Les maladies chroniques comme le cancer, l’hypertension artérielle et le diabète sont des causes de mort récurrentes en Afrique. Nneka Mobisson est l’une des entrepreneures qui se battent pour améliorer la gestion de ces cas de maladie sur le continent.

Nneka Mobisson (photo) est une pédiatre et une entrepreneure nigériane titulaire d’un bachelor en génie mécanique obtenu au Massachusetts Institute of Technology en 1996, d’un master en santé publique obtenu en 1998 à l’université Emory et d’un master en administration des affaires obtenu en 2004 à la Yale School of Management. 

Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice de mDoc, une entreprise qui a pour but d’optimiser l’expérience de soins de bout en bout pour les personnes souffrant de maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension et le cancer. La création de l’entreprise lui a été inspirée par le décès de son père, mort en 2010 à la suite de complications liées à un accident vasculaire cérébral massif. Trois ans plus tard, elle cofonde mDoc au Nigeria pour prévenir ce genre de situation sur le continent.

En s’appuyant sur la pénétration croissante de la technologie mobile, la plateforme numérique de mDoc connecte les personnes atteintes de maladies chroniques avec une équipe multidisciplinaire de praticiens de santé. Elle permet de joindre des experts d’Afrique du Sud, de la Zambie, du Rwanda, du Kenya, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et du Nigeria. Les patients peuvent recevoir un soutien personnalisé, grâce à l’éducation et aux outils pour améliorer l’autogestion.

Le 25 septembre 2023, l’entreprise est sélectionnée par Google parmi 30 start-up spécialisées dans l’intelligence artificielle qui changent l’avenir des soins de santé. Les autres lauréats viennent d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique.

La carrière professionnelle de Nneka Mobisson a commencé en 1999 à l’entreprise pharmaceutique Merck où elle était analyste commerciale. Elle a aussi travaillé à la Banque mondiale en tant que consultante de 2003 à 2004. Elle est ensuite embauchée comme médecin résident à The Children’s Hospital of Philadelphia. En 2007, elle devient une associée de la société de conseil en gestion McKinsey. Avant la fondation de mDoc, elle était la directrice générale en Afrique de l'Institute for Healthcare Improvement (IHI).

Son travail exceptionnel lui a valu plusieurs distinctions. En 2014, elle a été nommée jeune leader mondial par le Forum économique mondial. En 2017, elle a été finaliste des Cartier Awards. En 2018, elle a été élue à l’Ashoka Fellowship.

Melchior Koba

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Basé au Cameroun, Ocean Innovation Center contribue à travers ses programmes et activités innovants à accélérer le développement technologique africain. Il est soutenu par l’Etat camerounais à travers le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

 Ocean Innovation Center (OIC) est un centre de formation et d’innovation camerounais dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Fondé par Jacques Bonjawo, un ingénieur informatique et expert en TIC, et inauguré en 2017 par Louis Paul Motaze, le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire d’alors, il vise à promouvoir l’accès à l’éducation numérique, le développement des compétences et l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes dans la région.

Technopole située au cœur de la ville de Kribi, dans la région Sud du Cameroun, le centre opère depuis un bâtiment R+3 qui s’étend sur une superficie de 2 000 m². Il propose des formations en informatique, en analyse de données, en développement web fullstack, en conception graphique et web, en pensée logique, en maintenance et réseau, etc. Il offre également un espace de coworking où les gens peuvent se rencontrer et échanger des idées sur leurs projets futurs.

OIC propose des programmes d’incubation et d’accélération aux entrepreneurs et aux start-up. Dans le cadre de son processus d’incubation, il fournit aux entreprises bénéficiaires en phase de démarrage le soutien et les ressources auxquels elles n’ont pas accès.

Le centre offre aussi des conseils d’expert aux jeunes entrepreneurs désireux de plonger dans le monde professionnel et de construire une grande carrière dans le domaine numérique.

A ce jour, OIC propose 20 cours et vidéos dans tous les domaines liés aux nouvelles technologies et à la digitalisation. Elle dispose de plus de 50 professeurs experts et plus de 1000 étudiants formés ou en formation. Pour accueillir ses étudiants, le centre possède déjà plus de 100 classes.

