Grâce au soutien et à l’accompagnement de 2iE Incubateur, de nombreux projets ont pu voir le jour et contribuer au développement économique du Burkina Faso. Loin d’avoir atteint son objectif, l’incubateur continue de promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat en Afrique.
2iE Incubateur est un incubateur technologique et social qui accompagne et soutient les entrepreneurs innovants dans les domaines tels que l’agro-industrie, l’éco-construction, l’eau, l’assainissement et les énergies renouvelables. Créé en 2012 par l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), basé au Burkina Faso, il vise à favoriser l’émergence de solutions locales à fort impact social et environnemental.
L’incubateur propose aux porteurs de projets et aux entreprises innovantes un accompagnement personnalisé, un accès à des infrastructures techniques et scientifiques, un appui financier, ainsi qu’un réseau de mentors, d’experts et d’investisseurs. Il organise également des formations, des ateliers, des concours et des événements de mise en relation.
S’étendant sur une surface de 257 m² au sein du complexe scientifique du campus de Ouagadougou, 2iE Incubateur dispose de deux salles de coworking, de deux salles de réunions, de trois bureaux individuels, d’un plateau d’essai ou de prototypage, d’une salle de reprographie, d’une cuisine, d’un espace de café/détente et d’échange d’idées, d’un espace d’archivage et de stockage. Les espaces de coworking sont ouverts aux entrepreneurs et professionnels incubés ou non par 2iE.
2iE Incubateur est aussi un accélérateur et une pépinière pour les entreprises établies qui aspirent à une expansion rapide ou envisagent de domicilier leurs activités sur les sites de 2iE. L’objectif est de faciliter leur passage à l’échelle en leur offrant un accès privilégié à des sources de financement parfaitement adaptées à leurs exigences de croissance.
Depuis sa création, 2iE Incubateur a accompagné plusieurs projets. Dans sa pépinière, on peut trouver l’entreprise sociale agroalimentaire InnoFaso. Cette dernière lutte contre la malnutrition avec des solutions, essentiellement fabriquées à partir de matières premières locales, de prévention et de traitement.
L’incubateur est accompagné dans sa mission par SOGEA SATOM, l’Organisation internationale de la francophonie, la Fondation l’Occitane, la maison de l’entreprise du Burkina Faso et Total, entre autres.
Melchior Koba
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L'agriculture est l’un des secteurs de développement les plus importants en Afrique. Au Togo, un jeune entrepreneur a conçu et développé une application pour numériser la chaîne de valeur agricole.
Edeh Dona Etchri (photo) est un entrepreneur togolais titulaire d’un diplôme en gestion de projet numérique et citoyen obtenu en 2017 à CFI Médias en France. Il est le fondateur de la plateforme agritech E-AgriBusiness.
E-AgriBusiness est une place de marché où les acteurs du secteur agricole sont mis en relation. Elle peut être déployée comme un site Web ou une application mobile, une solution USSD, SMS, un chatbot ou un centre d’appels en plusieurs langues locales. L’application est déjà disponible au Togo, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Congo-Brazzaville.
Aux agriculteurs, elle permet la réduction des pertes de récoltes, la vente au juste prix, l’inclusion technologique et financière, l’augmentation des revenus et l’amélioration des conditions de vie. Pour les acheteurs, elle facilite le ciblage des produits et les achats. Pour les Etats et partenaires au développement, l’application aide à la mise en œuvre des politiques agricoles, à la mise à disposition d’indicateurs pertinents, à l’inclusion financière et à la réduction de la pauvreté.
« En trouvant des débouchés avant les récoltes, les agriculteurs sauvegardent celles-ci et vendent au meilleur prix. Ils ne risquent plus de voir les récoltes s’avarier, comme cela a pu être le cas par le passé. Le revenu est donc garanti et les conditions de vie s’améliorent », a déclaré Edeh Dona Etchri en 2020 à CIO Mag.
E-AgriBusiness est un produit édité par l’entreprise CLIN SARL, dont Edeh Dona Etchri est le fondateur et le président-directeur général. Fondé en 2016, le centre local d’incubation numérique (CLIN SARL) est un intégrateur de solutions informatiques, de plateformes et réseaux, que ce soit SMS, USSD, VoIP, Web, Mobile, desktop ou chatbot.
