Il y a 4 ans, l’intérêt des investisseurs pour le segment de l’assurance via les TIC était timide avec 9 millions $ attirés sur 1,163 milliard $. En 2021, il n’a toujours pas fait d’émules, mais l’intérêt va croissant. Divers acteurs y gardent un œil.
Le marché de l’assurance au Maroc s’ouvre à l’Insurtech. Dès le 1er juillet, les entreprises d’assurances et de réassurance, les intermédiaires d’assurance et autres entités habilitées à présenter au public des produits d’assurances pourront les vendre en ligne. L’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) a signé une instruction à cet effet le mercredi 8 juin.
L’Autorité précise que pour la vente en ligne de leurs contrats d’assurance, les entreprises du secteur devront mettre des dispositifs électroniques à disposition des clients. Par dispositif électronique, le gouvernement définit tout outil qui utilise le réseau Internet pour proposer à la vente des produits d’assurance, qu’il permette ou non la signature électronique des contrats.
L’Insutech est un segment du marché de l’assurance qui se développe rapidement à travers le monde et en Afrique. Le nombre de start-up qui y investissent va croissant dans certains pays du continent. Dans son rapport « 2021 AFRICA TECH VENTURE CAPITAL », Partech révèle que le segment de l’Insurtech a attiré 36 millions $ de fonds. Une croissance non négligeable pour une branche qui était balbutiante il y a deux ans.
Au Nigeria, la Commission nationale des assurances (NAICOM) s’est associée à FSD Africa pour lancer BimaLab le 9 février. Le programme d’accélération contribuera à stimuler l’innovation numérique et à développer l’adoption des technologies de l’information et de la communication dans le secteur de l’assurance.
Au Maroc, l’ACAPS a dû se mettre à la page parce que la vente des produits d’assurance en ligne montre des signes d’éclosion. Cette nouvelle offre de service séduit progressivement grâce à son côté pratique, flexible et aux nouvelles polices qu’elle contribue à développer.
Muriel Edjo
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