Economiste, il a travaillé dans des entreprises internationales en tant qu’analyste en investissement. Aujourd’hui, il est à la tête d’une entreprise qui finance l’achat d’équipement d’énergie solaire au profit de personnes mal desservies.
Michael Heyink (photo) est un entrepreneur sud-africain diplômé de l’université du Cap, où il a obtenu en 2011 un bachelor en économie. Il est un cofondateur et le président-directeur général de Yellow, une start-up spécialisée dans la distribution et le financement de systèmes solaires domestiques abordables aux ménages ruraux à faible revenu.
Fondée en 2018 par Michael Heyink et Maya Stewart, l’entreprise fournit un système solaire composé d’un panneau, d’une batterie, de 4 lampes, d’un chargeur de téléphone portable et d’une radio. Elle vend aussi des smartphones et des systèmes solaires de plus grande capacité.
L’entreprise a conçu et développé Ofeefee, une solution de réseau de force de vente de bout en bout pour le dernier kilomètre. Cette solution automatise le recrutement et la formation, fournit des incitations ludiques, avec un moteur de commerce électronique et de gestion des tâches pour transformer l’informel. Elle permet la gestion numérique des stocks, des livraisons et des services de garantie et offre des services d’évaluation du crédit en temps réel et de gestion de portefeuille.
Basée en Afrique du Sud, Yellow possède des distributions au Malawi, au Rwanda, à Madagascar, en Ouganda et en Zambie. Elle a embauché plus de 1 000 agents et sert plus de 480 000 clients en Afrique. En juin 2023, elle a levé 14 millions de dollars en financement de série B afin d’étendre sa présence sur ses marchés actuels.
Avant Yellow, Michael Heyink a travaillé entre 2012 et 2014 chez Monitor Group, un cabinet de conseil en stratégie, comme consultant en stratégie. En 2015, il rejoint Agis Investment comme analyste en investissement. Il est ensuite embauché par Metier, un gestionnaire de fonds d’investissement privé, où il occupe le poste d’analyste en capital-investissement.
Melchior Koba
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Le Nigeria, tout comme de nombreux autres pays, fait face à des défis persistants en ce qui concerne les fraudes électroniques, notamment celles liées aux cartes bancaires. Afin de contrer cette menace qui impacte l'économie, des initiatives sont actuellement déployées dans le pays.
La Banque centrale du Nigeria (CBN), en collaboration avec le Nigerian Electronic Fraud Forum (NeFF) et l'Association of Mobile Money and Banking Agent of Nigeria (AMMBAN), prévoit de mettre en place une nouvelle fonctionnalité visant à renforcer la détection des transactions potentiellement frauduleuses. Cette initiative, intégrée dans le cadre des actions de la CBN en réponse à la hausse des incidents de fraude dans le pays, exigera des détails spécifiques de connaissance du client (KYC) avant de valider certaines transactions.
Selon Fasasi Sarafadeen Atanda, président de l'AMMBAN, le développement technologique de cette fonctionnalité est à un stade avancé, avec une activation prévue au cours du premier trimestre de cette année. Les terminaux de points de service à travers le pays afficheront clairement cette nouvelle fonctionnalité, permettant d'identifier les opérations suspectes qui seront signalées aux banques et annulées.
Cette initiative intervient en réponse à une augmentation significative des fraudes, comme l'indiquent les données du Centre de formation des institutions financières (FITC). Au deuxième trimestre de 2023, les banques déposantes du Nigeria ont enregistré des pertes de 9,75 milliards de nairas (10,8 millions de dollars) en raison de fraudes, représentant une augmentation de 276 % par rapport à la même période en 2022, où les pertes s'élevaient à 5,79 milliards de nairas.
L'objectif ultime de cette innovation est de créer un écosystème financier plus sûr, transparent et réglementé au Nigeria. En renforçant la confiance des consommateurs dans l'utilisation des services financiers électroniques, elle contribuera à promouvoir une croissance saine et robuste du secteur.
