En Afrique, le secteur agricole représente la pierre angulaire de nombreuses économies. Néanmoins, il n’a pas encore atteint son plein potentiel, mais l’émergence de solutions technologiques spécialisées représente un des leviers de son développement.
Apollo Agriculture est une solution numérique qui aide les agriculteurs à accéder à des intrants agricoles, à des financements et à des marchés qui leur étaient inaccessibles. L’objectif est de permettre aux agriculteurs de maximiser leurs profits. La start-up, fondée en 2016 par Benjamin Njenga, Earl St Sauver et Eli Pollak, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 52,2 millions $ dans le but d’améliorer sa technologie et de soutenir sa croissance.
Selon Eli Pollak, président-directeur général de la start-up, « nous continuons à investir dans la croissance rapide, en servant plus d'agriculteurs, en les aidant à augmenter leur superficie et à vraiment accélérer l'activité. Et donc, ce sera à la fois une extension continue à travers le Kenya, mais aussi une expansion sur de nouveaux marchés ».
La solution propose une application, disponible uniquement sur Android, pour recueillir les informations nécessaires sur les agriculteurs afin d’évaluer dans quelle mesure chacun d’entre eux peut être accompagné ou non. Pour bénéficier des aides et des accompagnements qu’offre Apollo, ils renseignent des informations relatives à leur situation matrimoniale ou encore à la superficie cultivée après inscription sur l’application.
Après cette étape, Apollo utilise les données d'imagerie satellite des fermes et l'intelligence artificielle pour évaluer la solvabilité des agriculteurs. Ces données couplées à l'apprentissage automatique permettent de meilleures prises de décisions en ce qui concerne l’attribution de crédit.
La start-up revendique avoir travaillé avec 100 000 agriculteurs, dispose d'un réseau de plus d'un millier de détaillants et de 5 000 agents répartis dans tout le pays pour le recrutement des agriculteurs dans les contrées reculées. Elle prévoit de doubler le nombre d’agriculteurs d’ici la fin de l’année 2022.
Adoni Conrad Quenum
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