Egalement directeur technique de l’entreprise informatique Wassa Group Sarl, Edeh Dona Etchri est, depuis 2021, le président national de l’association togolaise Numérique Citoyen. Sa première entreprise est EDZEPROCOM INFO. Fondée en 2011, cette dernière a développé E-orga, un système de sécurisation de tickets, de billets et de documents au Togo.
Le Togolais est aussi le fondateur de MIABETOGO MARKET, une plateforme d'e-commerce qui offre de la visibilité aux entreprises, de WassaSMS, une plateforme de SMS qui permet aux entreprises de communiquer avec leur clientèle, et de la plateforme Doomevi, conçue pour favoriser la démocratie participative.
En 2016, Edeh Dona Etchri remporte, avec E-AgriBusiness, le premier prix des applications innovantes au Togo. Il est aussi le lauréat du premier prix au hackathon AgriPME 2017. Sacré chevalier national de l’ordre de mérite agricole par le chef de l’Etat du Togo en 2019, il est élevé au grade de docteur honoris causa de l’université européenne-américaine en 2022.
Melchior Koba
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StartUp Maroc joue un rôle important dans le développement de l’écosystème entrepreneurial et innovant au Maroc et en Afrique. Elle s’appuie sur son expérience, son réseau et sa vision pour accompagner les entrepreneurs qui veulent créer de la valeur et avoir un impact positif sur la société.
StartUp Maroc est une organisation qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat et l’innovation au Maroc et en Afrique. Fondée en 2011 par de jeunes entrepreneurs marocains, dont sa directrice générale Zineb Rharrasse, elle a pour mission de contribuer activement à l’émergence d’entrepreneurs et de start-up à fort potentiel qui sont en mesure de façonner le pays, le continent et le monde.
StartUp Maroc propose des activités variées pour accompagner les porteurs de projets, les start-up et les écosystèmes locaux. Parmi ses activités, on peut citer le Startup Africa Summit, un rendez-vous organisé pour le partage d’expériences, favoriser la coopération et les opportunités d’investissement, et enrichir les échanges sur comment l’innovation et la diaspora révolutionnent l’Afrique.
StartUp Maroc a mis en place plusieurs programmes pour soutenir les entrepreneurs. Parmi eux, le programme StartUp Maroc Booster est conçu pour renforcer les start-up autour de trois piliers majeurs : le financement, l’accélération/mentorat et l’exposition internationale. Ce programme repère et accélère les start-up marocaines à grand potentiel et leur permet l’accès au capital.
Son programme MEDVENTURES vise à accélérer la création d’emplois et à stimuler l’innovation dans la région méditerranéenne en développant les compétences des entrepreneurs et des acteurs des écosystèmes afin de les relier à l’international. Il rassemble des entrepreneurs, des investisseurs, des entreprises, des ONG, des initiatives publiques et privées soutenant des pôles d’innovation, de recherche et de développement économique en Europe et dans la région méditerranéenne.
StartUp Maroc a étendu ses opérations à travers 17 villes au Maroc, offrant un accompagnement à plus de 15 000 entrepreneurs à des stades allant de l’idée initiale à différentes phases de validation et de commercialisation. L’accompagnement s’est concrétisé à travers des formations, des programmes d’accélération, un soutien individuel, du mentorat, des conférences et des événements de présentation.
L’accélérateur a réussi à mobiliser plus de 400 experts et mentors au sein de son réseau et à organiser plus de 100 activités.
Il bénéficie du soutien de plusieurs partenaires, dont The Next Society, Founder Institute, Startup Nations, l’université Euromed de Fès, Technopack, l’université internationale d’Agadir, l’association marocaine des exportateurs (ASMEX) et Orange Corners.
Melchior Koba
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Il croit au potentiel de la data pour transformer les entreprises et les sociétés. Avec son équipe, il fournit aux entreprises des solutions personnalisables basées sur la collecte et l’analyse de données.
Walid Kaâbachi (photo) est un informaticien et un entrepreneur technologique tunisien. Il est le directeur général de Biware, une société de conseil et d’intégration de solutions de data management et analytique.
