En Côte d’Ivoire, cet incubateur, orienté vers la structuration de la chaîne de valeur agricole, accompagne les entrepreneurs agricoles de l’idée à la réalisation de leur projet.
Incub'Ivoir est un incubateur de projets innovants, spécialisé dans le secteur agricole, créé en 2016 à l’initiative de trois jeunes issus de la diaspora ivoirienne et membres du Club d’Affaires Afrique-Monde (CAAM). Parmi eux, Hermann Christian Kouassi (photo, à droite), cofondateur, est son actuel président.
Incub'Ivoir a pour mission d’inspirer, de former, de structurer et d’accompagner les entrepreneurs potentiels pour qu’ils deviennent des acteurs de changement dans leur communauté. Pour cela, il propose un programme d’incubation de six mois durant lequel il fournit aux bénéficiaires les ressources dont ces derniers ont besoin pour mener à bien leurs projets. Un total de 82 projets a déjà été incubé.
Incub’Ivoir offre aussi un programme d’accélération d’une durée de trois mois au cours duquel il donne aux entreprises en démarrage l’accès à du mentorat, à des investisseurs et à d’autres formes de soutien pour les aider à devenir stables et autonomes. A travers le programme d’accélération, l’incubateur compte aujourd’hui 38 structures accompagnées.
Lorsqu’une entreprise est accompagnée par l’incubateur, elle devient membre d’un vaste réseau d’entreprises, de grands groupes, d’établissements, de fonds d’investissement, d’acteurs publics et de la société civile.
Incub'Ivoir est aussi à l’origine de plusieurs initiatives. Parmi elles, Environnement Startup, une caravane d’appels à projets sur l’ensemble du territoire ivoirien soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a permis d’accompagner dix porteurs de projets en 2017 et 2018.
Speed Farmer, un programme d’accélération en direction des entrepreneurs de l’agribusiness et de la foodtech appuyé par le royaume des Pays-Bas, a quant à lui permis la montée en compétences en gestion d’entreprise et développement de produits de dix entrepreneurs en 2019.
Grâce à son travail, Incub'Ivoir a eu un impact positif sur l’écosystème entrepreneurial ivoirien. Ses statistiques révèlent qu’il a accompagné plus de 120 structures et travaille avec 34 partenaires.
Melchior Koba
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Témoin de l’impact que peut avoir un petit geste sur une personne vivant en Afrique rurale, le jeune Guinéen vivant à Londres a mis en place une plateforme qui permet aux membres de la diaspora comme lui d’envoyer du crédit téléphonique de petite valeur directement à leurs proches.
Ibrahima Soumano (photo) est un entrepreneur guinéen installé à Londres. Diplômé de la Oxford Brookes University où il a obtenu en 2005 un bachelor en administration des affaires, gestion et opérations, il est un cofondateur et le président-directeur général de Senditoo.
Née sous le nom Ozaremit, des efforts d’Ibrahima Soumano et de son ami Takwana Tyranini, la plateforme Senditoo permet principalement aux membres de la diaspora d’envoyer du crédit téléphonique à leurs proches restés dans leur pays d’origine. L’idée est venue à son PDG lors d’un voyage en Guinée, où il a constaté l’impact positif qu’un simple don de crédit de communication pouvait avoir sur les populations locales.
Senditoo propose un service simple, rapide et accessible depuis un site web ou une application mobile. Il suffit d’entrer le numéro de téléphone du destinataire, de choisir le montant de la recharge et de payer en ligne. La recharge est envoyée instantanément sur le téléphone du bénéficiaire, qui reçoit une confirmation par SMS.
Senditoo couvre plus de 140 pays dans le monde, dont 39 en Afrique. Depuis 2020, l’entreprise permet également à la diaspora d’effectuer des dépôts d’argent directement sur le compte mobile money des proches au Ghana, en Guinée, en Ouganda, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Mozambique, en Zambie, en RD Congo, au Zimbabwe et au Sénégal. A travers la plateforme, il est aussi possible de payer l’électricité des proches résidents au Zimbabwe.
Ibrahima Soumano avait également fondé, en 2012, Tafory, une plateforme de recherche immobilière sur Internet en Guinée. Il a géré l’entreprise jusqu’en 2016, quelque temps avant de lancer Senditoo.
