Il est un entrepreneur spécialisé dans le commerce électronique, la fintech et la logistique. Il occupe une place de premier plan au sein de l'écosystème technologique de la République démocratique du Congo.
Bonny Maya (photo) est un entrepreneur en série originaire de la République démocratique du Congo (RDC). Il est le fondateur de TINDA, une entreprise technologique spécialisée dans la livraison au dernier kilomètre.
Fondée en 2017, TINDA propose des services de livraison aux entreprises de commerce électronique pour faciliter les opérations des e-commerçants, que leurs boutiques soient physiques ou en ligne. « Les contraintes liées aux adresses mal référencées, aux incompréhensions d’itinéraire, aux heures de disponibilité de vos clients, aux embouteillages et autres tracasseries ne seront plus en chemin de votre business », déclare l’entreprise.
Pour l'utilisation de ses services, TINDA est joignable par appel, SMS, WhatsApp, e-mail ou via sa plateforme en ligne. Une fois les colis ou courriers livrés, TINDA perçoit le paiement pour les vendeurs et leur transfère ensuite les fonds via les solutions fintech disponibles en RDC.
Bonny Maya est également président de FENX, une société congolaise spécialisée en ingénierie informatique, qui accompagne les organisations et entreprises dans leurs processus de transformation numérique. Avant de créer TINDA, il a fondé eMart.cd en 2016, une marketplace de produits locaux dont il a été président-directeur général jusqu’en 2021. Cette plateforme permet aux utilisateurs de faire leurs courses en ligne facilement.
L’entrepreneur est aussi le coordinateur du Salon e-commerce et fintech, un rendez-vous des acteurs du secteur en Afrique Centrale. La 6ᵉ édition de cet événement est prévue pour les 17 au 19 avril 2025.
Bonny Maya est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en radio-transmission, ingénierie électrique et électronique obtenu en 2008 à l’Institut supérieur des techniques appliquées de Kinshasa.
Son parcours professionnel commence en 2011 à la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) en tant qu’assistant informatique spécialisé en monétique. De 2012 à 2016, il est responsable extranet à l’Office congolais de contrôle (OCC) et devient en 2017 le président du hub technologique Silikon Bantu, poste qu’il occupe jusqu’en 2018.
Melchior Koba
Lire aussi:
RDC : Alma.cd met en relation citoyens et administration publique
Dans le but de faciliter les déplacements urbains, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure. Ils ont opté pour des engins écoresponsables pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Rabbit Mobility est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs de louer des engins électriques, en l’occurrence des scooters, des trottinettes et des vélos, pour se déplacer en ville. La start-up, basée dans la ville du Caire, a été fondée en 2020 par Kamal ElSoueni, Mohamed Mansoury et Bassem Magued.
Plus tôt dans le mois, elle a annoncé la réussite d’un cycle de financement d’un montant de 1,3 million $ pour soutenir sa croissance et financer son expansion sur d’autres marchés d’Afrique du Nord. S’exprimant sur la levée de fonds, Kamal ElSoueni a indiqué : « nous sommes ravis d'accueillir 500 Global, Untapped Global et nos estimés investisseurs providentiels dans la famille Rabbit Mobility. [...] Leur investissement nous permettra d'accélérer notre croissance, d'étendre notre flotte et d'améliorer l'expérience de nos utilisateurs, rendant ainsi la micromobilité plus accessible et plus pratique pour les Egyptiens dans tout le pays ».
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les statistiques de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte avec son numéro de téléphone. Il ajoute ensuite sa carte bancaire dans le menu « Portefeuille » puis pour effectuer une course, localiser un des engins de la flotte de Rabbit Mobility. Depuis l’application, il faudra scanner le code QR sur le guidon de l’engin puis lancer la course. A destination, l’engin cesse de fonctionner et l’utilisateur se doit de prendre une photo après l'avoir préalablement verrouillé.
« La course devrait s'arrêter automatiquement dès que le scooter cesse de fonctionner ou perd sa connectivité. Si ce n'est pas le cas, veuillez y mettre fin vous-même depuis l'application et appuyez sur "Signaler un problème" en expliquant ce qui s'est passé et notre équipe d'exploitation enquêtera sur le problème. Pour la sécurité des autres, veillez à garer le scooter de manière responsable et à ne pas bloquer les voies publiques », explique la start-up.