Membre du réseau AfriLabs, le centre a également noué des partenariats avec des institutions locales, nationales et internationales, telles que Microsoft, Netexplo et le ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT).

Melchior Koba

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Informaticien et entrepreneur, il incarne la vision d’un continent qui mise sur la technologie et l’entrepreneuriat pour se développer et répondre aux besoins de ses populations.

Né en 1991 en République du Congo, Jonathan Yanghat (photo) est un ingénieur informatique congolais, ainsi que le fondateur et le président-directeur général de Noki Noki Services, une start-up spécialisée dans la livraison express à domicile ou au bureau, qui est basée à Brazzaville. Il a fait ses études supérieures en France où il a obtenu en 2014 un master en ingénierie informatique à l’école supérieure d’informatique de Paris (SUPINFO).  

En 2021, Jonathan Yanghat fonde Noki Noki Services. Avec son application, la start-up permet aux utilisateurs de faire livrer leurs colis rapidement et en toute sécurité. En deux ans, Noki Noki Services a connu une croissance fulgurante. En effet, elle a commencé avec deux motos, trois employés et un centre d’appels. Cependant, la start-up compte aujourd’hui plus de 40 employés.

L’entreprise ne s’est pas limitée à la République du Congo. Jonathan Yanghat a su saisir les opportunités offertes par le marché africain et a étendu ses activités à Dakar (Sénégal) et Kinshasa (République démocratique du Congo) en 2022. Il prévoit d’ouvrir un bureau à Libreville (Gabon).

Depuis octobre 2018, Jonathan Yanghat est un expert détaché en développement web informatique de l’Agence congolaise des systèmes d'information (ACSI). Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il a travaillé chez Wortis, une entreprise française d’informatique, où il a été programmeur en 2017. Entre 2022 et 2023, il était le représentant en Afrique centrale de Logidoo, une plateforme logistique africaine.

Jonathan Yanghat a été récompensé pour son innovation et son dynamisme. En 2022, il reçoit pour Noki Noki Services, le prix de la meilleure start-up de l’année lors du Salon international de la technologie et de l’innovation de l’Afrique centrale (Osiane). Plus tard, dans la même année, il participe au salon VivaTech de Paris, où il a eu l’occasion de partager sa vision et ses expériences avec d’autres innovateurs et entrepreneurs.

Melchior Koba

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A travers ses programmes de formation et de mentorat, ses espaces de coworking et les activités qu’il mène, LakeHub favorise la croissance des initiatives entrepreneuriales et l’innovation technologique.

LakeHub, fondé par le technologue et entrepreneur social kényan James Odede, est un centre d’innovation technologique basé à Kisumu, au Kenya. Depuis sa création en 2013, LakeHub promeut l’innovation technologique et l’entrepreneuriat social au Kenya et en Afrique.

Il a pour mission de créer un écosystème favorable au développement des talents locaux et à la résolution des problèmes sociaux par le biais de solutions numériques. Pour cela, LakeHub a mis sur pied des espaces de coworking et propose une variété d’activités et de programmes comme des formations aux technologies de pointe pour soutenir les jeunes talents. Au cours de ces dernières années, il a organisé des bootcamps, des hackathons et des événements de réseautage.

Son programme d’incubation The Lake Hub Incubation offre une gamme complète de soutien, de conseils et de ressources pour aider ces entrepreneurs à transformer leurs idées en entreprises prospères. Le centre organise aussi des journées de discussions comme le Ek4 Cyber Security Barcamp qui aura lieu le samedi 28 octobre 2023 et qui réunira des amateurs de cybersécurité, des experts, des professionnels…

Egalement préoccupé par l’inclusion des femmes dans l’entrepreneuriat, LakeHub a mis en place le programme FemiDevs. Lancé en 2020, il offre des bourses entièrement financées aux filles et aux jeunes femmes. Les bénéficiaires acquièrent des compétences clés en développement web front-end et back-end, en pensée créative, en entrepreneuriat, en design graphique et en compétences interpersonnelles. D’autres programmes comme l’Engendering Mentorship qui soutient les étudiantes confrontées à des difficultés entraînant des taux d’abandon élevés en milieu académique font partie du portefeuille d’activité du centre.