Fondée en 2011, Biware est le fruit du labeur de Walid Kaâbachi et de son associé Amine Boussarsar. Elle fournit des solutions de connaissance client, de gestion des risque, de fraude et de conformité, de prévision de la demande et d’analyse de modèle aux entreprises de finance, de télécommunication, de grande distribution, d’énergie et de services publics.
L’entreprise a conçu et développé deux solutions technologiques. La première, Credit Squares, est destinée aux institutions de crédit et vise à accroître leur efficacité opérationnelle et commerciale. Basée sur des méthodes de statistiques, d’analyse de données et d’intelligence artificielle avancée, elle favorise des prises de décisions éclairées. La solution permet aussi une gestion efficace du cycle de vie client.
La deuxième solution de Biware est Synapse-HR. Elle permet de connecter, d’engager et de développer le personnel des entreprises. Personnalisable en fonction des besoins et des demandes spécifiques de chaque client, elle fournit des rapports détaillés et des tableaux de bord pour visualiser les données et peut intégrer plusieurs autres outils analytiques tiers selon l’entreprise.
Walid Kaâbachi est titulaire d’un master en physique théorique et mathématique obtenu en 1994 à l’institut préparatoire aux études d’ingénieur de Nabeul. Il dispose aussi d’un diplôme d’ingénieur informatique obtenu en 1998 à l’école nationale des sciences de l’informatique et d’un master en administration des affaires obtenu à la South Mediterranean University en 2019.
Sa carrière professionnelle a commencé en 1998 à Informatique Développement et Etudes (IDEE), un fournisseur de logiciels pour l’industrie bancaire. Entre 2005 et 2009, il a travaillé comme manager business intelligence chez Business & Decision SA, un groupe international de conseil et d’ingénierie en data et digital.
En 2012, avec son associé Amine Boussarsar, Walid Kaâbachi a été mentionné dans l’édition spéciale de novembre d’Entreprise Magazine, qui liste les 100 managers qui ont fait bouger le business en Tunisie.
Melchior Koba
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FSAT Labs propose des services d’incubation, d’innovation ouverte, de formation et d’accélération de start-up. Depuis sa création, il a accompagné une multitude d’entreprises qui ont fait leurs preuves en Afrique et à l’international.
French South African Tech Labs (FSAT Labs) est un incubateur et accélérateur de start-up numériques, basé à Century City, au Cap, en Afrique du Sud. Il a été créé en 2016 par Methys, une société de conseil et d’innovation numérique, et Small Enterprise Development Agency (Seda). Il a pour présidente-directrice générale l’experte en développement économique et en soutien au démarrage des PME, Ndileka Zantsi.
FSAT Labs offre 400 m² d’espace d’incubation et d’accélération, une formation aux compétences numériques, un mentorat, un coaching, ainsi que des services de développement de logiciels et de recherche adaptés à la fois aux entreprises et aux start-up technologiques. Sa mission principale est de propulser les start-up numériques en phase de démarrage au Cap, en Afrique du Sud et sur tout le continent.
L’accélérateur propose un programme d’incubation de six mois, qui aide les start-up à passer du concept au client, en leur fournissant un espace de travail, un mentorat, un accès à un réseau d’experts et de partenaires, ainsi qu’un financement sous forme de prêt convertible. Le programme est subdivisé en trois phases. La première est une préincubation de quatre semaines au cours de laquelle l’idée de l’entrepreneur est validée. La deuxième phase est l’incubation qui dure 6 mois et la dernière est le lancement.
FSAT Labs propose également un programme d’accélération de 24 mois pour propulser les start-up jusqu’à ce qu’ils obtiennent un financement de pré-amorçage ou d’amorçage. Il offre un soutien complet, du mentorat aux ressources, en guidant les entreprises à travers chaque étape de leur croissance.
Préoccupé par l’épanouissement et le développement des femmes dans le monde entrepreneurial, l’accélérateur a également mis en place le Khwezi Lodestar Program. Cette initiative vise à développer numériquement, à chaque cohorte, 20 start-up fondées par des femmes. Le programme offre des subventions pour des licences de logiciels et de plateformes numériques, un soutien technique et un mentorat dirigé par des femmes d’affaires accomplies.