La start-up propose également des locations à la journée et sur plusieurs jours, des réservations d’engins, des systèmes d’abonnement et le parrainage d’amis. Ce dernier permet au parrain et à l’ami parrainé de recevoir un montant de 20 livres égyptiennes (environ 0,41 $) après le premier trajet de ce dernier.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Gabon : Thierry Dzime connecte acheteurs et vendeurs de produits divers
Avec la transformation numérique sur le continent, divers secteurs technologiques sont en pleine croissance. Le commerce en ligne est l’un de ses secteurs, et cela entraîne un besoin de solutions logistiques pour faciliter, entre autres, les livraisons.
Pargo est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux acheteurs de se connecter aux grandes enseignes de commerce en ligne et de se faire livrer. La start-up, basée dans la ville du Cap, a été fondée en 2015 par Lars Veul et Derk Hoekert. Plus tôt dans le mois, Pargo a réussi une levée de fonds d’un montant de 4 millions $ pour s’étendre en Egypte.
S’exprimant sur cette opération, Lars Veul indique : « l'Egypte est l'un des marchés du commerce électronique les plus intéressants d'Afrique, et nous sommes ravis d'y proposer nos services de collecte et de retour. Notre mission est simple : créer une solution de livraison abordable pour le commerce électronique afin d'améliorer l'accès aux 500 millions d'acheteurs en ligne en Afrique que les sociétés de commerce électronique ont actuellement du mal à desservir ».
Pour les propriétaires d’e-commerce, il faut souligner que la solution s’intègre facilement aux plateformes de commerce en ligne avec les plugins Shopify et WooCommerce. A défaut des plugins, il est possible de se tourner vers l’interface de programmation.
De son côté, l’utilisateur, au moment du paiement de sa commande en ligne, opte pour Pargo comme moyen de livraison. Il pourra suivre le processus (remplir le formulaire, fournir des informations personnelles, etc.) et choisir le point relais le plus proche de sa situation géographique pour la livraison. La jeune pousse dispose de plus de 4500 points relais sur son marché principal, l’Afrique du Sud.
La livraison peut prendre jusqu'à trois jours ouvrables à compter du jour où Pargo récupère le colis. Il faudra ajouter deux jours supplémentaires pour la livraison dans les zones périphériques et le destinataire a jusqu'à 8 jours pour récupérer le colis. Par ailleurs, il est possible de se rendre dans les points relais de Pargo pour effectuer des envois de colis ou en recevoir. La création d’un compte sur la plateforme web permettra de suivre le colis en temps réel.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Mariam Soliman propose une plateforme éducative gamifiée aux Egyptiens
L’innovation et la technologie occupent une place centrale dans la transformation de nombreux secteurs. En Afrique du Sud, un entrepreneur se distingue en apportant des solutions adaptées aux divers acteurs de la chaîne d’approvisionnement des produits agricoles frais.
Greg Whitaker (photo) est un comptable de formation et un entrepreneur sud-africain. Il est le fondateur et le président-directeur général d’Agrigate One Ltd, une start-up qui a pour objectif de simplifier le commerce des produits frais.
Créée en 2019, Agrigate One Ltd utilise la technologie pour améliorer la connectivité et la rentabilité dans le secteur agricole. La start-up propose une plateforme qui numérise et automatise la chaîne d’approvisionnement des denrées périssables.
Pour les fournisseurs, Agrigate One Ltd offre une visibilité complète sur les transactions, les stocks, les tendances du marché et la chaîne d’approvisionnement. Grâce à l’automatisation des documents, la traçabilité et la planification des besoins avant et pendant la saison agricole, la start-up optimise les opérations et facilite la prise de décision.
Les acheteurs bénéficient d’un accès à un approvisionnement mondial, tandis que les prestataires de services agricoles profitent d’outils pour simplifier les processus d’exportation et automatiser les tâches administratives, réduisant ainsi le travail manuel et garantissant des opérations plus fluides.
