les expériences dans certains domaines.
Sa carrière professionnelle a, cependant, commencé en 2014 à elmenus.com, une plateforme de découverte et de commande de produits alimentaires, où il était spécialiste de l’approvisionnement. Entre 2014 et 2015, il était conservateur du marketing de TEDx Mansoura University, un programme d’événements locaux. En 2015, il a travaillé pour CUBE Egypt, une entreprise à croissance rapide axée sur le marché, en tant que spécialiste en marketing.
En 2017, il a rejoint l’entreprise événementielle Makers Faire Cairo en tant que Makers Hunter qui est un passionné de technologie qui joue le rôle de gestionnaire de la communauté. Entre 2016 et 2020, il était l’associé gérant de Fab Lab Mansoura. Parallèlement, il était le responsable du développement d'affaires de Fab Lab Egypt entre 2017 et 2019. Il était aussi de 2019 à 2020 le responsable marketing de Halan, une entreprise fintech égyptienne.
Melchior Koba
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Le problème de la sous bancarisation est inhérent au continent. Dans les marchés, de nombreux commerçants souffrent de cette situation et les firmes de technologies financières sont des alternatives crédibles pour régler ce problème.
Rouzo est une solution fintech développée par la jeune pousse nigériane Owafara Fintech Services. Elle permet aux petites entreprises d’accéder à des prêts via des portefeuilles numériques alimentés par des investisseurs individuels. La start-up, spécialisée dans le développement des solutions financières, a été fondée en 2019 par Tale Alimi. L'objectif de Rouzo est de donner à plus d'un million de petites entreprises en Afrique les moyens de financement et de soutien pour se développer, devenir autonome et ajouter de la valeur à l'économie.
« Rouzo est un marché de prêt qui permet aux particuliers et aux entreprises intelligents d'investir dans des portefeuilles qui prêtent aux micro et petites entreprises. Ils génèrent des rendements sains tout en contribuant à l'autonomisation des petites entreprises et à la promotion du développement économique », indique la plateforme.
La solution ne dispose pas d’application mobile. Il faudra se rendre sur son adresse web via un navigateur et s’inscrire pour avoir accès aux divers services proposés. Un particulier peut devenir investisseur en confiant ses fonds à la fintech. Celle-ci se chargera de les prêter à des taux intéressants aux micro et petites entreprises qui remplissent les conditions nécessaires d’obtention. Les fonds générés par ces prêts seront partagés entre la fintech et les particuliers ayant déposé leur argent.
Grâce à l’expertise d’Owafara, Rouzo peut faire aisément évaluer les entreprises qui souhaitent travailler avec elle. La fintech traite les entreprises créées par des femmes de façon particulière car a été elle-même fondée par une femme. « En tant qu'entreprise fondée par une femme, nous comprenons également comment les femmes se rapportent à la finance et nous nous engageons particulièrement à aider les femmes qui sont largement mal desservies à accéder à des prêts et à un soutien commercial pour se développer », peut-on lire sur la plateforme.
« Quatre-vingt pour cent de notre portefeuille de prêts actuel sont destinés à des femmes micro-entrepreneurs non bancarisés », a affirmé Tale Alimi en 2022. Rouzo revendique plus de 150 000 transactions effectuées et près de 5 milliards de nairas (environ 10,9 millions $) prêtés. En 2021, elle a fait partie des 16 entreprises ayant été sélectionnées dans la première cohorte du ShEquity Business Accelerator (SHEBA). En 2022, l’institution a aidé la jeune pousse à lever des fonds pour ses objectifs. Le montant de l’opération n’a pas été divulgué.
Adoni Conrad Quenum
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Dans son plan de développement 2022-2027, le gouvernement kényan a dévoilé de grands chantiers destinés à relever la croissance économique et sociale. Mais leur réalisation requiert une capacité financière conséquente que les autorités de Nairobi ont décidé d’acquérir en veillant sur le moindre centime dû à l’Etat.
La Kenya Revenue Authority (KRA), la direction des impôts du Kenya, a lancé un nouveau logiciel de contrôle fiscal. Le système de gestion des factures fiscales (eTIMS), dont le déploiement complet est prévu pour avril 2023, contribuera à mieux sécuriser les recettes fiscales.
