Le secteur technologique africain est en pleine croissance depuis une décennie. De plus en plus de véhicules d’investissement sont constitués sur le continent pour soutenir la croissance du secteur.
Le Fonds de Fonds Anava, un fonds de fonds mis en place en Tunisie pour soutenir l’initiative « Startup Tunisia », a annoncé le lundi 25 mars l’investissement d’un montant de 4 millions d’euros dans Janngo Capital Startup Fund (JCSF), un véhicule d’investissement axé sur la technologie en Afrique. Anava, d’une taille de 60 millions d’euros, est financé par la Banque mondiale, la Caisse des dépôts et consignations et la KFW.
L’objectif est d'investir dans environ 25 start-up en phase d'amorçage opérant dans la healthtech, la fintech et l’edtech en Afrique francophone, d’améliorer l'accès au marché et au capital pour les entreprises africaines et de contribuer à la création d’emplois durables à grande échelle, en mettant particulièrement l’accent sur les femmes et les jeunes.
« Cet engagement contribue directement à investir au sein de start-up de premier plan en phase d’amorçage et à libérer un potentiel de croissance massif et un impact économique, social et environnemental positif en Tunisie et au-delà », explique Fatoumata Bâ, fondatrice et présidente exécutive de Janngo Capital.
Dans un contexte marqué par la chute des financements dans le secteur technologique en Afrique, les start-up du continent ont capté moins de capitaux en 2023 en comparaison à 2022. L’une des raisons qui explique cette chute des capitaux, selon le Programme des Nations unies pour le développement, est le fait que 89 % du capital-risque injecté dans l’écosystème technologique du continent est d'origine étrangère. Depuis le début de l’année, plusieurs fonds africains ont été lancés pour faciliter l’accès aux financements aux jeunes pousses du continent.
Pour rappel, les start-up africaines ont levé 1,8 milliard $ en 2023, en baisse de 40 % par rapport à 2022 où elles avaient levé 3 milliards $.
Adoni Conrad Quenum
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