Les commerçants africains se tournent de plus en plus vers le commerce en ligne. Ce changement de comportement s’explique par le succès de ces entreprises pendant la crise de la Covid-19.
Omnibiz est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux détaillants de passer des commandes à leur convenance et de se faire livrer dans les plus brefs délais sans avoir à payer des frais de livraison. La start-up a été fondée en 2019 par Deepankar Rustagi.
« Nous croyons que le détaillant informel intelligent – et non les centres commerciaux – est l'avenir du commerce de détail moderne en Afrique. En fournissant le capital, les outils et la logistique, nous permettrons aux détaillants d'offrir un excellent marchandisage à un prix abordable pour gagner la confiance de leurs clients », a indiqué Deepankar Rustagi.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Après téléchargement et inscription sur la plateforme, le commerçant peut passer sa commande et attendre quelques heures pour la réception. La solution permet de réapprovisionner rapidement votre stock, d’accéder à une large gamme de produits, et si le commerçant est en manque de ressources financières, elle propose une solution de paiement différé. Il peut donc acheter maintenant et payer plus tard.
Omnibiz revendique plus de 90 000 détaillants sur sa plateforme. Les applications sont également très téléchargées. Depuis le lancement de la start-up, elle a levé environ 18 millions $ pour accélérer sa croissance dans la région. La start-up veut entraîner tout le monde au sommet comme le déclare son fondateur en août 2022 : « ce financement nous permettra de quadrupler la rentabilité de nos détaillants, de créer une entreprise évolutive et rentable et de nous rapprocher de la transformation du commerce de détail africain ».
Adoni Conrad Quenum
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A cause de la sous-bancarisation des populations africaines, les solutions fintech sont devenues d’intéressantes alternatives sur le continent. Elles se multiplient et essaient d’apporter un plus aux populations.
Cassbana est une solution fintech développée par une start-up égyptienne. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les petits commerçants, de commander des stocks de marchandises auprès des partenaires de la start-up et de payer plus tard en petits versements. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2020 par Haitham Nassar.
« Cassbana est une solution technologique qui crée des identités financières aux populations mal desservies en Egypte en gérant leurs besoins commerciaux et en créant un système de notation basé sur le comportement faisant de la start-up le futur collectif de conseil financier basé sur les données », indique la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Il faut disposer d’un compte avant d’accéder au système de Cassbana. Après, l’utilisateur peut profiter de tout ce qu’offre la start-up et celle-ci collecte les données pour permettre à l’IA et l’apprentissage automatique d’affiner les décisions pour chaque commerçant.
Il faut rappeler que l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois sur le Play Store. Elle attire de plus en plus de clients et Haitham Nassar veut mettre en place d’autres services afin d’aider davantage ces nano et micro entreprises. En 2021, la start-up avait levé la somme d’un million de dollars pour accélérer sa croissance dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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Il est un entrepreneur technologique spécialisé dans le commerce électronique. Il a conçu une plateforme qui relie les petits commerçants aux services de commerce électronique dans la zone du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et est soutenu par des investisseurs internationaux et providentiels.
Waleed Rashed (photo) est un entrepreneur égyptien diplômé de la faculté de commerce de la Zagazig University où il a obtenu un bachelor en 2004. Il est le président-directeur général de SIDEUP, une plateforme unique pour les solutions technologiques intelligentes destinées aux micro, petites et moyennes entreprises de commerce électronique.
Fondée par Waleed Rashed en 2008 et anciennement nommée VOO, la plateforme devenue SIDEUP est née dans le but de répondre à tous les besoins des entrepreneurs spécialisés dans le commerce électronique, du soutien logistique local et international aux services de stockage, en passant par un tableau de bord complet et en temps réel. Elle intègre à son portefeuille d’outils un gestionnaire de compte/partenaires et les meilleures plateformes technologiques du Moyen-Orient comme Zammit, Wuilt, Paymob Aramex et DHL, entre autres.
En début décembre 2022, la start-up, qui dessert déjà 2 000 entreprises de commerce en ligne, a levé un financement de 1,2 million de dollars pour son expansion, et s’est étendue à l’Arabie saoudite où elle aura désormais son siège social. Ce tour de table a été possible grâce aux investissements de Launch Africa VC, 500 Global, Riyadh Angels, Alex Angels, Al Tuwaijri Fund et Faisal Al-Abdulsalam, un investisseur providentiel saoudien.
