Alex Sea est un acteur clé de l’écosystème fintech en Afrique francophone. Son travail avec l’Africa Fintech Forum lui permet de stimuler l’innovation et le développement du secteur de la finance numérique.

Alex Sea (photo) est un acteur majeur de la fintech en Afrique francophone. Il est le fondateur et le directeur d'Africa Fintech Forum (AFF), une organisation à but non lucratif qui vise à interconnecter les écosystèmes de l’innovation financière sur le continent, notamment à travers son événement annuel qui réunit les acteurs clés du secteur.

Fondée en 2017, l’AFF promeut le développement de l’industrie des fintech en Afrique. Elle sert de source et de canal d’information, œuvrant à éclairer les arcanes du marché de la fintech et à enrichir les savoirs par le biais de la chaire Africa Fintech et de la cartographie détaillée du paysage fintech en Afrique francophone.

« Africa Fintech est un forum international qui regroupe chaque année sur 2 jours, plus de 400 acteurs de la finance digitale venant des 5 continents. Ensemble, nous facilitons la mise en place de briques pour construire les écosystèmes fintech en Afrique à travers un ensemble d’initiatives. Nous organisons également un parcours dénommé africa fintech tour qui se tient chaque année dans plus de 10 pays d’Afrique pour répondre au vaste champ d’opportunités qu’offre la finance digitale. A cet effet, nous mettons en place et accompagnons des communautés de fintech dans des pays de l’Afrique de l’Ouest et centrale francophone  », a déclaré Alex Sea en 2020.  

L’AFF développe une collaboration avec les régulateurs, les agences gouvernementales, les centres financiers et les parcs technologiques pour améliorer l'écosystème. Elle a lancé, en 2020, Fintech Village, un bub fintech continental dédié à la fintech africaine, favorisant la synergie entre les écosystèmes fintech, les centres financiers et les hubs technologiques, en recherchant et accélérant les technologies innovantes et inclusives.

L’événement annuel phare de l’AFF est le Next Fintech Forum, dont la cinquième saison s’est déroulée en Côte d’Ivoire les 16 et 17 novembre 2023. Cette récente édition s’est penchée sur la fintech et le commerce en Afrique.

Alex Sea est titulaire d’un master en gestion d’entreprise et en gestion de la stratégie obtenu en 2002. Il est un cofondateur et le directeur d’AFRICAM ACADEMY, un hub de l’innovation et centre d’expertise en finance des marchés. L’entrepreneur est aussi le vice-président de l’Africa Fintech Network, une plateforme qui réunit les leaders de la fintech en Afrique, les organisations et les parties prenantes. Il est le secrétaire général de Côte d’Ivoire Fintech Association.

De plus, Alex Sea a cofondé Africa Lab, un incubateur et accélérateur et Finov Africa, une société de conseil et d’investissement dédiée à l’écosystème des technologies financières, dont il est le président-directeur général depuis 2019. Il est aussi le fondateur et le PDG d’IDIA AFRICA, un cabinet de conseils en intelligence économique, en pénétration de marché et en intelligence des risques.

En 2016, il a fondé Africa Telecom & Technology Review, un outil pour partager, comprendre, connaître, éduquer sur le marché le plus dynamique et le plus en croissance en Afrique. L’année suivante, il a fondé Datacenter & Cloud Conference, une vitrine de l’écosystème de la numérisation. La conférence met en lumière les tendances du marché et les opportunités pour les acteurs africains.

Melchior Koba

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Préoccupé par le développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Egypte, le gouvernement, à travers le ministère de la Coopération internationale, a fondé Falak Startups. Ce dernier accompagne les entrepreneurs talentueux et ambitieux du secteur technologique.

Falak Startups est un accélérateur de start-up créée en 2018 par le ministère égyptien de la Coopération internationale et son organisme de capital-risque, Egypt Ventures. Son directeur général est Ahmed Hazem Dakroury.

L’accélérateur a pour mission de trouver et d’accompagner les entrepreneurs talentueux et ambitieux du secteur technologique en Egypte, afin qu’ils puissent se développer et se faire connaître dans le paysage entrepreneurial du Moyen-Orient et de l’Afrique.