Samira Njoya
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Les start-up africaines opérant dans les technologies financières peuvent postuler pour le programme Visa Accelerator. Le programme dure trois mois pendant lesquels les startupers bénéficieront d’une formation complète et du soutien du géant américain des technologies financières Visa. La date butoir pour participer à la prochaine cohorte est le 18 février. Cliquez sur ce lien pour en apprendre davantage :
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Après ses études en médecine, il travaille pendant plusieurs années aux Etats-Unis dans une entreprise médicale. Cependant, c’est dans la fintech qu’il décide d’entreprendre, créant une solution de paiement par QR code.
Ibrahima Kane (photo) est un médecin et un entrepreneur sénégalais. Il est le fondateur et le président-directeur général de Kalpay, une fintech qui simplifie les processus de paiement en Afrique.
Fondé en 2019, Kalpay a conçu et développé une application éponyme de paiement rapide qui utilise la technologie du QR code. La plateforme intègre une multitude de services innovants pour les utilisateurs, les commerces et les entreprises et accepte le paiement de tous les opérateurs. Elle est composée de deux produits que sont Kalpay Wallet et Kalpay Business.
Kalpay Wallet est un portefeuille électronique qui permet à ses utilisateurs de régler tous les achats quotidiens à partir de leur mobile, de transférer de l’argent, de payer les factures et même d’acheter du crédit téléphonique. Kalpay Business, quant à lui, fournit aux commerçants, aux entreprises et aux institutions financières des solutions numériques pour émettre ou recevoir des paiements numériques et générer des revenus supplémentaires grâce aux opérations de dépôt et de retrait, tout en assurant une meilleure gestion des affaires.
« Dès que le client arrive, il va scanner le QR code (imprimé sur une feuille blanche). Son téléphone lui montre ensuite le nom et la photo du marchand, il peut alors procéder au paiement », explique M. Kane en 2019.
Ibrahima Kane est titulaire d’un doctorat en médecine obtenu en 2012 à l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès au Maroc et d’un master en santé publique obtenu en 2015 à l’université George Washington. Il est également diplômé de l’université Johns Hopkins aux Etats-Unis où il a obtenu un master en administration des affaires.
Avant Kalpay, il a travaillé, entre 2012 et 2018, comme vice-président exécutif chargé des opérations et du développement de Metro Spine PC. Cette dernière est une entreprise qui offre des services médicaux aux adultes.
Melchior Koba
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Dans un courriel envoyé à ses utilisateurs le mardi 23 janvier, la start-up nigériane de gestion d'actifs Cova a annoncé l’arrêt de ses activités le 10 février prochain. Elle a évoqué « plusieurs facteurs » pour expliquer sa décision et a ajouté que tous les utilisateurs seront remboursés au plus tard le 13 février.
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Pesaflow s’associe à Visa pour améliorer les paiements numériques au Kenya
Le leader mondial des paiements numériques Visa a récemment signé un partenariat stratégique avec la fintech kényane Pesaflow, afin de révolutionner et d'améliorer les paiements numériques au sein du gouvernement.
La collaboration vise à créer des plateformes de paiement numérique fluides et conviviales, en intégrant des cartes virtuelles, des services de passerelle sécurisés pour garantir des transactions sûres et transparentes.
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La fintech nigériane multiplie les partenariats avec les solutions de paiement pour étoffer sa passerelle de paiement. En ce début d’année, elle s’allie avec une licorne africaine.
Interswitch Group, une jeune pousse nigériane opérant dans les technologies financières, a annoncé l’ajout du portefeuille OPay Wallet dans sa passerelle de paiement Interswitch Payment Gateway (IPG), apprend-on d’un communiqué de presse publié le lundi 21 janvier. Cette intégration offre aux utilisateurs d’IPG une méthode de paiement supplémentaire, en plus des cartes bancaires, de Quickteller, du code QR ou encore de l’USSD.
We're thrilled to roll out our pivotal integration with @OPay_NG through our #InterswitchPaymentGateway (IPG), which effectively enables OPay users to seamlessly make direct payments for goods and services on merchants' websites from their OPay Wallets.https://t.co/0IMfgELG7p pic.twitter.com/SxuZBysCdP
— Interswitch Group (@InterswitchGRP) January 22, 2024
« Grâce à notre dernière collaboration avec OPay, nous sommes ravis d'introduire une nouvelle dimension de commodité de paiement pour les utilisateurs et les commerçants. Ce partenariat reflète notre engagement à introduire des innovations qui améliorent l'expérience du paiement numérique, et nous sommes impatients de voir l'impact positif qu'il aura sur l'ensemble de l'écosystème de paiement », a indiqué Muyiwa Asagba, directeur général de Digital Commerce & Merchant Acquiring chez Interswitch.
