Deux tech entrepreneurs, un Marocain et un Sénégalais, ont décidé en 2019 de traquer les bus informels à Dakar, au Sénégal, pour estimer leurs heures d’arrivée pour en faire une solution. Ils déménagent le projet plus tard au Maroc.
Weego est une solution d’e-mobilité mise en place par une start-up marocaine. Elle permet aux utilisateurs de se déplacer dans les villes marocaines en ayant le choix d’opter pour le moyen de déplacement optimal. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2020 par Saâd Jittou et Mor Niane. Elle a pour objectif d’offrir aux populations une meilleure utilisation des transports collectifs et de réduire le temps de trajet à moins de trente minutes.
« La solution s'assure qu'au moins une station virtuelle soit à deux minutes du domicile des usagers, leur assigne un bus et un chauffeur, et désigne à chacun une station où le minibus pourra le récupérer. Aucune intervention humaine n'est requise », indique Saâd Jittou.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte et accède aux divers services. « WeegoMaas » est le service de base de la solution qui propose des solutions de VTC avec chauffeur, de covoiturage, de bus ou encore de tramway à l’utilisateur en fonction de la ville dans laquelle il se trouve.
Pour offrir ce service, Weego a intégré plusieurs applications opérant dans l’e-mobilité dans les régions où elles sont accessibles. Heetch, Pip Pip Yalah, Train ou encore Tramway sont autant d’applications desquelles Weego tire ses offres. La jeune pousse marocaine propose aussi « WeegoLines », un service qui permet aux entreprises d’aider leur personnel à réduire les temps de transport et les retards au bureau. Depuis l’application mobile, les membres du personnel peuvent suivre en temps réel l’évolution des navettes d’entreprises et connaître les heures d’arrivée et les éventuels retards.
Depuis le lancement de ce service, la jeune pousse marocaine revendique plus de 100 000 trajets effectués par ses navettes d’entreprises, ce qui a impacté positivement sur les retards et les absences au sein des entreprises. Aussi, les coûts de transport ont diminué de 30 % pour les membres du personnel. Weego propose également le service « WeegoPro » pour les utilisateurs qui disposent d’une flotte de véhicules et WeegoSchool est annoncé pour une date ultérieure. En ce qui concerne les moyens de paiement, l’application intègre un portefeuille numérique qui est rechargeable via les cartes bancaires.
Adoni Conrad Quenum
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Il a acquis une riche expérience en marketing digital en travaillant pour plusieurs entreprises au Canada. Entrepreneur depuis quelques années, il simplifie le processus d’échange de vêtements d’occasion entre les acheteurs et les vendeurs.
Salim Ammara (photo) est un entrepreneur technologique algérien. Il est le fondateur et le président-directeur général de Dirideal, une plateforme de commerce électronique spécialisée dans les vêtements d’occasion. Lancée en 2022, Dirideal facilite l’achat et la vente de vêtements depuis chez soi.
Dirideal a instauré une véritable communauté circulaire, avec un service de livraison porte-à-porte sans papier et un portefeuille numérique intégré. La plateforme agit comme un intermédiaire entre vendeurs et acheteurs : un livreur récupère les colis chez les vendeurs et les livre aux acheteurs, partout en Algérie. Dirideal compte déjà 150 000 utilisateurs actifs à travers le pays, propose 17 000 articles et enregistre 700 nouveaux membres chaque jour.
En plus de son engagement chez Dirideal, Salim Ammara est également un directeur marketing à temps partiel pour des start-up en phase de démarrage. Son expertise consiste à analyser les comportements d’achat, à développer l’image de marque et à optimiser la promotion des ventes pour améliorer la rentabilité et la position de ces entreprises sur le marché.
Salim Ammara est diplômé en marketing de l’université de Sherbrooke, au Québec, où il a obtenu en 2014 un bachelor en marketing. Sa carrière professionnelle a débuté en 2013 chez Ludis Media à Sherbrooke en tant que stratège marketing digital. En 2015, il a rejoint SherWeb, un distributeur cloud québécois, comme stratège marketing.
En 2018, Salim a intégré Datavalet Technologies, une entreprise éditrice de logiciels au Canada, en tant que directeur du marketing numérique. L’année suivante, il est devenu consultant en automatisation du marketing chez Incloud Solutions d’Affaires. Parallèlement, il a enseigné le marketing numérique au Montreal College of Information Technology. De 2020 à 2021, il a occupé le poste de responsable marketing chez Bopper, une société aidant les artistes à obtenir leurs licences.