Melchior Koba
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TunisianStartups joue un rôle essentiel dans la promotion de l’entrepreneuriat en Tunisie. Elle œuvre pour la connectivité mondiale, l’inclusion, l’éducation et la collaboration entre les acteurs de l’écosystème entrepreneurial.
TunisianStartups est une organisation non gouvernementale (ONG) tunisienne fondée en 2016. Son objectif est de renforcer l’écosystème entrepreneurial tunisien et de connecter ses acteurs. Elle propose des activités et des programmes variés pour accompagner les start-up dans leurs défis, tels que le financement, la collaboration, la visibilité et le lobbying. Elle vise également à créer des liens dynamiques entre l’écosystème local et les écosystèmes internationaux.
L’organisation est présidée par Amel Saidane, qui est aussi la fondatrice et la présidente-directrice générale de BetaCube, une société qui construit et développe des start-up B2B dans les domaines de la fintech et de la mobilité, et une cofondatrice de Digital2Value, une plateforme spécialisée dans la transformation numérique des PME.
TunisianStartups veut créer un environnement qui accélère le succès des start-up tunisiennes à l’échelle nationale et internationale. Pour cela, elle a mis en place plusieurs projets comme INVEST’I, une communauté qui rassemble les différents acteurs de l’écosystème entrepreneurial innovant tunisien à travers la plateforme internationale EuroQuity.
L’organisation a, par ailleurs, développé The Think Tank qui est chargé d’élaborer des propositions d’amélioration pour les décideurs afin d’inspirer les politiques publiques en matière d’entrepreneuriat. La plateforme interactive Index de TunisianStartups vise, quant à elle, à quantifier et à offrir une représentation précise et pertinente de l’écosystème des start-up en Tunisie.
Egalement préoccupée par l’inclusion des femmes dans la technologie, l’ONG a lancé le projet Women & Tech pour renforcer les capacités et donner de la visibilité aux femmes entrepreneurs dans ce domaine.
TunisianStartups propose aussi un programme éducatif nommé TS Academy. Ce dernier comprend des cours de renforcement des capacités des entrepreneurs, par le biais de sessions de formation individuelles et de masterclass. A travers Link4INN, l’organisation encourage l’innovation ouverte et promeut la collaboration entre les start-up et les entreprises de différents secteurs économiques.
TunisianStartups compte plus de 600 start-up sur sa plateforme Index, plus de 2 000 participants à ses événements, plus de 30 membres actifs... Elle est soutenue par GIZ, Invest for Jobs, Expertise France et The Dot, entre autres.
Melchior Koba
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En Tunisie, The Dot propose des programmes d’accompagnement gratuit aux start-up
Entrepreneur en série, il est à l’origine de plusieurs sociétés technologiques spécialisées, que ce soit dans l’éducation ou la prestation de services aux particuliers et aux entreprises. Sa solution temtem ONE a pour but de faciliter le quotidien de ses utilisateurs.
Kamel Haddar (photo) est le fondateur et le président-directeur général de temtem ONE, une super application algérienne qui regroupe plusieurs services digitaux pour faciliter le quotidien des utilisateurs. Il est diplômé de l’école de l’expertise numérique ESIEE-IT, où il a obtenu un master en informatique en 2004, et est titulaire d’un master spécialisé en marketing obtenu en 2008 à l’ESCP Business School en France.
temtem ONE, fondée en 2018, est une solution algérienne de cartes-cadeaux numériques pour les consommateurs et les entreprises. Elle est à la fois une place de marché et une fintech. Elle propose une carte-cadeau numérique qui sert à la fois aux consommateurs et aux entreprises.
La carte-cadeau numérique permet aux consommateurs de la diaspora de faire des achats pour leurs familles et pour les locaux en Algérie avec une fonction de cashback. Les entreprises, quant à elles, peuvent motiver leurs employés et partenaires grâce à des programmes de fidélité avec des récompenses disponibles sur la place de marché de temtem ONE.
La place de marché de temtem ONE permet d’accéder à de nombreux services comme le covoiturage, la recharge mobile, des artisans à la demande, des médecins à la demande, des services financiers et de shopping. La recharge mobile de temtem ONE est disponible en Algérie, en Tunisie, au Maroc, au Sénégal, au Mali et en Côte d’Ivoire.