Récemment, en juillet 2023, LakeHub a joint ses forces à celles de 01Talent Africa, du Comté de Kisumu et de CGLU Afrique pour créer la première Zone01 d’intelligence collective au Kenya. Il s'agit de donner aux jeunes les moyens d’atteindre l’excellence dans l’industrie technologique.

LakeHub dispose aussi d’une académie qui forme ses étudiants au développement web et au développement de la blockchain, à la cybersécurité et à l’ingénierie des données. L’académie offre aux jeunes défavorisés du Kenya une formation gratuite au développement de logiciels et un placement garanti à l’issue de la formation. Depuis son lancement en 2019, l’académie de LakeHub a diplômé plus de 600 jeunes talents de son camp d’entraînement en ingénierie logicielle, avec une équipe de plus de 12 professionnels de la technologie et des affaires fournissant des perspectives et des formations pertinentes pour le marché.

LakeHub est soutenu et accompagné par plusieurs institutions et organisations. Il s’agit entre autres de GIZ, Partners for Equity, Segal Family Foundation, African Visionary Fellowship, Livelihood Impact Fund et Planet Wheeler.

Melchior Koba

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Convaincue de la puissance de l’intelligence artificielle, elle l’utilise pour améliorer l’accès aux soins de santé et favoriser l’inclusion sociale. Son entreprise iZola met des thérapeutes à la disposition des enfants neurodivergents afin de leur permettre de devenir autonomes.

Wamuyu Owotoki (photo) est la cofondatrice et la présidente-directrice générale d’iZola, une plateforme thérapeutique qui allie santé et technologie.

Née et élevée au Kenya, Wamuyu Owotoki a fait ses études supérieures à l’université de Hambourg (Allemagne), où elle a obtenu un doctorat en chimie médicale. Elle est également titulaire d’un master en pharmacie obtenu à l’académie nationale de chimie et de pharmacie de Saint-Pétersbourg, en Russie.

Elle a fondé iZola, en 2022, avec son mari, Peter Owotoki, expert en intelligence artificielle. La plateforme offre un accès à des spécialistes, tels que les orthophonistes, les ergothérapeutes, les psychologues, les musicothérapeutes et les thérapeutes du jeu pédiatriques, offrant des thérapies personnalisées qui peuvent être accessibles à distance, facilitant l’apprentissage privé depuis chez soi.

iZola se concentre spécifiquement sur les personnes autistes et celles ayant d’autres besoins spéciaux. Elle dispose d’un système de diagnostic qui utilise l’IA pour détecter les effets précoces de l’autisme sur les enfants et recommander une thérapie spécialisée dont l’enfant aurait besoin pour fonctionner de manière autonome.

L’équipe derrière iZola est basée en Allemagne, au Kenya, en Afrique du Sud, en Finlande et en Suisse. Elle aide aujourd’hui plus de 160 enfants en thérapie et plus de 1 000 parents bénéficient de ses services. Le 25 septembre 2023, elle a été sélectionnée par Google parmi 30 start-up spécialisées dans l’IA qui changent l’avenir des soins de santé.

En plus d’iZola, le couple Owotoki a aussi fondé, en 2019, Vitafluence.ai, une entreprise de données, d’analyse et d’intelligence artificielle qui développe des solutions de santé. C’est d’ailleurs l’entreprise éditrice d’iZola. Elle a reçu une subvention de la fondation Bill & Melinda Gates pour accélérer la réaffectation et la découverte de médicaments pour les maladies infectieuses grâce à l’IA.

Avant de se consacrer à l’entrepreneuriat, Wamuyu Owotoki a aussi travaillé à l'Institut de pharmacie de l’université de Hambourg comme assistante de recherche entre 2003 et 2005.

Melchior Koba

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Gambia Tech Project est un projet louable qui contribue au développement de l’écosystème technologique en Gambie. Il offre des opportunités de réseautage aux jeunes entrepreneurs, tout en jouant un rôle crucial dans la formation de la prochaine génération de leaders technologiques en Afrique.