Devenue une licorne en 2019 après l’acquisition de 20 % de ses actions par le géant américain Visa, la fintech nigériane s’impose comme l’un des leaders du paiement numérique sur le continent. En septembre dernier, elle s’est associée à la firme de Mountain View pour intégrer sa solution de paiement Google Pay à IPG. Avec ce partenariat, elle vient encore élargir son parterre de solutions de paiement pour faciliter le quotidien des utilisateurs.
Quant à OPay, elle est devenue une licorne en 2021 après la réussite d’un tour de table de 400 millions $. Depuis, la fintech fait son bonhomme de chemin dans l’univers des paiements mobiles en Afrique. Pour rappel, le secteur des technologies financières est le plus en vogue sur le continent. Les start-up opérant sur ce segment attirent les plus importants capitaux et parmi les licornes du continent, seul Jumia opère dans le commerce électronique.
Adoni Conrad Quenum
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Entrepreneur en série, il est à la tête de plusieurs entreprises. Avec A-Trader, il permet aux Tanzaniens d’investir sur plusieurs marchés africains et d’épargner de l’argent plus simplement.
Andrew Tesha (photo) est un entrepreneur et un informaticien tanzanien diplômé de la Southern Cross University où il a obtenu un bachelor en technologie de l’information en 2008. Il est le fondateur et le président-directeur général de A-Trader Tanzania, une start-up qui numérise les marchés de capitaux africains, permettant aux investisseurs, débutants et experts, d’acheter et de vendre des actions sur les bourses africaines.
Fondée en 2016, la plateforme intelligente alimentée par l’IA A-Trader permet aux utilisateurs d’accéder aux opportunités d’investissement à partir de n’importe quel appareil mobile. La plateforme fournit des services d’épargne et d’investissement, ainsi que des recommandations d’investissement automatisées.
La mission de A-Trader est de renforcer la capacité de la population locale à générer des revenus passifs et de planter les graines d’une culture de l’épargne et de l’investissement en Tanzanie et dans toute l’Afrique. Elle permet aux personnes de la classe moyenne d’atteindre leurs objectifs financiers et d’investissement.
Lors de la septième édition de l’AfricArena Grand Summit qui s’est tenue en décembre 2023, l’entreprise a remporté le prix de la meilleure jeune pousse. Cela prouve la pertinence de sa solution et son impact en Afrique.
Entrepreneur en série, Andrew Tesha est un cofondateur et le directeur de Place Listed, une plateforme née en 2018 qui facilite la découverte de lieux de restauration, d’hébergement et de voyage pour les utilisateurs locaux et internationaux. En 2008, il a fondé The Green Thumb Initiative, une entreprise qui dote les agriculteurs des connaissances, outils et de l’expertise nécessaires pour produire des cultures biologiques, accéder à la chaîne de valeur et contribuer de manière significative au revenu de leur ménage et à la productivité agricole dans la région.
En 2010, il a cofondé Mpakasi, un portail en ligne destiné aux entrepreneurs et gestionnaires africains basés en Afrique. En 2016, il a aussi fondé Andrea Consulting, une société de conseil en affaires et en technologies de l’information qui développe des stratégies commerciales et des marchés pour les start-up impliquées dans des solutions technologiques et mobiles innovantes, ainsi que pour les entreprises orientées vers l’agro-industrie.
Melchior Koba
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A la tête d’une néobanque, il aide les entrepreneurs à développer leur activité en leur donnant accès à des prêts commerciaux sans garantie et à plusieurs moyens de paiements innovants.
Samuel Eze (photo) est un innovateur et un entrepreneur nigérian. Il est le président-directeur général et le fondateur de OurPass Business Banking, une néobanque mondiale qui fournit aux entreprises de toutes tailles un accès à tous les outils bancaires, de paiement et de gestion d’entreprise dont elles ont besoin pour démarrer, croître et développer leurs activités.