Falak Startups propose deux pistes différentes pour ses start-up : une piste générale pour les start-up technologiques, et une piste fintech soutenue par EFGEV Fintech et conçue pour les start-up opérant dans les technologies financières.

Les entreprises sélectionnées bénéficient d’un accompagnement personnalisé, comprenant des ateliers, des mentorats, des formations, des opportunités de marché, et d'un accès à la plateforme virtuelle, Virtual Stage, de Falak Startups, qui permet aux start-up de se connecter avec des investisseurs potentiels, des décideurs politiques, des acteurs du secteur privé et des partenaires institutionnels.

Falak Startups a également mis en place un programme d’investissement en capital-risque, qui vise à financer jusqu’à 2 millions EGP (environ 65 000 USD) par start-up. Le programme comprend aussi un soutien financier aux start-up lorsqu’elles cherchent à lever des fonds supplémentaires auprès d’autres sources.

Depuis sa création, Falak Startups a accéléré plusieurs start-up émergentes dans des domaines tels que l’énergie, la santé numérique, l’éducation en ligne, le commerce électronique et la logistique. Parmi les entreprises soutenues, on peut citer Presto, un système automatisé de livraison à la demande, Mayday qui fournit une assistance routière en temps réel aux automobilistes qui rencontrent un problème de voiture, Rabbit, une entreprise de transport propre qui propose des scooters électriques à louer à la minute, et la plateforme d’e-commerce WXYZ.

Melchior Koba

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Il a acquis une solide expérience dans le domaine juridique et financier en travaillant pour de grands cabinets comme KPMG et PwC. Devenu entrepreneur, il développe une plateforme qui permet de trouver facilement les législations, réglementations et décisions de justice des pays qu’il couvre.

Walid Ghanemi (photo) est un entrepreneur algérien qui révolutionne le domaine du droit en Afrique avec la start-up Legal Doctrine, dont il est le fondateur et le président-directeur général. Il est titulaire d’une licence en droit des affaires obtenue en 2012 et d’un master en comptabilité, contrôle et audit obtenu en 2015 à l’école supérieure algérienne des affaires (ESAA).

Fondée en 2018, Legal Doctrine est une start-up legaltech qui collecte et met en ligne les législations, réglementations et décisions de justice de l’Algérie, de la Tunisie, du Maroc, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun. Complète et accessible à tous les professionnels du droit, qu’ils soient avocats, juristes, étudiants ou entreprises, la plateforme utilise l’intelligence artificielle pour analyser les textes législatifs et réglementaires et fournir des informations pertinentes et actualisées.

Legal Doctrine revendique être la première legaltech en Algérie. L’entreprise compte plus de 4 000 clients qui utilisent son moteur de recherche juridique pour gagner du temps et être plus efficaces dans leurs recherches. Elle a été reconnue comme « Best African Legaltech Startup » à deux reprises en 2018 à Zurich et en 2019 à Tunis.

Walid Ghanemi est aussi le fondateur d’Algiers Arbitration Day, un événement annuel qui rassemble les meilleurs praticiens de l’arbitrage international pour explorer les derniers développements, les tendances émergentes et les questions les plus pressantes affectant le paysage de l’arbitrage en Algérie, en Afrique et dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Il est le président-directeur général de l’institut de droit des affaires d’Alger. Sa carrière professionnelle a commencé en 2007 à CMS Francis Lefebvre Avocats où il était juriste. Il devient financier à Alstom Group en 2012 et fiscaliste à KPMG Algérie l’année suivante. De 2015 à la création de Legal Doctrine, il travaille comme auditeur financier et fiscal sénior associé à PwC.

Melchior Koba

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En 2022, selon des données fournies par StartupBlink, Maurice a obtenu 1,02 point dans l’indice de l’écosystème des start-up et comptabilisé l’un des scores totaux les plus élevés d’Afrique. Mauritius Start-up Incubator fait partie des acteurs de cette performance de l’écosystème mauricien.

Mauritius Start-up Incubator (MSI) est un incubateur basé à Maurice, qui a pour mission d’accompagner les start-up qui veulent se développer et être guidées vers le succès. Fondé en 2016 par Nicolas Goldstein, un entrepreneur installé à Maurice, MSI se distingue de ses concurrents en proposant un service de soutien de bout en bout pour lancer, développer et établir les entreprises. 

MSI offre aux start-up un environnement propice à leur croissance, avec des locaux modernes, un accès à un réseau d’experts et de mentors, des formations et des ateliers, ainsi qu’un soutien financier et administratif. Les bureaux de l’incubateur sont équipés, câblés, dotés de 1 à 25 postes de travail et disposent d’une bonne technologie Internet.

L’incubateur propose aussi des services de conseil pour le recrutement de personnel. Il aide à la création et à la comptabilité d’une société à Maurice. Il accompagne les entreprises dans l’enregistrement de leur marque, à l’obtention des permis d’occupation (OP) pour les expatriés et dans toutes autres démarches administratives sur le pays.

Il fournit des conseils et oriente les entreprises qui désirent s’implanter à Maurice. Que ce soit pour la constitution des sociétés, la mise en place de réseaux avec des sociétés de gestion offshore, la demande d’obtention de permis de travail, d’occupations ou autres permis nécessaires à l’exploitation d’une société numérique, MSI accompagne les start-up.

Mauritius Start-up Incubator est soutenu par des banques comme la banque des Mascareignes, Barclays, Standard Bank, Bank One, MAU Bank et Mauritius Commercial Bank, entre autres ; et d’autres grands groupes comme Harel Mallac Group, Evaco Group et CIEL Group.

Melchior Koba

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En Afrique, les start-up sont généralement confrontées au problème de manque de financement pour développer leurs activités. C’est ce problème que Justin Stanford essaie de résoudre avec 4Di Capital en Afrique du Sud.

Justin Stanford (photo) est un entrepreneur, investisseur et capital-risqueur sud-africain, passionné par l’écosystème technologique africain. Il est un cofondateur et l’associé général de 4Di Capital, une société de capital-risque basée au Cap et à Atlanta, qui investit dans les start-up technologiques.

L’entrepreneur a cofondé 4Di Capital en 2009 afin de financer et d’accompagner les entrepreneurs technologiques africains à fort potentiel. 4Di Capital se concentre sur des secteurs comme la santé numérique, l’éducation en ligne, la fintech, la technologie verte, le transport et les infrastructures. Parmi les entreprises du portefeuille de l’entreprise, on peut citer Aerobotics, LifeQ, Talk 360, Wasoko et VALR.

Autodidacte passionné par l’ingénierie et la technologie, Justin Stanford a arrêté ses études en 2 000, au secondaire, pour se consacrer à l’entrepreneuriat. En 2003, il a cofondé ESET Southern Africa, une entreprise qui distribue les produits de sécurité Internet haut de gamme ESET en Afrique australe. Il est membre du conseil d’administration de l’entreprise.

En 2009, il a cofondé The Silicon Cape Initiative, un mouvement communautaire à but non lucratif dont l’objectif est de favoriser le développement des start-up technologiques en Afrique du Sud, en particulier dans la région du Cap-Occidental.

« Le potentiel que nous avons décelé dans l'écosystème local des start-up technologiques, très naissant, cloisonné et peu développé, nous a finalement amenés à fonder la Silicon Cape Initiative en 2009 avec mon ami Vinny Lingham, afin d'essayer de donner un coup de fouet et de catalyser les choses, et à créer 4Di Capital en tant que fonds de capital-risque pour les start-up technologiques de type Silicon Valley, ici en Afrique du Sud », a déclaré l’entrepreneur en 2015.

Justin Stanford a reçu plusieurs prix et distinctions, nationaux comme internationaux. En 2011, il a été classé par le Mail & Guardian dans le top 200 des jeunes Sud-Africains et en 2013, il a été classé par Forbes dans le 30 Under 30 des meilleurs jeunes entrepreneurs d’Afrique. De 2014 à 2018, il a figuré sur la liste de l’Institut Choiseul des Choiseul 100 Africa : Economic Leaders for Tomorrow, et en 2017, il a figuré sur la liste inaugurale des 100 jeunes Sud-Africains les plus influents.

