Pendant la pandémie de Covid-19, plusieurs secteurs économiques et sociaux ont vu leurs activités mises en veille en Afrique. L’école a été l’un des plus touchés. En introduisant une option dématérialisée dans l’enseignement, Madagascar fait le choix d’un apprentissage plus flexible.
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) accompagnera Madagascar dans la création d’une université virtuelle. Une convention-cadre a été signée à cet effet, jeudi 12 mai, entre le Pr Slim Khalbous, directeur de l’AUF (photo, au centre), la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou (photo, à gauche), et le ministre du Développement numérique et de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications, Tahina Michel Razafindramalo (photo, à droite).
Concrètement, l’AUF va transformer le Centre de Télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD). Cela se traduira par la mise en réseau de tous les Centres régionaux/antennes du CNTEMAD et par la dématérialisation des activités administratives. Il est également prévu la mise en place d’une plateforme d’apprentissage en ligne accessible et ergonomique, permettant de promouvoir l’usage des ressources numériques disponibles dans les différents centres.
Pour le succès du projet, le CNTEMAD bénéficiera de l’expertise internationale de l’AUF en matière d’ingénierie de projets numériques ; gestion d’espaces numériques ; conception de formations à distance (FOAD) ; production de cours en ligne, notamment les MOOC ; formation du personnel enseignant, technique et administratif ; accompagnement du gouvernement dans la recherche d’autres bailleurs et partenaires internationaux pour le projet.
L’aide que l’AUF apportera à Madagascar est conforme à sa stratégie quadriennale 2021-2025 dont l’axe prioritaire porte sur la « transformation numérique et la gouvernance universitaire ». Elle épouse également la stratégie de transformation numérique adoptée par le gouvernement et dont l’ambition est de faire des technologies de l’information et de la communication un catalyseur du développement.
À travers l’université virtuelle, le gouvernement cible des milliers de jeunes Malgaches qui n’ont pas toujours les moyens financiers conséquents pour s’installer à Antananarivo pour poursuivre leurs études. Avec l’université virtuelle, pas besoin de frais d’hébergement et de subsistance. Ils pourront aller en cours depuis leur domicile, connecté à un ordinateur ou un smartphone.
Ruben Tchounyabe
Lire aussi :
Madagascar va numériser ses systèmes agroalimentaires avec l’appui de la FAO