Lancée en 2021 comme une plateforme de paiement en un clic pour éliminer le problème des paniers abandonnés chez les entreprises en ligne, OurPass est aujourd’hui une entreprise qui offre des solutions de bout en bout qui aident les entrepreneurs à développer tous les aspects de leur activité. Sa mission est de créer un monde sans frontières d’entreprises prospères. Elle est soutenue par plusieurs investisseurs, dont Techstars, Tekedia Capital, Berrywood Capital et Volition Capital.
Titulaire d’une licence bancaire de microfinance délivrée par la Banque centrale du Nigeria, OurPass Business Banking permet aux entreprises d’accéder à des prêts commerciaux sans garantie. Elle donne la possibilité aux commerçants de générer des liens de paiements par e-mail et SMS afin d’être payé instantanément. L’entreprise fournit aussi des moyens hors ligne pour collecter les paiements avec des terminaux de point de vente.
Samuel Eze est titulaire d’un bachelor en ingénierie électrique et électronique obtenu à l’université d’Ilorin au Nigeria. En 2019, il a suivi un cours sur l’innovation à l’université de Leeds à Londres. Il est le fondateur de Parkcrowdy, une application de stationnement dont il a été le PDG de 2019 à 2020.
L’entrepreneur a commencé sa carrière en 2015 à Acti-Tech Ltd où il était stagiaire en ingénierie informatique. En 2016, il a travaillé comme stagiaire en technologie de l’information à Huawei West Africa. De 2017 à 2018, il était le gestionnaire des grands comptes de Procter & Gamble, une entreprise de biens de consommation.
En 2019, Samuel Eze a remporté plusieurs prix et concours. Il a notamment été, avec Parkcrowdy, le lauréat du Digital Africa Conference and Exhibition de Digital Africa et du Wennovation Hub Demo Day. Parkcrowdy a également été dans le top 10 des meilleures start-up africaines dans le domaine de la mobilité à l’occasion du Bosch Demo Day organisé par Founders Factory Africa.
Melchior Koba
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A travers cette prise de participation, la BAD soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative survient dans un contexte marqué par la baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.
Dans une démarche résolue en faveur de l'innovation et du développement économique sur le continent, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le mercredi 17 janvier à Abidjan, une participation de 10,5 millions de dollars au capital de Seedstars Africa Ventures, a annoncé la BAD dans un communiqué. Cette initiative vise à soutenir financièrement le fonds de capital-risque dans ses investissements ciblés en faveur des entreprises d'Afrique subsaharienne innovantes à fort potentiel de croissance.
Ledit communiqué précise que la BAD a contribué à hauteur de 7 millions de dollars de ses ressources ordinaires, complétés par 3,5 millions de dollars provenant du programme Boost Africa de l'Union européenne. Cette injection de fonds permettra à Seedstars Africa Ventures de s'étendre sur le continent et d'attirer d'autres investisseurs, renforçant ainsi l'écosystème entrepreneurial en Afrique.
Seedstars Africa Ventures concentrera ses investissements, évalués à 75 millions de dollars, sur des start-up en phase d'amorçage et de démarrage. Avec des investissements initiaux d'environ 250 000 euros (272 000 USD), le fonds prévoit également des injections de capitaux supplémentaires pouvant atteindre 5 millions d'euros pour soutenir la croissance des entreprises. L'accent sera mis sur des secteurs cruciaux tels que l'inclusion financière, les technologies de la santé, l'énergie hors réseau prépayée, les plateformes de vente au détail, et les chaînes de valeur agroalimentaires.
L'initiative devrait contribuer à la création de plus de 9 000 emplois à temps plein, avec une attention particulière à la promotion de l'emploi féminin. Alignés sur les objectifs de Boost Africa, ces investissements stimuleront également les secteurs clés tels que l'agriculture, la santé, l'industrialisation et l'énergie hors réseau, consolidant ainsi les efforts de la BAD en faveur de la réduction de la pauvreté, du développement durable et de l'intégration régionale.
Samira Njoya
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