FSAT Labs a déjà accompagné plusieurs start-up, dont Gamer’s Territory, un centre technologique visant à promouvoir les jeux en Afrique, Lawyered Up, une start-up africaine de legaltech qui s’engage à favoriser l’accessibilité, l’impact social et l’égalité des sexes au sein de l’industrie juridique, et HourlyRate, une plateforme de freelance alimentée par l’IA.
L’accélérateur a le soutien de plusieurs organisations et institutions. Entre autres, on peut citer Technology Innovation Agency (TIA), AfricArena, Old Mutual, French Tech Entrepreneurs Cape Town, Enrich in Africa, Silicone Cape Initiative et La French Tech.
Melchior Koba
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Après le baccalauréat, beaucoup de jeunes Africains rêvent de poursuivre leurs études supérieures dans des universités prestigieuses internationales. A Madagascar, Tsanta Rakotoarimanga a développé une plateforme qui met en relation les étudiants avec des mentors qui les accompagnent.
Tsanta Rakotoarimanga (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Mapwess, une plateforme en ligne qui simplifie les démarches pour étudier à l’étranger. Il est titulaire d’une licence en finance obtenu en 2019 à l’université des Mascareignes à l’île Maurice et d’un master en stratégie et gestion internationale obtenu en 2023 à l’université Paris-Saclay.
Il a créé Mapwess en 2020 pour répondre aux besoins des étudiants africains qui rêvent de poursuivre leurs études dans des universités prestigieuses. L’entreprise a développé une plateforme qui met en relation les étudiants avec des mentors qui les accompagnent dans leur orientation, leur inscription et leur installation dans le pays de leur choix. Avec sa solution, Tsanta Rakotoarimanga veut aider 10 000 étudiants à réaliser leur rêve d’étudier à l’étranger.
« L’idée nous est venue quand nous étions encore à l’île Maurice. Nous sommes surtout partis de nos expériences personnelles. Nous avons vraiment galéré dans les démarches et les préparatifs de notre départ à l’étranger. Et même une fois là-bas, ce n’était pas du tout facile de s’adapter. Nous aurions aimé avoir quelqu’un qui nous dise quoi faire, où aller et à qui parler. Et c’est maintenant ce qu’on souhaite apporter à la jeunesse malgache », a déclaré l’entrepreneur en 2020.
Avant de lancer sa plateforme, Tsanta Rakotoarimanga avait déjà créé, en 2019, une agence de placement d’étudiants, Dream Studio Agency, qui a permis à plusieurs jeunes Africains d’intégrer des institutions mondialement reconnues.
Par ailleurs, entreprendre à Madagascar n’a pas été facile pour Tsanta Rakotoarimanga, qui a dû faire face au manque de confiance des institutions financières et des investisseurs privés. Il a, cependant, pu compter sur le soutien d’incubateurs de start-up comme Orange Fab Madagascar en 2020 et Zafy Tody en 2021.
En 2020, le jeune entrepreneur a remporté, avec Mapwess, le troisième prix national du Prix Orange de l'Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). Il a également été sélectionné parmi les meilleurs jeunes entrepreneurs d’Afrique en 2021 pour le compte de Anzisha Prize, qui lui a offert une formation, un accompagnement et un mentorat. En 2023, il a été sélectionné pour représenter Madagascar dans le cadre du programme YALI (Initiative des jeunes leaders africains) pour la région de l’Afrique australe.
Melchior Koba
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Passionné par l’innovation, il a contribué à l’organisation de plusieurs hackathon et concours d’innovation dans divers secteurs de la technologie. Il a également fondé une plateforme technologique pour faciliter le tourisme en Afrique.
Prince Youlou (photo) est un développeur web et un consultant informatique congolais. Ayant étudié à l’IT Business Campus, il y a obtenu un diplôme en management de projet (2010) et en informatique (2011). Il est aussi titulaire d’un certificat en technologie de l’information obtenu en 2018 à la Huawei University. En 2020, il lance avec Orion Massamba Wambert la start-up Niochi, dont il est le président-directeur général.
