A l’instar de plusieurs pays d’Afrique, la Somalie a décidé de tirer parti de la technologie pour résoudre certains des problèmes auxquels elle est confrontée. Le pays vient d’adopter un code QR national visant à améliorer l’inclusion financière et par ricochet le segment de l’e-commerce local.

Les citoyens de la Somalie pourront bientôt payer des biens et des services dans les magasins et supermarchés en scannant un code de réponse rapide (QR) à l'aide de leurs appareils mobiles. La Banque centrale de Somalie (CBS) a lancé le mardi 20 juin le code QR national normalisé appelé « SOMQR ». Il a pour but de stimuler les paiements numériques, qui sont proposés par les différents prestataires de services de paiement dans le pays.

« Nous sommes vraiment fiers d'avoir franchi une nouvelle étape majeure dans le processus de numérisation des systèmes de paiement […] La norme SOMQR Code révolutionnera le paysage des paiements en Somalie en tant que solution peu coûteuse, évolutive, sécurisée et interopérable vers une société sans argent liquide », a déclaré Abdirahman Mohamed Abdullahi (photo), le gouverneur de la CBS.

Le lancement du SOMQR est le dernier projet d'une série de réformes entreprises par la CBS au cours des dernières années. Il fait suite au lancement en aout 2021 du Système national de paiement (NPS), un système de paiement interbancaire, de compensation et de règlement qui relie la Banque centrale et les 13 banques commerciales agréées. Il s'agit en quelque sorte d'un marché d'acheteurs et de vendeurs.

Toujours dans le cadre de la modernisation des services, la CBS a également lancé en mars dernier la conformité au numéro international de compte bancaire (IBAN), avec pour objectif de connecter les institutions financières du pays au reste des services bancaires internationaux et de faciliter la validation de leurs transactions.

Le SOMQR vient s'ajouter ainsi à toutes les initiatives suscitées. Sa mise en œuvre effective permettra de révolutionner le paysage des paiements en Somalie en tant que plateforme de paiement rapide, évolutive et sécurisée à faible coût. Le code QR standardisé permettra aux commerçants de recevoir leurs paiements instantanément à tout moment et en tout lieu.

Samira Njoya

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Le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdellatif Hammouchi, et le président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Serghouchni, ont signé le vendredi 16 juin à Rabat une convention tripartite portant sur l’exploitation de l’identité numérique de la carte nationale pour la simplification et l’amélioration de l’accès aux services de santé.

Cette convention consentira à contrôler et à vérifier l’identité des patients, permettant ainsi de sécuriser et de développer le système d’information médical intégré adopté par le ministère au niveau des établissements de santé et des hôpitaux publics.

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Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) en partenariat avec la Banque mondiale et l'Union internationale des télécommunications (UIT) ont dressé une cartographie de près de 20 000 écoles dans le cadre de l’initiative « Giga » et du projet « Trouve Mon Ecole ».

Cette initiative a pour but d’assurer une meilleure planification afin de fournir une connectivité dans ces écoles réduisant ainsi le fossé numérique pour les enfants et jeunes  vulnérables.

Samira Njoya

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Avec la transformation numérique, les entreprises africaines ont besoin de plus de capacités pour soutenir leurs activités. Les entreprises locales et étrangères multiplient les investissements dans ce sens afin de mieux répondre à la demande croissante sur le continent.

Africa Data Centres (ADC), une filiale de Cassava Technologies Group spécialisée dans la construction et l’exploitation de centres de données, a été choisie par le London Internet Exchange (LINX) comme point de présence (PoP) pour le nouveau centre d'interconnexion d'Afrique de l'Est, LINX Nairobi.

La nouvelle collaboration vise à améliorer la connectivité et soutenir la croissance numérique de la région, a annoncé l’entreprise dans un communiqué le mercredi 21 juin.

« Avec LINX Nairobi, nous ne créons pas seulement un hub pour le Kenya, mais pour toute l'Afrique de l'Est. La région, qui connaît une croissance rapide, est très demandeuse d'une interconnectivité améliorée, à faible latence et à grande vitesse. LINX Nairobi ne servira pas seulement les réseaux locaux, mais attirera également les fournisseurs d'accès à Internet internationaux et les hyperctalculateurs », a déclaré Nurani Nimpuno, la responsable de l'engagement mondial pour LINX.

Cette nouvelle intervient après l’annonce d’un partenariat stratégique le mois dernier entre les deux organisations, ADC et LINX, afin d'assurer la croissance et les opportunités sur de nouveaux marchés en Afrique, d'améliorer la connectivité et d'apporter des services numériques aux citoyens.

