Dans un article publié sur son site Internet la semaine dernière, le cofondateur de MarketForce, Tesh Mbaabu, a annoncé la cessation des activités de RejaReja, la plateforme de commerce en ligne business-to-business de la start-up. « Dans notre volonté de nous développer rapidement, nous n'avons pas réalisé que nous nous engagions sur un nouveau terrain ni anticipé "l'hiver du financement" qui allait frapper plus tard dans l'année. Nous en avons tiré une leçon très dure et douloureuse », a-t-il expliqué.
Same book, new chpter. https://t.co/eOhWfOxKsj
— Tesh Mbaabu ™ (@teshmbaabu) April 17, 2024
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Convaincu du développement du commerce électronique en Afrique, il réfléchit à un moyen de participer à l’émergence de ce secteur. Avec ses amis, il met en place une solution technologique pour faciliter la vie aux e-commerçants.
Walid Laribi (photo) est le président-directeur général de Maystro Delivery. Originaire de l’Algérie, il aide, avec sa start-up, les entreprises de commerce électronique à atteindre leurs objectifs en prenant en charge leur logistique de bout en bout.
Fondée en 2019 par Walid Laribi, Lagrid Abdelhalim et Hebbar Walid Choukri, Maystro Delivery est une plateforme numérique qui met en relation les propriétaires de boutiques e-commerce avec les livreurs. Son objectif est de gérer la livraison pour les entreprises en partenariat avec elle, les permettant de se concentrer sur leur activité.
Avec des bureaux en Algérie et en Tunisie, l’entreprise emploie une équipe de plus de 500 personnes et dispose de 16 entrepôts à travers la région. Soutenue par des équipes de recherche et développement, l’entreprise vise à devenir le leader de la logistique pour le commerce électronique dans la région. Plus de 2000 entreprises ont déjà adopté sa solution pour leurs besoins de livraison.
Walid Laribi est titulaire d’un diplôme en systèmes d’information obtenu en 2013 à l’Ecole nationale supérieure d’informatique en Algérie. Pour acquérir de l’expérience, il a effectué des stages chez Inode, une société algérienne spécialisée dans les solutions Linux, et chez GPCdz, une entreprise spécialisée dans le traitement de données géographiques.
En 2012, il devient le directeur du Google Developer Group à Alger. En 2014, il rejoint Nokia en tant qu’ingénieur de centre d’opérations réseau (NOC) avant de passer ingénieur prévente l’année suivante. En 2017, il est promu responsable des solutions de vente au sein de la même entreprise. En juin 2020, il décide de se consacrer pleinement à Maystro Delivery, abandonnant ainsi son poste chez Nokia.
Melchior Koba
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La livraison au dernier kilomètre est en pleine croissance en Afrique. Ce segment est soutenu par la croissance du commerce électronique sur le continent et les tech entrepreneurs locaux proposent des solutions de plus en plus adaptées aux populations africaines.
Yoboresto est une solution de livraison de nourritures développée par une start-up gabonaise. Elle permet aux utilisateurs de passer des commandes dans plusieurs restaurants de la ville de Libreville depuis une application mobile et de se faire livrer dans un délai de 40 minutes à 1 heure, en fonction de la distance entre le restaurant et le lieu de livraison. La start-up, basée dans la ville où elle opère, a été fondée en 2018 par Anthony Marat.
L’application est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les données de Play Store. Pour s’inscrire, il faudra remplir un formulaire en renseignant nom, prénom, numéro de téléphone, adresse e-mail et créer un mot de passe. Après cette étape, il est possible de passer les commandes dans les restaurants partenaires de la start-up depuis le confort de son bureau ou de sa maison.
La liste des restaurants est accessible sur la plateforme, mais il est possible de rechercher de façon spécifique un restaurant en saisissant le nom de l’enseigne dans la barre de recherche. Si l’utilisateur cherche à se faire vite livrer, il peut effectuer cette recherche en fonction du quartier pour trouver les enseignes les plus proches ou alors en fonction du type de cuisine que propose les restaurants. Par exemple, la recherche en fonction « des cuisines africaines » exclura d’office les fast-foods ou les restaurants chinois ou encore indiens.