Signifiant abeille en lari, une langue locale, Niochi est né à Brazzaville avec pour vision de faire en sorte que les touristes se sentent chez eux partout en Afrique. La start-up a donc mis en place une application mobile qui permet à ses utilisateurs d’accéder aux informations telles que la localisation, les notations publiques et les indices de satisfaction sur les hôtels, les restaurants, les bars et de trouver l’endroit qui leur convient le mieux.
« Au fil des ans, nous avons essayé de nombreux outils et aucun d’entre eux ne nous a aidés à trouver les meilleurs coins du Congo et de certains pays africains dans lesquels nous avons séjourné. C’est ainsi que nous avons décidé de créer Niochi, pour permettre aux gens d’avoir accès aux informations détaillées sur les endroits de divertissements, l’hébergement, les soins personnels et les services de bien-être, sur tout le continent », a expliqué Prince Youlou en 2020.
Prince Youlou est depuis 2015 le président de Fongwama, une communauté africaine de développeurs de logiciels libres. Il est aussi depuis 2019 responsable de projets de recherche et développement pour laboratoires d’accélération du PNUD.
En 2016, l’entrepreneur a travaillé pour Equatorial Congo Airlines comme chef de projet de SanteHack, un hackathon sur l’innovation dans la santé au Congo. Il a également organisé d’autres hackathons comme Hack4Food, un hackathon de l’innovation alimentaire initié par le Programme alimentaire mondial (PAM), en 2017, et Médiathon, un concours d’innovation dans le secteur de la production et de la diffusion d’information organisé par l’OIF, en 2018.
Melchior Koba
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En République du Congo, Yekolab veut former la prochaine génération de leaders technologiques en Afrique. Ainsi, il incube les jeunes entrepreneurs et initie les enfants aux nouvelles technologies.
Yekolab est un centre d’excellence et de formation aux nouvelles technologies et métiers émergents basé en République du Congo. Lancé en février 2015, Yekolab, fondé par l’expert en technologies de l’information et de la communication (TIC) Max Bonbhel, a pour mission de transformer les idées des jeunes Congolais en entreprises viables et bancables.
Le centre propose des programmes d’incubation et de formation certifiante ou non dans des domaines tels que le développement web, le développement mobile, le développement d’applications d’entreprise, la technologie embarquée ou encore la programmation pour enfants.
Il a mis en place un programme d’incubation nommé Y-Incubateur. Ce dernier veut accompagner les jeunes entrepreneurs en leur fournissant des moyens techniques qui leur permettront de s’imposer sur un marché de plus en plus compétitif.
Yekolab dispose également d’un laboratoire. Appelé Y-Lab, il s’agit d’un centre de recherche destiné aux innovateurs technologiques congolais. Il développe aussi un programme de formation, destiné aux enfants âgés entre 7 et 17 ans, appelé Yekolab for kids. Au cours de ce programme, les enfants apprennent les techniques de programmation et de fabrication de robots ou de machines automatiques. L’édition 2022 de Yekolab for kids a diplômé 73 enfants.
Yekolab dispose de centres à Brazzaville et Pointe-Noire. Il bénéficie d’un appui à la fois technique et financier de la part de l’agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), de la société de téléphonie mobile Airtel Congo et de JCertif, une organisation indépendante à but non lucratif dont l’objet principal est de promouvoir l’innovation à travers les TIC.
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A travers ses programmes de pré-incubation, d’incubation et d’accélération, Innov'Lab fournit des ressources et soutient les entrepreneurs comoriens, contribuant ainsi à la croissance économique et à la création d’emplois dans le pays.
Innov'Lab est un incubateur d’entreprises situé aux Comores et créé par l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie des Comores (UCCIA). Lancé en février 2017, il appuie les porteurs de projets en matière de recherche de financement, de formalisation juridique, de plan de communication, mais également dans la gestion et la comptabilité.
Sa mission est d’accompagner les porteurs de projets innovants dans les domaines de l’économie sociale et solidaire, du numérique, de l’agroalimentaire, du tourisme et de l’environnement.
Innov’Lab propose plusieurs programmes d’accompagnement. D’abord, il offre un programme de pré-incubation pour les porteurs de projets. Les entrepreneurs sélectionnés à ce programme bénéficient d’un accompagnement de 10 jours ou d’un accompagnement long de quatre mois.