Greg Whitaker est diplômé de la Stellenbosch University où il a obtenu un bachelor en commerce. Il est aussi titulaire d’un diplôme en comptabilité de gestion délivré en 2016 par The Chartered Institute of Management Accountants.
En outre, il est membre d’OPUS, une communauté regroupant des entrepreneurs, fondateurs et créateurs d’entreprise. Avant de lancer Agrigate One Ltd, Greg Whitaker a travaillé chez DSV, une société de transport et logistique, où il a rejoint en 2012 l’équipe de soutien stratégique auprès du président pour l’Afrique.
Melchior Koba
Lire aussi:
L’industrie du divertissement est en pleine croissance sur le continent. Des tech entrepreneurs développent diverses solutions numériques pour faciliter, entre autres, la gestion des événements.
Akwaaba est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux utilisateurs d’avoir des recommandations d’endroits, d’acheter des billets d’événement en ligne ou encore de gagner des récompenses en partageant l'application et en parrainant d'autres personnes. La start-up, fondée en 2012, est dirigée par Kingsley Kordie.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. L’utilisateur se crée un compte et accède aux diverses fonctionnalités de la solution. Il peut ainsi effectuer des réservations dans divers endroits tels que les restaurants, les cinemas ou encore les fast-foods des villes d’Accra et de Kumasi.
Aussi, les organisateurs d’événements ou les promoteurs des divers endroits peuvent utiliser Akwaba pour vendre des billets, gérer des réservations ou encore bénéficier de soutiens marketing. C’est dans cette optique la jeune pousse a mis en place un programme de récompenses qui « vise à susciter davantage d'engagement et à générer des revenus pour les entreprises locales, en les aidant à prospérer sur un marché de plus en plus concurrentiel ».
De plus, la start-up s’est allié avec les créateurs de contenus des réseaux sociaux pour augmenter sa visibilité auprès du grand public. « En tirant parti de la puissance des médias sociaux, le programme d'influence permettra d'attirer un public plus large et d'augmenter le nombre de téléchargements de l'application, ce qui renforcera la position d'Akwaaba en tant que plateforme événementielle viable au Ghana », a indiqué Kingsley Kordie.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Le Camerounais Douglas Mbiandou veut former 10 000 codeurs à l’horizon 2025
Le secteur informel est très développé dans plusieurs pays du continent. Dans le but de soutenir les acteurs de ce secteur, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution de technologie financière.
Waribei est une solution fintech développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux petits commerçants de se procurer des stocks de marchandises directement chez des grossistes et à ces derniers d’accéder aux crédits des banques. La start-up, basée à Abidjan, a été fondée en 2023 par Ladislas Pham et Frédéric Fameni.
Plus tôt dans le mois, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 750 000 euros (environ 813 500 $) auprès de Mstudio et Saviu Ventures. Les fonds seront utilisés pour développer ses activités et soutenir sa croissance.
« Nous passons du temps dans les marchés, à comprendre les défis qu’ils rencontrent au quotidien, afin de concevoir des solutions qui répondent véritablement à leurs besoins. Chez Waribei, nous voulons nous assurer que les commerçants peuvent développer leurs activités sans se soucier de maintenir des niveaux de stock ou de lutter pour obtenir des prêts », a indiqué Ladislas Pham.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. L’utilisateur se crée un compte et vérifie si son fournisseur fait partie des partenaires de la start-up. Sinon, il peut opter pour un autre fournisseur de Waribei afin de bénéficier des avantages qu’offre la start-up à ses clients. Chaque utilisateur dispose d’un montant qui constitue l’avance disponible pour acheter des stocks de marchandises. Avec un QR Code préalablement généré (waricode), l’utilisateur peut effectuer ses achats auprès d’un fournisseur en partenariat avec Waribei.
La fintech sert ainsi de lien entre les banques, les fournisseurs et les petits commerçants. Elle a pour ambition de s’étendre à d’autres pays d’Afrique francophone.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
E-commerce : 40 % des Africains feront des achats en ligne d'ici 2025
Il est un entrepreneur passionné et un chef d’entreprise qui met ses compétences technologiques au service des petites et moyennes entreprises au Liberia. Il dirige une société de commerce électronique.
