La plateforme chinoise de vidéo TikTok connaît un véritable succès sur le continent africain. Si certains pays n’y voient pas d’inconvénients, le Sénégal considère l’application comme un outil menaçant la stabilité du pays.
Le réseau social chinois TikTok reste suspendu au Sénégal jusqu’à nouvel ordre. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Moussa Bocar Thiam (photo), a annoncé le jeudi 5 octobre, lors d'une conférence de presse, que le gouvernement était en pourparlers avec les responsables de l’application en vue de la levée de suspension dans le pays.
« C’est une situation malheureuse, parce que notre objectif c’est la liberté de l’utilisation de cette plateforme […] Pour le moment, la restriction est maintenue en attendant la conclusion d'un accord écrit global », a déclaré Moussa Bocar Thiam.
Trois conditions ont ainsi été évoquées pour permettre la réouverture de TikTok au Sénégal. Le ministre a premièrement insisté sur la nécessité pour TikTok de mettre en place un mécanisme garantissant la suppression des faux comptes et des comptes à contenu subversif. Il a également souhaité qu’une représentation de TikTok soit établie au Sénégal.
Pour terminer, le gouvernement a demandé la régulation de l’algorithme de l’application au Sénégal, dans le but de contrôler les contenus qui pourraient s’opposer aux valeurs sénégalaises et influencer négativement la jeunesse. Selon le ministre, il s’agit de savoir quels sont les contenus qui sont proposés aux Sénégalais.
Rappelons que l'interdiction de TikTok avait été imposée en août lors de l'arrestation du leader de l'opposition Ousmane Sonko. Accusée d’être « le réseau privilégié par les personnes malintentionnées pour diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays », la plateforme chinoise de diffusion de vidéos virales avait été suspendue par les autorités du pays.
Si Tiktok reste interdit au Sénégal, plusieurs jeunes du pays sont toujours présents sur la plateforme. Selon les informations recueillies auprès de certains de ces internautes, ils utilisent des VPN (réseau privé virtuel) pour contourner la censure.
Samira Njoya
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