Grâce à son parcours riche et diversifié, Salim Ammara continue de contribuer de manière significative à l’innovation technologique et au développement du commerce électronique en Algérie.
Melchior Koba
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Le nom de la start-up signifie « vite vite » en lingala, une langue véhiculaire du Congo. Son objectif est de redéfinir les standards de la livraison en Afrique.
Noki Noki est une solution numérique développée par une start-up congolaise. Elle permet aux utilisateurs de faire livrer leurs colis via son application mobile. La start-up, basée à Brazzaville, a été fondée en 2021 par Jonathan Yanghat. Le jeudi 13 juin, elle lève un montant de 3 millions $ pour élargir son réseau de distribution, améliorer ses offres de service et consolider sa présence sur de nouveaux marchés.
« J'ai fondé Noki Noki en 2021, animé par une foi profonde en la puissance de l'innovation africaine, en particulier celle du Congo-Brazzaville. Nous avons démarré l'aventure avec quelques motos et une ambition claire : révolutionner la livraison et l'e-commerce sur le continent. Cette levée de fonds nous rapproche aujourd’hui de notre objectif : devenir une référence dans la livraison de proximité en Afrique », a indiqué Jonathan Yanghat.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte avec ses informations personnelles. Il pourra ensuite accéder aux différents services de la jeune pousse.
Entre autres, en plus de la livraison de colis, elle a déployé Noki Food pour la commande de nourritures dans les restaurants de la ville ; Noki Noki Entreprises pour répondre aux besoins de logistique des entreprises afin d'assurer pour elles l'acheminement des colis et marchandises d'un point A à un point B dans le respect des protocoles de sécurité ; Noki Noki Shopping pour effectuer différentes courses telles que livrer des articles préalablement commandés, des vêtements du pressing, etc.
La jeune pousse est présente dans six pays et dans huit villes dont Brazzaville et Pointe-Noire au Congo, Dakar au Sénégal, Abidjan en Côte d’Ivoire et Libreville au Gabon. Avec des délais moyens de livraison qui sont de 10-15 minutes (centre-ville) et de 20-30 minutes (hors du centre-ville), Noki Noki est une alternative pour les plateformes de commerce en ligne qui sont généralement confrontés à des problèmes de livraison.
La start-up congolaise revendique plus de 10 000 utilisateurs, plus de 5 000 clients satisfaits et plus de 200 partenaires d’affaire. En 2022, elle a été lauréate du prix de la meilleure start-up lors du Salon international de la tech et de l'innovation de l'Afrique centrale (Osiane) et a rejoint l'incubateur TotalEnergies à Pointe-Noire, en 2024, à l’issue du concours Challenge Startupper.
Adoni Conrad Quenum
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Le nom de cette start-up signifie « étonnement » en langue bambara, une langue véhiculaire du Mali. Elle s’applique à innover et à surprendre dans sa façon d’appréhender l’éducation avec, entre autres, son application mobile.
Kabakoo est une solution edtech développée par la jeune pousse malienne Kabakoo Academies. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des formations en ligne dans divers domaines. La start-up, basée à Bamako, a été fondée en 2019 par Yanick Kemayou et Michèle Traoré. L'objectif est de former des jeunes capables de concevoir et de mettre en œuvre des solutions adaptées aux défis spécifiques de leurs communautés.
Pour atteindre ce but, en plus de ses campus physiques dans plusieurs villes du continent, la jeune pousse a mis en place une application mobile accessible uniquement sur Android. Depuis son lancement, elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, pourra se créer un compte et accéder aux diverses formations proposées sur la plateforme mobile de la start-up.
« Nous mettons en relation des jeunes, des communautés locales et des personnes ouvertes d'esprit du monde entier pour résoudre ensemble des problèmes concrets en utilisant des technologies de pointe et des savoirs autochtones. L'expérience d'apprentissage Kabakoo permet aux jeunes Africains d'acquérir les compétences nécessaires pour générer de la valeur en créant des entreprises, en trouvant des emplois et en surmontant les inégalités entre les hommes et les femmes », indique la jeune pousse.