Christopher Fallah (photo) est un informaticien et un entrepreneur libérien. Il est le fondateur et le président-directeur général d’Annita Store, une plateforme e-commerce qui connecte petites entreprises et vendeurs avec les clients. Créée en 2021, Annita Store facilite l’accès aux services essentiels, tout en offrant une expérience d’achat diversifiée et en permettant aux vendeurs de s’ouvrir à un marché international.
La plateforme met à disposition divers outils et ressources pour aider les vendeurs à optimiser leurs ventes et à développer leurs activités. Elle est conçue pour permettre aux vendeurs de promouvoir leurs produits et de se connecter avec leur audience cible.
Pour les clients, Annita Store propose un large choix de produits dans des catégories variées comme l’électronique, la mode, la santé et le bien-être, ainsi que la beauté. La plateforme offre également des promotions et des offres spéciales. Annita Store collabore avec des fournisseurs fiables pour garantir la qualité des produits proposés.
« Nous sommes fiers d’offrir une large gamme de produits de qualité et de services exceptionnels. Notre objectif est de faire en sorte que chaque client soit satisfait de son expérience d’achat, et nous nous engageons à fournir le meilleur service client possible » peut-on lire sur le site de la start-up.
En parallèle de ses activités chez Annita Store, Christopher Fallah est responsable des médias sociaux et du contenu pour Rhona Beauty, une entreprise américaine spécialisée dans la beauté. Il est diplômé de la BlueCrest University College du Ghana, où il a obtenu un bachelor en informatique, sciences de l’information et services de soutien en 2021.
Entre 2022 et 2023, il a été responsable des ventes chez Prestige Motor Corporation, le concessionnaire exclusif de Ford au Liberia. En 2024, Christopher Fallah a remporté la première place au prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) pour le Liberia.
Melchior Koba
Lire aussi:
Liberia : plusieurs e-services annoncés par le ministère du Commerce
Dans le but d’aider les couturiers dans la gestion quotidienne de leurs affaires, un tech entrepreneur a mis en place une solution sur mesure.
ProCouture est une solution numérique développée par une jeune pousse ivoirienne. La start-up, fondée par Adama Bakayoko, a pour mission d’aider les couturiers, en l’occurrence ceux du secteur informel, de mieux gérer leurs ateliers.
« Sur tous les couturiers qu’on a eus, seulement quelques-uns qui arrivent à savoir combien ils gagnent par mois. C’est bon d’avoir des éléments, des indicateurs. [...] le logiciel permet de pouvoir ressortir pour regarder si le business ça va », explique Adama Bakayoko.
La solution est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà téléchargé plus de 500 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur se crée un compte et accède aux diverses fonctionnalités de la solution. Entre autres, elle intègre le rappel des rendez-vous, la gestion des clients, la gestion de la caisse, les statistiques, la gestion de la production ou encore la gestion des fournisseurs. Il faut souligner qu’une meilleure gestion de leurs ateliers pourrait permettre aux couturiers d’accéder à des financements auprès d’établissements financiers.
ProCouture intègre également une boutique en ligne. Le couturier peut ainsi se lancer dans le prêt-à-porter avec l’application mobile ou web. Depuis son ordinateur ou son smartphone, il peut gérer cette boutique en ligne en plus des commandes quotidiennes des clients. L’accès aux fonctionnalités de la plateforme requiert un abonnement dont les frais s’élèvent à 3000 FCFA (environ 5 $). En 2024, la jeune pousse remporte le deuxième prix à l’étape ivoirienne du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Le commerce électronique est en pleine expansion en Afrique. Il tire parti de sa population jeune et connectée, ainsi que des initiatives d'intégration continentale pour se développer.
En 2017, seulement 13 % des Africains faisaient des achats en ligne. Cependant, ce chiffre pourrait atteindre 40 % d'ici fin 2025, selon un rapport de l’entreprise de paiements transfrontaliers Nikulipe, publié en juillet 2024, portant sur les paiements et le commerce électronique en Afrique. Cette progression fait de l'e-commerce un levier important pour renforcer le commerce intra-africain.
