L’Afrique, avec sa forte population jeune, est considérée comme la terre de la future croissance économique mondiale. Plusieurs entreprises technologiques y croient et multiplient les investissements. Un accent est mis sur le développement des compétences et de l’entreprenariat numériques.
La société américaine de logiciels informatiques Microsoft annonce plusieurs initiatives en Afrique au cours des cinq prochaines années. Elles visent à soutenir la croissance d’environ 10 000 startups africaines. Parmi ces initiatives figurent la mobilisation d’un financement potentiel de 500 millions $ à travers plusieurs alliances industrielles ainsi que de nombreux accords avec des investisseurs en capital-risque.
Hormis le financement, Microsoft offrira aussi aux startups africaines la possibilité de vendre leurs produits à plusieurs entreprises qui sont ses clients. Cela se fera à travers le Founders Hub, une plateforme au travers de laquelle les startups auront gratuitement accès à diverses ressources, notamment des formations spécifiques ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance aux entreprises, pour améliorer leurs produits.
Les startups devront remplir six critères pour accéder au Founders Hub : être une entreprise privée; être à but lucratif ; être à un niveau de financement inférieur à la série D; n’avoir pas reçu plus de 10 000 $ de fonds auparavant, ne pas être un établissement d'enseignement, une boutique de développement, un blog personnel ou une société de crypto-mining. Enfin, être engagée dans un produit ou service basé sur un logiciel de développement qui doit être détenu sans licence.
Enfin, Microsoft a signé des partenariats stratégiques avec des incubateurs d’entreprises présents à travers toute l'Afrique pour permettre aux startups d'accéder à de nouveaux marchés, à des opportunités commerciales mais aussi à des compétences techniques de pointe et à de nouvelles technologies.
Microsoft justifie sa grande attention pour le marché des startups africaines au regard de sa maturité croissante et de sa capacité à devenir « l’une des pierres angulaires de l'économie numérique du continent et fournir des solutions pertinentes face aux défis sociétaux en Afrique ». Idem pour les défis d’insertion professionnelle de la jeunesse.
Wael Elkabbany (photo), le directeur général de Microsoft Africa Transformation Office – le bureau chargé de piloter des initiatives stratégiques d’accélération de la transformation numérique et de promotion de la prospérité économique – estime que « l'Afrique possède un énorme potentiel pour devenir l’un des centres les plus florissants en matière d'innovation numérique ».
Selon lui, l’ambition finale de la société technologique « est de voir une explosion d'innovations locales qui contribueront positivement, non seulement à l'économie numérique de l'Afrique, mais aussi à la société mondiale ».
Muriel Edjo
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