Melchior Koba

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Les incubateurs, accélérateurs, fablab et toutes autres structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat sont devenu des acteurs incontournables du développement technologique. Au Cameroun, Kmer Tech soutient ses structures.

Kmer Tech est un réseau camerounais de structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat technologique créé en 2020. Il a pour mission de préparer l’écosystème pour un meilleur rayonnement de l’entrepreneuriat technologique et innovant en vue de booster l’économie numérique.

Il vise à promouvoir, soutenir et défendre les intérêts des incubateurs, les attirer et mettre à leur disposition des ressources par le branding et le lobbying. Elle a également pour objectif de promouvoir le développement, la visibilité et la compétitivité des start-up.

Parmi ses activités et ses programmes, on peut citer le projet KMER TECH TIE (Tech-Innovation- Entrepreneurship), un programme national lancé en réponse à la Covid-19, qui vise à fournir des solutions applicables et pertinentes aux problèmes socio-économiques en suspens au Cameroun. Ce projet a consisté à former les entreprises et organisations qui développent des technologies innovantes.

A la fin du KMER TECH TIE, un concours appelé KmerTech TIE Champion est organisé. Lancée en décembre 2021, la compétition a récompensé six start-up innovantes dans les domaines de la santé, de l’éducation et du commerce en 2022.

A travers le programme KMER TECH ESO SUPPORT, le réseau renforce l’action de ses hubs en octroyant une subvention de 100 000 à 250 000 FCFA, soit entre 160 et 400 USD, à chacun de ses membres selon leurs activités.

Kmer Tech est un réseau de plus de 134 membres et de plus de 22 start-up. Via ce réseau, il favorise l’emploi des jeunes et le développement de l’entrepreneuriat technologique au Cameroun. Il est soutenu par ST Digital, l’Union européenne et l’ambassade de France au Cameroun.

Melchior Koba

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La fondatrice du programme TechHorizon-Tanzania est passionnée par la formation de la communauté. Elle présente l’initiative qu’elle porte actuellement en faveur des femmes sur les questions liées aux TIC.

We Are Tech : Qu'est-ce que TechHorizon ?

Caroline Mohoni : TechHorizon-Tanzania est un programme dont l’ambition est de réduire la fracture numérique en Tanzanie à travers une formation complète aux compétences numériques et TIC. Il s'adresse à tout le monde. A ceux qui ont une formation en technologie et qui désirent améliorer leur spécialité ainsi qu’à ceux qui n'ont aucune formation technologique mais qui souhaitent acquérir quelques bases qui les aideront à être plus innovants pour s'auto-employer ou améliorer ce qu'ils font déjà.

TechHorizon offre quatre services. Une plateforme d'apprentissage en ligne qui propose des cours en compétences numériques ; des centres technologiques communautaires qui fournissent un accès à des ressources numériques, des espaces d'entraînement physique et des activités de développement communautaire pour combler le fossé numérique urbain-rural ; des ateliers d’éducation pratique aux compétences numériques et sur la technologie mobile qui étendent la formation aux zones reculées ; un programme d'autonomisation numérique centré sur les femmes et les filles pour les doter de compétences numériques qui contribueront à réduire l'écart entre les sexes dans l'enseignement technologique et l'emploi.

TechHorizon-Tanzania prévoit une autonomisation significative, une amélioration de l'employabilité, des progrès éducatifs et du développement communautaire. Il s’aligne sur les ODD 4 (Education de qualité), 5 (Egalité des genres) et 8 (Travail décent et croissance économique).

We Are Tech : Qu’est-ce qui vous a inspiré la création de TechHorizon Tanzania ?

Caroline Mohoni :  Le programme initialement baptisé « ICT Basic Skills with Caroo » est né en septembre 2021 après le constat que 60 % des Tanzaniens manquent de compétences numériques de base, les zones rurales étant encore plus désavantagées avec un taux de déconnexion du monde numérique de 80 %. Les femmes, en particulier, sont touchées de manière disproportionnée puisque seulement 13 % d’entre elles ont accès à Internet contre 21 % des hommes.