Le rapport, intitulé « Payments and E-commerce in Africa 2024 », prévoit que le marché du commerce en ligne en Afrique augmentera de 15 milliards de dollars d'ici 2028. Soit une croissance de près de 49 % en quatre ans. Les données de Statista confirment cette tendance, prévoyant un taux de croissance annuel moyen de 11,7 % entre 2024 et 2028. Cela signifie que la taille du marché pourrait doubler par rapport à 2023, où les revenus étaient de 16,1 milliards de dollars.
Cette expansion est portée par une population jeune et connectée. En effet, l’Afrique, avec une médiane d'âge de 19,7 ans et plus de 1,4 milliard d'habitants, possède un fort potentiel démographique, souligne le rapport de la fintech. De plus, le taux d’utilisation d’Internet, qui était de 16 % en 2013, a plus que doublé en dix ans pour atteindre 37 % en 2023, selon l’Union internationale des télécommunications.
Malgré ce potentiel, le commerce électronique intra-africain fait face à plusieurs obstacles. Un rapport de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) mentionne que les infrastructures insuffisantes compliquent le commerce transfrontalier. Le manque d'harmonisation des réglementations sur le commerce électronique, entre les pays africains, accroît également la complexité des transactions transfrontalières.
Vers une intégration commerciale continentale
Plusieurs initiatives visent déjà à faciliter le commerce intra-africain. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a mis en place un protocole sur le commerce numérique, visant à harmoniser les réglementations et à simplifier les échanges en ligne entre les pays du continent. Des projets régionaux, tels que la Zone de libre-échange numérique du COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe), encouragent aussi le commerce électronique et l'intégration numérique entre les Etats membres.
De plus en plus d'acteurs africains de l'e-commerce se développent à l'échelle continentale. Jumia, une société panafricaine de commerce en ligne, est présente dans 11 pays et attire 5,7 millions de consommateurs actifs dans le monde. Anka Africa, basée en Côte d’Ivoire, regroupe plus de 20 000 boutiques en ligne dans 46 pays africains, et attire plus d'un million de visiteurs par mois.
Ces plateformes facilitent les échanges entre les pays africains en offrant une vitrine numérique aux producteurs locaux et en simplifiant la logistique transfrontalière.
Melchior Koba
Lire aussi:
Ouganda : le gouvernement facilite l’accès des MPME aux smartphones
Dans le but de faciliter la commercialisation des billets d’événements, une tech entrepreneure a mis en place une solution sur mesure. En 2024, elle a remporté le premier prix de l'accélérateur NBA Africa's Triple-Double.
Tix Africa est une solution numérique développée par la start-up nigériane Festival Coins. Elle permet d’acheter des billets d’événements en ligne en quelques clics. La jeune pousse, basée dans la ville de Lagos, a été fondée en 2019 par Folayemi Agusto. En 2021, elle a levé un montant non divulgué pour soutenir sa croissance.
S’exprimant sur ce cycle de financement, Folayemi Agusto indique : « le nouveau capital nous permettra de nous développer plus rapidement et d'intégrer les produits et services actuellement séparés que nous offrons, y compris une application offrant aux participants un marché où ils peuvent acheter, échanger et revendre des billets en toute sécurité ».
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur se crée un compte puis accède aux divers événements présents sur la plateforme. Tix Africa propose des événements se rapportant au sport et au bien-être, en art et à la culture, à la spiritualité et à la religion, à la musique et aux spectacles, etc.
Les promoteurs, de leur côté, peuvent mettre en avant leurs événements sur Tix Africa. De la plateforme, ils peuvent suivre les ventes des billets depuis le tableau de bord. « Vous pouvez créer des événements qui se répètent plusieurs fois au cours d'une période donnée. Ensuite, les participants pourront sélectionner la date à laquelle ils souhaitent assister à l'événement en passant une seule fois à la caisse. Cette fonctionnalité vous permet de gérer des pages de billets uniques pour plusieurs événements et de rendre les mêmes billets disponibles pour plusieurs dates, ce qui vous permet d'économiser du temps et des efforts », explique la start-up.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi: