Smart Africa Alliance obtient 1,5 million $ de la BAD pour évaluer le cadre légal du e-commerce dans dix pays africains

Par : Muriel Edjo

Date de création : jeudi, 30 décembre 2021 23:08

Date de modification : 03 janvier 2022 10:17

La Zone de libre-échange continentale africaine est opérationnelle depuis le 1 janvier. Elle est porteuse de nombreuses opportunités d’affaires pour le secteur de l’e-commerce en Afrique. Il est donc crucial que les politiques des pays soient adaptées. Smart Africa Alliance a décidé de s’en enquérir.

Le conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, vendredi 17 décembre, l’attribution d’une subvention de 1,5 million $ à la Smart Africa Alliance, un regroupement de 32 pays d’Afrique, d'organisations et de sociétés internationales qui partagent la vision d’un marché numérique unique sur le continent.

L’argent qui provient du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel de la Banque, servira à l’évaluation des lacunes politiques dans les écosystèmes du commerce numérique et électronique de dix pays que sont la Côte d'Ivoire, Bénin, Ghana, Liberia, Ouganda, Soudan du Sud, Zimbabwe, République du Congo, São Tomé et Príncipe et République démocratique du Congo.

Lacina Koné (photo), le président-directeur général de Smart Africa Alliance, a déclaré que « l'un des principaux défis qui empêchent le continent de se préparer à son nouvel avenir audacieux est l'incapacité d'effectuer des paiements transfrontaliers pour des biens et des services en raison d'un manque de solutions et de politiques paralysantes. Notre partenariat avec la Banque africaine de développement est crucial pour créer un environnement propice à la promotion des paiements électroniques, et l'économie numérique est essentielle pour la renaissance de l'Afrique ».

Dans le cadre de sa mission d’évaluation, Smart Africa Alliance consultera les acteurs des secteurs public et privé pour développer un programme de formation en ligne qui bénéficiera directement à 600 parties prenantes, dont des représentants du gouvernement, des petites et moyennes entreprises, des opérateurs de réseaux mobiles du secteur privé, et bénéficiera indirectement à 2 500 autres.

Depuis le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est officiellement entrée en activité. Elle offre un accès au marché à 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars dans les 55 Etats membres de l'Union africaine. Elle est présentée par la Commission économique africaine des Nations unies (CEA) comme un atout pour une véritable éclosion de l’e-commerce sur le continent. Mais pour que cette perspective se concrétise, il est important que le cadre légal du e-commerce, propre à chaque nation, soit favorable aux échanges internationaux.

Nicholas Williams, le chef de division de la Banque pour les opérations TIC, a affirmé que « ce projet est à la fois opportun et vital. Pour que le continent crée un marché numérique unifié d'ici 2030, les efforts doivent se concentrer sur l'harmonisation et la construction d'un environnement politique cohérent pour le commerce intracontinental ».

Muriel Edjo

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