We Are Tech : Quelles réalisations avez-vous à votre actif à ce jour ?

Caroline Mohoni : En matière d’inscription et engagement des utilisateurs, nous comptabilisons plus de 262 stagiaires qui ont été formés via des plateformes en ligne (Zoom, réunions Google, Teams) ainsi que Vide App, une application mobile destinée aux créateurs de contenu éducatif. Nous sommes en octobre 2023, avec une augmentation impressionnante de 28 % des inscriptions au cours des 4 derniers mois. Les évaluations post-formation indiquent que les participants connaissent une amélioration moyenne de 73 % de leurs compétences numériques là où ils étudient ou travaillent. Notre programme d'autonomisation numérique centré sur les femmes a entraîné une augmentation de 34 % de la participation professionnelle des femmes, réduisant ainsi l'écart entre les sexes en matière de compétences numériques.

We Are Tech : A quels obstacles vous heurtez-vous dans vos activités en Tanzanie ?

Caroline Mohoni :  Tout en nous efforçant d'avoir un impact significatif en Tanzanie, TechHorizon se heurte encore aux manque de services essentiels comme une connectivité Internet et un accès à l’électricité de qualité dans les zones rurales. Cela affecte l’accessibilité et l’efficacité des initiatives de formation numérique. Nos ressources financières limitées entravent également l'évolutivité et la portée des programmes de TechHorizon. Cela affecte la profondeur et l’ampleur de l’impact que nos programmes ciblent. Les barrières culturelles représentent également un grand défi. Les perceptions et attitudes culturelles à l'égard de la technologie et de l'éducation entravent l'acceptation ou la participation des populations aux programmes d'alphabétisation numérique, en particulier parmi certains groupes démographiques ou dans des régions spécifiques. Certaines considérations sociétales freinent aussi les femmes et les filles dans la continuité des études ou des carrières technologiques. Relever ces défis nécessite une approche multidimensionnelle, des stratégies adaptatives, une collaboration avec les communautés et les autorités locales et un engagement en faveur de la durabilité à long terme. A TechHorizon, nous travaillons continuellement pour résoudre ces difficultés afin de maximiser son impact et son efficacité en Tanzanie.

We Are Tech : Quels sont vos besoins pour rendre vos actions plus efficaces ?

Caroline Mohoni : Nos besoins sont de diverses formes. Un financement adéquat est crucial pour étendre les programmes, atteindre davantage de communautés, améliorer les infrastructures et soutenir les initiatives en cours. Nous souhaitons que l’Etat mette à niveau des infrastructures technologiques, en particulier dans les zones rurales, car elles sont essentielles pour garantir une connectivité Internet fiable et un accès aux ressources nécessaires à la formation pour les populations de ces zones. Une collaboration ferme avec des organisations locales, des entreprises et des organismes gouvernementaux peut amplifier notre impact, faciliter l'engagement communautaire et rationaliser la mise en œuvre des programmes.

We Are Tech : Quels plans pour le futur ?

Caroline Mohoni : A TechHorizon, nos objectifs sont alignés sur des échéanciers à court, moyen et long terme, visant à créer un impact durable sur les communautés tanzaniennes.

D’ici deux ans, nous souhaitons étendre la portée de nos programmes d'alphabétisation numérique à davantage de régions, en nous concentrant sur les zones rurales et mal desservies ; augmenter advantage les inscriptions à nos programmes de formation, en particulier parmi les femmes et les communautés marginalisées ; faire du lobbying pour l'amélioration effective des infrastructures technologiques dans les zones ciblées afin de garantir une connectivité fiable pour l'apprentissage.

D’ici cinq ans, nous souhaitons renforcer les programmes existants pour approfondir leur impact sur les participants en fournissant des compétences avancées et une formation spécialisée, élaborer des stratégies pour la durabilité du programme, y compris des partenariats avec des parties prenantes locales, le renforcement des capacités et la planification financière, bâtir des liens plus solides au sein des communautés grâce à des pôles technologiques, en encourageant la collaboration et des initiatives communautaires.