L’utilisateur, en cliquant sur un restaurant, pourra accéder au menu et aux prix des repas, aux heures d’ouverture et de fermeture, aux photos du restaurant, à la note (sur 5 étoiles) et aux commentaires des personnes qui ont déjà commandé sur le restaurant, etc. Yoboresto fait le nécessaire pour qu’il y ait toutes les informations nécessaires pour opter pour une commande plutôt qu'une autre, pour un restaurant plutôt qu’un autre.
Outre la commande de nourritures en ligne, Yoboresto accorde des points bonus à ses utilisateurs, ce qui permet de profiter des réductions dans plusieurs enseignes de la plateforme. Aussi, une fonctionnalité permet de faire des réservations dans les restaurants pour un déjeuner ou un dîner. En ce qui concerne les promoteurs de restaurants, la start-up a mis en place une procédure pour se faire enregistrer sur sa plateforme. Il faudra suivre la procédure et fournir un certain nombre d’informations pour que cela se fasse éventuellement.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis son lancement en 2022, les AfricaTech Awards ont récompensé une dizaine de start-up pour l'impact concret de leurs activités sur la société. Pour sa troisième édition, les organisateurs de l'événement poursuivent le même objectif.
Viva Technology ou VivaTech, un salon annuel dédié à l'innovation technologique, a dévoilé le mercredi 17 avril les 45 start-up africaines retenues pour la finale de la troisième édition des AfricaTech Awards. Cette initiative panafricaine vise à identifier et soutenir les start-up innovantes à impact à travers le continent. L'événement aura lieu le 24 mai à Paris, en marge du VivaTech.
Unveiling our #AfricaTechAwards Top 45 🎉
— Viva Technology (@VivaTech) April 17, 2024
These startups are revolutionizing sectors like #climatetech, #healthtech, #ecommerce & #fintech, driving sustainable growth across Africa 🌍
Without further ado, here are the innovators shaping tomorrow's solutions! 👇 pic.twitter.com/sVY7SUBrER
Les 45 finalistes ont été sélectionnés parmi 310 candidatures à l'issue d'une évaluation menée par VivaTech et son knowledge partner Deloitte. Ces start-up proviennent de 37 pays africains, parmi lesquels le Kenya, le Nigeria et l'Egypte occupent respectivement les trois premières places en termes de participation ceci depuis 2022. Les start-up finalistes sont réparties dans trois catégories : l’e-commerce & FinTech (15), Climate Tech (15) et Health Tech (15).
A l'issue d'une seconde évaluation qui sera menée par un panel d'experts composé de partenaires C-Levels, d'investisseurs et de CEO d'incubateurs, les trois meilleures start-up de chaque catégorie auront l'opportunité de participer à l'édition 2024 de Viva Technology, qui se tiendra du 22 au 25 mai à Paris.
Selon le communiqué de VivaTech, parmi les 45 start-up retenues, 42 % d'entre elles sont fondées ou co-fondées par des femmes, et près de 90 % comptent au moins une femme dans leur conseil d'administration. Elles ont été sélectionnées pour l'impact concret de leurs activités sur la société ou l'environnement, la création d'une innovation remarquable, l'évolutivité de leur business sur le marché africain, et la constitution d'une équipe diversifiée et expérimentée.
« Dans cette nouvelle sélection des AfricaTech Awards, l’Afrique démontre toute la richesse et le dynamisme de son écosystème de start-up et se positionne comme le continent à suivre pour l’innovation tech et digitale. Viva Technology est ravi de faire connaître cette réalité africaine au monde entier et de la connecter aux acteurs qui lui permettront d’atteindre son plein potentiel », a déclaré François Bitouzet, directeur général de Viva Technology.
Samira Njoya
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Dans le but de révolutionner la chaîne d’approvisionnement en produits pharmaceutiques, plusieurs tech entrepreneurs ont décidé d’unir leurs forces pour proposer une solution sur mesure. La start-up est en pleine croissance et entend s’étendre à plusieurs pays du continent.
Grinta est une solution e-santé développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux pharmacies de se ravitailler en médicaments via ses plateformes web et mobile. La jeune pousse, basée au Caire, a été fondée en 2022 par Hamza Tag, Yosra Badr, Mohamed Azab et Ali Youssef. Son objectif est de devenir la principale plateforme de vente en gros de médicaments, de produits cosmétiques et de fournitures médicales et le principal intermédiaire entre les laboratoires pharmaceutiques et les pharmacies en Afrique.