Le nouveau système qui aidera à la lutte contre l’évasion fiscale contrôlera en temps réel aussi bien les transactions financières par téléphonie mobile que toutes les transactions soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). « Le nouveau système améliorera le respect de la loi sur la TVA grâce à la transparence et à la visibilité des transactions soumises à la TVA. Ce système réduira également le champ des demandes fictives de TVA en amont », a confié George Obel, commissaire adjoint de la KRA, à The Standard Business.
Dans sa déclaration de politique budgétaire 2023, le gouvernement kényan cible 2 894, 9 milliards de shillings kényans (22,4 milliards USD) de recettes fiscales pour l’exercice 2023/24 et 3 231, 1 milliards pour 2024/25. L’argent lui permettra de financer un certain nombre de projets que le nouveau président de la République, William Ruto, a annoncé lors de sa prise de fonction, notamment le développement du système de santé, des infrastructures, de l’agriculture, le renforcement de l’offre de connectivité Internet à haut débit, l’accès au logement.
L'eTIMS est actuellement disponible en ligne via une plateforme web, à travers une application mobile sur Android, ainsi qu'une application pouvant s'intégrer aux systèmes de facturation qu'utilisent déjà les contribuables. La KRA exhorte tous les contribuables et les entreprises qui n’ont pas encore adopté le nouveau système à le faire sous peine d’amende.
Muriel Edjo
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MFS Africa, une fintech panafricaine de paiements numériques, a annoncé, vendredi 3 mars, la signature d’un partenariat avec l’américain Western Union. L’objectif de cet accord est de soutenir l’inclusion financière sur tout le continent en fournissant aux clients, aux entreprises et aux organisations du monde entier un accès à des options de paiement pratiques dans le but de favoriser une meilleure intégration entre le continent noir et le reste du monde.
Hollydesk, une fintech égyptienne spécialisée dans la gestion des dépenses, a annoncé, mardi 28 février, la réussite d’un tour de table d’un montant de 1 million $. La jeune pousse, fondée par Mahmoud Moussa en 2020, utilisera les fonds pour élargir son offre et aider plus de petites et moyennes entreprises à gagner du temps, à réduire la fraude et à mieux gérer leurs dépenses.
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Depuis quelques années, le secteur des fintech est en forte croissance en Egypte. Pour le développer davantage, les entreprises se mettent ensemble et créent des solutions innovantes bénéfiques pour le marché des paiements électroniques.
XPay, une fintech engagée dans la numérisation des services financiers réglementée et agréée par la Banque centrale d'Egypte, et Fawry, le principal fournisseur de solutions de paiements électroniques et de financement numérique en Egypte, ont signé le dimanche 5 mars un partenariat intégré visant à faciliter les paiements en fournissant divers services financiers.
« Nous sommes ravis de coopérer avec XPay et nous espérons les aider à répondre aux besoins des clients grâce à la technologie innovante que nous leur fournirons, en particulier le service "code de référence FawryPay" », a déclaré Bassem Lotfy, le responsable de l'acceptation chez Fawry.
En effet, le partenariat permettra de mettre en place le code de référence FawryPay et des services d'encaissement pour les clients et commerçants de XPay, sur le marché égyptien, leur permettant d’utiliser les derniers types de méthodes de paiement électronique afin d'améliorer leur qualité de vie et de faciliter le processus de gestion de leurs transactions financières.
En Egypte, le secteur des services financiers associés aux technologies accueille régulièrement de nouveaux arrivants tels que Xpay, une start-up lancée en 2018 dans le but de renforcer l'autonomisation financière des partenaires particuliers et entreprises en les aidant à planifier et à gérer leurs finances grâce à une variété de solutions numériques.
Ainsi, en s’associant à Xpay, la licorne Fawry qui cumule déjà 14 ans sur le marché, ambitionne de poursuivre sa stratégie visant à consolider les principes d'inclusion financière et à diffuser la culture du paiement électronique dans les transactions financières.
De ce fait, la coopération entre les deux parties contribuera à la construction d'une société sans numéraire dotée de diverses solutions et options technologiques. Elle s’inscrit dans la vision de l’exécutif egyptien qui œuvre pour la transformation numérique de l’Egypte à l’horizon 2030.
Samira Njoya
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