Depuis le début de l’année, deux réunions internationales ont déjà rassemblé de nombreux experts publics et privés sur le respect de la vie privée à l’ère du numérique en Afrique. La question qui préoccupe de plus en plus a mis en lumière les faiblesses de nombreux pays.
La semaine dernière, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) du Maroc a accepté de partager son expertise avec ses consoeurs du Tchad et du Niger. Elles ont signé un accord à cet effet, jeudi 12 mai, en marge de l'Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP) close le 11 mai.
Abdel-Nassir Mahamat Nassour, le directeur général de l'Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE) du Tchad, a justifié le partenariat avec la CNDP au regard de l’urgence qu’a l’agence « à trouver des voies et des solutions pour à la fois protéger les données de nos concitoyens et apporter des réponses à leurs demandes » dans un monde qui se numérise rapidement. Un avis que partage Sanady Tchimaden Hadatan (photo), la présidente de la Haute autorité de protection des données personnelles (HAPDP) du Niger.
La transformation numérique qui s’accélère, en accentuant le recours quasi permanent des populations à Internet et aux systèmes d’information, a stimulé davantage la production de données personnelles en Afrique. De nombreux gouvernements et entreprises y accordent déjà un grand intérêt, pour diverses fins.
Mieux protéger les données personnelles devient une urgence au regard des enjeux autour de ces informations considérées actuellement comme des ressources précieuses à l’ère du numérique. Les Autorités du Tchad et du Niger sont conscientes qu’elles représentent les premières lignes de défense contre l’exploitation abusive des données des citoyens aussi bien au niveau national qu’international.
Muriel Edjo
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