Selon le communiqué, ce nouveau partenariat permettra aux clients basés sur le centre de données d'Africa Data Centres à Nairobi (NBO1) d’avoir un accès direct à la nouvelle communauté de peering de LINX Nairobi par le biais d'une seule connexion croisée. Ces clients bénéficieront également de services supplémentaires tels que l'assistance 24 heures sur 24 et l'accès au portail de LINX. En outre, les réseaux qui se connectent à LINX Nairobi à partir de n'importe quel centre de données pourront établir des accords de peering, ce qui favorisera un écosystème numérique solide et garantira un trafic local.

LINX Nairobi, qui devrait être mis en service dans les prochaines semaines, est le premier point d'échange Internet (IXP) interconnecté et multisite de la région. La plateforme est conçue aux mêmes normes que LINX au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, offrant redondance et résilience aux réseaux qui s'y connectent.

Samira Njoya

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Le continent africain dispose de nombreux atouts, comme la jeunesse de sa population, pour devenir leader dans le domaine de l'intelligence artificielle. Si certains pays traînent à l’adopter, d’autres multiplient les efforts pour profiter pleinement de ses bénéfices dans les prochaines années.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) va soutenir le Maroc dans la promotion de la transformation numérique et de l'intelligence artificielle. Le directeur du bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt (photo, à droite), s’est entretenu sur le sujet le vendredi 16 juin à Rabat avec Ghita Mezzour (photo, à gauche), la ministre marocaine de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.

« Cette réunion a été l'occasion d'étudier les moyens de renforcer la coopération avec l'UNESCO dans les domaines liés à la transformation numérique et à l'intelligence artificielle. J'ai également souligné, au passage, l'importance que notre pays attache à la numérisation et au renforcement de la présence des technologies modernes dans des champs variés », a déclaré Ghita Mezzour sur Twitter.

Le marché mondial de l’IA connaît une croissance fulgurante. Comme plusieurs pays dans le monde, le Maroc a accéléré le déploiement de cette nouvelle technologie dans plusieurs secteurs. Reposant sur un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui se base sur la création et l’application d’algorithmes, l’intelligence artificielle a un avenir prometteur et représente une énorme opportunité pour le pays. Toutefois il est indispensable de préparer le terrain pour l’usage de cette technologie dans tous les domaines voire de participer à son développement aussi bien dans le secteur public que dans le privé.

Avec l’UNESCO, le Maroc travaillera pour promouvoir la transformation numérique et exploiter le potentiel de l'intelligence artificielle dans le pays. L’organisation onusienne s'est engagée également à soutenir le Royaume dans ses efforts visant à promouvoir la recherche, l'innovation et l'utilisation responsable des technologies numériques.

Selon les données de Tratica, un cabinet américain d'information commerciale axé sur l'interaction humaine avec la technologie, l’IA devrait générer près de 90 milliards de dollars de bénéfices dans le monde dès 2025. 

Samira Njoya

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La révolution numérique en cours sur le continent africain est une immense opportunité. Cependant, afin de pleinement advenir et d'être source de progrès socio-économique, cet écosystème a besoin d’être développé d’où les partenariats entre les divers pays.

L’Egypte et l’Algérie veulent intensifier leur coopération en vue de développer le secteur numérique dans les deux pays. Le ministre algérien des services postaux et des télécommunications, Karim Bibi Triki (photo, à gauche), et son homologue égyptien, Amr Talaat (photo, à droite), se sont entretenus à cet effet le lundi 19 juin au Caire.

Selon le communiqué publié par le ministère égyptien en charge des TIC, les deux hommes politiques ont discuté des moyens de stimuler la coopération dans le domaine des communications et des technologies de l'information.

« Des discussions approfondies ont également eu lieu sur les moyens de faire progresser la coopération et l'échange d'expériences dans un certain nombre de domaines liés aux services postaux, à l'infrastructure numérique, à la réglementation des télécommunications, à l'industrie des centres de données, au développement de l'industrie des technologies de l'information et au soutien à l'innovation technologique et à l'entrepreneuriat », informe le communiqué.

Les deux pays ont annoncé par la même occasion des projets d'installation de deux nouveaux câbles sous-marins, qui permettraient d'établir une liaison plus solide entre l'Egypte et l'Algérie, et dont l'exploitation débuterait d'ici 2025. Il s’agira ainsi d'arriver à quatre connexions directes par câble sous-marin, leur permettant d’accéder de manière optimale au réseau haut débit.

En s’appuyant sur ce nouveau réseau, les opérateurs des deux pays pourront entre autres développer des gammes de services basés sur le haut débit. A en croire M. Karim Bibi Triki, la nouvelle collaboration vise également à inciter la jeune génération à créer des entreprises.