« SIDEUP s’adresse aux commerçants du village, ou à ceux qui vendent des produits sur Instagram, Facebook ou WhatsApp. Ils ont accès à tous les services, depuis la société de messagerie jusqu’aux services de marketing, en passant par l’entreposage et l’exécution des commandes », a expliqué l’entrepreneur à propos de sa start-up après son tour de table.
Waleed Rashed fut également le PDG et le fondateur d’Ingez (2013-2016). Cette dernière est une entreprise qui met à la disposition de ses clients des assistants pour s’occuper des courses quotidiennes, que ce soient les courses à l’épicerie, la prise en charge et le dépôt des linges secs ou toutes autres choses qui figurent sur la liste de course du client.
La carrière professionnelle de Waleed Rashed a commencé en 2007 à la First Abu Dhabi Bank où il était agent commercial. En 2008, il a rejoint l'Al Khalij Commercial Bank en tant que chef de l’équipe de vente jusqu’en 2010.
Melchior Koba
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Selon Phumi Korber, une tech entrepreneure sud-africaine, nous portons moins de 30 % du cycle de vie d'un article, ce qui signifie qu'il y a une grande quantité de vêtements d'excellente qualité qui ne sont pas portés. C’est dans cette optique qu’elle a lancé sa start-up d’e-commerce.
WiSi-Oi est une plateforme numérique développée par une start-up sud-africaine. C’est une place de marché où divers internautes peuvent créer un compte pour vendre des vêtements neufs et ou d’occasion. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2020 par Phumi Korber.
« L'objectif est de prolonger la durée de vie des vêtements qui sont déjà en circulation et de réduire la nécessité d'acheter de nouveaux vêtements en permanence. L'entreprise offre également un facteur d'autonomisation, où les vendeurs peuvent générer un revenu simplement en vendant des vêtements qui traînent dans leurs placards », indique Phumi Korber.
Bien qu’elle ne dispose pas encore d’application mobile, la start-up utilise les réseaux sociaux, en plus de sa plateforme web, pour effectuer les ventes. D’ailleurs, un lien sur la plateforme redirige directement sur WhatsApp. Néanmoins, pour effectuer des achats ou pour vendre sur la plateforme, il faut disposer d’un compte.
Join our fashion exchange movement where we shop from each other's closets.
— Wisi-Oi Marketplace (@Wisi_Oi) November 17, 2022
We are a community of creative, fun & socially conscious fashion lovers that are changing the way that we consume fashion.
We call this SHARED FASHION!
Click the jiggly link in our bio to find out how pic.twitter.com/j6BzNalPxV
La place de marché met à la disposition des acheteurs une pléthore de moyens de paiements, du mobile money aux paiements bancaires. Depuis son lancement, WiSi-Oi revendique avoir traité plus de 500 commandes. Pour atteindre ce chiffre, Phumi Korber affirme avoir utilisé une base de données d'emails organiques de 6 000 abonnés, et elle a eu un taux de rétention des acheteurs de 22 %. « Nous cherchons à lever 100 000 dollars, ce qui nous permettrait de construire et de maintenir la technologie, de commercialiser le produit pendant un an et d'engager un membre de l'équipe opérationnelle », conclut la fondatrice.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce électronique est en plein essor en Afrique. Favorisé par la pandémie de Covid-19, il pourrait davantage croître au cours des dix prochaines années. Selon la Société financière internationale (SFI), le nombre d’acheteurs en ligne en Afrique a augmenté de 18 % par an depuis 2014.
Olatono Market, une plateforme gabonaise spécialisée dans le commerce électronique, a annoncé le mercredi 14 décembre sa première levée de fonds d’une valeur de 45 000 euros, une première pour une start-up numérique au Gabon. Le financement obtenu va permettre à l'entreprise d’accélérer son développement en Afrique centrale, de renforcer ses partenariats et créer une plateforme qui révolutionne le commerce en ligne au Gabon.