Grinta se donne les moyens de ses ambitions, car pour atteindre ses objectifs, elle a effectué plusieurs acquisitions d’entreprises opérant dans son secteur d’activité. En août dernier, elle s’est procuré Auto Cure, une plateforme de commerce électronique business-to-business au service des pharmaciens indépendants dans la ville d’Alexandrie, soutenant sa croissance dans cette partie du pays. « L'acquisition d'Auto Cure témoigne de l'engagement de Grinta à fournir de la valeur à ses clients et à accroître sa présence sur le marché égyptien », explique Mohamed Azab, commentant sa nouvelle acquisition.
Il faut souligner que Grinta dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faudra pour les pharmacies créer un compte pour accéder à sa chaîne d’approvisionnement. Entre autres, elles pourront se réapprovisionner via les distributeurs numériques, gérer leurs stocks et leurs ventes, accéder à des contenus éducatifs ou encore à des financements ou des prêts.
« Nous permettons à nos clients d'acheter les produits pharmaceutiques et les fournitures dont ils ont besoin et leur fournissons des outils pour gérer leurs fonds de roulement et leurs stocks, grâce à une plateforme facile à utiliser et inclusive, leur permettant ainsi de donner la priorité aux soins de leurs patients », explique la jeune pousse.
En plus de son pays d'origine, l'Egypte, la plateforme d’e-santé, qui revendique avoir desservi plus de 7 000 pharmacies et livré plus de 200 000 commandes en août 2023, est également présente en Tanzanie. Elle a des ambitions d’expansion et la version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Dotée d’une solide expérience dans le domaine de la finance et de la comptabilité, elle a décidé de se concentrer sur le commerce électronique pour répondre aux besoins des Gabonais en matière d’achats en ligne et de livraison rapide.
Malika Gadault Deacken (photo) est une auditrice et une entrepreneure gabonaise. Fondatrice de FastBox, elle met en relation des clients et des marchands de produits divers.
Fondée en 2020, FastBox propose une application de vente en ligne, FastBox App, qui permet la commercialisation de produits de tout genre. En tant que marketplace généraliste, elle offre une gamme complète d’articles, des produits de beauté aux vêtements, en passant par les accessoires de maison, les produits alimentaires et bien d’autres.
Pour offrir une expérience client optimale, FastBox a développé un service de livraison intégré, FastBox Livraison, permettant aux clients de recevoir leurs achats directement à leur domicile. Cette solution de livraison contribue à éliminer les contraintes liées au déplacement physique pour effectuer des achats, offrant ainsi plus de commodité aux consommateurs gabonais.
Malika Gadault Deacken n’est pas seulement une entrepreneure prospère. Elle est la directrice générale de Bet241, une société de pari sportif au Gabon. Occupant ce poste depuis janvier 2023, elle a intégré la société en 2017 en tant que directrice administrative et financière.
L’entrepreneure est aussi en charge de la commission finance du syndicat des entreprises technologiques du Gabon TECH 241 et un mentor d’entreprise de l’organisation Women In Africa.
Malika Gadault Deacken est diplômée de l’université catholique de Lille où elle a obtenu en 2009 une licence en économie et finance. En 2012, elle a obtenu à l’ESG Finance, à Paris, un master en audit, expertise comptable et contrôle de gestion. Elle est aussi titulaire d’une certification en stratégie obtenue en 2023 à HEC Paris.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Malika Gadault Deacken a acquis une précieuse expérience au sein de grandes entreprises telles que BforBank, Orange France et le cabinet Deloitte. Son passage chez Deloitte, où elle a successivement occupé les postes d’auditrice, d’assistante senior et de cheffe de mission entre 2013 et 2017, lui a permis de développer ses compétences en audit et en gestion.
Melchior Koba
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Après une formation en informatique, ce tech entrepreneur a voulu démocratiser les formations dans ce secteur pour personnes en quête de nouveaux défis. Sa start-up a mis en place des formations adaptées aux besoins du continent dans le contexte de l’accélération de la transformation numérique.
Xarala Academy est une solution d’e-learning développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs de se former dans divers domaines ayant trait aux technologies de l’information et de la communication depuis ses plateformes web ou mobile. La start-up, basée à Pikine, a été fondée en 2017 par Ousseynou Diop. Le mot « xarala » vient du wolof, une langue locale parlée au Sénégal, et signifie « la technologie ».