Samira Njoya

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Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, les pays africains font face à la problématique de la sécurité numérique. Ils ont entre autres recours à des partenariats pour gérer des situations plus ou moins urgentes.

Ronald Lamola, ministre sud-africain de la Justice, et Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, ont signé le lundi 19 juin un protocole d’accord dans le but d’améliorer les capacités de l'Unité sud-africaine des enquêtes spéciales (SIU) dans la lutte contre la cybercriminalité. L'accord devrait également déboucher sur la création d'une académie de lutte contre la corruption qui sera sise à Tshwane, une municipalité de la province de Gauteng où se situe la capitale Pretoria.

« Nous allons beaucoup bénéficier de ce processus de formation qui permettra à nos cyber-enquêtes d'être à la hauteur des normes mondiales, car ces types de crimes ne sont plus seulement nationaux, ils sont de nature transnationale […] Ce type de coopération sera d'une grande valeur et nous aidera à améliorer nos compétences et à être en mesure de faire face à la cybercriminalité dans le pays », déclare Ronald Lamola.

La cybersécurité est devenue un sujet majeur sur lequel les pays africains doivent plus se pencher. Il est en effet indispensable de se protéger des menaces en provenance d’Internet et quelques pays du continent, dont l'Afrique du Sud, ont déjà pris des mesures importantes dans ce sens. En décembre 2022, 18 pays sur 54 avaient déjà élaboré des stratégies nationales de cybersécurité et 22 disposaient d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT).

« Depuis le tout début de notre coopération, des membres de la SIU se sont rendus en France et ont eu l'occasion de voir et d'expérimenter l'expertise française dans le domaine des cyber-enquêtes. Grâce à la coopération étroite des experts français, la SIU dispose actuellement de 22 formateurs capables de former d'autres enquêteurs », explique Catherine Colonna.

Outre à la SIU, ladite coopération bénéficiera également à d'autres organismes chargés de l'application de la loi et de la lutte contre la corruption au sein de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et dans les pays membres et non membres du Commonwealth.

Adoni Conrad Quenum

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Le secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) M. Wamkele Mene a annoncé, le vendredi 16 juin, le lancement en juillet d'un protocole sur le commerce électronique.

Selon le communiqué de la ZLECAf, cette plateforme vise à créer un marché unique virtuel afin de stimuler les échanges commerciaux entre les pays africains.

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La Facilité pour l'inclusion financière numérique en Afrique (ADFI) de la Banque africaine de développement (BAD) a récemment signé un accord de don de 650 000 dollars avec le gouvernement du Tchad pour fournir des services financiers et non financiers numériques innovants aux femmes et aux jeunes tchadiens.

Le financement permettra de faire avancer le projet d'appui au développement de la microfinance pour l'entreprenariat des femmes et des jeunes ; il vise à renforcer l'autonomisation économique des femmes et l'entreprenariat des jeunes dans les zones rurales du Tchad.

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Avec le choc de la pandémie de la Covid-19 qui a bouleversé les modes de travail, accélérer la numérisation à travers l’appui aux innovateurs est plus que jamais une priorité pour éviter les interruptions, fournir des services plus rapides et efficaces en Afrique.

Le ministère du Développement numérique, de la transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) et le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) ont procédé le vendredi 16 juin au lancement officiel du projet « Miary Digital » à Antananarivo à Madagascar.

Financé par la Banque mondiale, le projet « Miary Digital » a pour but d'accompagner les entrepreneurs locaux et de leur apporter un financement pour leurs projets.

« Il y a beaucoup de jeunes Malgaches et 65% d'entre eux ont moins de 25 ans. Ce qui constitue une aubaine pour le secteur du digital à Madagascar. C'est ce qui nous a poussés à soutenir les jeunes qui veulent faire des affaires dans le monde numérique », a expliqué Tiana Michel Razafindramalo, le ministre du développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications.

A Madagascar, les infrastructures limitées, le manque de capital, l’absence de formation et d’esprit entrepreneurial constituent des freins à l’éclosion et à la durée de vie des start-up. Selon le Centre d’excellence en entrepreneuriat (Centre), le taux de réussite des start-up à Madagascar tourne autour de 20 % depuis plusieurs années.

Ainsi, dans le cadre de la phase pilote du projet Miary Digital, 45 start-up de la région d'Analamanga seront sélectionnées. Elles recevront du gouvernement et des partenaires publics et privés à l'instar d'Orange de multiples accompagnements, notamment des formations, des réseautages, des coachings et des financements allant de 5 000 à 15 000 dollars pour les meilleurs projets.

A terme, le projet permettra entre autres de stimuler l'entreprenariat et les investissements privés dans le pays. Il permettra également de créer des emplois, renforcer la gouvernance locale et améliorer les infrastructures.

Samira Njoya

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