« Notre plateforme innovante est en totale rupture avec l’offre classique des acteurs existants et vient répondre aux attentes des clients, désireux de plus en plus d'avoir le choix, comparer les prix et avoir accès aux prix et produits partout où ils se trouvent au Gabon », a déclaré Thierry Dzime, fondateur d’Olatano Market.
Depuis sa création en mars 2021, la société s’est donnée pour mission de transformer l’e-commerce en Afrique centrale. La plateforme a développé le service dénommé Achat Flex, qui permet à la fois aux particuliers de payer en ligne par les canaux de paiement classique que sont le paiement à la livraison, le mobile money et les cartes de crédit, ainsi que le paiement en tranches. Une première au Gabon où le commerce électronique commence à gagner du terrain.
Selon un rapport de la GSMA (association mondiale des opérateurs télécoms) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA), le Gabon est devenu en 2021 le leader du commerce électronique dans la zone CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), déclassant ainsi le Cameroun.
Avec ces capitaux, les responsables d'Olatano Market ambitionnent de développer encore plus de services, accélérer la croissance de la start-up, renforcer ses effectifs et signer de nouvelles conventions. « Nous sommes ravis de soutenir l’expansion de l’entreprise et le lancement du nouveau produit Achat Flex. L’ambition est de faire émerger les champions de l’économie gabonaise de demain. Nous sommes heureux d’avoir réalisé ces investissements dans une start-up à fort potentiel. Nous allons l’accompagner dans sa progression », a déclaré Fabrice Nze-Bekale, président de Gabon Angel Investor Network (GAIN).
Samira Njoya
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Dans le but d'aider les chauffeurs de taxi à améliorer leurs conditions de vie, un tech entrepreneur a mis en place une solution numérique. C'est une alternative au système en place qui empêchait une hausse du niveau de vie de cette couche de la population.
Cmontaxi est une solution numérique développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l'occurrence les chauffeurs, de devenir propriétaire d'un taxi dans un intervalle de temps donné. La start-up, basée à Dakar, a été fondée en 2015 par Aziz Senni.
« Avec un salaire moyen de 600 euros par mois, ils ne gagnent pas assez d’argent pour pouvoir accéder aux crédits bancaires classiques ou aux formules de leasing proposés par les constructeurs automobiles », indique Aziz Senni. Il a donc mis en place un package comprenant une location-vente et un forfait entretien et assurance. Les chauffeurs devront débourser 15 euros par jour. En plus de cela, le tech entrepreneur pourra également utiliser les taxis comme des supports publicitaires.
Il faut signaler que le montant déboursé quotidiennement est 10 % moins cher que ce que propose la concurrence. De plus, avec Cmontaxi, vous devenez propriétaire en 48 mois ou en 60 mois. La start-up met tout en œuvre pour vous transformer en un entrepreneur et non un simple chauffeur derrière son volant. L'objectif est d'améliorer les conditions des personnes optant pour ce chemin. « J’ai décidé de permettre à ces chauffeurs de devenir propriétaire de leur taxi, sans apport, ni caution, de les former à la gestion de leur micro-entreprise et de les aider à réduire leurs coûts d’assurance et d’entretien de leur véhicule », ajoute Aziz Senni.
Cmontaxi met également à la disposition de ses entrepreneurs une plateforme digitale de réservation. Elle permet d’accroître leurs recettes par l’acquisition de nouveaux clients et le concept « Taxishop », un réseau de distribution de produits et services par taxis, permet aussi de multiplier leurs revenus.
Adoni Conrad Quenum
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Après ses études en informatique, c’est dans le domaine de l’agrobusiness qu’elle a choisi de se spécialiser. Elle vient surtout en aide aux productrices des zones rurales et a reçu plusieurs prix et distinctions pour son impact social et technologique sur le continent africain.
Awa Caba (photo) est une informaticienne sénégalaise diplômée de l’école supérieure polytechnique de Dakar où elle a obtenu un diplôme d’ingénieur de conception en 2012. Elle est une cofondatrice et la directrice générale de Soreetul, une plateforme de commerce électronique.
Signifiant « ce n’est plus loin » en wolof, Soreetul est une plateforme digitale de promotion et de distribution des produits agricoles transformés par les femmes au Sénégal. Fondé en 2013, elle met en relation les producteurs agricoles ruraux, notamment des femmes, et les clients potentiels qui vivent en zone urbaine.