Innov’Lab offre aussi aux start-up un programme d’incubation de deux ans sur mesure. Le programme apporte l’expertise nécessaire pour accélérer le développement de l’entreprise en se basant principalement sur le développement commercial et sur les bonnes pratiques de gestion d’entreprise.Le dernier programme d’Innov’Lab s’adresse aux entreprises confirmées. Il offre une accélération de leur croissance par des levées de fonds, l’ouverture de succursales ou encore l’internationalisation.
Les bénéficiaires des programmes de l’incubateur gagnent un accès à un réseau de partenaires et à différents outils de financement et une communication sur les réseaux sociaux. Ils ont également accès au réseau de mentors d’Innov’Lab, ainsi qu’à des formations en gestion d’entreprise et peuvent bénéficier d’une panoplie de canaux promotionnels.
L’incubateur fournit un espace de coworking, un lieu d’entraide et de déploiement d'activités pour les start-up. Il dispose aussi de salles de conférence pour les réunions, et d’autres événements professionnels.
Depuis sa création, Innov'Lab a incubé plus de 60 entreprises. Il a formé et accompagné plus de 400 jeunes porteurs de projets et organisé plus de 10 événements. Il est soutenu par un ensemble de partenaires techniques, dont la Meck Moroni pour faciliter l’accès aux crédits, la plateforme SHINOON pour lancer des campagnes de financement participatif et l’ORTC pour la couverture médiatique.
Melchior Koba
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Le changement climatique est l’une des problématiques au cœur des plus grands débats depuis quelques années. Au Rwanda, Ghislain Irakoze facilite la collecte des déchets électroniques et leur recyclage.
Ghislain Irakoze (photo) est un entrepreneur, activiste et chercheur rwandais qui exerce dans le domaine de la durabilité. Il est un cofondateur et le président-directeur général de Wastezon, une entreprise axée sur la technologie verte qui propose des solutions de suivi des matériaux basées sur l’apprentissage automatique, avec pour ambition de promouvoir l’innovation en faveur de la circularité des matériaux.
Né au Rwanda, Ghislain Irakoze a commencé à s’intéresser à la gestion des déchets dès son plus jeune âge. Ayant pratiquement perdu un ami, victime d’un accident suite à un glissement de terrain, il se lance dans un projet de lutte contre les déchets. En 2018, il fonde Wastezon avec Jacqueline Mukarukundo.
L’entreprise a développé une application numérique éponyme qui relie les consommateurs, les fabricants et les recycleurs pour traiter les déchets électroniques et autres matériaux. Wastezon utilise l’apprentissage automatique pour identifier les matériaux, les tracer dans la chaîne de valeur et faciliter le recyclage. Elle permet ainsi de créer de la valeur ajoutée à partir des déchets et de réduire l’impact environnemental.
A ce jour, plus de 500 tonnes de déchets électroniques ont été échangées sur l’application, ce qui a permis de réduire les émissions de carbone de plus de 4 100 tonnes métriques. Avant de lancer Wastezon, Ghislain Irakoze et son équipe ont d’abord lancé la campagne « Recyclez pour l’environnement » soutenue par Samsung Engineering-Korea. Ils ont réussi à transformer plus de 20 tonnes de plastiques ménagers en produits utiles.
Ghislain Irakoze est titulaire d’un bachelor en affaires et commerce international obtenu en 2021 à The African Leadership University. Il a commencé sa carrière professionnelle en 2018 en tant que manager de Circular Economy Club à Kigali. En 2019, il devient chercheur au Youth Think Tank de la Fondation Mastercard. En 2021, il rejoint Global Resilience Partnership au poste de consultant en innovation et mise à l’échelle. En 2022, il est un boursier accès durable de la World Wide Web Foundation.
Pour son impact sur le climat et la durabilité, Ghislain Irakoze a reçu des reconnaissances et des prix. Finaliste au concours de pitch d’Innovate4Climate organisé par la Banque mondiale en 2019, il a atteint la finale du prix Young Champion of the Earth du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) en 2020. Il est aussi finaliste des Commonwealth Youth Awards 2023.
Melchior Koba
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