L’edtech malienne mise sur un programme d'études centré sur l'apprenant, en l’occurrence sur l’apprentissage créatif basé sur des projets et l'intégration des connaissances locales, conçu pour que les apprenants acquièrent et développent des compétences en matière de fabrication numérique et de technologies pour la fabrication distribuée. Son approche innovante a été plébiscitée par de nombreuses institutions dont l'Union africaine, l'Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ou encore le Forum économique mondial comme une innovation majeure dans le paysage mondial de l'éducation.
Adoni Conrad Quenum
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La plateforme congolaise de commerce électronique, spécialisée dans la vente de produits de beauté pour les femmes noires, a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant non divulgué. Les fonds seront utilisés pour poursuivre le développement de la plateforme et financer l’intégration des technologies de pointe.
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Devenue une licorne en 2016, Jumia s’impose comme l’un des acteurs principaux du commerce électronique sur le continent. La start-up a décidé de soutenir sa croissance au Nigeria et au Maroc.
La plateforme de commerce en ligne Jumia a annoncé la semaine dernière l’ouverture de deux entrepôts intégrés dans les villes de Lagos au Nigeria et de Casablanca au Maroc. Ces infrastructures permettront à la licorne de mieux gérer sa croissance future et de répondre aux demandes toujours croissantes du marché africain.
A Casablanca, le nouvel entrepôt se construira sur une surface de 5 000 mètres carrés et sera en mesure de stocker plus de 300 000 produits. Quant à l’entrepôt de Lagos, il sera construit sur 30 000 mètres carrés. La licorne nigériane n’a pas donné de plus amples détails sur cette infrastructure.
La décision de construire ces deux entrepôts s’inscrit dans le cadre de la volonté de Jumia de s’imposer comme le leader local du commerce électronique sur le continent. Devenue la première licorne du continent en 2016, Jumia a depuis lors pris plusieurs décisions stratégiques pour se maintenir au sommet sur son segment. En 2023, elle a d’ailleurs mis fin à sa branche Jumia Food, lancée en 2019, car l’activité ne serait pas adaptée à l'environnement opérationnel et aux conditions macroéconomiques dans les sept pays où elle est présente.
Que ce soit sur le marché nigérian ou sur le marché marocain, les nouveaux entrepôts permettront d'accroître considérablement les opérations et d'améliorer l'efficacité, les économies de coûts et les délais de livraison. Pour rappel, les jeunes pousses africaines opérant dans le secteur du commerce électronique ont levé 298 millions $ en 2023, un recul de 53,29 % en comparaison à 2022, selon les données de Partech Africa.
Adoni Conrad Quenum
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D’un nom signifiant « nouveau déballage » en langue soussou (l’une des langues les plus parlées en Guinée), la start-up Arabinènè veut révolutionner le commerce en ligne.
Arabinènè est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse guinéenne. Organisée sous la forme d’une place de marché, elle permet aux utilisateurs de se procurer divers articles en ligne depuis leur ordinateur ou leur smartphone. La start-up, basée à Conakry, a été fondée en 2019 par Thierno Mamoudou Sow. Elle a pour objectif d'amener les Guinéens à vendre et acheter leurs produits via Internet et faire la promotion des produits locaux à l’international.
« Arabinènè compte révolutionner le secteur commercial guinéen et générer une centaine d’emplois directs, des milliers indirectement sur l’étendue du territoire national, dans différents types d’activités, de la marketplace en passant par le dropshipping jusqu’à la livraison des produits », indique la start-up.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Téléchargée plus d’un millier de fois, elle permet à l’utilisateur, après la création de son compte, d’accéder aux boutiques en ligne de la place de marché. En fonction des articles recherchés, que ce soit des produits électroniques, de beauté ou encore des équipements de maison et de bureau, l’utilisateur se rend dans l’onglet dédié pour effectuer ses courses.
Arabinènè met néanmoins en avant plusieurs boutiques en ligne sur sa homepage en fonction de divers critères. Entre autres, il existe la rubrique « Top des ventes du jour » qui agrège les articles des boutiques qui ont été le plus vendus dans la journée ; « Les dernières tendances », « La convoitise des clients » ou encore « Les recommandations de la plateforme ». La plateforme dispose d’un service de livraison qui permet de livrer dans la ville de Conakry et en région dans un délai de 2 à 72 heures, selon les distances. Par ailleurs, Arabinènè n’est pas encore disponible sur toute l'étendue du territoire guinéen. C’est la prochaine étape pour soutenir sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
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En 2021, le Béninois Raynald Ballo a lancé RMobility, un service de covoiturage créé sur le modèle de l’entreprise française Blablacar. L’entreprise vient de lancer son service de voiture de transport avec chauffeur (VTC).