Au-delà de cinq ans, nous souhaitons étendre nos initiatives à l'échelle nationale, en établissant un réseau plus étendu de centres technologiques communautaires et d'ateliers de technologie mobile à travers la Tanzanie. Nous souhaitons également progresser dans la  reduction de l’écart entre les sexes dans l’enseignement et l’emploi technologiques en visant une représentation plus égale dans le secteur technologique. Enfin, nous voulons plaider en faveur de politiques qui soutiennent l'inclusion numérique, en visant le soutien du gouvernement et des initiatives qui réduisent davantage la fracture numérique en Tanzanie.

Bio express

Auditrice certifiée des systèmes d'information (CISA), Caroline Mohoni travaille chez Mkombozi Commercial Bank PLC comme responsable de l'audit TIC. Elle est actuellement inscrite en Master administration des affaires en technologies de l'information à l'Institute of Accountancy Arusha. Ancienne employée de KPMG East Africa et de l'e-Government Authority (e-GA), elle s’est illustrée au fil des années sur la scène numérique locale à travers diverses réalisations et distinctions. Elle est membre de la cohorte 47 du Young African Leaders Initiative (YALI) et du conseil consultatif de la jeunesse de DOT Tanzanie. Alors étudiante, elle a développé en 2019 un système de vente d'eau contrôlé à l'aide d'un téléphone mobile et intégré à un dispositif de surveillance de la qualité de l'eau. C’était dans le cadre de la coopération entre l'université de Dar es Salaam et l'université KTH en Suède autour du projet DAWASA visant à résoudre les problèmes d'eau en Tanzanie. En 2020, elle figure parmi les 100 Tanzanian Sheroes. En mars 2022, elle a été récompensée par le Next Einstein Forum dans le cadre des Woman Emerging Careers Awards.

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Avant de se lancer sur un marché, les entreprises et marques passent généralement par l’étape d’études de marché. En Angola, Filipa Oliveira met à la disposition de ces entreprises ses connaissances des études de marché et de l’intelligence économique.

Filipa Oliveira (photo) est une entrepreneure angolaise titulaire d’un diplôme d’économie obtenu en 1992 à l’université de Coimbra et d’un master en gestion du marketing stratégique obtenu en 2015 à l’université de Sao Paulo. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de Market Intelligence Research Angola (MIRA).

Fondée en 2016, MIRA est une équipe d’experts en études de marché, en analyse de données et en intelligence économique. Avec une très grande expérience du marché angolais, l’entreprise collecte, traite et crée des systèmes d’informations fiables et utiles qu’elle met à la disposition des institutions privées et étatiques. Sa mission est de transformer l’information en idées viables qui permettent à ses clients d’acquérir un avantage concurrentiel sur le marché où ils opèrent.

Filipa Oliveira est très impliquée dans le développement de l’entrepreneuriat en Afrique. A Luanda, elle est depuis 2019 un mentor de Founder Institute, un accélérateur d’entreprise qui aide les entrepreneurs à transformer les idées en start-up finançables et les start-up en entreprises mondiales.

L’entrepreneure est aussi, depuis 2010, un membre du conseil d’administration de Pan African Media Research Organisation (PAMRO). L’organisation crée un forum pour les organisations du secteur des médias, les fournisseurs d’études sur les médias, les propriétaires de médias, les spécialistes du marketing et les agences de publicité de différents pays africains afin de créer une base de données continentale d’études sur les médias.

Par ailleurs, Filipa Oliveira a travaillé pour d’autres entreprises comme Marktest Angola (2007-2016), une filiale du portugais Marktest Group qui est spécialisé dans le domaine des études de marché et du développement de logiciels connexes. C’est son travail dans cette entreprise qui lui a inspiré la création de MIRA.

Melchior Koba

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Lawyers Hub est un des acteurs les plus importants dans le domaine de la technologie juridique en Afrique. Grâce à son leadership éclairé et à ses programmes innovants, il façonne l’avenir du droit et de la technologie sur le continent.

Fondée en 2017 par l’experte en droit numérique Linda Bonyo, sa présidente-directrice générale, Lawyers Hub est une organisation panafricaine qui vise à promouvoir l’innovation juridique et technologique en Afrique. Basée à Nairobi, au Kenya, elle conseille sur la politique numérique et utilise la technologie pour aider les start-up à travers le continent.