S’exprimant en 2015 sur ce qui l’a poussé à créer Soreetul, Awa Caba a déclaré : « l’idée du projet Soreetul vient du fait que nous avions constaté que les consommateurs avaient du mal à retrouver les produits locaux dans les grandes surfaces ou les boutiques. Les femmes qui travaillent dans le secteur de la transformation des produits n’ont pas non plus accès au marché puisqu’étant dans les zones reculées de la capitale ».
Awa Caba est une cofondatrice et la présidente de Yeesal Agri Hub, une structure d’accompagnement à l’entrepreneuriat innovant spécialisée dans l’agrobusiness, lancée en 2016. En décembre 2022, la structure a été sélectionnée pour faire partie du projet Rural Impacting Entrepreneurship développé par Small Foundation et Village Capital.
Elle est aussi cofondatrice du premier réseau de femmes dans la technologie au Sénégal, Jiggen Tech Hub. Cofondatrice et responsable informatique de Weltima depuis 2013, sa carrière professionnelle a commencé en 2012 en tant qu’ingénieure en informatique de Nelam Services. Elle a travaillé comme consultante d’International Fund for Agricultural Development en 2014, du projet USAID-ERA (Education et recherche en agriculture) de juin à août 2017 et de la FAO de février à décembre 2017.
Mandela Washington Fellow à l’université d’Iowa où elle a suivi des cours en business et entrepreneuriat en 2016, elle a reçu plusieurs prix et distinctions. En 2020, elle a gagné le prix du leadership de la femme africaine. En 2018, elle a obtenu le prix de l’entrepreneuriat africain de la Banque of Africa. Elle a également été citée parmi les 30 espoirs de la jeunesse africaine francophone qui construisent l’Afrique de demain par Forbes Afrique Magazine.
Melchior Koba
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Le marché du streaming est en pleine croissance dans le monde. Malgré la présence des mastodontes comme Apple Music, Spotify ou encore Deezer sur le continent, les plateformes africaines se frayent un chemin en misant sur les contenus locaux.
Mdundo est une plateforme numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux utilisateurs de télécharger et d'écouter de la musique panafricaine en ligne de façon légale. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2012 par Francis Amisi, Jura Sidorenko, Kresten Buch et Martin Møller Nielsen.
« Mdundo compte actuellement cinq millions d'utilisateurs mensuels, mais notre potentiel est plus de 30 fois supérieur. Avec une courbe de croissance abrupte et une solution très évolutive, nous prévoyons d'investir davantage dans la croissance du nombre d'utilisateurs afin d'étendre notre couverture du marché à l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, de sorte que d'ici trois ans environ, nous aurons bien établi Mdundo comme le premier service musical panafricain pour les consommateurs et les musiciens. Nous voulons ainsi réaliser en Afrique ce que Spotify a réalisé en Occident et ce que Tencent a réalisé en Asie », a déclaré Martin Nielsen.
Pour atteindre ces objectifs, la solution dispose d'une application mobile accessible sur Android. Il faut s'inscrire et fournir certaines informations personnelles pour accéder aux diverses fonctionnalités. Mdundo, disponible dans plus de 15 pays d'Afrique subsaharienne, a déjà enregistré plus d'un million de téléchargements. La start-up revendique plus de 5 millions d'utilisateurs mensuels et plus de 20 millions de téléchargements et de streams mensuels via son site web et son application.
Il faut rappeler que Mdundo a déjà levé plus de 6,4 millions $ pour, entre autres, soutenir sa croissance sur le marché et maintenir son rang. Selon la start-up, elle est le leader sur le marché musical panafricain.
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Il a acquis plus de 15 ans d’expérience en travaillant pour des entreprises technologiques en Tunisie et en France. Revenu s’installer définitivement dans son pays, il fonde une entreprise qui aide les commerçants en ligne dans leur quête de profits.
Hedi Zaher (photo) est un docteur en informatique tunisien, diplômé de l’université de technologie de Troyes en France depuis 2008. Il est le président-directeur général de Datavora, une start-up spécialisée dans le big data pour le commerce électronique. Avec ses collaborateurs Oussama Messaoud et Aymen Ferchichi, il fonde Datavora en 2016 et met à la disposition des e-commerçants une plateforme de veille concurrentielle et tarifaire à grande échelle.