Gambia Tech Project est un programme lancé en 2021 par l'ambassade de France, en collaboration avec l’Alliance française de Banjul, pour favoriser et participer activement au développement d’un écosystème tech qui offre des opportunités et facilite les innovations pour les jeunes entrepreneurs gambiens.

Coordonné par Boubacar D. Coly, chef de projet, il dispose d'un espace d’incubation dédié et d’un laboratoire technologique ouvert au public au sein de l’Alliance française, où les entrepreneurs peuvent accéder à différentes ressources et services, tels que des formations, des ateliers, des événements, du mentorat, du conseil et du financement.

« Le projet offrira aux jeunes entrepreneurs une occasion unique d’atteindre leurs objectifs grâce à la technologie. Nos principaux objectifs sont de fournir des ressources humaines et des entrepreneurs de qualité en Gambie, car nous disposons de personnes très créatives, mais le problème réside dans leur vision limitée », a déclaré Boubacar Coly en 2021.

Chaque année, et ce, depuis sa création en 2021, le projet se donne pour mission d’accompagner et de conseiller jusqu’à 50 personnes et d’incuber, accélérer et financer jusqu’à 10 start-up. Il crée des opportunités de relations d’affaires et organise généralement deux événements majeurs de tech-entrepreneuriat tous les ans.

Parmi les initiatives du Gambia Tech Project figure le Gambia Tech Entrepreneurship Program. Ce programme accompagne les entrepreneurs qui disposent d’une idée ou ont déjà une entreprise dans les domaines de l’agritech, de l’edtech, de la fintech, du multimédia, de l’art créatif, des solutions durables, de la healthtech, des villes intelligentes et des sciences de l’information et des données, entre autres. La phase d’inscription de l’édition 2024 a été lancée le 16 octobre et prendra fin le 5 novembre 2023.</

Gambia Tech Project a également accompagné plusieurs autres initiatives, notamment la Fireside Chat and Pitching Competition, qui a été animée en janvier 2023 par Amie Jack, cheffe de produit chez Microsoft.

A ce jour, Gambia Tech Project a accompagné 275 entrepreneurs, soutenu 60 projets viables et incubé 10 start-up. Parmi ces dernières, on distingue Hightech Show, qui sensibilise à l’alphabétisation numérique par la création de médias et de contenus, et Green Waste Initiative, une entreprise spécialisée dans la production et la vente de combustibles fabriqués à partir de déchets organiques solides et agricoles.

Melchior Koba

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Ces dernières années, l’intelligence artificielle a gagné énormément de terrain. En Afrique, Dumebi Okwechime développe des produits bancaires embarqués, abordables et flexibles pour tous les types d’entreprises.

 

 

Dumebi Okwechime (photo) est le fondateur et le directeur scientifique d’Izifin, un fournisseur de solutions de finance intégrée permettant à toutes les entreprises d’exploiter les données pour mieux servir leurs clients. Originaire du Nigeria, il a un parcours académique et professionnel impressionnant dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la science des données.

Dumebi Okwechime a obtenu son doctorat en vision par ordinateur en 2011 à l’université de Surrey au Royaume-Uni. Dans le cadre de son doctorat, il a créé une plateforme d’intelligence artificielle qui peut analyser les interactions entre personnes lors d’une conversation. Cette plateforme est capable de déterminer le niveau d’intérêt de chaque participant en se basant uniquement sur leurs signaux sociaux non verbaux. Il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2015 à l’Imperial College London.

C’est en 2021 que Dumebi Okwechime fonde Izifin, une entreprise qui propose un système d’exploitation d’intelligence embarquée configurable et abordable. L’entreprise vise à offrir des produits bancaires embarqués flexibles et abordables à tous types d’entreprises, quels que soient leur taille ou leur secteur.

Trois principaux produits sont proposés par l’entreprise. Le premier est IZI KYC qui permet aux fintech d'identifier leurs utilisateurs grâce à la détection faciale, la preuve de vie, les correspondances faciales et la vérification d’identité.

Le second produit est IZI BNPL qui permet aux clients d'une entreprise d’obtenir des marchandises à crédit. Cette solution aide les entreprises à évaluer le statut de crédit de leurs clients, de leur faire des offres BNPL (achetez maintenant, payez plus tard) et d’augmenter le chiffre d’affaires.