« Nous croyons fermement que l'éducation a le pouvoir de transformer – pas seulement des individus, mais des communautés et des nations entières. Notre vision s'ancre dans la conviction que chaque talent africain formé est un pas de plus vers un avenir meilleur, où la technologie est un levier pour améliorer les vies », indique Ousseynou Diop.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur se crée un compte puis accède aux différentes formations que propose l’edtech. Entre autres, il peut se former en développement web et mobile, en cybersécurité, en design, en marketing digital ou encore en gestion des projets. La plupart des formations proposées par la jeune pousse sénégalaise s’étalent sur une durée de douze semaines.
Néanmoins, il faut souligner qu’elles sont adressées aux néophytes et l’edtech juge que cette période est suffisante pour acquérir les compétences nécessaires dans le domaine choisi. Les néophytes ne sont pas forcément des personnes diplômées dans d’autres filières d’étude. En effet, l’edtech sénégalaise n’impose pas de niveau d’étude pour accéder ses formations. Elles sont ouvertes à tout le monde à condition de savoir lire et écrire.
Xarala Academy est accessible tous les jours de la semaine et 24 heures sur 24. Elle revendique plus de 6 000 apprenants sur ses plateformes web et mobile et la version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter l’achat de médicaments aux populations dans les langues locales, des jeunes tech entrepreneurs ont mis en place une solution. Elle a remporté le premier prix lors de l’édition 2023 de l’Orange Summer Challenge.
Seribox est une solution d’e-santé développée par le Groupe Sily. Elle utilise l’intelligence artificielle et l’Internet des objets pour permettre aux utilisateurs de se procurer des médicaments en utilisant les langues locales. Avec à sa tête Youssouf Djafara Diallo, le groupe Sily a présenté pour la première fois sa solution en 2023 lors de l’Orange Summer Challenge, une compétition organisée par l’opérateur télécoms Orange qui a réuni des étudiants de diverses universités de 15 pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Seribox est un distributeur de médicaments sur lequel l'on achète depuis un smartphone installé comme terminal de commande. Il suffit d’appuyer sur le bouton ayant l’icône de micro, comme pour effectuer une note vocale sur les applications de discussions instantanées, pour passer commande dans la langue locale de votre choix. Dans la vidéo expliquant le fonctionnement du processus, Youssouf Djafara Diallo a passé des commandes en soussou et en peulh, deux langues locales parlées en Guinée.
Le système répond dans la langue de commande en prenant le soin de répéter le nom du médicament commandé et de dire son prix. Il le transfère automatiquement dans le panier de commande et il est possible d’ajouter une autre commande au panier. Après cette étape, l’utilisateur valide sa commande en appuyant sur le bouton éponyme de couleur verte. Le terminal affiche ainsi un code QR qui permet de régler la facture depuis l’application Orange Money. Le paiement confirmé, le distributeur sort les médicaments commandés et l’utilisateur peut s’en saisir sans problème.
Néanmoins, il faut signaler que Seribox ne sert pas les médicaments nécessitant une ordonnance médicale sans celle-ci. Les médecins doivent se rendre sur une plateforme dédiée et s’authentifier pour pouvoir prescrire des ordonnances utilisables sur la Seribox. Ils ont la possibilité de prescrire quatre médicaments par ordonnance et une fois effectuée, le système délivre un code QR. L’utilisateur peut prendre la photo de celle-ci ou se faire imprimer cela sur du papier pour passer sa commande auprès de la Seribox. Par ailleurs, il est également possible d’annuler une commande en le faisant savoir au dispositif par une note vocale.
Adoni Conrad Quenum
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Après ses études, il a travaillé comme ingénieur logiciel dans plusieurs entreprises. Entrepreneur, il numérise le secteur du commerce et de la livraison en Afrique du Sud.
Donald Vutlharhi Valoyi (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur sud-africain. Il est fondateur et président-directeur général de Zulzi, une plateforme de livraison à la demande. La plateforme livre des produits d’épicerie, des produits frais et des articles de première nécessité.