De façon pratique, la start-up propose aux détaillants et marques de commerce électronique des données provenant de plus de 2 500 sites Web et places de marché pour les aider à développer leur activité. « Si les e-commerçants ajustent quotidiennement leur catalogue et leurs prix à partir de nos données, ils peuvent augmenter leur chiffre d’affaires de 20 à 30 % », estime Hedi Zaher en 2019.
Le parcours professionnel de l’entrepreneur a démarré en 2002 en tant qu’ingénieur stagiaire de l’Institut national des télécommunications, en France. Après un retour partiel en Tunisie, il est embauché en 2003 par l’entreprise de télécommunication Omniacom au poste d’ingénieur.
De retour en France, il est ingénieur de recherche à l’université de technologie de Troyes de 2004 à 2007. De janvier à juillet 2008, il travaille en tant qu’ingénieur et chef de projet de l’entreprise tunisienne Offshore Interactive. Il y développe des projets Web, PHP/MySQL, Wordpress et osCommerce, entre autres.
En juillet 2008, il fonde, en France, Cognitiva Europe, un fournisseur de système de gestions de documents. Il travaille au sein de l’entreprise au poste de président et directeur technique jusqu’en 2010. Cette année-là, il rejoint l’entreprise de création de blogs Blogspirit en tant que développeur Web principal. En décembre 2011, c’est à l'IM Dev de Tunis qu’il fait étalage de ses compétences. Il fut le directeur technique de l’entreprise jusqu’au lancement de Datavora en 2016.
Melchior Koba
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Les modifications de processus, de gestion des opérations ou d’interfaces clients impliquent des investissements substantiels de la part des entreprises. Cependant, les petites entreprises font face pour la plupart au manque de financement pour s’adapter aux nouvelles donnes.
La fintech panafricaine MFS Africa et le Centre du commerce international (ITC), une agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies, ont signé un partenariat pour accélérer la numérisation des marchés africains.
Selon le communiqué rendu public par l’agence des Nations unies le vendredi 9 décembre, les deux entités soutiendront les petites et moyennes entreprises (PME) dans 10 marchés africains (Bénin, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Ghana, Mali, Rwanda, Sénégal, Ouganda, Tanzanie, Zambie) par l'intégration de produits, le renforcement des capacités en matière de fintech et de paiements numériques, l'exposition aux investissements et les réunions interentreprises.
📢To support African #SmallBusiness in financial digital inclusion, we partnered with @MFS_Africa, the continent's largest digital payments hub, to accelerate digitalization in 1⃣0⃣ countries.
— International Trade Centre (ITC) (@ITCnews) December 9, 2022
Learn more about what this partnership entails: https://t.co/jpokMrjmCF pic.twitter.com/vrIkRnPDWg
« Grâce à ce partenariat, le centre renforcera son engagement à soutenir les petites entreprises dans l'accès au financement et à la numérisation et s'attaquera conjointement à l'ODD 8 (travail décent et croissance économique). Ce partenariat est la prochaine étape de l'ambition d'ICT de collaborer avec le secteur privé pour mettre à l'échelle des solutions soutenant les petites entreprises », a déclaré Robert Skidmore, chef de la compétitivité des secteurs et des entreprises au Centre du commerce international.
A en croire le rapport du LSEG Africa Advisory Group, « The challenges and opportunities of SME financing in Africa », publié en 2018, les PME représentent un enjeu crucial dans la création d’emploi et la croissance économique. En Afrique, elles représentent environ 90 % des entreprises, créent entre 60 % et 80 % des emplois et contribuent à hauteur de 40 % du PIB. En comparaison, les PME aux Etats-Unis ou en Europe comptent respectivement pour 53 % et 65 % des entreprises.
Grâce à ce partenariat, l’ITC et MFS Africa contribueront à placer les petites entreprises au cœur de l'inclusion financière et de la numérisation. Le partenariat marque une étape importante dans la contribution à l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Il permettra, selon Ali Ouedraogo, responsable de l'expansion chez MFS Africa, « de construire une nouvelle ère où les petites entreprises sont au cœur de la croissance économique pour le bénéfice de millions de citoyens africains »
Samira Njoya
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