Au Bénin, l’application de covoiturage RMobility a lancé une offre de VTC le 7 juin dernier. L’information a été annoncée lors d’une conférence de presse organisée par l’entreprise.
« Nous croyons que la mobilité doit être accessible, sécurisée et pratique pour tous. En lançant un service de VTC, nous voulons offrir une solution plus flexible et plus efficace […] car, nous avons observé une demande croissante pour des options de transport modernes et fiables », a déclaré Raynald Ballo, fondateur de RMobility.
L’entreprise a expliqué avoir mis en service une flotte d’une cinquantaine de véhicules qui tenteront de convaincre les Béninois sur un marché du VTC de plus en plus concurrentiel. Pour s’assurer de convaincre les utilisateurs, l’entreprise a ajouté à ses offres de covoiturage et de VTC la possibilité de réserver, depuis son application, des tickets de bus et des billets d’entrée pour des événements.
Pour promouvoir tous ces services, RMobility compte sur son application et ses outils numériques. D’après le fondateur de l’entreprise, ils ont déjà permis à RMobility d’attirer 20 000 utilisateurs.
Servan Ahougnon
Son objectif est de faire prospérer les commerçants en Afrique et à travers le monde. Pour ce faire, elle exploite la technologie afin de simplifier les transactions entre divers acteurs impliqués dans les processus d’achat et de vente.
Anu Adedoyin Adasolum (photo) est une entrepreneure nigériane. Cofondatrice et présidente-directrice générale de Sabi, elle utilise la technologie pour aider les commerçants à développer leurs activités.
Née en 2021, Sabi est une start-up novatrice qui tire parti de la technologie pour bâtir une infrastructure solide au service de la distribution de biens physiques et de marchandises. Grâce à sa plateforme numérique, elle offre aux agents, commerçants, grossistes, agrégateurs, distributeurs et fabricants les outils nécessaires pour développer leurs capacités et faire prospérer leurs entreprises.
Cette infrastructure numérique facilite l’accès à l’exécution des commandes, à la logistique, aux outils de gestion d’entreprise, à une place de marché business to business (b2b), aux données et aux services financiers. En somme, Sabi est devenue un guichet unique pour tous ceux impliqués dans l’achat et la vente de biens.
En seulement trois ans, Sabi a connu une croissance exponentielle, témoignant de la pertinence de son modèle d’affaires. Avec 250 000 utilisateurs enregistrés et 15 000 commandes mensuelles facilitées, l’entreprise a su s’imposer comme un acteur incontournable au Nigeria, son principal marché. Forte de ce succès, Sabi a étendu ses activités en Afrique du Sud et nourrit l’ambition de reproduire cette réussite dans d’autres pays comme la Tanzanie et le Sénégal.
Anu Adedoyin Adasolum est diplômée de la SOAS University of London où elle a obtenu en 2009 un bachelor en économie et politique. Elle possède aussi un master en gestion, organisation et gouvernance obtenu à la London School of Economics and Political Science.
Avant de fonder Sabi, Anu Adedoyin Adasolum a occupé divers postes de responsabilité au sein d’entreprises renommées. En 2011, elle a commencé comme planificatrice d’opérations à Dangote Industries Ltd. En 2012, elle rejoint la société KPMG Nigeria comme analyste commerciale.
En 2014, elle est embauchée par la start-up de commerce électronique Jumia au Nigeria, où elle a occupé les postes de cheffe de l’approvisionnement et des achats internes, de responsable de l’acquisition des fournisseurs et de vice-présidente de JForce, la branche de Jumia spécialisée dans les ventes directes. Entre 2018 et 2021, elle a travaillé à Rensource Energy, un fournisseur d’énergie solaire, où elle a successivement été directrice générale et directrice des opérations.
Melchior Koba
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YoLa Fresh, une agritech marocaine qui connecte exploitants agricoles avec détaillants de fruits et légumes, a annoncé le jeudi 30 mai la réussite d’un tour de table d’un montant de 7 millions $. Les fonds seront utilisés pour renforcer ses activités au Maroc, développer sa technologie et envisager une expansion hors du royaume chérifien à l’horizon 2026.
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