Kamel Haddar est aussi un cofondateur et le président de l’Algerian Talents & Leaders Association (ATLAS). L’association, née en 2010, a pour objectif « de cultiver une nouvelle génération de leaders en offrant aux étudiants algériens la possibilité de fréquenter des écoles de commerce de premier plan et de se connecter à un réseau professionnel de soutien », a écrit l’entrepreneur sur LinkedIn.
Il est un investisseur et un membre du conseil d’administration (CA) de Factory Digitale, une organisation qui met en relation à distance les meilleurs talents africains avec des équipes techniques européennes, et de Code 213 qui propose une formation aux compétences numériques. Il est également un investisseur et membre du CA de iMadrassa.com, une plateforme d’e-learning.
L’ensemble de ces projets sont nés de CasbahTech, une start-up studio que Kamel Haddar a fondée en 2015, il a pour vocation de concevoir et de développer des solutions innovantes dans le domaine du numérique en Algérie.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Kamel Haddar a travaillé entre 2002 et 2005 pour l’entreprise technologique 3M où il a été successivement chef de projet et analyste d’affaires. Il a aussi été, entre 2005 et 2012, consultant en télécommunications, énergie et services publics du cabinet de conseil indépendant BearingPoint.
En 2013, il est nominé en tant que « Young Leader » pour l’International Visitor Leadership Program Alumni du département d’Etat des Etats-Unis. Désigné comme jeune leader méditerranéen par l’institut ASPEN, il a participé, toujours en 2013, au séminaire sur le leadership responsable à Cordoue, en Espagne.
Melchior Koba
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Abdellah Mallek est le fondateur du centre technologique et d’entrepreneuriat Sylabs en Algérie
UVU Africa est une organisation qui fait preuve d’un engagement indéfectible envers l’innovation et la technologie en Afrique. Grâce à ses programmes et initiatives, elle contribue au progrès technologique du continent.
UVU Africa est une organisation à but non lucratif qui vise à construire des sociétés du futur, en Afrique. Fondée en 1999 par Joshin Raghubar sous le nom de Cape Innovation and Technology Initiative (CiTi) et présente en Afrique du Sud et au Rwanda, elle a changé de nom en janvier 2023.
UVU Africa travaille avec des talents audacieux et ambitieux, et aux côtés de partenaires visionnaires comme Liquid Intelligent Technologie, Google, Verifone, IBM, Amazon Web Services et Microsoft, pour concevoir et construire des sociétés inclusives et adaptées à l’avenir grâce à l’innovation et à la technologie.
Dirigée par Ian Merrington, président-directeur général, le groupe UVU Africa étend son impact et sa présence à travers l’Afrique en favorisant la croissance inclusive de l’économie numérique par l’incubation d’entreprises, l’accélération, le développement des compétences et la création de clusters d’innovation spécialisés à travers le continent.
« UVU Afrique continuera à concevoir et à construire des sociétés inclusives adaptées à l’avenir grâce à l’innovation et à la technologie. Nous stimulons la croissance inclusive de l’économie numérique par l’incubation d’entreprises, le développement des compétences et par des projets clés qui catalysent l’innovation ouverte et la collaboration. Nous construisons les sociétés du futur, aujourd’hui, dans toute l’Afrique », a déclaré Joshin Raghubar.
L’organisation propose plusieurs programmes pour atteindre ses objectifs. A travers CapaCiTi Tech Career Accelerator, elle offre aux jeunes Sud-Africains les ressources nécessaires pour devenir des citoyens numériques à part entière.
Avec UVU Accelerate, UVU Africa soutient, forme et offre un programme de mentorat, ainsi qu’un accès aux réseaux et financements appropriés aux entrepreneurs afin qu’ils deviennent des créateurs d’emplois.
En 2019, UVU Africa a créé UVU Bio, un accélérateur spécialisé dans les biotechnologies, qui offre aux entrepreneurs africains une plateforme où la science, les affaires et l’investissement peuvent se rencontrer. L’accélérateur spécialisé dans les technologies de l’éducation en Afrique, Injini, est un membre du groupe UVU Africa.