Le troisième produit de la start-up est IZI MERCHANT. Cette solution bancaire embarquée qui permet de numériser les entreprises, de gérer plus facilement les stocks, d’effectuer des services de caisse et de gérer le portefeuille des clients.

Le 5 octobre 2023, Izifin et 10 autres start-up ont été sélectionnées pour rejoindre le programme Google for Startups Accelerator: AI First. L’entreprise bénéficiera de 350 000 dollars de crédits Google cloud et aura accès à l’expertise et l’assistance de Google en matière d’intelligence artificielle.

Avant de fonder Izifin, l’entrepreneur a travaillé pour de grandes sociétés comme Siemens où il était consultant technique et ingénieur logiciel entre 2003 et 2004. Après avoir travaillé pendant des années dans le monde universitaire, il a exercé dans des entreprises telles que la fintech Renmoney où il était chef scientifique des décisions (2019-2020) et la start-up de logistique Kobo360 où il était responsable des données (2020-2021).

Melchior Koba

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Depuis plusieurs années, le monde connaît une très grande évolution technologique. Parmi les derniers à se lancer dans cette révolution, l’Afrique fait déjà partie des régions les plus actives du secteur. Au Malawi, Mzuzu E-Hub contribue grandement à cette croissance technologique.

Mzuzu E-Hub est un centre d’entrepreneuriat, de technologie et d’innovation qui offre des services de soutien au développement des entreprises et aux entrepreneurs émergents du Malawi. Fondé en 2017 par Wangiwe Kambuzi, sa directrice générale, Mzuzu E-Hub vise à aider les entrepreneurs à acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour créer et développer leurs entreprises.

Le centre propose des programmes d’incubation d’entreprises qui offrent un accompagnement personnalisé, un accès au financement, des formations et des mentorats aux entrepreneurs sélectionnés, ainsi que des programmes d’intégration technologique qui facilitent l’accès et l’utilisation des technologies numériques pour les entrepreneurs.

Le programme d’incubation phare de Mzuzu E-Hub est le Bizcubation, un programme de six mois qui aide les entreprises de son portefeuille à établir un bon modèle d’entreprise et une stratégie de marché leur permettant de commercialiser leur idée et mesurer l’impact social. Il donne aux entrepreneurs un accès à des investisseurs et les aide à établir un réseau de contacts important. Le programme a déjà diplômé 345 entrepreneurs émergents répartis sur 8 cohortes, avec une participation féminine de 46,5 % depuis sa création.

A travers le programme Media and Information Literacy Education (MILE), le centre offre aux Malawites un accès à des formations aux compétences numériques, notamment à la programmation informatique, au marketing numérique, à la photographie et à la vidéographie, à la conception graphique et à l’informatique. Le programme a permis à à 1 400 membres de la communauté d’être informés sur les technologies numériques existantes et la sécurité en ligne.

Mzuzu E-Hub organise aussi des événements de réseautage qui permettent aux entrepreneurs de se connecter avec des pairs, des experts, des investisseurs et des partenaires potentiels. Il fournit aussi des espaces de coworking et de réunion qui offrent un environnement propice au travail collaboratif et à l’innovation.

L’impact du Mzuzu E-Hub au Malawi est indéniable. Avec l’aide de ses partenaires que sont la Banque mondiale, Digital Malawi, Make-IT in Africa, Lenovo Digital Opportunity Trust et AfriLabs, entre autres, le hub a formé 572 jeunes aux métiers du numérique et a soutenu 345 entrepreneurs.

Son travail n’est pas passé inaperçu. Le hub a été récompensé par le prix SII Malawi Community Builder Award en 2019 et le prix Afrilabs Capacity Building Award-Business Development en 2021.

Melchior Koba

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Le recrutement de personnes compétentes dans le domaine du numérique et de l’informatique peut être un casse-tête pour les entreprises. Afin d’apporter une aide à ces dernières, Mustapha Moutout développe son propre processus de recrutement au Maroc.

