La numérisation des services publics est au cœur des préoccupations des gouvernements africains. Tous les secteurs sont en réforme y compris les institutions chargées d’administrer la justice au profit des populations.
Le ministère de la Justice et des Droits humains en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ambitionne de numériser le système judiciaire tchadien. Un atelier à cet effet a été organisé par les deux organismes du 24 au 26 novembre à Koundoul dans le sud de N'Djamena.
L’atelier de revue du cadre juridique avait pour objectif d’examiner le système judiciaire tchadien et de poser les bases de son processus de numérisation. Pour Louise Bourkou Ngaradoumri, secrétaire d’Etat à la Justice et aux Droits humains, ce projet est d’une grande importance pour le Tchad. « De nos jours, le numérique apparaît comme un outil incontournable au service de la justice parce que nous sommes éparpillés. Donc si nous utilisons le numérique nous allons cerner tout le problème et le plus tôt possible », a-t-elle déclaré.
Il faut dire que cet atelier survient après une séance d'échange d'expériences sur l'e-justice organisée par le Tchad et marquée par la présence des représentants du système judiciaire du Maroc et du Rwanda en août dernier. L’atelier et la rencontre s'inscrivent tous deux dans le cadre du processus de numérisation de la justice tchadienne entamé par le gouvernement il y a quelques années, et qui bénéficie ainsi de l'accompagnement du PNUD à travers son projet d'appui aux institutions de la chaîne pénale au Tchad.
En juin, dans le cadre du même projet, le PNUD avait remis d'importants matériels informatiques et bureautiques au ministère de la Justice pour l’accompagner dans l’utilisation des TIC pour améliorer l’accès des justiciables à une justice de qualité.
Pour M. Alhabo, ministre de la Justice et garde des Sceaux, à l'heure du numérique, seuls ceux qui seront à la page auront leur place dans l'administration de la justice. « Ne pas s'adapter est synonyme d'auto-exclusion, car le fonctionnement de la justice au Tchad va se digitaliser afin de combattre les maux qui la rongent. »
Samira Njoya
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