Lawyers Hub est dirigée par une équipe de professionnels dévoués et expérimentés. Elle a mis en place plusieurs programmes et activités pour soutenir son objectif. L’un d’eux, l’Africa Digital Policy Institute, propose des sessions de formation en personne et virtuelles ciblant différentes industries sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité et la protection des données et des cours de conformité pour les professionnels et les praticiens du droit. Elle gère aussi l’Africa Law Tech Association et l’Africa Startup Law Accelerator.

L’organisation organise plusieurs événements comme l’Africa Law Tech Festival qui réunit chaque année plus de 2 000 participants venant de plus de 40 pays. Elle organise aussi l’Africa Legal Innovation Week qui rassemble des technologues juridiques de toute l’Afrique pour explorer comment la technologie peut façonner l’avenir de la justice et du secteur juridique. L’édition 2023 s’est tenue du 27 novembre au 1ᵉʳ décembre.

Ces initiatives visent à former les juristes africains en droit de la technologie et à aider les acteurs de l’écosystème et les gouvernements à comprendre les politiques qui régissent l’industrie technologique.

Lawyers Hub organise aussi les Africa Legal Innovation Awards, qui cherchent à reconnaître les réalisations exceptionnelles et les avancées révolutionnaires dans le monde du droit et de la technologie. Ce prix est destiné aux individus travaillant dans l’espace legaltech en Afrique, y compris les avocats, les décideurs politiques et les innovateurs.

L’organisation travaille avec plusieurs entreprises et organisations internationales. Entre autres, on peut citer Mozilla, Witness, Edgelands Institute, UNESCO et l’université de Cambridge.  

Melchior Koba

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Après avoir travaillé pendant plusieurs années pour des organisations à but non lucratif, l’entrepreneur a décidé de promouvoir le tourisme local. Il a développé plusieurs solutions, dont LearnSwahili App qui promeut le swahili et des jeux mobiles, pour atteindre son objectif.

Elias Patrick (photo) est un jeune entrepreneur tanzanien titulaire d’un diplôme international en technologie de l’information commerciale (IDBIT) obtenu en 2016 à la NCC Education en Angleterre. Il est le fondateur et un tuteur de l’edtech LearnSwahili App Ltd.

Fondée en janvier 2023, LearnSwahili App Ltd a pour mission de fournir une plateforme immersive et enrichissante où les individus peuvent apprendre le swahili, se connecter à son héritage culturel et obtenir de nouvelles opportunités de développement personnel et professionnel. Cependant, le rôle de la start-up ne se limite pas à l’enseignement du swahili et à la promotion de la culture swahili. Elle promeut également le tourisme local.

Elias Patrick est aussi le directeur général de TechForward Tanzania, une organisation à but non lucratif qui construit des communautés dans lesquelles la technologie est au centre du progrès. Il est aussi le spécialiste de la gestion des connaissances de Nacopha, une organisation créée par les personnes vivant avec le VIH/sida (PVVIH) pour servir d’organe faîtier et de voix ultime pour défendre leurs préoccupations en Tanzanie.

En juillet 2022, l’entrepreneur a révélé trois jeux mobiles sur lesquels il a travaillé, avec six autres techniciens, pour promouvoir le tourisme local. Les jeux sont nommés, Kilimanjaro Block Puzzle, Serengeti Block Puzzle et Tanzanite Crush, selon les principales attractions touristiques de la Tanzanie. Les jeux sont disponibles dans 177 pays du monde.

Avant l’entrepreneuriat, Elias Patrick a travaillé entre 2018 et 2020 pour UBA Tanzania comme responsable du marketing numérique. En avril 2020, il est embauché par l’entreprise McDaan Ltd en tant que spécialiste en marketing numérique. De 2021 à 2022, il était le spécialiste de la communication et de la connaissance de Save the Children International, une organisation de protection qui œuvre pour l’épanouissement des enfants.

En 2016, le Tanzanien a été élu entrepreneur de l’année par la Learnit Institute of Business and Technology et la NCC Education du Royaume-Uni.

Melchior Koba

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