Fondée en 2013, Zulzi est née de Zulzi.com qui était à l’origine une plateforme de commerce électronique destinée aux étudiants. Cette dernière commercialisait des livres et des appareils électroniques qu’elle livrait immédiatement. C’est de cette solution qu’est née l’idée de créer une plateforme de livraison à la demande.
Zulzi permet d’acheter n’importe quoi à partir de son application, des produits d’épicerie aux alcools, en passant par les produits pharmaceutiques et la nourriture. Elle offre la possibilité aux clients d’établir leur liste de course et de se faire livrer automatiquement. Elle met en contact des collègues et des voisins qui peuvent partager les frais de livraison et se commander mutuellement des produits de qualité.
« Zulzi est une place de marché de livraison de produits alimentaires qui donne à ses membres un accès direct à des milliers d’articles d’épicerie par le biais d’une application mobile. L’application permet aux clients d’établir leur liste de courses et d’acheter des articles sans jamais se rendre dans un magasin. Des acheteurs formés sélectionnent et livrent ensuite les articles, transformant ainsi l’expérience de l’épicerie », peut-on lire sur la page LinkedIn de Donald Vutlharhi Valoyi.
Donald Vutlharhi Valoyi est diplômé de l’université de Witwatersrand où il a obtenu en 2007 un bachelor en sciences. Toujours en 2007, il a commencé une carrière d’ingénieur logiciel à Mavoni Technologies, un fournisseur de technologies de l’information, de conseil et d’externalisation des processus d’entreprise.
En 2010, l’entrepreneur a été embauché par EOH en tant que développeur Java. EOH est une société technologique qui propose des services informatiques, des logiciels et des technologies industrielles, entre autres. En 2011, il devient le chef d’équipe technique de First National Bank South Africa.
Melchior Koba
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Ce tech entrepreneur n’est pas à son premier essai dans le secteur du numérique. Avec Sodishop, il tient le bon bout avec une présence dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest.
Sodishop est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse malienne. Elle permet aux utilisateurs de se procurer divers articles en ligne depuis le confort de leur maison. La start-up, basée à Bamako, a été fondée en 2019 par Boubacar Biro Baldé, un informaticien guinéen qui s’est établi au Mali.
« La particularité de Sodishop réside dans le fait également qu’elle donne la possibilité aux Guinéens de commander des produits depuis d’autres pays de la sous-région comme le Mali, qui est notre premier marché, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et être livré en moins de 72 heures.
A travers notre tout nouveau marché le Made in Africa, nous permettons aujourd’hui aux marques locales guinéennes, de vendre et livrer à travers toute l’Afrique et partout ailleurs dans le monde », explique Boubacar Biro Baldé.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android (téléchargé plus de 10 000 fois selon Play Store). L’utilisateur, bien qu’il ait la possibilité de surfer sur la plateforme sans disposer d’un compte, doit créer un compte pour valider les commandes. Entre autres, on y retrouve diverses catégories d’articles tels que les produits alimentaires, les ordinateurs, les téléphones, des gadgets, des produits de mode, des produits d’hygiène ou encore des kits scolaires.
En ce qui concerne les paiements, la jeune pousse a intégré des solutions de paiement comme Orange Money, Paypal ou encore les cartes bancaires comme Visa et Mastercard. S’exprimant sur l’évolution des affaires de la start-up en aout 2023 à Guineenews, Boubacar Biro Baldé a affirmé : « de notre lancement à nos jours, nous avons traité un volume de commandes supérieur à 4 millions $ et progressons en moyenne avec 500 000 $ de chiffre d’affaires annuel à travers nos vendeurs.
Nous sommes présents dans 4 pays en Afrique de l’Ouest. A savoir, le Mali et la Guinée depuis respectivement 2019 et 2020, le Sénégal depuis 2022 et en opération en Côte d’Ivoire depuis début 2023 ».
Sodishop a reçu de nombreuses distinctions. Entre autres, elle a remporté en 2022 le prix de la meilleure plateforme de vente en ligne au Mali aux Africa Business Excellence Awards ; cette même année, elle a participé au Top 35 MEST Africa Challenge Ghana. En 2023, elle a été retenue dans le Top11 du programme ASIP de Startupbootcamp Afritech avec un accompagnement technique d’une valeur de 750 000 $ et un programme d’accélération de trois mois qui se déroulera à Dakar, au Sénégal.
Adoni Conrad Quenum
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