De plus, la structure propose un large éventail d’installations, telles qu’un espace de travail partagé, des salles de réunion, des salles de conseil et des salles d’événements.
UVU Africa a eu un impact significatif en Afrique. Elle a formé plus 2 500 femmes à l’habilitation technologique pour leurs entreprises. Elle forme annuellement 1 000 jeunes sans emploi en technologie et en compétences essentielles pour leur carrière. Elle a soutenu 55 start-up edtech africaines et a incubé plus de 60 entreprises dans la bioéconomie. L’écosystème en pleine croissance de l’organisation est composé de plus de 5 000 entrepreneurs.
Melchior Koba
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Rapelang Rabana est une entrepreneure en série qui apporte des solutions digitales dans les domaines de la formation et de l’éducation. Elle a reçu plusieurs prix et distinctions tout au long de sa riche carrière entrepreneuriale.
Née à Gaborone au Botswana en 1982, Rapelang Rabana (photo) est une informaticienne, entrepreneure et conférencière sud-africaine. Elle est la fondatrice de Rekindle Learning, une entreprise qui propose des solutions d’apprentissage numérique pour les entreprises et les institutions éducatives.
Rapelang Rabana a fait ses études supérieures à l’université du Cap, où elle a obtenu son bachelor en informatique en 2005 et un master en études immobilières en 2010. En 2014, elle fonde Rekindle Learning dans le but d’améliorer les résultats d’apprentissage des individus et des organisations grâce à des expériences numériques interactives, personnalisées et adaptatives. L’entreprise utilise des technologies telles que le micro-apprentissage pour aider les professionnels à acquérir des compétences adaptées au monde du travail en constante évolution.
Rapelang Rabana est également la coprésidente-directrice générale d’Imagine Worldwide, une solution technologique qui donne aux enfants les moyens d’acquérir les compétences en lecture, en écriture et en calcul nécessaires à la réalisation de leur plein potentiel.
Elle est, depuis 2021, une partenaire en capital-risque à GrindstoneXL et une partenaire non exécutive chez Nisala Capital depuis 2016. Entrepreneure en série, la Sud-Africaine est aussi une cofondatrice, en 2021, et une partenaire de FFWD Innovation, une structure conçue pour accompagner, former et encadrer des équipes pour construire et développer des innovations plus rapidement, en utilisant les dernières méthodologies et techniques de gestion d’entreprise.
La première entreprise de Rapelang Rabana est Yeigo Communications, une start-up fondée en 2005 et spécialisée dans le domaine de la transmission de la voix par Internet (VoIP) en Afrique. Une part majoritaire de l’entreprise a été rachetée par le groupe suisse Telfree en 2008 et Rapelang Rabana a été nommée à la tête de son département de recherche et développement. Elle est restée dans cette position jusqu’en 2012. En novembre 2017, elle a été nommée directrice des affaires numériques de BCX, où elle a travaillé jusqu’en 2018.
Rapelang Rabana a reçu de nombreuses distinctions pour son travail. En 2012, elle figurait sur la O Power List d’Oprah Magazine. En 2013, elle a été inscrite sur la liste des 30 entrepreneurs de moins de 30 ans de Forbes pour l’Afrique. En 2014, la Sud-Africaine a été nommée parmi les entrepreneurs du monde par le Forum mondial de l’entrepreneuriat. En 2017, elle a été sélectionnée comme jeune leader mondial par le Forum économique mondial.
Melchior Koba
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Grâce à son travail d’incubation et à ses programmes innovants, Le Boukarou soutient les entrepreneurs locaux. Son impact témoigne de son engagement envers l’entrepreneuriat et l’innovation en Afrique.
Fondé en 2016 et dirigé par Jean-Patrick Ketcha, membre du conseil d’administration d’Afric’Innov et du conseil d’orientation stratégique du centre d’employabilité francophone, Le Boukarou est un incubateur qui travaille pour un impact réel de la jeunesse entreprenante sur l’économie camerounaise et africaine.
L’incubateur propose des activités et des programmes variés pour soutenir les entrepreneurs dans la réalisation de leurs projets. Parmi ces activités, on peut citer le coaching, le mentoring, le développement commercial, l’accompagnement de start-up, la formation, le networking, etc. Il met à la disposition des entrepreneurs un espace de coworking équipé et convivial.