Mustapha Moutout (photo) est le fondateur et directeur général de Novancy One, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers du digital et de l’informatique (IT). Après avoir terminé ses classes préparatoires aux grandes écoles (CPEG) en 2003, il intègre l’école nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes (ENSIAS) où il obtient en 2006 un master en informatique.

Originaire d'Aït Ourir, un petit village marocain, c’est en 2012 qu’il décide de créer son entreprise Novancy One. Il s’agit d’une entreprise de recrutement spécialisée dans les profils digitaux et IT, qui propose des services de sourcing, d’évaluation, de coaching et de formation. Basée au Maroc, elle dispose d’antennes régionales en France, en Côte d’Ivoire, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Bulgarie et en Tunisie.

Novancy One se positionne comme un partenaire stratégique des entreprises qui cherchent à renforcer leurs équipes avec des talents qualifiés et motivés. Elle organise également des événements sur mesure comme le Africa IT Days, un forum 100 % virtuel de recrutement et de partage d’expérience, pour renforcer les liens d’équipes et attirer les meilleurs talents. Elle compte aujourd’hui plus de 100 clients satisfaits et place plus de 300 candidats chaque année.

La carrière professionnelle de Mustapha Moutout a démarré en 2006 à Inetum, une société de services et de solutions digitales et un groupe international qui aide les entreprises et institutions à tirer le meilleur du digital, où il était un analyste consultant. Il a ensuite rejoint Société Générale où il a été pendant deux ans chef de projet en analyse et organisation.

En 2008, il travaille durant trois mois pour Ribatis, un opérateur digital basé à Casablanca, en tant que consultant sénior avant de rejoindre Deloitte Consulting en août. Il y a occupé le poste de consultant dans le secteur des services financiers. En 2011, il devient gestionnaire de projet stratégique d’Arsen Consulting, un cabinet de conseil où il travaille jusqu’à la création de Novancy One.

Melchior Koba

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Avec son entreprise Excel@Uni, il aide les étudiants des milieux défavorisés à suivre un cursus universitaire afin d’obtenir un diplôme et de réussir dans la vie. L'entreprise a été récompensée à plusieurs reprises.

Lungelo Linda Gumede (photo) est un cofondateur et le président-directeur général d’Excel@Uni, une entreprise qui utilise la technologie pour aider les étudiants boursiers issus de milieux défavorisés à réussir leurs études et à se préparer au monde du travail. 

Originaire d’Afrique du Sud, il a étudié à l’université du Cap (UCT), où il a obtenu un bachelor en finance et comptabilité en 2012. Il est également diplômé de la Graduate School of Business où il a obtenu un master en finance en 2015.

En parallèle de ses études, Lungelo a commencé à travailler à la Graduate School of Business de l’université du Cap en tant que tuteur en finance d’entreprise. Il est rapidement devenu conférencier, enseignant la finance d’entreprise aux étudiants du programme MBA et la gestion des risques financiers aux étudiants du programme MCom.

Cependant, l’impact le plus significatif de Lungelo Linda Gumede se situe dans son rôle de cofondateur et PDG d’Excel@Uni.

L’entreprise a été fondée en 2013 par Lungelo Linda Gumede, Ludwick Marishane et Lesedi Makena. S’associant entre autres avec des universités, elle propose des programmes de soutien et de développement aux étudiants. Elle offre aussi aux étudiants des services de mentorat, de tutorat, de gestion des bourses, de développement de compétences et de préparation à l’emploi. Elle fait partie des 25 bénéficiaires africains de la cohorte 2023 du programme Google for Startups Black Founders Fund.

Lungelo Linda Gumede est aussi un mentor de l’accélérateur Akro Accelerate qui offre aux entrepreneurs des événements, des financements à risque et des services de conseil. En 2013, il a travaillé en tant que consultant en recherche commerciale de l’entreprise publique sud-africaine Technology Innovation Agency.

Avec Excel@Uni, il a reçu beaucoup de reconnaissance. En 2017, l’entreprise a été sélectionnée comme finaliste des prix de l’innovation sociale de la Fondation SAB. En 2018, elle a remporté la deuxième place lors du concours de pitch inaugural de l’IBM South Africa Startup Accelerator.

Melchior Koba

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