« De façon opérationnelle, nous travaillons principalement, avec les jeunes de la structuration de leur idée à l’opérationnalisation de leur projet, jusqu’au développement de leur entreprise. Nous faisons un constat clair : une entité économique ne peut évoluer dans un vase clos. Nous portons donc l’ambition de réunir, de façon permanente et efficace, toutes les autres parties prenantes : institutions étatiques, médias, unités scientifiques et techniques, investisseurs, organisations internationales notamment », peut-on lire sur le site de l’incubateur.
Le Boukarou accompagne des projets dans divers domaines tels que l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’industrie culturelle et créative, l’économie circulaire, l’environnement, l’eau et l’énergie, la mobilité, la ville durable et l’éducation, entre autres.
Parmi les programmes les plus connus de l’incubateur, on peut citer Bouka Club qui vise à augmenter l’employabilité des jeunes à travers des formations et à développer les compétences entrepreneuriales des étudiants. Le Boukarou propose aussi le Bouka Seeds qui a pour but d’accompagner financièrement les jeunes créateurs de valeur camerounais. Parmi les entrepreneurs qu’il a accompagnés, on distingue Arthur Zang, l’ingénieur qui a inventé l’électrocardiogramme connecté appelé CardioPad.
Depuis sa création, Le Boukarou a accompagné plus de 40 start-up et impacté plus de 42 000 personnes. Il a développé 5 programmes avec plus de 1 000 personnes touchées. Présent à Bamenda, Douala, Maroua et Garoua, il est soutenu par plusieurs partenaires, dont Total Energies, l’Institut français, le PNUD, l’ambassade de France au Cameroun et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).
Melchior Koba
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Juriste de formation, elle s’est rapidement tournée vers la technologie financière. Fondatrice et directrice générale de l’application CaPay, elle a été récompensée pour son travail visant à renforcer l’inclusion financière des salariés.
Ariane Akeret (photo) est une jeune entrepreneure gabonaise. Elle est la fondatrice et la directrice générale de CaPay, une application innovante pour faciliter le paiement des salaires et des prestations sociales des personnes non bancarisées.
Titulaire d’un master en droit obtenu en 2017 à l’université Omar Bongo, elle découvre le mobile money au cours de ses voyages en Afrique de l’Ouest. Préoccupée par le renforcement de l’inclusion financière des salariés, elle s’inspire de sa découverte pour fonder CaPay en 2019 dans son pays, le Gabon. « J’ai créé CaPay pour répondre aux appels des habitants des villes isolées, qui doivent parcourir de longues distances pour percevoir leur pension », a déclaré l’entrepreneure en 2022.
CaPay est une plateforme de paiement de masse des salaires, pensions et bourses, entre autres, par le biais de la technologie mobile money à partir d’une interface unique. Elle a pour mission de faciliter et de sécuriser la paie pour la rendre accessible et simple à tous. Elle est principalement adressée aux associations, caisses de prestations sociales, coopératives, entreprises, syndicats, administrations publiques, organismes…
Ainsi, CaPay permet aux salariés et retraités de recevoir leur salaire ou leur pension directement sur leur compte mobile money, sans avoir besoin d’un compte bancaire. Ils peuvent ensuite effectuer des paiements, des transferts ou des retraits via leur téléphone portable.
Avant de se lancer dans la fintech, Ariane Akeret a travaillé en 2016 comme assistante de direction à la direction juridique et du contentieux de l’Agence judiciaire de l’Etat au Gabon. En 2018, elle a exercé la fonction d’assistante juridique à l’Agence nationale de l’urbanisme et des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC).
Sa solution technologique lui a permis d’être récompensée à plusieurs reprises. En 2022, elle a remporté, à Paris, le prix Margaret dans la catégorie « Entrepreneur Afrique ». Récemment, le 11 novembre 2023, elle a remporté, avec 4 autres entrepreneurs, le concours national de l’invention et de l’innovation technologique.
Melchior Koba
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Développeur de logiciels, il utilise la technologie pour résoudre les problèmes locaux et créer de la valeur pour sa communauté. Avec son entreprise Twende Mobility, il contribue à améliorer la qualité de vie de millions de personnes qui se déplacent chaque jour sur le continent.
Le Kényan Kiptoo Magutt (photo) est un cofondateur et le président-directeur général de Twende Mobility, une plateforme technologique de mobilité qui relie les clients aux opérateurs, facilitant ainsi la gestion des besoins en matière de voyage et de logistique d’une manière unifiée, transparente et rentable.
Kiptoo Magutt a étudié à l’université de Princeton, aux Etats-Unis, où il a obtenu son bachelor en génie électrique en 2012. Après des années de travail dans des structures aux Etats-Unis, il a décidé de revenir au Kenya en 2017 pour lancer sa propre entreprise, Twende Mobility.
Twende Mobility est une solution qui permet aux opérateurs de mobilité et de logistique de numériser leurs opérations, de la gestion des réservations à l’expédition, en passant par les paiements, la gestion de la relation client, etc. Elle vise à rendre la mobilité plus accessible, plus sûre et plus durable en Afrique.
Avant Twende Mobility, le développeur de logiciels a cofondé, en 2011, M-Profesa, une plateforme d’apprentissage en ligne pour l’échange de matériel d’apprentissage entre les enseignants et les étudiants. Cependant, sa carrière professionnelle a commencé en 2010 à la Princeton University EDGE Lab où il était développeur de logiciels et ingénieur associé.
En 2011, il a travaillé à l’Applied Science and Technology Research Institute (ASTRI) de Hong Kong comme ingénieur stagiaire. Entre 2012 et 2014, il était développeur de logiciels dans des entreprises américaines comme SevOne et Spreecast, une plateforme vidéo interactive. De 2014 à son retour au Kenya, il a exercé la fonction de développeur android pour la chaîne d’information indépendante du monde arabe Al Jazeera Media Network.
Melchior Koba
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BujaHub offre un environnement propice à la croissance et à la réussite des entrepreneurs. Avec son engagement continu envers l’innovation et le développement socio-économique, elle contribue à la construction d’un continent porté par l’entrepreneuriat et l’innovation.
BujaHub est une organisation non gouvernementale créée en 2019 par la Young AfricanDevelopmentFoundation (YADF) et la Save AfricanYouthCampaign (SAY), deux organisations qui œuvrent pour le développement socio-économique et politique des jeunes et des femmes à travers l’Afrique. Le siège de BujaHub se trouve à Bujumbura, la capitale du Burundi, et son président-directeur général est Abiyah David, fondateur de SAY.
BujaHub a pour mission de fournir un environnement collaboratif où les entrepreneurs du secteur numérique et d’autres secteurs peuvent s’épanouir. Elle offre un soutien structuré sous forme d’ateliers, de formations et de séminaires qui complètent l’environnement de réseautage naturel qu’il encourage. Elle dispose également d’un espace de coworking, de bureaux et d’équipements modernes, idéalement situés au cœur du centre-ville de Bujumbura, afin de faciliter l’accessibilité.
L’organisation collabore avec des institutions privées et publiques pour concevoir et mettre en place des programmes et des activités pour accompagner les innovateurs et l’entrepreneuriat numérique au Burundi. Ainsi, elle propose un incubateur axé sur la conception d’entreprise et un programme d’accélération pour faciliter la mise à l’échelle des start-up.
De plus, BujaHub met à la disposition des jeunes une communauté de designers qui s’attaquent à des problèmes complexes. Elle propose un laboratoire de recherche dans le but de créer une économie et des projets locaux axés sur les données. Elle favorise aussi la création de nouveaux partenariats avec les régulateurs, les acteurs de l’industrie, les entreprises, les organisations locales et internationales pour créer un écosystème entrepreneurial et technologique solide.
BujaHub a mis en place divers programmes et activités pour atteindre son objectif. Par exemple, le programme Digital Ladies vise à renforcer les compétences et à promouvoir les femmes burundaises dans le numérique. De plus, BujaHub organise régulièrement des événements tels que l’Innovation Week, où les innovateurs sont présélectionnés pour présenter leurs projets.
BujaHub a déjà eu un impact significatif en Afrique. Elle a accompagné plus de 100 start-up innovantes et lancé plus de 25 programmes. Elle est dotée d’une communauté de plus de 35 000 membres constituée à 45 % de femmes et est soutenue par plus de 15 partenaires.
Melchior Koba
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